le syndicat SUD-Rail appelle les cheminots à ne pas contrôler les pass sanitaires

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  • Pass sanitaire : la suspension du salaire des non-vaccinés, un « no man’s land » administratif selon la CPME
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pass-sanitaire/pass-sanitaire-la-suspension-du-salaire-des-non-vaccines-un-no-man-s-la

    Selon François Asselin, même si le licenciement « fait peur à tout le monde », il permettait aux salariés d’être « couvert par ses indemnités auprès des Assedic » et pour l’employeur de pouvoir « recruter quelqu’un ».

    « Je ne sais pas trop comment tout cela peut se gérer concrètement », a réagi lundi 26 juillet sur franceinfo François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises après le vote par le Parlement du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire. Un texte qui ne prévoit pas de licenciement pour les personnes qui ne respecteraient pas l’obligation vaccinale du fait de leur profession, mais une suspension du salaire. « Vous êtes dans un temps suspendu, une sorte de no man’s land », sans « sécurité économique » pour les salariés concernés, ni « sécurité juridique » pour les employeurs.

    Suspendu sans #salaire ni chômage, une bonne indication pour le monde d’après. Et il faut que ce soit des patrons qui critiquent, pendant que des journalistes et des voix de gauche lisent cette mesure comme un moindre mal. Le Conseil constitutionnel rendra un avis le 5 août sur la loi instaurant le passe sanitaire... à suivre.

    #travail #emploi

    • Il commence à y avoir des prises de positions syndicales

      Par ailleurs

      Le syndicat SUD-Rail s’oppose au pass sanitaire qu’il juge « antisocial » et « discriminatoire » et demande aux agents de ne pas effectuer de contrôles

      https://www.sudouest.fr/france/sncf-le-syndicat-sud-rail-appelle-les-cheminots-a-ne-pas-controler-les-pass

    • Donc pas d’indemnité, il faudra démissionner…

      Ou… simplement se faire vacciner pour lutter contre l’épidémie qui a déjà plongé une grande partie de la population dans le chômage et la précarité, et c’est pas fini. (Oh, chouette, un Covid long, un « soutien de famille » décédé… la vie va être tellement plus facile maintenant…)

      C’est tout de même assez dingue qu’on n’arrive pas à considérer cette option quand on est un syndicat (soucieux, tant qu’à faire, de la santé de ses adhérents). Parce qu’une partie de l’aspect « liberticide » du passe sanitaire, c’est de considérer que se faire vacciner est déjà liberticide et problématique et qu’on va en faire tout un plat. Ça ne l’est pas. C’est un vaccin, et c’est un geste qui contribue à tous nous redonner de la liberté. Comme le masque : il y a une contrainte, mais c’est pas une entrave à la liberté qui serait comparable, de quelque manière que ce soit, à l’entrave que constitue cette pandémie pour nos vies à tous.

    • Mouais, l’incitation à coup de bâton (amendes et coupures de salaire), c’est un style. Personne t’oblige à l’apprécier. Bien d’autres manières d’inciter à la vaccination, comme à d’autres mesures de prévention, étaient possibles. Ce qui cloche c’est l’articulation entre ce qui doit être fait (vacciner) et comment on le fait.
      Les coups de menton sont là pour faire oublier que le gouvernement n’a mis la main à la pâte que pour tout foirer, de A à Z. Et quand l’épidémie de non vaccinée sera bien lisible (hostos débordés), la confusion entretenue sera enfin dissipée, on saura que c’est la faute des non-vaccinés.

    • Je ne l’apprécie pas non plus, et je pense aussi que ce gouvernement a tout foiré. Mais les communiqués qui oublient de rappeler que la vaccination est le meilleur choix, solidaire et efficace, plutôt que d’écrire juste « il faudra démissionner », ça me fait chier aussi. On joue à quoi, là ? À être plus con que Macron ?

    • je vais aussi ajouter le « mettre des gens dans la précarité » et « se retrouver à la rue », qui n’est pas loin d’indécent. Je suppose que jusqu’à maintenant, il ne s’est rien passé pour personne à cause de ce virus.

      Autant au début j’étais très sceptique sur la capacité de ce pays (et de ce gouvernement) à organiser une campagne de vaccination aussi massive. Mais pour le coup, les centres de vaccination ça marche, c’est gratuit (le coût est socialisé), c’est au service de tous, les gens là-dedans sont gentils et souriants, pourtant ils font un boulot sans doute extrêmement chiant et répétitif, et ça vaccine de manière vraiment efficace. Et pourquoi ? Justement pour que les gens soient protégés, et justement pour éviter qu’eux-mêmes ou d’autres tombent dans la précarité ou à la rue juste parce qu’ils font un mauvais Covid (ce qui concerne déjà des centaines de milliers de personnes).

      Vraiment, qui écrit des communiqués aussi à chier, à part un vaccino-sceptique ?

    • Cela fait des mois qu’il en est ainsi. Pourquoi, par exemple, les syndiqués Ratp qui ont été à l’avant-garde de la dernière grande grève qu’a connu le pays n’ont-ils pas exigé, depuis une an que l’aérosolisation est connue, que des FFP2 leur soient fournis ainsi qu’à toute personne utilisant le métro et les bus ? et les profs, parents, lycéens, pourquoi ont-ils laissé la troisième vague naitre dans les écoles, crèches et collèges ? Je ne sais pas. Ce qui était vrai sur les masques, les tests, le tracing, l’isolement est vrai sur la vaccination, il n’y a pas d’appropriation collective de ces questions si ce n’est de manière fragmentaire, ce qui laisse toute la marge possible à l’incurie criminelle de l’État. On ne peut faire confiance à l’État (et à ce qui est vu comme son vaccin, par délégation de big pharma), en même temps qu’il semble que l’on attende de sa part une politique de santé. Sans rien faire, si ce n’est des initiatives micro.

      Là, en faisant de la médecine anti sociale (ils le cherchent très fort le seuil d’"acceptabilité"), l’objectif est de stimuler/susciter le refus de la vaccination (en plus de la montée en charge de la vaccination) pour designer des responsables comme autant de boucs émissaires. Tout en faisant passer une fois de plus des restrictions des libertés qui n’ont même pas de validité sanitaire (le meilleur exemple c’est le PCR- qui vaut pass alors qu’il ne matche pas lors de la phase la plus contagieuse).

      Par delà leurs spécificités et leur opposition manifeste, gouvernement et complotismes marchent de concert (et le syndicat est pris des deux côtés, sans guère d’autonomie).

      Alors, oui, les syndicats comme d’autres pourraient prendre leur part. La défiance vis-à-vis des institutions (eux compris) ne les y incite pas. Ainsi, la CGT n’a pas pris de position après la mouture actuelle (suspension de contrat) et Martinez est aux abonnés absents. Sans doute leur est-il difficile de dire oui à la vaccination et non au passe sanitaire, dans des termes qui ne les coupe pas davantage de ce qui leur reste de base.

      Pendant ce temps, des révolutionnaires glissent un paragraphe en défense du vaccin, en disant que ce n’est pas le problème
      https://seenthis.net/messages/923851

      C’est le bordel, mais l’expérience des gilets jaunes avait confirmée que c’est dans l’action commune (avant leur défaite, qui en a fait refluer pas mal vers des positions complotistes) que des positions qui ne sont pas un écho de telle ou telle doxa se forgent ("on a arrêté de regardé BFM", disaient-ils, et ils passèrent de la défense de « ceux qui travaillent et ne s’en sortent pas » à l’intégration de nombreux vulnérables dont le « mérite » était plus discutable).

      Ni emboiter le pas au gouvernement, ni laisser les diverses fractions réacs et fascistes gagner du terrain, ça passe par des clarifications sur le virus, les mesures à prendre et observer, le vaccin. Mais ça embraye peu, sur fond d’espérance raréfiée.

      C’est drôle. Le premier confinement (et les allocs chômage exceptionnelles) avait permis à certains de découvrir que ne pas travailler n’était pas une catastrophe. Et voilà qu’on nous promet que ça va l’être pour qui ne se situe pas du côté du bien. La ficelle est grosse, mais fragile.

      (on lit partout ce soir que c’est Fabius-sang-contaminé qui présidera le C.C. le 5 août et que son fils est chef chez mc Kinsey France, chargé de la campagne de vaccination...).

      ...

    • qui a écrit ? mais certainement un type (plutôt qu’une femme) plus ou moins seul sur le fb de la CGT Carrefour Gisors. Eh oui, il avait pas de référentiel confédéral (supposé préparé par des échanges politiques entre fédés) à ce sujet.

      Quant aux centres de vaccination, j’ai pas été le seul à trouver que c’était de l’abattage, sans que cette occasion de transformer peu ou prou une part des vaccinés en agents de santé ait été saisie. Tout dans un accueil pas hostile, et un geste technique très parcellaire (injection), avec des toubibs pressés de faire/augmenter leur quota et personne qui cause à personne. Or la dose, du gâchis.