• (25 février 2022) La médecine face à la transidentité de genre chez les enfants et les adolescents – Académie nationale de médecine
    https://www.academie-medecine.fr/la-medecine-face-a-la-transidentite-de-genre-chez-les-enfants-et-l

    En 2003, le Royal Children’s Hospital de Melbourne n’avait porté le diagnostic de dysphorie de genre que chez un seul enfant, alors qu’aujourd’hui il en traite près de 200.

    Quels que soient les mécanismes en cause chez l’adolescent – consultation exagérée des réseaux sociaux, plus grande acceptabilité sociale, ou exemple dans l’entourage – ce phénomène d’allure épidémique se traduit par l’apparition de cas, voire de foyers de cas dans l’entourage immédiat (4). Cette problématique avant tout sociale s’appuie, pour partie, sur une remise en cause d’une vision trop dichotomique de l’identité de genre par certains jeunes.

  • Frites surgelées et COP 27 - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2022/11/15/frites-surgelees-et-cop-27
    Par Jean-François Collin – Haut fonctionnaire

    Alors que les nations du monde entier tentent d’afficher leur lutte pour sauver le climat et la planète à la COP27 du Caire, l’OMC révèle le véritable du capitalisme mondialisé en donnant raison à l’Union Européenne qui avait attaqué la Colombie au nom de la défense de ses frites surgelées…

    En lisant mon journal habituel, je suis tombé sur un petit article m’apprenant que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) venait de donner tort à la Colombie dans une conflit qui l’oppose à l’Union européenne. Le différend porte sur le commerce des frites surgelées. Le sujet peut sembler anecdotique mais en réalité le commerce des frites surgelées résume parfaitement ce qu’est capitalisme mondialisé et dévoile l’hypocrisie du rituel des COP « pour sauver le climat et la planète ».

    Un rappel d’abord, même si l’histoire de la pomme de terre est bien connue.

    Nous ne mangerions pas de pommes de terre en Europe si les populations andines d’Amérique du Sud ne les avaient cultivées depuis plus de 8 000 ans. Les conquistadors espagnols arrivés beaucoup plus tard ont rapporté des pommes de terre en Espagne au début du XVIe siècle, mais le développement de sa culture et de sa consommation en Europe fut lent. En France, par exemple, jusqu’au XVIIIème siècle, la pomme de terre était considérée comme une plante toxique dont l’usage devait être réservé aux animaux.

    Il fallut que Parmentier, prisonnier des Prussiens pendant la guerre de Sept Ans, consomme les pommes de terre servies par ses geôliers, en apprécie les qualités et revienne en France convaincu de son intérêt pour alimenter la population encore fréquemment victime de disette, voire de famine, et mène une grande campagne de promotion de la pomme de terre jusqu’à la table du roi, pour que sa culture se développe jusqu’à faire de ce tubercule un élément majeur de notre alimentation.

    Pour remercier ceux qui nous ont apporté ce bienfait, voilà que l’Union européenne attaque la Colombie devant l’OMC pour la contraindre à acheter des pommes de terre dont nous ignorerions l’existence si les précolombiens ne les avaient cultivées bien avant nous.

    Comment en sommes-nous arrivés là ?

    La pomme de terre, une industrie européenne tournée vers l’exportation
    L’agrobusiness a transformé la culture de la pomme de terre en une industrie vouée à l’exportation.

    La Belgique, pays emblématique de cette culture, a obtenu que la frite soit inscrite à l’inventaire du patrimoine mondial de l’humanité. Pourtant, ce qu’elle produit aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec la frite traditionnelle vendue autrefois dans ses cornets, avec ou sans mayonnaise, qu’elle a remplacé, pour l’essentiel, par un affreux produit surgelé.

    Les surfaces consacrées à la culture de la pomme de terre ont progressé de 50 % depuis le début des années 2000 pour atteindre 100 000 hectares, soit 11 % des terres cultivées du pays. La Belgique produit 5 millions de tonnes de pommes de terre aujourd’hui contre 500 000 tonnes en 1990. Mais comme cela ne suffit pas aux industries de transformation, les importations de pommes de terre (en provenance de France notamment) ont été multipliées par trois en 20 ans, passant de 0,9 millions de tonnes en 2000 à 2,6 millions en 2018.

    Ces pommes de terre ne sont pas achetées par les ménages belges pour qu’ils préparent leurs frites à la maison. 90 % des pommes de terre belges sont transformées, par de grands groupes internationaux, en frites surgelées, croquettes et autres produits transformés issus des pommes de terre pour être exportés aux quatre coins de la planète. C’est ainsi que la Belgique est devenue le premier exportateur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre. Cinq millions de tonnes de pommes de terre sont transformées par l’industrie pour produire 2,3 millions de tonnes de frites, 700 000 tonnes de purée, des chips, des croquettes, etc. Entre 40 et 50 % des pommes de terre sont perdues dans le processus de transformation industrielle, une partie de ces pertes étant récupérée pour l’alimentation animale.

    Le groupe belge Clarebout Potatoes est devenu le premier producteur européen et le quatrième producteur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre avec une production an­nuelle estimée à environ 800 000 tonnes de produits transformés et un chiffre d’affaire de 1,3 milliards d’euros en 2019.

    Clarebout va d’ailleurs installer prochainement une usine de production de frites surgelées dans le port autonome de Dunkerque, qui en produira 1 400 tonnes par jour (7 jours sur 7, soit une production annuelle de plus de 500 000 tonnes) qu’il sera facile de charger sur un bateau pour l’exporter… en Amérique du Sud par exemple.

    D’autres groupes internationaux sont présents en Belgique et en France, comme le canadien McCain, un géant du secteur, le néerlandais Farm Frites, ou encore Nestlé.

    La France a connu une évolution similaire. Elle produit 5 à 6 millions de tonnes de pommes de terre sur 150 000 hectares. 43 % de la production sont exportés, 21 % sont utilisés dans les usines de transformation pour la production de produits surgelés (à leur tour souvent exportés), 19 % sont incorporés dans l’alimentation du bétail. Le marché national de consommation de pommes de terre fraiches n’absorbe que 17% de la production.

    La pomme de terre est devenue la matière première d’une industrie de transformation qui a accompagné la généralisation de la distribution des produits alimentaires par les grandes surfaces, notamment sous forme de produits surgelés.

    L’exportation de produits surgelés est l’objectif principal de cette industrie.

    Culture de la pomme de terre et disparition des paysans
    Au XXème siècle, les pommes de terre étaient produites sur l’ensemble du territoire français par de petites exploitations agricoles et dans les jardins familiaux. Elles constituaient un élément important de l’alimentation de la population, encore très largement rurale. Chaque français en mangeait en moyenne 95 kilos de pommes de terre par an en 1960 ; il n’en mange plus que 52 kilos en 2022. En conséquence de quoi les surfaces consacrées à cette production ont fortement diminué, jusqu’au début des années 2000 où elles ont recommencé à croître.

    Les rendements à l’hectare ont beaucoup augmenté et la production s’est concentrée dans 3 régions : les Hauts-de France (65 % de la production nationale), le Centre-Val de Loire (environ 10 %) et le Grand Est (11 %).

    Dans ce secteur comme dans tous les autres secteurs de l’agriculture, nous assistons à une véritable délocalisation de la production qui est désormais plus liée aux réseaux de transport, à la localisation des industries de transformation, qu’au climat ou à la qualité des sols.

    On constate les mêmes phénomènes chez les autres grands producteurs européens, Belgique, Allemagne et Pays-Bas. En Belgique, la moitié de la production est réalisée par 5 % des producteurs de pommes de terre.

    En France, comme en Belgique ou en Allemagne, les producteurs de pommes de terre ne sont plus majoritairement des petits agriculteurs indépendants, vivant de leur travail en approvisionnant les marchés locaux, en faisant vivre les circuits courts et tout ce qui est vanté comme devant être le cœur de la transition écologique souhaitée par la population et les gouvernements.

    C’est tout le contraire, et les agriculteurs sont devenus des « travailleurs à façon » placés dans une situation de dépendance économique vis à vis des industries de transformation. Ils sont liés par des contrats qui leur imposent les volumes, la qualité et les conditions de production. Ils doivent fournir chaque année un volume donné de pommes de terre. S’ils ne sont pas capables d’honorer cet engagement, les sanctions sont variables : pénalités ou bien facturation par le transformateur des pommes de terre qu’il a dû acheter ailleurs. Les trois quarts des pommes de terre, en Belgique comme en France, sont produites par des « agriculteurs » sous contrat avec les groupes de transformation.

    Le développement de cette industrie a donc accéléré la disparition des agriculteurs en Europe, avant de faire la même chose dans les pays de destination des exportations européennes, en Amérique du Sud notamment.

    Pour conquérir ces marchés, les industriels font payer cher leurs produits sur le marché européen et pratiquent le dumping sur les marchés d’Amérique du Sud. Le Brésil et la Colombie ont adopté des mesures antidumping en 2017 et 2018 après avoir constaté que les prix de vente des produits européens sur leur marché étaient inférieurs de 18 à 41 % à ceux qui étaient pratiqués pour les mêmes produits vendus par les Belges ou les Allemands au Royaume-Uni.

    Ce dumping a eu des conséquences dramatiques pour les agriculteurs en Colombie ou au Pérou. Depuis l’entrée en vigueur des accords de libre-échange entre ces pays et l’Union européenne en 2013, les exportations ont grimpé en flèche. Celles de frites congelées ont augmenté de 915 % en Colombie, à tel point que les petits producteurs colombiens se sont mis en grève et ont exigé l’arrêt des importations de pommes de terre européennes.

    Des conséquences terribles pour l’eau, les sols et le climat
    La pomme de terre ne se développe que si elle trouve suffisamment d’eau dans le sol. Ce besoin d’eau augmente considérablement pour atteindre les rendements très élevés exigés par les industries de transformation, compris entre 40 et 50 tonnes à l’hectare, de surcroît avec des pommes de terre d’un calibre suffisamment gros pour se prêter aux besoins de l’industrie.

    C’est pourquoi l’irrigation des champs plantés en pommes de terre s’est beaucoup développée dans la région des Hauts de France, qui n’est pourtant pas réputée comme l’une des plus sèches du pays. Les problèmes, déjà très importants, de qualité de l’eau dans cette région, provoqués par une urbanisation et une industrialisation anciennes, s’en trouvent aggravés.

    Comment peut-on justifier le développement de telles pratiques agricoles alors que le changement climatique pose des problèmes de disponibilité de la ressource en eau de plus en plus importants y compris en France ?

    De plus, la culture de la pomme de terre intensive fait un usage immodéré des produits phytosanitaires pour lutter contre le mildiou et les autres maladies. Jusqu’à 20 pulvérisations de produits phytosanitaires par récolte sont nécessaires. En moyenne, 17,6 kilos de substances actives sont épandus par hectare en Belgique, contre 6,4 pour la betterave et 2,8 pour le froment.

    Les engins agricoles utilisés pour cette culture industrielle sont énormes, ils pèsent des dizaines de tonnes et contribuent à renforcer le tassement des sols qui fait obstacle à l’infiltration des eaux de pluie. À terme c’est tout simplement la capacité de production des sols qui sera affectée.

    Enfin, produire en Europe des pommes de terre que l’on transforme en frites surgelées auxquelles il faudra faire traverser l’océan Atlantique dans des bateaux réfrigérés représente une consommation d’énergie contribuant au changement climatique parfaitement aberrante et à laquelle il faudrait mettre fin sans délai.

    Les discours alarmistes sur la situation alimentaire d’une partie de la planète méritent d’être mis au regard de telles aberrations. En effet, la vente de pommes de terre européennes en Amérique du Sud n’a pas pour but d’assurer l’alimentation de populations sous-alimentées. Au contraire, elle ruine la possibilité des pays importateurs de produire leur propre alimentation grâce à une agriculture paysanne beaucoup moins polluante et plus conforme à l’orientation qu’il faudrait donner à l’organisation de notre société pour l’adapter aux changements climatiques en cours.

    L’Union européenne doit choisir entre les frites surgelées et le climat
    En même temps que les pays européens et la Commission européenne font de grands discours à Charm El-Cheikh à l’occasion de la COP 27 et protestent de leur engagement dans la lutte contre le changement climatique, ils mènent un combat acharné au sein de l’OMC en faveur de ce commerce aberrant des produits transformés surgelés issus de la transformation de la pomme de terre. Ce combat a payé puisqu’ils ont obtenu la condamnation de la Colombie par l’organisme de règlement des différends de l’OMC. Si la Colombie respecte cette décision scandaleuse, elle devra donc supprimer les droits de douane qu’elle avait instaurés, qui n’ont même pas suffi à protéger son marché intérieur. Quelques grands groupes internationaux continueront à faire de plantureux profits grâce à ce commerce qui représente l’exact opposé de ce que nos sociétés prétendent vouloir faire pour éviter la catastrophe annoncée.

    D’un côté, l’Union européenne fait des discours sans conséquences dans des conférences internationales, de l’autre elle défend des mesures bien concrètes pour développer le commerce international dans ce qu’il a de pire, au prix de la pollution des sols, de l’eau et de l’air, au bénéfice d’une activité économique inutile et destructrice.

    La COP 27 est focalisée sur les compensations financières qu’il faudrait accorder aux pays en développement au titre de la responsabilité passée des pays développés dans le changement climatique. Des promesses seront faites, comme elles ont déjà été faites dans le passé, et seront certainement tenues de la même façon.

    Mais le vrai sujet n’est-il pas de préparer l’avenir avant de réparer le passé ? Les pays développés devraient d’abord cesser de ruiner l’économie des pays moins riches, en faisant disparaître leur agriculture paysanne victime d’exportations à bas prix de produits transformés très consommateurs d’énergies fossiles. Faisons cela sans attendre, il sera toujours temps de parler des compensations financières.

    Nul besoin de mesures complexes, de contrôle international bureaucratique des tonnes de carbones émises ou économisées par les États signataires de la convention de l’ONU sur le climat. Il suffit de déclarer un moratoire sur le commerce international de tous les produits transformés surgelés issus de la pomme de terre.

    Pour atteindre cet objectif, pourquoi ne pas lancer une campagne mondiale de boycott des frites surgelées, dont la production n’est pas moins coupable que l’activité des groupes pétroliers du changement climatique ?

    Pourquoi ne pas suspendre l’activité de l’OMC jusqu’à ce que ses règles de fonctionnement aient été mises en cohérence avec les exigences de la lutte contre le changement climatique ? Cela permettrait aux États qui le souhaitent de relocaliser une partie de la production dont ils ont besoin et de remettre un peu de bon sens dans les échanges commerciaux internationaux.

    Puisque la mode est à la sobriété et aux petits gestes, épluchons nos pommes de terre fraiches pour les manger, ce sera bien meilleur dans nos assiettes et pour l’environnement que d’accepter de consommer ces horribles produits surgelés, d’ailleurs très indigestes.

    Quant à l’Union européenne, qu’elle abandonne immédiatement ses actions contre la Colombie qui a déclaré son intention de faire appel de la décision prise par l’OMC ! Si la Commission de l’UE ne le fait pas, elle confirmera la vacuité de ses discours sur le climat. Quelle belle surprise ce serait si elle profitait de la COP pour annoncer cette sage décision !

  • Nicolas Berrod sur Twitter
    https://twitter.com/nicolasberrod/status/1550157649601351693

    Le #PJLSanitaire adopté en commission mixte paritaire prévoit donc la réintégration des soignants non vaccinés « dès que les conditions médicales seront réunies » (dixit @BasPhilippe
    ).

    Voilà plusieurs semaines que cette marotte de faire revenir les soignants non-vaccinés tourne, et que des gens que je croyais rationnels se mettent à argumenter qu’il n’y a aucun argument scientifique pour les empêcher de revenir.

    Ils t’expliquent, en 180 caractères, que
    1) le vaccin ne protège pas contre les contaminations ni contre la contagion, surtout depuis Omikron
    2) les vaccinés viennent travailler, même positifs

    Donc, aucune raison de ne pas faire revenir des gens non-vaccinés qui s’ils portent leur masque seront aussi contaminés et aussi contagieux que des vaccinés, et que donc pas de raison de faire de discriminations.

    Ces raisonnements sont complètement tordus.

    – Pourquoi autorise-t-on les vaccinés à venir travailler alors qu’ils sont positifs ? Mais quelle idée saugrenue ?! Quand on est vacciné contre la grippe, on la chope quand même, et on peut avoir son arrêt de travail pour se reposer. Pourquoi est-ce que ça serait différent, alors même que les séquelles du Covid peuvent être autrement plus invalidantes que la Grippe ? Parce que c’est la guerre peut-être ? Et que tant pis, on va se comporter d’une manière irrationnelle, y-a pas le choix ?

    – Pourquoi en arrive-t-on à dire que depuis BA1, pour ainsi dire, que le vaccin ne sert plus à rien ? Comment peut-on tenir de tels propos et de tels raisonnements, alors même que la situation est presque soutenable malgré une 7ème vague ? D’un côté on se félicite que finalement, le pire est presque évité avec la 7ème vague, et de l’autre, on te soutient que la vaccination ne sert à rien. Et à aucun moment on ne fait le lien entre l’un et l’autre, entre le fait qu’on est massivement vaccinés, et que ça baisse les effets négatifs, malgré les nouveaux variants.

    Bref, ce débat sur la réintégration des soignants antivaxxx ouvre une nouvelle fenêtre d’Overton bien crade.

    • Je vois beaucoup de médecins sur les réseaux qui sont totalement opposés au retour des antivax. Et l’Académie de médecine a communiqué là-dessus de manière très claire : « Réintégrer les soignants non vaccinés contre la Covid-19 serait une faute »
      https://www.academie-medecine.fr/reintegrer-les-soignants-non-vaccines-contre-la-covid-19-serait-un

      Un argument qui revient souvent, c’est l’impossibilité de travailler avec des gens en qui les équipes n’ont plus aucune confiance, parce que leur comportement n’a laissé aucun doute sur le fait que ce sont de gros tarés. Dans le communique de l’Académie de médecine, c’est cette phrase :

      La réintégration de professionnels de la santé non vaccinés au sein de l’équipe soignante compromettrait le climat de confiance et la cohésion qui doivent exister entre ses membres et avec les malades.

      Je me souviens qu’au moment des suspensions, nos amis soignants (en milieu hospitalier) avaient juste dit : « bon débarras, ceux-là on ne veut plus les voir ».

    • L’autre jour, c’est Flahaut que j’ai vu se faire l’avocat de ces gens.

      Ca a commencé comme ça...

      Antoine FLAHAULT sur Twitter
      https://twitter.com/FLAHAULT/status/1549756425928327168

      1/3 - Le maintien de la suspension des soignants non vaccinés n’est plus fondé sur le plan scientifique. Il n’y a en effet pas de raison d’exiger le vaccin chez les soignants car il n’évite pas ni ne réduit suffisamment les contaminations avec les nouveaux variants du #SARSCoV2

      2/3 - Sur le plan éthique, il n’y a pas davantage de raisons de ne pas réintégrer les personnels non vaccinés. Parce qu’ils penseraient différemment des vaccinés ? Mais était-ce une condition de leur embauche que d’avoir des raisonnements scientifiques validés par le gouvernement ?

      3/3 - Ne pas réintégrer des non vaccinés sans un minimum de fondement scientifique créerait un précédent questionnable en termes de gestion des fonctionnaires.
      Blâmer ces personnels de santé pour leur comportement passé irresponsable et illégal, oui.
      Ne pas les réintégrer, non !

      Puis il a enfoncé le clou comme ça :

      Antoine FLAHAULT sur Twitter
      https://twitter.com/FLAHAULT/status/1549854541474062337

      1/5 - Ce débat suscité par ma position“réintégratrice” est beaucoup plus riche et apaisé que ceux qui se sont opposés récemment à mes tweets prônant la vaccination des enfants. Mes opposants sont de culture fort différente. Je voudrais commencer à répondre à ceux d’aujourd’hui.

      2/5 - Les motifs des “suspenseurs” sont de plusieurs ordres, en vrac :
      – “Les soignants antivax sont anti science et vont ruiner l’ambiance dans les services” : mais depuis quand révoque-t-on des fonctionnaires juste parce qu’ils n’agissent pas comme la majorité bien pensante ?

      3/5 - “On est en guerre et les soignants non vaccinés sont des traîtres à la patrie qui doivent assumer” : ces propos sont-ils proportionnés ? Qu’ils aient été dans l’illégalité et donc suspendus tant qu’ils représentaient un risque pour leurs patients ok, mais aujourd’hui ?

      4/5 - “Le vaccin protège les soignants des formes graves et des Covid longs, les réintégrer aujourd’hui c’est s’en cogner” : mais n’y a-t-il pas d’autres risques que prennent les soignants vis-à-vis de leur santé (moto, plongée, tabac, alcool,…) dont tt le monde se cogne, non ?

      5/5 - “Ce serait la victoire de l’obscurantisme sur la science”, Soit on établit des critères à l’embauche de “bon raisonnement scientifique” en espérant écarter tous les homéopathes et autres médecines parallèles.
      Soit on s’y refuse et on assume une diversité inclusive.

      Et aussi :

      Antoine FLAHAULT sur Twitter
      https://twitter.com/FLAHAULT/status/1550225191594299393

      1/5 - “Par rapport au vaccin, le port du masque FFP2 par les soignants a beaucoup plus d’effet contre la propagation hospitalière du #COVID19, ainsi que la ventilation adéquate des espaces clos.”

      2/5 - “Réintégrer des soignants non vaccinés n’aurait donc qu’un très faible impact sur la circulation du #SARSCoV2 à l’intérieur des services de soins.”

      3/5 - “Désormais, #Omicron a changé la donne et les pouvoirs publics, tout comme les experts, y compris ceux de l’Académie de médecine (dont je suis membre correspondant), se devraient de reconsidérer leur position.”

      Etc...

    • Oui, j’avais vu. Il a tendance à choisir les arguments qui l’arragent (technique de l’homme de paille). Et dans la dernière série que tu cites, il termine par :

      5/5 - “Il faut restaurer un climat plus apaisé entre les soignants, mais aussi entre soignants et patients, et je pense que cela passera par la réintégration de ces personnels qui, à un certain moment de la pandémie, se sont égarés par leurs positions blâmables.”

      Qui est très exactement l’inverse de ce que dit l’Académie de médecine et bon nombre de médecins : au contraire ils affirment tous qu’être obligé de retravailler avec des gens en qui ils n’ont plus aucune confiance, ça ne va pas du tout « apaiser » les relations à l’hôpital.

      Sinon, ce point :

      4/5 - “Le vaccin protège les soignants des formes graves et des Covid longs, les réintégrer aujourd’hui c’est s’en cogner” : mais n’y a-t-il pas d’autres risques que prennent les soignants vis-à-vis de leur santé (moto, plongée, tabac, alcool,…) dont tt le monde se cogne, non ?

      Alors l’Académie de médecine, sur ce point, ne dit pas cela. L’Académie rappelle qu’elle a demandé et obtenu que le Covid soit reconnu comme une maladie professionnelle pour les soignants. C’est d’ailleurs là sur le site d’Ameli :
      https://www.ameli.fr/professionnel-de-la-lpp/actualites/reconnaissance-du-covid-19-en-maladie-professionnelle-ce-quil-faut-savoir
      Et dans cette logique, l’Académie rapelle qu’être vacciné réduit massivement les risques de faire une forme grave. C’est ce point de son communiqué :

      – que la vaccination restant très efficace vis-à-vis des différents variants et sous-variants pour protéger contre les formes sévères de Covid-19, elle permet de rendre exceptionnelle la reconnaissance de Covid-19 grave en maladie professionnelle chez les soignants vaccinés.

      À ma connaissance, faire de la moto, fumer ou boire ne sont pas reconnus comme des maladies professionnelles.

    • La Haute autorité de santé vient de rendre son avis : « Covid-19 : la HAS préconise le maintien de l’obligation vaccinale des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux »
      https://www.has-sante.fr/jcms/p_3356231/fr/covid-19-la-has-preconise-le-maintien-de-l-obligation-vaccinale-des-person

      Au vu du contexte épidémique dynamique, des incertitudes sur l’évolution de l’épidémie dans les prochains mois, et de l’efficacité d’un schéma vaccinal complet à réduire le risque d’être infecté et de transmettre la maladie, la HAS considère que les données ne sont pas de nature à remettre en cause l’obligation vaccinale des personnels des secteurs sanitaire et médico-social qui concourt à une meilleure protection des personnes soignées ou accompagnées, au premier rang desquelles les plus vulnérables.

    • "Sinon pour info :
      Qffwffq
      @qffwffq
      1/ scientifiquement c’est débile car c’est placer des personnes en refus des règles d’hygiène face à des patients fragiles

      2/ éthiquement c’est débile car la premier droit des patients est d’avoir la certitude que ceux qui les soignent s’en donnent les moyens

      3/... Et trois c’est mon préféré par rapport à la grande Imposture de Flahaut : LES SOIGNANTS ONT DES ORDRES PROFESSIONNELS ET UN CODE DE LA SANTÉ PUBLIQUE QUI EXIGENT QUE LEUR EXERCICE SOIT FONDÉ SUR LES DONNÉES ACQUISES DE LA SCIENCE. C’EST LA LOI.

  • En termes de moins en moins diplomatiques, l’Académie de médecine remet un coup de pelle à notre gouvernement d’obscurantistes (et sans doute au passage un coup de râteau à la SFP) : Vaccination des enfants de 5 – 11 ans contre la Covid-19 : ne plus hésiter
    https://www.academie-medecine.fr/vaccination-des-enfants-de-5-11-ans-contre-la-covid-19-ne-plus-hes

    Afin de prévenir les risques individuels et collectifs liées à l’imprévisible évolution de la pandémie, les Académies recommandent de hâter la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans contre la Covid-19 pour atteindre le plus rapidement possible une bonne couverture vaccinale :
    – en augmentant l’offre de vaccination, c’est-à-dire le nombre de centres proposant la vaccination pour les enfants (actuellement 300 contre 1500 pour les adultes) ;
    – en diversifiant les personnes autorisées à vacciner les enfants ;
    – en allégeant les obstacles administratifs qui limitent l’accès des enfants à la vaccination ;
    – en favorisant les prises de rendez-vous de vaccination pour les enfants scolarisés ;
    – en organisant des séances de vaccination à l’école, par des équipes mobiles, en concertation avec la médecine scolaire ;
    – en « allant vers » les enfants porteurs de comorbidités et non vaccinés pour convaincre les parents de la nécessité de les vacciner face au risque de formes graves ;
    – en utilisant tous les moyens d’information et de communication dévolus à l’éducation pour la santé afin de convaincre et rassurer les parents hésitants.

  • Obligation vaccinale contre la Covid-19 : osons franchir le pas - L’Académie nationale de médecine
    https://www.academie-medecine.fr/obligation-vaccinale-contre-la-covid-19-osons-franchir-le-pas

    L’Académie nationale de médecine tient toutefois à préciser :

    – que la doctrine du passe vaccinal doit être clairement exposée et sincèrement défendue comme une obligation vaccinale, non déguisée, au même titre que les autres obligations vaccinales actuellement en vigueur ;

    – que, face à une épidémie mortifère non contrôlable par tout autre moyen, la vaccination obligatoire est un devoir civique et non une menace de punition : annoncée comme une mobilisation générale contre un ennemi commun, le SARS-CoV-2, elle devrait entraîner l’adhésion d’une très large majorité des Français ;

    – que l’exigibilité du passe vaccinal doit être élargie à tous les lieux de rassemblement (travail, loisirs, commerces, transports en commun), sans oublier les personnes intervenant à domicile auprès de personnes âgées et/ou vulnérables (femmes de ménage, aides familiales…), toute dérogation au principe d’universalité limitant sa portée et réduisant son efficacité ;

    – que les rares contre-indications médicales, définitives ou temporaires, à la vaccination contre la COVID-19 doivent se référer à l’avis fourni par le Collège de la HAS [2].

    • La mention explicite du refus de « toute dérogation », hum, outre le coup de pelle au gouvernement, ça donne une raison du refus de Macron de l’obligation vaccinale : elle s’appliquerait forcément aux policiers…

    • je connais au moins un endroit où si l’obligation de contrôler un pass était imposée la question se poserait d’en fabriquer des faux pour les distribuer gratuitement afin de pouvoir faire semblant de contrôler car il est hors de question de se faire les relais d’un État dont il faut sans cesse pallier les carences (litote) en matière de politique sanitaire et de réduction des risques, comme dans bien d’autres domaines.

      imposer la vaccination aux adultes c’est se préparer à une opposition résolue. l’armée de l’An II c’est à dire une levée en masse populaire a gagné contre les royautés et les empires, à la stupéfaction de tous les professionnels de la guerre, puis l’instauration de la conscription obligatoire a pour un temps déchiré la république qui l’instituait (la chouannerie ne se résume pas à la défense de la royauté, ni même de la féodalité sur le plan local)

      je vois pas quels cadres collectifs autres que le suivi médical des enfants, la scolarité, ou, chez les adultes, le franchissement d’une frontière, pourraient imposer la vaccination. au Portugal, il y a 90 % de vaccinés, sans obligation. l’obligation ne ferait pas mieux. aucune des conditions d’un consentement de masse à la vaccination ne sont ici réunies parmi les adultes. je dois manquer d’imagination pour ce qui est de la gestion des populations mais arriver à 90 ou 95% de vaccinés, dans les conditions actuelles, ne peut passer que par la création d’un bantoustan diffus, comme le propose une académie « de médecine », qui n’a pas brillé par sa contribution à la réduction des risques face à la pandémie que je sache.

      #vaccination #non-vaccinés #obligation_vaccinale

    • les trois premiers points sont le contrepoint exact des choix tactiques du président, tactiques, en ce sens qu’ils découlent de sordides calculs électoralistes ; ils affirment la nécessité de l’affirmation d’une stratégie claire, argumentée et assumée

      l’opposition est on ne peut plus nette, même si elle s’exprime de façon plutôt feutrée

      même si le sincèrement défendue dit explicitement que la sincérité n’est pas présente ; je cherche les antonymes de sincère, je trouve hypocrite, menteur,…

    • si il s’agit de n’être « sincère » qu’à propos d’une obligation, que devant tout le reste (par exemple, masque, test, aérosols, aération, impératif d’un investissement social dans la santé pour l’ordinaire comme pour les événements extraordinaires), que devient tout ce qui fait que l’on peut admettre, accepter, défendre une obligation ?

    • Je ne vais pas redire pourquoi je suis favorable à l’obligation vaccinale, mais cela n’interdit pas pour autant le reste. En bagnole, le port de la ceinture est purement et simplement obligatoire. C’est pas obligatoire uniquement pour avoir le droit d’entrer sur l’autoroute, c’est juste obligatoire. Pour autant, il y a encore des limitations de vitesse, des feux, l’interdiction de rouler bourré, des campagnes de sensibilisation dans les médias, et des associations qui font tout un job de mobilisation contre la violence routière.

      Pour l’heure, on a déjà l’obligation vaccinale depuis l’instauration du passe sanitaire, et désormais du passe vaccinal, mais de manière déguisée et insincère, et tout ce que notre abruti en chef a trouvé pour le justifier, c’est que c’est fait pour emmerder les indésirables. Et pendant ce temps, il est assez clair qu’on sabote totalement la vaccination des enfants. Dans ce cadre, la logique – certes limitée – de l’académie, c’est qu’on a une obligation vaccinale sans dire qu’on a une obligation vaccinale, et que donc même le gouvernement qui l’a instaurée n’est capable de dire clairement pourquoi elle fait ça, et que dans ce cas, puisque la vaccination est vitale, faisons-le clairement, de manière assumée.

      Sinon on ne va pas commencer par désavouer toute organisation qui n’a pas brillé pour sa contribution à la réduction des risques, parce qu’il ne va rester rigoureusement personne. (Même les excellent·es médecins que nous suivons sur les réseaux sont, à peu près tous, avec des angles morts plus ou moins insupportables.)

    • moi aussi, j’y suis favorable (sachant qu’il y aurait un reste). la question du comment reste entière. et elle été compliquée à l’excès par le gouvernement, les média et tous celleux qui concourent à l’impuissance collective. l’histoire ne repasse pas les plats. reste à renverser la table ou à changer de cuisine et de salle à manger, comme il plaira.

    • L’obligation vaccinale pour moi consiste à ce que l’État s’oblige à vacciner toute la population et non attende qu’on prenne un rendez-vous sur Doctolib. On se focalise sur les opposants, je suis d’avis de les laisser tranquille pour le moment et d’y revenir plus tard, voir combien ils sont exactement (parce qu’on pourra se satisfaire de 3% de la population non vaccinée s’il le faut).

    • Et qui prendra la décision de franchir le pas ?

      Surtout après les paroles de Albert Bourla, CEO (= PDG) de Pfizer. (vidéo en anglais, sous-titrée) :

      Omicron : « Nous savons que 2 doses de vaccin offrent une protection limitée, voire aucune protection. »
      « Trois doses avec un booster offrent une protection raisonnable. »
      « Nous travaillons sur une nouvelle version de notre vaccin couvrant Omicron. »

      https://twitter.com/GabinJean3/status/1480884346261229569?cxt=HHwWgsCyxfCdlI0pAAAA

      « Nous allons proposer un abonnement pour les mises à jour »
      humour
       ! :)))

      Et celle de l’ Agence européenne des médicaments" :

      « Répéter les doses de rappel tous les quatre mois pourrait éventuellement affaiblir le système immunitaire et fatiguer les gens »
      https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-01-11/repeat-booster-shots-risk-overloading-immune-system-ema-says

      L’agence européenne du médicament alerte sur les risques d’une vaccination répétée tous les 4 mois et craint des conséquences néfastes pour les vaccinés, notamment une surcharge de leur système immunitaire entraînant une fatigue intense selon Reuters.

  • L’Académie nationale de médecin à propos d’une 3e injection :
    https://www.academie-medecine.fr/1000047346

    Compte-tenu de la couverture vaccinale encore insuffisante en France et de la nécessité de maintenir l’immunité chez les personnes les plus fragiles, l’Académie nationale de médecine recommande :

    – de ne pas se tromper de priorité et de privilégier la complétude de l’immunité collective ;
    – d’associer le rappel vaccinal des populations âgées de plus de 65 ans et atteintes de comorbidités à un programme de rattrapage vaccinal pour ces mêmes personnes encore non primo-vaccinées ;
    – de compléter les études sur la cinétique des anticorps post-vaccination dans les différentes classes d’âge et vis-à-vis des nouveaux variants afin de déterminer le délai idéal pour une injection de rappel ;
    – d’étudier l’efficacité et l’innocuité des rappels homologues ou hétérologues en testant les vaccins de nouvelle génération ;
    de s’assurer qu’un programme de rappels ne compromettra pas les actions de solidarité vaccinale avec les pays à ressources limitées et auprès des populations les plus pauvres et marginalisées.