• Où en est la production bretonne de masques ? - Économie - Le Télégramme
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    (Lionel Le Saux)

    Un an et demi après la renaissance d’une filière française de production de masques, où en sont les producteurs bretons ? Si les masques bretons Diwall connaissent un grand succès, la Coop des masques lance un nouvel appel aux dons.

    100 000 euros : c’est le montant qu’il manque à la Coop des masques de Grâces (22) pour acheter une machine à tissus, bloquée en Italie. Deux mois après l’envoi d’un courrier du Syndicat français des fabricants de masques au Président de la République pour soutenir la filière française, l’usine costarmoricaine lance un appel aux dons. « Son arrivée va nous permettre de fabriquer notre propre meltblown, de maîtriser nos coûts de production, mais aussi de vendre ce nouveau produit utilisé dans les filtres auto, les aspirateurs ou les climatiseurs », expose Patrick Guilleminot, le directeur de l’usine de Grâces.

    Tout le monde continue d’acheter chinois.

    Destinée à équiper uniquement les professionnels, le site costarmoricain a décroché des contrats avec quelques gros clients comme Total Énergies, Engie, des banques ou le groupe Le Graët. Mais cela n’empêche pas d’importants stocks de masques, conditionnés dans des cartons, de meubler une partie de plus en plus importante de l’usine. « Les gros problèmes, ce sont les surstocks actuels de masques un peu partout, mais aussi les marchés publics. Que ce soit pour les écoles, les hôpitaux ou les collectivités, le prix est le critère prédominant dans 80 % des cas. Tout le monde continue d’acheter chinois », déplore la responsable communication et marketing.

    Pression à la baisse sur les prix
    À l’usine M3 Sanitrade de Ploufragan (22), on confirme une pression à la baisse sur les prix. La faute, selon Franck Le Coq, directeur général du site, « au dumping des producteurs chinois », qui cassent les prix pour maintenir leur part de marché. Avec trois lignes de production en activité, l’usine de Ploufragan devrait néanmoins atteindre les 60 millions de masques produits en fin d’année. Du côté des débouchés, en plus de gros marchés remportés dans le secteur médical, l’entreprise cherche à se développer à l’export, pour l’instant vers l’Espagne et la Pologne. « L’export, c’est long, souligne Franck Le Coq, Il faut trouver les bons contacts. » Avec presque 50 salariés, l’usine a, à l’heure actuelle, « tout le staff pour produire ses masques ». À l’automne, elle doit mettre en service une nouvelle machine pour produire en interne le « melt-blown ». Ce nouvel équipement, appelé à tourner en 3x8, devrait nécessiter l’embauche d’une nouvelle équipe.

    A Ploudaniel, on s’étonne encore du succès de Diwall. « Nous ne faisons pas de stock. Tout ce qui est produit s’écoule immédiatement sur le marché », n’en revient pas Joël Gourmelon. Un an après son lancement discret, au nez et à la barbe des autres projets régionaux subventionnés, le masque chirurgical jetable Diwall, principalement destiné au grand public, a conquis la Bretagne et déborde largement dans le grand ouest. « J’ai même reçu le contact d’un importateur allemand », indique le Plouédernéen, qui va installer une deuxième ligne de production.

    Intermarché produit pour ses équipes
    Enfin, du côté de Ploërmel, dans le Morbihan, un peu moins d’un an après le lancement d’une production de masques FFP2 et chirurgicaux, Celluloses de Brocéliande, l’unité de production de changes pour bébés et de produits d’hygiène féminine du groupe Intermarché, continue de fabriquer des masques. Au printemps 2020, l’entreprise de près 250 salariés, avait fait l’acquisition de cinq lignes de production d’une capacité annuelle de 300 millions de pièces. « Une première partie de la production était destinée en priorité à l’État qui nous a commandé 70 millions de masques FFP2 et 30 millions de masques chirurgicaux. Nous avons fini d’honorer ce contrat le 15 mai dernier », indique le groupe.

    Depuis et en attendant le résultat d’appels d’offres auxquels la filiale du groupe a répondu, « la production actuelle de masques est destinée à la protection sanitaire des équipes du Groupement Les Mousquetaires ainsi qu’à la vente dans nos magasins Intermarché et Netto », indique l’entreprise.

  • Covid-19 : ces rescapés de la réanimation devenus des militants de la vaccination - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-ces-rescapes-de-la-reanimation-devenus-des-militants-de-la-vac

    Leur passage en réanimation a laissé des traces : trois anciens patients témoignent de la dure réalité de la covid-19 à l’hôpital et militent pour la vaccination.

    Selon Santé publique France, près de 90 000 passages en réanimation ont été recensés depuis le début de la crise sanitaire en France. (Lionel Le Saux/Le Télégramme)
    « Ça fait plus d’un an et je ne m’en suis toujours pas remis totalement » : Hugues, 23 ans, a vécu le « cauchemar » de la réanimation. Depuis, comme d’autres rescapés, il se mobilise pour sensibiliser à l’importance de la vaccination contre la covid-19. « Quand je tombe sur des personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, je suis plus dans la pédagogie que dans le pathos », explique cet élève ingénieur hospitalisé en avril 2020, dont le séjour en réanimation a été beaucoup médiatisé, vu son jeune âge (21 ans alors).

    Souffrant au départ de « simples symptômes grippaux », il s’est retrouvé alité pendant dix jours avec un masque d’oxygène. Une myocardite aiguë et une embolie pulmonaire ont eu de lourdes conséquences respiratoires : à son grand désarroi, Hugues, qui avait une santé de fer, ne peut plus pratiquer de sport.

    Des séquelles psychologiques aussi
    Les séquelles sont aussi psychologiques. « Avec la covid, certaines personnes ont vécu des formes de terreur qu’on n’avait pas vues chez d’autres patients en réanimation », explique le Pr Didier Cremniter, psychiatre. Ce fut le cas pour Hugues, qui a été diagnostiqué d’un syndrome de stress post-traumatique qui se traduit par des crises de panique et des cauchemars dans lesquels il entend le bruit des machines en soins critiques.

    Aujourd’hui, il témoigne de son vécu tout en « évitant de prendre les gens par les sentiments », un « -dernier recours- ». « J’essaye avant tout de renseigner des personnes qui seraient réticentes à se faire vacciner en leur envoyant des articles ciblant les fake news ou des liens vers des comptes Twitter de personnes plus compétentes », détaille-t-il. « Si le vaccin avait existé à l’époque, j’aurais peut-être évité tous ces problèmes, donc c’est pour ça qu’il faut le faire », plaide Hugues.

    Je n’ai plus ma forme d’avant et je suis traumatisée : j’ai fait un gros "bad trip"

    La pédagogie, c’est aussi l’approche choisie par Cindy Bonnefoi, 35 ans, qui a passé dix jours en réanimation en novembre, dont quatre jours en coma artificiel. Depuis, « je n’ai plus ma forme d’avant et je suis traumatisée : j’ai fait un gros "bad trip" durant lequel j’ai mordu un infirmier et je ne peux plus écouter les pubs et jingles des radios car ça tournait en boucle dans ma chambre  », confie-t-elle.

    Des détails « chocs » pour éveiller les consciences
    « Puisque certains ne croient pas mon témoignage, je privilégie l’information. Je montre les études qui prouvent que les vaccins protègent des formes graves et les chiffres, comme la part majoritaire des non-vaccinés en réanimation », explique-t-elle. Selon des chiffres de la Drees, le service statistique des ministères sociaux, 87 % des entrées en soins critiques fin juillet concernaient des personnes non vaccinées.

    Avec des séquelles plus importantes, Philippe Herbel (nom d’emprunt), 45 ans, estime que les détails « chocs » de son témoignage, qui fera l’objet d’un roman, parviennent à convaincre. Plongé dans un coma artificiel pendant neuf jours début avril, il s’est réveillé avec du diabète, de l’hypertension, une insuffisance rénale et des délires hallucinatoires qui l’ont « convaincu que tout le monde voulait (le) tuer ». Il dit réapprendre « petit à petit à marcher, à l’aide d’un déambulateur ».

    J’ai raconté qu’on se fait en permanence dessus en réa et qu’au moins 30 personnes différentes m’ont nettoyé durant mon séjour
    Plus des deux tiers des patients sortent de réanimation avec des séquelles physiques, toujours présentes un an plus tard pour 50 % d’entre eux, selon Serge Carreira, chef de la réanimation de l’hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne, près de Paris. Et « il est même possible que (la situation des patients covid) soit plus difficile compte tenu des séquelles pulmonaires de la maladie », ajoute-t-il.

    « L’enjeu de la vaccination, c’est maintenant »
    « Si j’avais été vacciné, j’aurais divisé par dix le risque de faire une forme grave », affirme Philippe. « On ne peut pas se permettre d’attendre pour "avoir plus de recul", l’enjeu de la vaccination, c’est maintenant », martèle-t-il. Il n’hésite pas à mettre en avant la réalité parfois « trash » de son expérience : « J’ai raconté qu’on se fait en permanence dessus en réa et qu’au moins 30 personnes différentes m’ont nettoyé durant mon séjour. Pour certains, ça a été un déclic, ils ne voulaient pas que ça leur arrive à eux ».

    Entre le début de l’épidémie au premier trimestre 2020 et la mi-août 2021, près de 90 000 passages en réanimation ont été enregistrés dans les hôpitaux français, selon Santé publique France.

  • Une fiche distribuée au centre de vaccination de Quimper au cœur d’une polémique - Quimper - Le Télégramme


    La fiche d’information sur le vaccin Pfizer distribuée au centre de vaccination de Quimper. (DR)

    INFO LE TELEGRAMME. Une fiche d’information distribuée au centre de vaccination de Quimper est au cœur d’une polémique. Elle fait tousser certains médecins et antivax. L’ARS Bretagne a fait retirer le document.

    1 Quel est le document contesté ?
    Il s’agit d’une fiche « d’information du patient » contenant les connaissances « disponibles à ce jour sur le produit Pfizer » : efficacité, effets secondaires, durée de l’immunité, protection… Édité par les professionnels du centre de vaccination de Quimper, le document est distribué depuis quatre mois aux personnes venant se faire administrer la solution, en plus de la fiche d’informations médicales. Les personnes sont invitées à signer le document, qui doit être remis au médecin vaccinateur avant l’injection.

    2 Qu’est-ce que reprochent les médecins ?
    Des médecins non-bretons se sont agacés du contenu de la fiche, a appris Le Télégramme. « Elle contient de nombreuses approximations de nature à inciter un patient venu se faire vacciner à faire demi-tour », s’insurge le docteur Michaël Rochoy, chercheur en épidémiologie et membre du collectif « Du côté de la science ».

    Il pointe par exemple la première ligne du document : « Mettre que le vaccin a bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle en gras ou qu’il est déployé dans sa phase 3 d’essai clinique, sans en préciser les raisons ou mettre davantage d’informations, ça donne l’impression que nous sommes des cobayes ».

    Pour le médecin, tous les arguments médicaux listés doivent être plus nuancés, pour éviter de jouer « sur les craintes ». Il cite ainsi le dernier point du document, qui indique que « les effets secondaires à moyen et long terme ne sont pas connus à ce stade ». « Vu le suivi en cours depuis un an sur ces vaccins, il n’y a aucune raison, à ce jour, de penser qu’il y a des effets à long terme. Surtout, leur argument n’est pas contrebalancé avec le fait que les effets à moyen et long terme du SARS-CoV-2, comme le covid long, ne sont, eux, pas connus… »

    D’autres points du papier posent également problème aux yeux du médecin, comme la recommandation de ne pas mélanger les différentes technologies vaccinales ou l’absence d’étude sur l’innocuité de la vaccination chez la femme enceinte et allaitante. « Il aurait fallu contrebalancer en disant que ’la Haute Autorité de Santé a recommandé de faire une 2e dose en Pfizer/Moderna si la 1re était en AstraZeneca’ et que les premiers résultats sur les femmes enceintes sont rassurants jusqu’à présent », avance Rochoy.

    3 Qu’est-ce que reprochent les antivax ?
    Des antivax, qui se sont résolus à aller se faire vacciner, s’agacent d’avoir été quant à eux obligés de signer un document avec lequel ils n’étaient pas d’accord. «  Je me suis vu obligé de signer le document sans quoi le généraliste ne pouvait pas me faire piquer par l’infirmière », rapporte l’un d’eux. « Si l’on ne signe pas ce papier, il n’y a pas d’injection, donc pas de passe sanitaire et donc pas d’accès à la vie publique ».

    4 Quelle est la position du centre de Quimper ?
    Face à la polémique, le centre de vaccination défend son document, en renvoyant vers la loi Kouchner de 2002. Ce texte prévoit que le patient doit avoir un « consentement libre et éclairé des actes et traitements qui lui sont proposés ».

    Si un tel consentement « clair, loyal et approprié » est bien demandé s’agissant de la vaccination contre la covid-19, le ministère de la Santé dit qu’il est à recueillir qu’ « à l’oral par le professionnel de santé, (…) il n’est pas nécessaire de le confirmer par écrit ».

    Or, selon le centre de Quimper, « à l’oral, il n’existe aucune preuve que le patient ait bien reçu toute l’information ». La fiche écrite et signée permet de l’inscrire dans le marbre, comme c’est le cas déjà pour les fiches d’informations avant les opérations chirurgicales.

    Avec une telle pratique, le centre entend protéger son personnel vaccinateur si des réclamations sur effets secondaires des vaccins - et au consentement éclairé - venaient à être émises dans les prochaines années. Pour l’un des responsables, la crainte est d’autant plus réelle qu’il voit arriver ces derniers temps dans les vaccinodromes des populations agressives et hostiles aux soignants.

    5 Qu’a décidé l’ARS Bretagne ?
    L’Agence régionale de Santé, qui se dit « très étonnée par le document », a demandé au centre de Quimper de retirer le papier polémique le 18 août dernier. « À ce jour, seule la fiche de renseignements médicaux doit effectivement être émargée dans le cadre de la vaccination », explique l’agence, qui suit la directive gouvernementale. « Tout autre document à titre informatif peut être distribué par les centres de vaccination bretons, mais ne peut nécessiter de signature ».

    L’agence n’a pas souhaité se prononcer sur le contenu même du document. Elle indique néanmoins que « seules les informations officielles, diffusées par le gouvernement et le Ministère de la Santé et dont les mises à jour sont fréquentes, doivent être communiquées » aux futurs vaccinés.

    À ce jour, la fiche contestée n’est plus distribuée à Quimper. Mais le centre n’a pas dit son dernier mot. Selon nos informations, il étudie actuellement toutes les voies possibles pour la remettre en place.

    6 Une décharge pour les médecins ?
    Outre le contenu de la fiche, cette polémique relance le débat sur la responsabilité des soignants dans le cadre de la vaccination contre la covid-19. Le 23 décembre dernier, Olivier Véran s’était pourtant voulu rassurant. Dans un courrier adressé au président du Conseil National de l’Ordre des Médecins, il avait indiqué que les professionnels de santé ne seront pas tenus pour responsables « au motif qu’ils auraient délivré une information insuffisante aux patients sur les effets indésirables méconnus à la date de vaccination ». Ce sera l’État, « au titre de la solidarité nationale » via son fonds d’indemnisation, qui paiera en cas de dommages.

  • Rentrée scolaire : le protocole sanitaire laisse de nombreuses questions en suspens - Coronavirus - Le Télégramme
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    Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE). (Xavier Pierre/FCPE)

    Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération de parents d’élèves FCPE, déplore un protocole sanitaire de rentrée à deux vitesses et des moyens insuffisants pour éviter la diffusion de la covid-19 à l’école.

    Comment réagissez-vous aux précisions données par Jean-Michel Blanquer sur le protocole sanitaire de cette rentrée scolaire ?
    Au collège et au lycée, les cas contacts ne seront pas évincés massivement. C’est aux parents qu’il appartiendra d’entreprendre les démarches pour savoir s’ils ont la covid, ou non. Mais le traitement différencié des classes maternelles et primaires, fermées dès le premier cas de contamination, est incompréhensible. Il est plus important de tester les enfants à l’école - Blanquer évoque d’ailleurs un objectif 600 000 tests salivaires par semaine - que d’organiser l’éviction « au cas où ». Tout le monde a intégré les gestes barrières. La priorité consiste donc à mettre les moyens suffisants pour que la classe continue d’exister pour tout le monde.

    C’est-à-dire ?
    Les vraies mesures nécessaires, on les connaît, elles forment un tout et elles ne sont pas mises en œuvre par l’Exécutif. C’est embaucher des enseignants pour ne plus avoir des classes de 30 élèves, c’est fournir des masques gratuits pour qu’ils puissent être changés toutes les trois heures, c’est aider financièrement les collectivités locales pour équiper les établissements en purificateurs d’air et capteurs de CO2. Blanquer parle de les accompagner mais ça reste flou : avec quelque budget, dans quelles quantités ?

    C’est à nous de protéger les enfants et non l’inverse !

    La vaccination des adolescents est pourtant présentée comme une nécessité pour sortir de cette crise sanitaire ?
    Le vaccin n’offre pas un passeport d’immunité et, objectivement, aucun enfant n’est en covid long. On est en train de vacciner les 12-17 ans pour protéger les adultes. Or, c’est à nous de protéger les enfants et non l’inverse ! Cette campagne autour de la vaccination obligatoire pour ne pas être exclu de la vie sociale sert surtout à masquer le fait que les investissements pour l’école n’ont pas été faits depuis le début de cette crise sanitaire. Il est plus facile de jouer sur les peurs et d’évincer ceux qui ne se conforment pas à la règle. Une règle qui n’en est même pas une car, rappelons-le, un enfant ou un enseignant qui n’est pas vacciné aujourd’hui ne fait rien d’illégal…

    Des points positifs malgré tout dans les annonces de Jean-Michel Blanquer ?
    Je me félicite d’une clarification en ce qui concerne les sorties scolaires. Il était inconcevable, à nos yeux, que les enfants ne puissent pas entrer à la piscine, à la bibliothèque ou au cinéma avec leurs camarades faute d’être vaccinés. Cela aurait obligé les enseignants à choisir, entre les élèves autorisés à participer et ceux écartés d’office. Au final, le passe sanitaire ne sera pas requis dans les lieux qui ont des créneaux réservés aux scolaires. Mais il s’appliquera là où la classe peut croiser du public. Un non-sens car les musées respectent une jauge. Le personnel peut y réguler le flux de visiteurs et, surtout, rien n’empêche d’effectuer des tests salivaires à l’entrée.

    Le remplacement du prof par un robot qui est une catastrophe pour les élèves.

    Quels problèmes va poser le placement à l’isolement des cas contacts qui n’auront pas été vaccinés ?
    Les enseignants ne pourront pas assurer à la fois des cours en présentiel et à distance. Quelle continuité pédagogique pour les élèves renvoyés chez eux ? En tant que parent, je dis stop : les algorithmes et les applications numériques, ça ne marche pas. Parce que l’école n’a pas développé ses propres outils, on assiste à une commercialisation de l’éducation au profit de boîtes privées, un remplacement du prof par un robot qui est une catastrophe pour les élèves. Personne ne parle des effets en termes de santé publique : enfants hyperconnectés, qui parfois perdent la notion du temps, ont des réactions d’agressivité avec leurs parents et qui, en plus d’une addiction aux écrans, subissent un ciblage publicitaire permanent sur les réseaux sociaux.

    Quelles sont les questions qui, selon vous, restent en suspens ?
    Comment rattraper le retard scolaire ? Comment va de passer la classe quand l’enseignant sera absent puisqu’il n’y a pas eu de recrutements et qu’on continue de fermer des classes, y compris en milieu rural, pour une ou deux inscriptions manquantes ? Comment fait-on si on est amené à reconfiner puisqu’on n’a toujours pas formé les profs aux usages numériques ? Comme s’il suffisait de scanner son cours manuscrit pour faire de l’enseignement à distance ! À long terme, les défis sont aussi ceux d’une génération trop souvent dite « perdue », avec un bac qui ne vaudrait plus rien. Quel filet social met-on en place pour que la préoccupation des étudiants, à l’université, soit d’apprendre, et non de trouver un petit boulot pour joindre les deux bouts ?

    Jean-Michel Blanquer a changé les fondements mêmes de l’école.

    Vous êtes plutôt sévère sur l’action de ce gouvernement…
    Le ministre de l’Éducation nationale a réussi son pari structurel : Jean-Michel Blanquer a réformé le bac mais il a échoué sur la pédagogie. Avec Parcoursup, il a organisé une école de la détection. Décrocher son bac ne permet plus de choisir sa filière, c’est désormais le parcours qui détermine la possibilité des choix. C’est à la fois une individualisation et une clientélisation de l’école, avec une mise en avant des formations privées. En organisant une course sociale à travers la course scolaire, et en précarisant les plus précaires, il a changé les fondements de l’école. Et ça, nous allons forcément le payer.

  • Covid-19 : pourquoi l’immunité collective pourrait ne jamais être atteinte - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-pourquoi-l-immunite-collective-pourrait-ne-jamais-etre-atteint


    Il faudrait que 90 % de la population soit vaccinée ou ait déjà été touchée par le virus pour parler d’une immunité de groupe.
    FRANÇOIS DESTOC/LE TÉLÉGRAMME

    Avec le variant Delta, les scientifiques émettent des doutes sur la possibilité d’atteindre un jour l’immunité collective. Mais cela n’est pas une fin en soi.

    Peut-on encore compter sur l’immunité collective pour sortir de la crise de la covid-19 ? Non, selon de nombreuses voix scientifiques, qui parlent aujourd’hui d’un seuil « hors d’atteinte » et même « d’un mythe ». En France, Alain Fischer ne souhaite même pas se positionner dans le débat tant le « challenge » pour atteindre cette immunité est qualifié de « très ambitieux ».

    « La vision que l’on peut avoir de l’immunité de groupe aujourd’hui n’est malheureusement pas celle d’il y a 18 ou 6 mois », a reconnu le « monsieur vaccin » du gouvernement, dimanche, dans le JDD.

    Il y a encore quelque temps, cette immunité était présentée comme la clé pour stopper la circulation du virus : avec 60 % de la population immunisée - soit par la contamination, soit par la vaccination -, le virus ne parviendrait plus à se reproduire, faute d’un nombre suffisamment d’hôtes à infecter, le condamnant à disparaître.

    Le Delta contamine davantage les vaccinés
    Mais les variants sont apparus, rebattant toutes les cartes. Est-ce le petit dernier, le variant Delta, qui va mettre définitivement un terme à l’utopie d’une immunité collective ? Sa dangerosité pourrait le lui permettre : il est deux fois plus contagieux que la souche d’origine. Avec un taux de reproduction aussi élevé, il faudrait que 90 % de la population soit protégée. Illusoire, estiment les scientifiques. Le variant est également plus féroce : quatre fois plus d’anticorps sont nécessaires pour neutraliser le Delta qu’il n’en faut pour neutraliser l’Alpha (anglais).

    « Il réussit toujours à infecter les individus vaccinés », s’alarme Andrew Pollard, à la tête de l’Oxford Vaccine Group. Dans une proportion moindre qu’un non-vacciné, certes, mais toujours plus qu’avec les anciens variants. Ce qui conduit à un cercle sans fin : un vacciné contaminé peut en contaminé un autre et ainsi de suite. « Cela signifie que quiconque n’est toujours pas vacciné à un moment donné rencontrera le virus… Et nous n’avons rien qui arrêtera complètement cette transmission ».

    Face à la mutation devenue majoritaire, les vaccins montrent aussi leurs limites : ils ne sont plus aussi efficaces pour éviter l’infection. Selon une récente étude américaine, non relue par les pairs, l’efficacité du vaccin Pfizer pour éviter la contamination tombe à 42 % avec le variant Delta, alors que la sécurité s’élevait à 76 % face au variant Alpha (anglais).

    À l’inverse, le vaccin Moderna conserve une efficacité de 76 % (contre 86 % auparavant), grâce à sa solution plus concentrée. Mais en France, huit injections sur dix sont réalisées avec Pfizer, contre 1 sur 10 avec Moderna.


    Sources : Mayo Clinic et Nference, via medRxiv (Le Télégramme)

    Protection contre les formes graves
    Si atteindre l’immunité collective semble une chimère, « s’en approcher permettrait déjà de retrouver une vie normale », avance Alain Fisher. En ce sens, la vaccination reste un outil très efficace : à défaut d’atteindre le seuil de protection de groupe, les vaccins réduisent d’au moins 75 % les risques de formes graves, quelle que soit la marque de la solution. Cela permet d’éviter les décès, les hospitalisations et les séquelles lourdes.

    « De manière indirecte, elle permet d’éviter des déprogrammations de soins : on peut continuer à prendre en charge le plus grand nombre », explique, à Numérama, Éric Billy, chercheur en immuno-oncologie à Strasbourg. « Ainsi, elle permet d’échapper à de nouveaux reconfinements avec les conséquences économiques et sociales que l’on connaît ». « La vaccination est aussi déterminante pour protéger les plus vulnérables (immunodéprimés…). Ce qu’oublient les défenseurs de la liberté… de contaminer autrui », ajoute Alain Fischer, dans Le Figaro.

    Éviter un futur variant pire encore
    Mais au regard des trous dans la raquette sur la contamination et la transmissibilité, « le seul levier de la vaccination ne sera pas suffisant pour faire régresser l’épidémie », reconnaît l’épidémiologiste Mircea Sofonea, dans les colonnes du Monde. D’autres couches de protection devront continuer à être appliquées. La fin du port du masque, celle de l’aération dans les lieux clos ou du contact tracing n’est donc pas pour tout de suite. Il faudra vivre avec, et avec le virus, comme pour la grippe.

    Et si l’immunité de groupe ne peut être atteinte, Alain Fisher rappelle que la stratégie française reste « de limiter la circulation du virus ». Car c’est bien connu : plus un virus se diffuse et réplique, plus il a des chances de muter. Ce qui laisse craindre aux scientifiques l’apparition d’un nouveau monstre, pire encore que le Delta, qui serait non seulement plus transmissible, mais qui arriverait à rendre caduque l’efficacité des vaccins sur les formes graves. Et notamment dans les populations déjà vaccinées.

  • Covid-19 : un cluster dans une colonie de vacances à Belle-Ile-en-Mer - Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/un-cluster-dans-une-colonie-de-vacances-a-belle-ile-en-mer-14-08-2021-1

    Quand les vacances tournent au cauchemar. Le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie du Domaine de Bruté, situé à Palais sur l’île de Belle-Ile-en-Mer, déjà troublé après qu’un des enfants dont il avait la charge a poignardé un autre, doit désormais faire face à un cluster de cas positifs à la covid-19 a été détecté cette semaine, a appris Le Télégramme.

    107 adolescents, âgés de 12 à 17 ans, sont présents à cette colonie de vacances pour, en théorie, s’amuser au travers de diverses activités estivales et nautiques. Mais dans la pratique, tout ne s’est pas passé comme prévu. « Les premiers cas nous ont été signalés dans le courant de la semaine », confirme l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bretagne au Télégramme. Elle refuse, à ce stade, de communiquer le nombre exact d’infections. « Il reste des dépistages à faire. Nous attendons d’avoir une photographie pleine et entière de la situation. »

    Selon nos informations, la contamination toucherait une « large partie » des adolescents mais de « manière asymptomatique » pour presque toutes les personnes infectées.
    Un cluster pris au sérieux

    Cela n’empêche pas les autorités de prendre très au sérieux ce cluster sur une île qui brasse près de 40 000 personnes au cœur de l’été. Une réunion entre toutes les parties se tenait d’ailleurs ce samedi après-midi. Car il faut désormais préparer la suite.

    « La colonie se termine mardi. L’enjeu aujourd’hui c’est de prévoir le retour des adolescents chez eux une fois qu’on aura les résultats complets des dépistages », souligne l’ARS Bretagne.

    Comment organiser le trajet retour ? Le retour dans les familles ? Ce sont ces questions auxquelles les autorités doivent désormais répondre. « On le fera de la manière la plus individualisée possible, selon les cas positifs, les cas contacts à risque et les situations familiales », promet l’agence.

    Comment, aussi, réussir à dépister tout le monde ?

    Une affaire qui arrive au plus mauvais moment. Cette semaine, nous vous révélions déjà la difficulté à se faire tester, ces derniers jours, à Belle-Ile-en-Mer à cause du manque de personnel. « On est au courant du sujet de l’accès au dépistage sur l’île, mais c’est une partie de notre travail d’organiser les choses dans ce genre de situation particulière », déclare ce samedi l’ARS, qui assure qu’il n’y aura pas de problèmes pour effectuer les dépistages nécessaires.

    Ce cluster intervient dans une recrudescence de l’épidémie en Bretagne, comme presque partout en France. Dans le Morbihan, le taux d’incidence, de 150 cas pour 100 000 habitants a augmenté de plus de 27 points en une semaine et le taux de positivité des tests à dépasser 3 %.

    Pour la colonie de vacances, c’est donc une autre très mauvaise nouvelle dans cette fin de séjour cauchemardesque. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Légèrement blessé, il devait être transporté à l’hôpital de Rennes. L’auteur des coups, un ado de 16 ans, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

    • hier soir (15/08 20h) : 60 enfants sur 107 positifs, une seule symptomatique celle par qui le cluster a été détecté, tous les autres asymptomatiques ; ils rentrent demain mardi chez eux, bonjour la bombe virale !

      Cluster à Belle-Île-en-Mer : 62 personnes contaminées, les enfants rapatriés mardi - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/cluster-a-belle-ile-en-mer-62-personnes-contaminees-les-enfants-rapatri

      Après la découverte d’un large cluster dans une colonie de vacances à Belle-Île-en-Mer, les autorités ont travaillé à organiser le retour des adolescents dans leur famille. Une vedette à passagers sera spécialement affrétée mardi matin.

      Les derniers jours de vacance risquent d’être moins drôles que prévu pour les 107 adolescents de la colonie de vacances OVAL. Ce dimanche, Le Télégramme révélait qu’un cluster de cas positifs à la covid-19 avait été détecté cette semaine dans le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie, situé à Palais. « Mardi, une jeune fille ne se sentait pas très bien et avait perdu le goût et l’odorat. Elle est allée se faire tester au centre hospitalier de Belle-Île. Elle était positive », racontent Serge Paumier, directeur général de l’association OVAL et Thibault Grollemund, le maire de Palais. Les quatre camarades de chambre de la jeune fille ont ensuite réalisé des autotests, trois se sont avérées être positives. Prévenue, l’ARS a organisé un dépistage global avec l’aide du laboratoire Océalab. Bilan : 62 contaminations, parmi lesquelles 60 enfants et deux animateurs. Le reste des participants est cas contacts à risque. « À part la première contamination, tous les positifs sont asymptomatiques », précise Serge Paumier. Actuellement, les adolescents sont confinés dans le centre de vacances. « On continue comme d’habitude, on organise des veillées, etc. », assure le directeur général d’OVAL.

      Éviter tout contact avec l’extérieur
      Ce dimanche, un nouveau dépistage massif organisé par le centre hospitalier de Belle-Île (CHBI) avait lieu sur les 107 adolescents, ainsi que sur les 64 enfants de 6 à 12 ans présents sur l’autre centre OVAL de l’île, juste à côté. Ces 64 enfants avaient déjà été testés et étaient tous négatifs, jeudi. « Nous aurons les résultats lundi matin, ce qui nous permettra d’avoir une photographie précise de la situation », confie l’ARS.

      En plus de dépister, les autorités compétentes ont travaillé tout le week-end pour préparer le retour de ces enfants dans leurs familles. Le séjour se termine en effet ce mardi. Ainsi, mardi matin, les enfants seront transportés du centre de vacances au quai du port dans des bus spécialement mobilisés pour l’occasion. Une vedette passager sera ensuite exclusivement affrétée pour qu’ils puissent voyager sans contaminer des personnes extérieures. Une fois à Quiberon, plusieurs cars les ramèneront à Paris dans lesquels les cas positifs seront séparés des cas négatifs. L’objectif de ce trajet est d’éviter tout contact avec des personnes étrangères au cluster et restreindre ainsi au maximum son étendue.

      « La meilleure colo’que j’ai fait »
      Ce long trajet retour mettra fin à une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Pourtant, selon des témoins interrogés, ces séjours se passent habituellement très bien. « Ça fait deux ans que j’y vais et c’est vraiment la meilleure colo’que j’ai fait alors que je vais en colonie depuis que je suis toute petite » raconte Marie†, une adolescente qui a participé à un séjour à Belle-Île mi-juillet. « Les animateurs étaient super cool, et l’ambiance et les activités sont top ! » s’exclame-t-elle. La jeune femme confie qu’à l’époque un test avant le départ leur avait été fortement conseillé mais que sur place, elle n’a jamais été dépistée.

      Ce dimanche soir, Thibault Grollemund et Serge Paumier se voulaient rassurants. Hormis à une reprise, au club de voile, les adolescents n’ont pas été mélangés à la population belliloise.

      (†) Le prénom a été modifié

    • ce soir 16/08 20h : 9 de plus dans le groupe de 107, soit 69 enfants positifs, des cas dans le deuxième groupe (nombre non fourni, il ne semble pas que ces nouveaux cas fassent partie des précédents)
      L’ARS rassure (!) : ils sont majoritairement asymptomatiques

      Cluster à Belle-Ile-en-Mer : le bilan monte à 77 cas, dont des vaccinés, un autre groupe d’enfants touché - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/cluster-a-belle-ile-en-mer-le-bilan-monte-a-77-cas-dont-des-vaccines-un

      Le bilan du cluster dans la colonie de vacances à Belle-Ile-en-Mer est monté à 77 cas positifs. Un deuxième groupe d’enfants a été infecté.

      Le cluster dans le centre de vacances Oval La Châtaigneraie, à Palais, sur Belle-Ile-en-Mer (56), prend de l’ampleur. Un nouveau bilan publié ce lundi soir, après un deuxième dépistage réalisé dimanche, fait désormais état de 77 personnes positives dans la colonie de vacances. Soit 15 de plus qu’il y a deux jours. Dans les détails, 69 cas sont des enfants, les 8 autres sont des animateurs. Deux personnes sont vaccinées, un enfant et un animateur.

      Le cluster ne concerne plus uniquement la colonie de vacances de 107 adolescents, touchée en premier lieu. L’Agence Régionale de Santé précise en effet que des contaminations ont été détectées dans l’autre colonie de vacances Oval, hébergée juste à côté, dans le centre de vacances. 64 enfants de 6 à 12 ans y participent.

      « Majoritairement asymptomatiques »
      Le premier cas de ce cluster avait été détecté mardi dernier. Une adolescente s’était sentie mal et avait perdu le goût et l’odorat. « L’ensemble des cas confirmés sont majoritairement asymptomatiques ou paucisymptomatiques [très peu de symptômes, NDLR] », rassure l’ARS dans son communiqué. Sur Twitter, Sarah El Haïry, la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, a assuré que les enfants « vont bien ».

      Depuis les résultats du premier dépistage effectué en fin de semaine dernière, le domaine accueillant les deux centres de vacances est fermé administrativement par arrêté préfectoral, et ce jusqu’à la fin du séjour. L’ARS précise également que « l’ensemble des cas positifs et contacts à risque sont maintenus à l’isolement dans des secteurs séparés avant leur départ vers leurs lieux de résidence ».

      Une semaine cauchemardesque
      Ce lundi, les derniers détails du rapatriement de ces enfants, qui habitent un peu partout en France, étaient fignolés. Mardi matin, l’ensemble des 171 enfants seront ramenés sur le continent via une vedette à passagers spécialement affrétée pour l’occasion. Une fois à Quiberon, la piste privilégiée serait de placer les enfants dans la salle omnisports de la commune, le temps que les parents puissent venir les récupérer ou que des navettes soient mises en place pour les ramener à leur domicile. Quib’form, la salle de fitness situé au-dessus de la salle omnisports, a déjà, de son côté, annoncé sa « fermeture exceptionnelle pour 48 heures » sur les réseaux sociaux.
      Un retour qui sonne comme la fin d’une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances où un ado s’était fait poignarder par l’un de ses camarades la semaine dernière.

    • Cluster à Belle-Ile-en-Mer : tous les enfants regagnent le continent - Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/belle-ile-en-mer/cluster-a-belle-ile-en-mer-tous-les-enfants-rapatries-sur-le-continent-


      Évacuation des enfants de la colonie de vacances de Belle-Ile touchée par un foyer épidémique de coronavirus.
      Photo Pierre Jequier-Zalc

      Après le foyer épidémique qui a touché deux colonies de vacances à Belle-Ile, tous les enfants ont regagné le continent, ce mardi matin.

      Les 173 enfants des deux colonies Oval ont regagné sur le continent ce mardi matin très tôt. Parmi eux, 69 étaient positifs à la covid-19 ainsi que 8 animateurs. Ils sont arrivés à Quiberon dans une vedette passager spécialement affrétée pour l’occasion, puis ont marché sur la plage en groupes séparés, selon la positivité ou non de leur dernier test PCR, pour rejoindre la salle omnisports de la commune.


      Photo Pierre Jequier-Zalc

      Une vingtaine de parents étaient présents sur place pour venir chercher leurs enfants. Les autres sont repartis en car ou en ambulance privée, pour certains cas positifs.
      Malgré la lourdeur du dispositif et des événements, quelques larmes coulaient au moment du départ. Les événements n’ont pas empêché la plupart des enfants de passer une colonie joyeuse et insouciante.

  • Passe sanitaire : une panne géante empêche les pharmaciens de délivrer les QR Codes - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/passe-sanitaire-une-panne-geante-empeche-les-pharmaciens-de-delivrer-le


    Le logiciel SI-DEP permet aux pharmaciens de rentrer les résultats des tests antigéniques contre la covid-19 et de délivrer un QR code lorsque celui-ci est négatif.
    JULIETTE PAVY/LE TÉLÉGRAMME

    Le système informatique n’arrête pas de planter depuis vendredi après-midi. Une réunion de crise s’est tenu samedi midi au Ministère de la Santé. La SNCF annonce faire preuve de tolérance sur les certificats papiers présentés.

    L’incident tombe au plus mauvais moment, en plein week-end du 15 août. Depuis vendredi après-midi, de très nombreux pharmaciens n’arrivent plus à se connecter au portail SI-DEP. La plateforme internet est pourtant capitale dans la crise contre le coronavirus : c’est elle qui permet aux professionnels de santé de rentrer les résultats des tests antigéniques et d’éditer un QR Code servant de passe sanitaire.

    La Direction générale de la santé (DGS) a reconnu que SI-DEP connaissait des difficultés depuis « vendredi, 15 h 30 ». Mais elle conteste le caractère « généralisé » de la panne, indiquant au Parisien qu’elle ne se produit que « pour les tests antigéniques, pas les tests PCR ». « Nos équipes et celles de la Cnam sont mobilisées pour résoudre le problème », informe-t-elle.

    Surcharge des serveurs
    Le service est revenu brièvement vendredi soir, vers minuit, mais était de nouveau en rade samedi matin, 8 h 50, lorsque les pharmacies ont réouvert leurs portes. Car derrière la panne, il ne s’agit pas d’un problème logiciel : les difficultés sont plutôt le fruit d’une surcharge des serveurs du site Internet.

    « Cette panne est probablement du fait des fortes demandes de tests et de saisies des résultats par les pharmacies », avance Philippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

    SI-DEP est régulièrement critiqué par les professionnels de santé pour ses bugs à répétition, qui ne durent généralement que quelques minutes ou quelques heures. La panne qui paralyse le service depuis vendredi est donc inédite par sa durée.

    Certificats papiers faute de mieux
    Le bug a pour conséquence de ne pas pouvoir générer de certificats officiels attestant la négativité ou la positivité des personnes venues se faire dépister. Et donc de ne pas pouvoir éditer les précieux passes sanitaires pour prendre l’avion, aller au restaurant, au cinéma ou à la piscine.

    Les pharmaciens impactés - 90 % de la profession, selon les syndicats - font, pour le moment, dans le système D et réalisent des attestations papiers, non sécurisées. Philippe Denry a appelé le ministre de la Santé Olivier Véran à augmenter la capacité des serveurs, ces bugs arrivant « assez souvent en fin de semaine », lorsque la demande est la plus forte.

    Tolérance à la SNCF
    Il a également incité les personnes en charge du contrôle du passe sanitaire à de la tolérance envers les documents qui ont dû être édités à la main. Pour le moment, la DGS se refuse à acter une telle mesure. La SNCF a de son côté annoncé qu’elle ferait preuve de souplesse dans ses contrôles tant que la panne persisterait.

    Une réunion de crise se tenait, samedi matin, au ministère de la Santé, a indiqué Philippe Denry. L’occasion pour lui de réclamer « un outil plus adapté » pour traiter les quelque 300 000 tests journaliers réalisés par les pharmaciens « sur les journées chargées ».

    Depuis la mi-juillet et la mise en place du passe sanitaire, il n’y a, en effet, jamais autant de personnes à vouloir se faire dépister en pharmacie. Les professionnels croulent sous la demande et s’attendaient à un « week-end noir » ce 15 août.

  • Une part du gâteau de mariage de Charles et Diana vendue plus de 2 500 euros ! - Monde - Le Télégramme
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    Conservée dans un film alimentaire, la part de gâteau de 800 grammes a été acquise par un collectionneur privé vivant à Leeds.
    Photo AFP

    Tout le monde veut sa part du gâteau. Quarante ans après, une part du gâteau de mariage de la princesse Diana et de Charles, héritier du trône britannique s’est vendue aux enchères, mercredi, pour 2 220 livres (2 620 euros).

    Cette large part d’environ 800 grammes avait été récupérée puis conservée par une employée de la Reine mère, Moyra Smith, sur l’un des 23 gâteaux réalisés pour ce mariage royal, célébré le 29 juillet 1981.

    Surmontée d’un glaçage blanc et faite de pâte d’amande, la tranche vendue, « légèrement fissurée » et conservée dans un film alimentaire, est ornée d’une version en sucre des armoiries royales britanniques, où figurent un lion et un cheval.

    Estimée entre 300 et 500 livres
    « Nous avons été surpris par le nombre de personnes souhaitant enchérir sur cette grande et unique pièce du gâteau royal », a déclaré le commissaire-priseur et spécialiste des objets royaux Chris Albury, évoquant avoir reçu des « demandes de renseignements » venues du « Royaume-Uni, des États-Unis et de plusieurs pays du Moyen-Orient ».

    Estimé initialement entre 300 et 500 livres, le morceau a finalement été adjugé à 1 850 livres (soit 2 220 livres en comptant les taxes et frais), par la maison d’enchères Dominic Winter Auctioneers. Il a été acquis par Gerry Layton, un collectionneur privé vivant à Leeds (nord de l’Angleterre).

    « Compte tenu de sa taille, il est plus que probable qu’il s’agisse du côté ou du sommet d’un gâteau à un étage », a précisé la maison d’enchères, qui avait déjà adjugé une première fois ce lot à 1 000 livres (1 180 euros) en août 2008, après le décès de Moyra Smith.

    « Nous vous déconseillons de la manger ! »
    Vendue avec des programmes de la cérémonie de mariage, un menu commémoratif du petit-déjeuner et un plan des tables pour la réception à Buckingham Palace, la tranche « semble être exactement dans le même état que lors de la vente initiale », a précisé la maison d’enchères. « Mais nous vous déconseillons de la manger ! »

    Charles et Diana avaient officiellement divorcé en 1996, un an avant la mort tragique de la princesse de Galles dans un accident de voiture à Paris, à l’âge de 36 ans.

    La « princesse du peuple » reste l’objet d’un véritable culte et ses objets se vendent régulièrement aux enchères à prix d’or : une Ford Escort offerte par Charles s’est vendue en juin pour plus de 60 000 euros, et un tricycle de son enfance en juillet pour plus de 20 000 euros

  • La mairie de Paimpol saccagée dans la nuit de mardi à mercredi - Paimpol - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/paimpol/la-mairie-de-paimpol-saccagee-dans-la-nuit-de-mardi-a-mercredi-11-08-20


    Pour rentrer, le ou les casseurs ont brisé la vitre d’une des portes latérales, à l’arrière de la mairie. En s’aidant à la fois d’une grosse pierre et du défibrillateur attenant, lui aussi hors d’usage.
    Le Télégramme/Marie-Hélène Clam

    La mairie de Paimpol a été vandalisée, dans la nuit de mardi à mercredi. Pas de vol à déplorer mais beaucoup de dégâts, notamment le service de l’état civil, complètement hors d’usage.

    « C’est du vandalisme pur ». Ce mercredi matin, devant la porte arrière de la mairie, dont la vitre a été brisée, la maire, Fanny Chappé, revenait sur les événements de la nuit. « L’alarme s’est déclenchée à 4 h du matin et nous avons retrouvé le bureau des services de l’état civil complètement saccagé, les meubles, les ordinateurs sens dessus dessous, cassés ». Résultat : un service complètement hors d’usage. En revanche, pas de visite malveillante du côté de l’accueil ou des étages du bâtiment.

    Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de Paimpol. D’après les premières constatations, rien n’aurait été volé, et pas d’intrusion non plus sur les disques durs des ordinateurs.

    Les communes voisines solidaires
    Après le passage des enquêteurs, les agents ont passé la matinée à déblayer et à ranger, tout en maintenant une permanence téléphonique. « C’était une priorité d’assurer ces services auprès de la population et les personnes qui avaient un rendez-vous sont ou vont être rappelées », promet l’élue qui a fait appel aux communes voisines pour traiter les demandes urgentes. Elle a ainsi contacté les mairies de Guingamp, Saint-Brieuc, Bégard et Lannion pour prendre le relais des demandes urgentes, dont celles de passeport et de pièces d’identité. « Toutes ont répondu favorablement, une vraie solidarité s’est mise en place ».

    Tensions palpables
    Même si la maire se garde bien d’y voir un lien avec d’autres violences constatées ici ou là en ville - l’enquête est en cours - elle reconnaît que « la tension est palpable, en particulier sur les événements culturels ». La semaine dernière, aux Mardis du port, des élus s’étaient fait traiter de « fachos » et de « collabos ». Ce mardi soir même, des heurts ont encore éclaté à l’entrée du fest-noz, avec des anti passe sanitaire un brin virulents. Sans oublier les tensions au centre de vaccination, le 28 juillet dernier, où des agents avaient été l’objet d’actes d’intimidation ou d’insultes, mais cette fois de personnes très pressées de se faire vacciner.

  • Le président de l’Ille-et-Vilaine augmenté de 1 360 euros - Rennes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/le-president-de-l-ille-et-vilaine-augmente-de-1-360-euros-04-08-2021-12

    Le conseil départemental avait trois mois, après l’élection, pour fixer les indemnités de ses élus. En Ille-et-Vilaine, les 54 membres du conseil les ont augmentées par le vote d’une délibération, le 22 juillet dernier. L’indemnité la plus élevée est celle du président de l’assemblée, le socialiste Jean-Luc Chenut. Lors de son précédent mandat, elle s’élevait à 5 640 euros brut par mois. Désormais, elle est portée à 7 000 euros, soit une augmentation de 1 360 euros.

    La mesure a récolté l’unanimité au sein du conseil : 54 voix ont voté pour. faudrait être con pour voter contre.

  • Des vaccinés et des pro-vaccins dans les manifestations contre le passe sanitaire - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/des-vaccines-et-des-pro-vaccins-dans-les-manifestations-contre-le-passe


    Plus de 200 000 manifestants ont été comptabilisés samedi dernier par les autorités, comme ici à Paris. Parmi eux, certains sont pour le vaccin, mais contre le passe sanitaire.
    Alain Jocard/AFP

    Ils sont vaccinés et défendent même l’importance de la vaccination contre la covid-19. Mais ils protestent dans la rue contre l’imposition du passe sanitaire… Ces Français le rejettent au nom de la défense des libertés et du refus d’une société de contrôle.

    « L’autoritarisme n’est pas la solution », lance Alexander Samuel, un professeur de maths qui a manifesté à Nice contre le passe sanitaire tout en se battant contre les théories anti-vaccin. Pour cet homme de 36 ans, qui se revendique Gilet jaune, la « communication délétère » du gouvernement ne fait qu’accentuer la défiance contre les vaccins.

    « Au lieu d’inviter McFly et Carlito (à l’Élysée en mai, pour une vidéo avec Emmanuel Macron, NDLR), on aurait pu faire appel à Fred et Jamy », déplore-t-il, en référence aux anciens animateurs de l’émission télévisée de vulgarisation scientifique « C’est pas sorcier ».

    « Obligation déguisée »
    L’enseignant reproche aussi au gouvernement de mettre en avant le discours anti-vaccin porté par certains manifestants pour mieux discréditer tout le mouvement. Pour lui, l’extension du passe « soulève une inquiétude légitime au niveau des libertés individuelles », mais il dénonce surtout « l’hypocrisie » d’une « obligation vaccinale déguisée » qui risque de « générer sur le long terme des gens beaucoup plus défiants ».

    Déjà obligatoire depuis le 21 juillet dans les lieux culturels et de loisirs, le passe doit être étendu lundi aux cafés, restaurants, trains grandes lignes, cars longue distance et vols intérieurs, ainsi qu’aux patients non urgents et visiteurs dans les établissements de santé et maisons de retraite. Sous réserve de la décision ce jeudi du Conseil constitutionnel, saisi par Matignon et des députés de gauche.

    Les manifestants qui s’y opposent sont toujours plus nombreux depuis trois semaines. Samedi, plus de 200 000 ont été recensés par les autorités, 160 000 une semaine plus tôt.

    Directeur de l’Observatoire de l’opinion de la fondation Jean Jaurès, Antoine Bristielle a assuré lundi sur France Inter qu’« à l’heure actuelle, il n’y a plus que 17 % de la population qui refuse de se faire vacciner contre la covid-19, alors qu’autour de 40-45 % de personnes expriment leur soutien ou leur sympathie » au mouvement anti-passe.

    Moi je suis serveur, j’ai jamais voulu être flic

    Porte-parole d’Attac, Raphaël Pradeau appelle ainsi à manifester tout en disant : « Dès que j’ai pu être vacciné, je l’ai fait, en mesurant ma chance d’être dans un pays où j’y ai accès ». Il a signé le 22 juillet, aux côtés de responsables associatifs et d’élus, la tribune intitulée « Refusons le projet de loi sanitaire et les régressions sociales ».

    « Ce que je reproche à Macron, c’est ce discours contraignant qui masque l’absence d’une politique de santé », explique Raphaël Pradeau, en soulignant que « les personnes les moins vaccinées habitent dans des déserts médicaux ». Il demande la « levée des brevets », pour permettre aux autres pays de produire des vaccins et d’accélérer leur vaccination.

    « Diviser pour mieux contrôler »
    La crainte de l’instauration d’une société de contrôle est également source de mobilisation. « Moi je suis serveur, j’ai jamais voulu être flic », a expliqué samedi Stéphane Grand, 27 ans, manifestant à Montpellier. « Ça me dégoûte qu’on nous demande de vérifier qui est vacciné et qui ne l’est pas, ça rend mon travail impossible ».

    Cette question fait partie des dix points d’alerte listés le 20 juillet par la Défenseure des droits, qui dénonce « le contrôle d’une partie de la population par une autre » et juge que la vérification du passe sanitaire doit « relever des autorités publiques ».

    Nombre de manifestants s’inquiètent qu’on construise un affrontement entre vaccinés et « antivax » qui empêche la nuance et une position critique. « C’est difficile d’en parler autour de moi », confie Loïc, 48 ans, cadre commercial rencontré dans la manifestation à Bordeaux, assurant n’être « pas contre le vaccin, mais contre le passe sanitaire, comme mesure liberticide ». « On a l’impression qu’il y a comme une volonté de diviser la France. Diviser pour mieux contrôler. »

    Loïc ne manifeste pas habituellement, même s’il avait « fait un peu la Manif pour Tous ». « Mais là, ce qui est frappant, c’est qu’il y a des gens de tous milieux : quelqu’un comme moi plutôt d’un milieu bourgeois, des Gilets jaunes, des syndicalistes, des soignants… ».

    Dans un entretien vidéo avec le député de La France Insoumise, François Ruffin, diffusé le 19 juillet sur la chaîne Youtube de ce dernier, la philosophe Barbara Stiegler déplore elle aussi la fabrication d’une « mise en scène d’un conflit entre les pro et les anti ». Un procédé qui « tue la pensée », selon elle. Pour la philosophe, le manque de débat de la part du gouvernement marque un « risque de basculement dans un régime autoritaire », en raison notamment de « mesures de plus en plus répressives ».