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  • Il avait mutilé et tué une quinzaine de chats à Caen, sous l’effet de médicaments contre Parkinson
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    La décision rendue ce mercredi 18 août 2021, à 13 h 30, par la cour d’appel de Caen pourrait être allègrement commentée. Les magistrats ont en effet décidé de déclarer irresponsable de ses actes au plan pénal un homme de 53 ans.

    Le lundi 21 juin 2021, il avait comparu en appel pour avoir mutilé, et parfois tué, une quinzaine de chats dans la région de Caen (Calvados) au printemps 2018. Dans son délibéré, la cour a considéré que son discernement était aboli au moment des faits.
    Maladie de Parkinson

    Voilà maintenant des mois que Me Dominique Mari, l’avocate du prévenu, se bat pour faire reconnaître cet état de fait en raison du traitement médicamenteux auquel était soumis son client. Il a successivement ingéré du Neupro et Requip, de la famille des agonistes dopaminergiques, pour soigner sa maladie de Parkinson.

    Ces médicaments sont connus pour « engendrer des troubles du contrôle des impulsions », assure Me Mari, et plus particulièrement une addiction au jeu, des achats compulsifs ou une hypersexualité. « En avril 2015, le monde scientifique avait été informé par un neurologue argentin qu’un malade parkinsonien de 33 ans et soigné avec cette même molécule avait commis des actes de cruauté sur plusieurs chats », avait également fait valoir l’avocate lors de l’audience de juin.

    Il a aussi tué un chien

    En première instance, le 27 juin 2018, le prévenu avait été condamné à dix-huit mois de prison, dont neuf mois avec sursis. Pour le même genre de faits, le quinquagénaire avait écopé de deux ans de prison, dont un an ferme, et 30 000 € d’amende, le 18 juillet 2018. Il n’avait alors pas fait appel.

    Par ailleurs jugé pour avoir tué un chien avec un tournevis au refuge de la SPA de Verson, près de Caen, le 1er avril 2017, il avait seulement bénéficié de l’altération de son discernement le 22 février 2021. Le tribunal judiciaire de Caen l’avait condamné à 500 € d’amende.