• Voici pourquoi le capitalisme, fondamentalement, ne peut pas être réformé ni devenir Vert
    https://ricochets.cc/Voici-pourquoi-le-capitalisme-fondamentalement-ne-peut-pas-etre-reforme-ni

    Macron, comme la quasi totalité des dirigeants politiques ou économiques connus ou inconnus, se réjouit d’un « retour de la croissance ». Leur objectif est toujours qu’on travaille et produise plus. Ils font mine de croire que la croissance permettrait d’avoir les moyens de réduire les dérèglements climatiques ! A présent, ils ne jurent que par le « capitalisme vert » et la supposée « décarbonation » de l’Economie à l’aide de hautes technologies industrielles. Toutes ces absurdités criminelles sont brillamment (...) #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #Le_monde_de_L'Economie, (...)

    #Ecologie
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/13/emmanuel-macron-president-candidat-en-campagne-pour-2022_6088133_3232.html

  • Energies : entre vent et atome, une clarification s’impose
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/30/energies-entre-vent-et-atome-une-clarification-s-impose_6090018_3232.html

    En prenant acte de la contestation contre l’éolien, Emmanuel Macron remet implicitement en cause l’objectif d’une forte décrue du nucléaire. Si tel est le cas, le chef de l’Etat doit accepter de mener le débat en toute transparence durant la campagne présidentielle.

    Editorial du « Monde ». Symboles de la conversion écologique, les éoliennes sont devenues, en France, un objet passionné de débat. Depuis que La France tente de rattraper le retard qu’elle a pris sur ses voisins européens – l’Allemagne surtout –, la contestation croît, notamment dans le nord et l’est du pays, où se concentre l’essentiel du parc. On a pu en mesurer l’ampleur lors des élections régionales de juin. De l’extrême gauche à l’extrême droite, les critiques ont fusé contre ces pylônes de béton blanc accusés de défigurer le paysage pour un gain écologique contestable : l’électricité n’y est pas produite en continu, et certains composants sont difficilement recyclables. Dans les Hauts-de-France, le président de la région, Xavier Bertrand, par ailleurs candidat à l’élection présidentielle, s’est juré de bloquer tous les projets.

    Mardi 27 juillet, en marge de son déplacement en Polynésie française, Emmanuel Macron a pris acte de cette contestation. Faisant sienne la crainte de voir le paysage dénaturé, il a défendu sur Franceinfo un « pragmatisme au cas par cas » sur les futures implantations, n’excluant pas de possibles renoncements dès lors que la contestation locale serait devenue trop forte.

    Ce n’est pas la première fois que le président de la République prend ses distances avec l’énergie du vent. En janvier 2020, lors d’une table ronde consacrée à « L’Ecologie dans nos territoires » , il avait affirmé ne pas croire à un développement massif de l’éolien terrestre. Il préférait miser sur l’offshore, un domaine prometteur mais qui semble alimenter de nouveaux foyers de contestation, chez les pêcheurs notamment.

    Objectif de neutralité carbone
    La proximité de l’élection présidentielle l’incite à revenir à la charge, avec comme premier objectif de ne pas laisser la droite s’ériger en conservatrice exclusive des « paysages » qui, dit-il « sont une part de notre patrimoine ». Emmanuel Macron cherche par ailleurs à marginaliser un probable candidat Vert en tentant d’incarner une écologie acceptable par le plus grand nombre, dans la foulée de la loi « climat » que le gouvernement vient de faire voter.

    Ces réserves de plus en plus appuyées à l’égard de l’éolien appellent cependant une clarification rapide de la politique énergétique qu’il a engagée. Le développement de l’éolien à un rythme soutenu est en effet indispensable pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, ce à quoi la France s’est engagée, et pour réduire la part du nucléaire au sein du mix électrique. L’ambition du gouvernement est de la limiter à 50 % à l’horizon 2035, contre plus de 70 % aujourd’hui. C’est en pointant cet objectif que la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a récemment refusé à la droite l’adoption d’une disposition législative donnant un droit de veto aux maires sur les implantations d’éoliennes. Elle craignait la multiplication des contentieux. La voie choisie a été de développer la concertation avec les régions pour tenter de dépassionner le débat.

    Les récents propos d’Emmanuel Macron bouleversent ce fragile équilibre. D’autant que le chef de l’Etat a de nouveau publiquement défendu le nucléaire en considérant qu’il était « une chance » pour la France, notamment parce qu’il produit une énergie qui émet peu de CO2. Si telle est sa conviction, un débat public sur la viabilité de la poursuite du choix du nucléaire doit s’engager au plus vite dans le cadre de la campagne présidentielle.

    Jusqu’à présent, le chef de l’Etat l’a soigneusement éludé, par crainte d’un choc frontal avec les écologistes : la décision de construire ou non de nouveaux réacteurs a été repoussée à 2023 ; la réforme d’EDF est au point mort. Il est temps de sortir du flou pour que les citoyens puissent assumer, en toute connaissance de cause, les choix qu’impose la transition écologique.

  • Passe sanitaire & co : quand les pires individualistes égoïstes osent faire la morale aux révoltés et aux méfiants légitimes
    https://ricochets.cc/Passe-sanitaire-quand-les-pires-individualistes-egoistes-osent-faire-la-mo

    Les macronistes fustigent les soi-disant égoïstes qui soi-disant ne penseraient qu’à eux en critiquant le passe sanitaire et les dernières mesures gouvernementales imposées récemment. Sauf que les oppositions aux nouveaux dispositifs sont très diverses, et beaucoup ne rejettent pas la vaccination en elle-même, mais les mesures autoritaires de surveillance, de contrôle et de fichage. Sauf que rejetter ces mesures liberticides n’a rien d’égoïste puisqu’il s’agit de défendre les libertés publiques de (...) #Les_Articles

    / #Epidémies,_gestion_de_crise,_en_temps_de_catastrophe, Autoritarisme, régime policier, (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/26/covid-19-du-bon-usage-de-la-liberte-en-temps-de-crise-sanitaire_6089553_3232

  • Nord Stream 2 : la solidarité européenne à l’épreuve d’un gazoduc
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/23/nord-stream-2-la-solidarite-europeennea-l-epreuve-d-un-gazoduc_6089292_3232.

    Nord Stream 2 : la solidarité européenne à l’épreuve d’un gazoduc

    Le compromis trouvé entre Berlin et les Etats-Unis à propos du gazoduc qui doit acheminer du gaz russe en Allemagne risque de fragiliser l’unité des Vingt-Sept et la crédibilité de la diplomatie européenne vis-à-vis de la Russie.

    Editorial. Malgré les nombreux obstacles rencontrés, le gazoduc Nord Stream 2, qui doit acheminer du gaz russe en Allemagne en passant par la mer Baltique, verra bien le jour. Avec l’accord trouvé, mercredi 21 juillet, entre Berlin et les Etats-Unis (qui s’opposaient jusque-là au projet), Angela Merkel voit sa ténacité récompensée, à quelques semaines de la fin de son mandat de chancelière. Le compromis trouvé risque toutefois de fragiliser l’unité des Vingt-Sept et la crédibilité de la diplomatie européenne vis-à-vis de la Russie.

    L’achèvement de ce chantier, portant sur 1 200 kilomètres de pipeline sous-marin, était suspendu au feu vert des Etats-Unis, qui entendaient soutenir l’Ukraine, par où transite jusqu’à présent l’essentiel du gaz russe vers l’Europe. Parallèlement, il s’agissait de dissuader les Vingt-Sept de devenir trop dépendants de Moscou, alors que les tensions diplomatiques restent vives avec les Occidentaux depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, tensions encore renforcées avec la guerre du Donbass. Washington avait été jusqu’à voter des sanctions contre les Européens, pour les pousser à importer du gaz américain plutôt que russe.

    Malgré les réticences américaines, Angela Merkel a réussi à arracher un compromis en s’engageant à défendre les intérêts de Kiev. L’Allemagne promet notamment de veiller à ce que Nord Stream 2 ne devienne pas un moyen pour Moscou d’asphyxier l’Ukraine en stoppant l’acheminement du gaz qui passe par son territoire et qui représente une source substantielle de revenus pour le pays. Mais les promesses de Berlin semblent peser bien peu dans le rapport de force qu’a su instaurer Vladimir Poutine ces dernières années.

    Mauvais signal
    Rien n’a dissuadé Berlin d’aller jusqu’au bout du projet Nord Stream 2. Ni la cyberattaque massive contre le Bundestag (2015), ni le meurtre d’un citoyen géorgien d’origine tchétchène dans un parc berlinois (2019), ni l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny (2020), alors que la Russie est officiellement accusée d’être à l’origine de ces agressions. Cette affaire laisse penser que les Européens sont prêts à accepter que Vladimir Poutine agisse à sa guise, pourvu que leurs intérêts économiques soient préservés.
    Par ailleurs, la poursuite des investissements dans les énergies fossiles est un bien mauvais signal envoyé par l’Allemagne, quelques jours seulement après la présentation du pacte vert européen, qui vise une réduction drastique des émissions de carbone à l’horizon 2030. Avec l’arrêt de ses centrales nucléaires en 2022 et celles au charbon en 2038, Berlin opte sans scrupule pour le gaz russe, au moment où il faudrait, au contraire, respecter la trajectoire fixée par la Commission.

    Il était sans doute difficile pour l’Etat allemand de passer par pertes et profits les milliards d’investissements déjà dépensés dans le projet et de reprendre sa parole en renonçant à aller jusqu’au bout du chantier Nord Stream 2. Cet accord offre à Berlin le soulagement d’avoir renoué les fils du dialogue transatlantique, que Donald Trump avait passablement distendus. Mais, en même temps, le compromis fait peu de cas de la Pologne, des pays baltes et de la Slovaquie, qui restent vent debout contre ce projet. Leur soutien sera pourtant essentiel lorsqu’il s’agira de voter des sanctions contre Moscou, au cas où Vladimir Poutine déciderait d’avancer un peu plus ses pions.

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