• Montauban : à Nice, la CRS 28 refuse de loger dans les logements fournis car « insalubres »
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    La compagnie CRS 28 de Montauban était déployée à Nice ce dimanche. Mais après avoir refusé de loger dans leur cantonnement qu’ils jugeaient « insalubre », leur séjour a brusquement pris fin ce lundi. Ils ne décolèrent pas de cet accueil.

    Ils se seraient bien passés de cette nuit à la belle étoile. Missionnés à Nice par la préfecture des Alpes-Maritimes, les 82 membres de la Compagnie Républicaine Sécurité 28 (CRS28) de Montauban sont déjà de retour à la maison. Ils avaient préféré dormir dans leur fourgon ou même sur la pelouse du parking plutôt que dans le cantonnement dans lequel ils étaient affectés. La cause  : des locaux jugés «  indignes  » par les CRS, comme l’indique Olivier Candille, directeur régional du syndicat Alliance qui déplore une hygiène plus que limite. En conséquence, ils ont été relevés plus vite que prévu.
    Une personne pour nettoyer sept étages

    Benoît Beringer est délégué local du syndicat policier et membre des CRS28. «  Nous avons été missionnés mardi dernier par la préfecture des Alpes-Maritimes, contextualise-t-il, après avoir été logés quatre jours à l’hôtel nous avons été déployés à Annecy pour couvrir la manifestation anti-pass sanitaire. Ensuite nous sommes redescendus dimanche pour aller le lendemain sur Menton faire une opération de contrôle d’immigration clandestine. On devait loger au cantonnement de l’Ariane de Nice sauf qu’une fois arrivés, on a découvert des locaux insalubres, sans ventilation, avec une température affolante, de la moisissure et des sanitaires dans un état déplorable  ». À l’unanimité, les syndicats posent leur véto et les 82 membres de la compagnie décident de dormir «  à la belle étoile ou dans les fourgons sur le parking du cantonnement  » raconte Benoît Beringer.
    Un responsable du cantonnement nous assure pourtant que les lieux «  sont entretenus et ne présentent pas de vétusté  ». Il accuse même la compagnie d’être des «  enfants gâtés qui étaient mieux dans leurs chambres d’hôtel  ». Des propos que réfute Olivier Candille  : «  Le cantonnement est mis au propre par une compagnie de nettoyage, sauf que le contrat établit qu’une seule personne peut venir et n’a que 4 heures pour nettoyer les 7 étages de bâtiment, je plains cette pauvre fille qui ne doit jamais avoir le temps de tout faire  ». Le secrétaire national CRS Alliance Johan Caballero nous confirme également que «  la faute a été reconnue  » par la direction zonale.
    Une relève synonyme de manque à gagner

    Après leur nuit dehors, Benoît et le reste de la CRS28 sont relevés et priés de rentrer à Montauban. «  Cette compagnie est très utilisée et très docile. On montre rarement les dents mais cette fois-ci ce n’était pas possible  » déclare le délégué local d’Alliance sur la route du retour. Il souligne également l’aspect financier  : «  Nous relever c’est aussi nous enlever des indemnités de déplacements. Ces jours qu’on va rater sont autant de jours où l’on ne sera pas payé  ». Si la ventilation a été réparée dans les locaux, le problème est loin d’être réglé au vu du peu de temps que dispose la compagnie de nettoyage. Au grand dam d’Olivier Candille  : «  On a des milliards qui tombent mais pour des questions de budget on ne fait venir qu’une seule personne pour nettoyer le cantonnement, et au final les garçons sont logés indignement  ». Il ironise également sur le fait qu’«  on nous demande de faire respecter les lois sanitaires alors que même chez nous ces protocoles ne sont pas respectés  !  ». La CRS 28 a été remplacée par celle de Carcassonne, la CRS 57. Olivier Candille en sourirait presque  : «  Ils arrivent en fin d’après-midi et c’est impossible que tout soit propre, les chefs doivent espérer qu’ils soient plus dociles…  ».

  • « Un ton grave et catastrophique » : filmé en train de donner des consignes à l’ARS, le préfet de Guadeloupe crée la polémique
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    Ainsi, avant de prendre la parole devant les journalistes, le préfet Alexandre Rochatte a rappelé à Valérie Denux : « On adopte un ton grave et catastrophique, pas moralisateur mais juste catastrophique ».

    Mais sur les réseaux sociaux et dans le journal très droitier Valeurs Actuelles, ces paroles ont été interprétées comme une véritable bourde, révélatrice d’une volonté de la part des autorités d’alarmer la population plus que ce qu’il ne faudrait.