https://www.legorafi.fr

  • Je cherche un argumentaire sur la nocivité sociale des tickets restaurants. Cet argumentaire n’existe peut-être pas. Et ce serait tant mieux, et je changerais d’avis et j’arrêterais de dire que si on n’a pas de titres restaurants, c’est parce que j’estime qu’on mérite mieux collectivement que des bons d’alimentation, à la façon des foods stamps de nos modèles américains.

    Parce que j’en ai marre qu’on me dise qu’une entreprise qui a des tickets restaurants, elle est plus attractive qu’une entreprise qui n’en a pas.

    Avez-vous déjà vu ça qq part ?

    • Et bien, à l’époque où j’étais jeune, un collègue de travail refusait les chèques déj pour rentrer chez lui le midi, déclarer les km et payait moins d’impôts. Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui de cette possibilité. Je réponds un peu à côté...

    • Y-a pas de réponse à côté. Merci pour ce souvenir.

      Mon point de vue depuis des années, que je n’ai jamais vraiment tenté de construire au-delà de mon ressenti est que :

      – La participation de l’employeur aux titres-restaurants de ses salariés est exonérée des cotisations de sécurité sociale

      Dont s’il faut donner de l’argent sans retirer des moyens à la sécurité sociale, il ne faut pas le faire au moyen des titres restaurants.

      En me documentant, je constate aussi que :

      https://www.cntr.fr/un-employeur

      Les obligations de l’employeur en matière de restauration salariale

      Le Code du Travail pose une interdiction générale en matière de restauration salariale : il est interdit aux salariés de prendre leurs repas dans les locaux affectés au travail. Toutefois, dans les établissements d’au moins cinquante salariés, l’employeur met à leur disposition un local de restauration (art. R. 4228-22 du code du travail). Dans les entreprises de moins de cinquante salariés, l’employeur met à leur disposition un emplacement leur permettant de se restaurer dans de bonnes conditions de santé et de sécurité.

      Dans la pratique, pour satisfaire concrètement à cette obligation légale, plusieurs possibilités s’offrent à l’employeur :

      – soit la prise en charge, directement ou par l’intermédiaire du comité social et économique, d’une restauration collective interne à l’entreprise prenant la forme d’une mise à disposition d’une cantine ou réfectoire dont la gestion sera assurée le plus souvent par un prestataire extérieur avec lequel aura été passée une convention de fourniture de repas, ou d’un local approprié affecté à la restauration quotidienne du personnel et spécialement aménagé à cet effet pour répondre aux conditions d’hygiène et de sécurité imposées par le Code du travail.
      – soit la mise à disposition du personnel d’une structure de restauration collective partagée avec plusieurs autres entreprises. La gestion de ces restaurants inter-entreprise est alors assurée en commun par les entreprises dont les salariés sont admis à y prendre leurs repas de déjeuner.
      – soit l’attribution de titres-restaurant au personnel de l’entreprise. Bien que les dispositions légales en vigueur ne précisent pas que l’octroi de titres-restaurant aux salariés constitue un mode d’exécution de l’obligation mise à la charge de l’employeur en matière de restauration salariale, il est généralement admis par l’Administration que la mise en place au sein d’une entreprise de ce dispositif en est, de fait, libératoire.

      Je comprends que le titre-restaurant est une façon pour les grosses entreprises de ne pas se conformer à l’obligation d’avoir un espace de restauration dans l’entreprise.

    • Je pourrais poser la question au syndicat patronal du coin. Mais je crois qu’ils ne comprendraient pas le sens (la direction) de ma question. Ce qui explique d’ailleurs sans doute que je ne me sois jamais laissé tenter par une telle adhésion. Je dois sans aucun doute louper quelque chose. Je devrais sortir de ma zone de confort.

    • Dans la grande majorité des boites où je suis passée, c’était service minimum : le salaire et ta gueule. Genre, comment tu fais pour bouffer le midi, pas leur problème du tout. Ça, c’est la joie de bosser pour les PME sous les seuils légaux.

      Donc tu rentres chez toi pour bouffer et tu le passes en frais réels aux impôts.

      Deux boites au-dessus des seuils :

      1️⃣Très grosse boite avec plein d’établissement et des effectifs monstrueux. On est dans une banlieue à bureaux et trimards : il y a donc plusieurs restaurants d’entreprises autour dont 2 ont un contrat avec la boite. On a un forfait quotidien qui couvre le menu de base du resto pas top. On peut aller dans l’autre, où vont les cadres de la boite, mais pratiquement tout est à supplément pour nous. Donc, on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

      Je m’entends bien avec l’un des cuistots du resto à trimards. Il m’apprend que sa direction leur a demandé de moins nous servir à bouffer que les autres parce que notre direction trouvait qu’on était moins productifs l’estomac plein et voulait qu’on garde la gniak. C’est là que je me suis barrée.

      2️⃣ Moyen machin semi-public en centre-ville. On ne nous demande pas notre avis : on a l’équivalent de 5€/jour de boulot en tickets resto, la moitié payée par les patrons.
      À l’époque, c’est juste le plat du jour du troquet d’en face (si, si). Comme j’habite très loin, je n’ai pas le choix. Et comme finalement, je suis de bonne compagnie, mes collègues se relaient pour que je ne bouffe jamais seule.

      Les gus sont restés des années bloqués au tarifs minimum du TR, même quand ça ne couvrait même plus le plat du jour.

      Après mon départ, ceux qui le pouvaient rentraient chez eux, les autres ont obtenu un frigo et un micro-ondes et se sont mis à bouffer leur gamelle.
      Ils gardaient les tickets pour arrondir les courses familiales : genre, il y en a un, ça lui permettait de bien compléter en viande chez le boucher.

      Depuis le changement de politique des TR, ça doit bien le faire chier de ne plus pouvoir faire ses courses avec.
      Tu ne peux même plus inviter ta femme à bouffer au resto le WE : c’est déprimant.

      Perso, ça me ferais bien chier qu’on me les impose dans ces conditions.

      Je dirais que si j’avais une boite, je demande aux autres ce qu’ils en pensent de la bouffe et ce qu’ils aimeraient. Je suppose qu’il faut se démerder pour qu’il y ait au moins un endroit sympa avec de quoi s’attabler, s’abreuver, conserver et réchauffer sa bouffe. Et si ça intéresse, voir s’il y a une cantoche correcte accessible à pinces.

    • Dans les commentaires :

      Le jour où 3 boîtes de tickets restau ont été subtilisées dans mon entreprise, de l’ordre de 60 k€ tout de même, nous avons enfin bénéficié du versement du ticket repas (’fin la moitié hein, l’autre avant elle était retirée du salaire vu qu’on avait un chèque restau…) directement sur notre salaire (alors que c’était réputé impossible depuis plus de 5 ans…).

      Bref. oui, les tickets restau ça ne m’embête plus désormais.

    • On tombe aussi sur ça :
      https://linuxfr.org/users/thamieu/journaux/histoire-des-titres-restaurant-ou-comment-les-salaires-furent-places-sous-d

      Et je constate que je ne suis pas le seul à avoir ce raisonnement.

      Pour l’employeur, c’est un surcroit de complexité qu’il faut gérer(2), et de l’argent qu’il faut donner aux émetteurs de TR. Les prix facturés dépendent de la taille de la société pour laquelle l’adhésion au système de TR est négociée. Ainsi, les très gros employeurs se voient offrir les commissions, tandis que les petits continuent des les payer. Ce système a permis l’apparition d’intermédiaires supplémentaires, achetant les TR en gros aux émetteurs pour les revendre ensuite aux employeurs.

      (...)

      Enfin viennent les salariés, qui peuvent « bénéficier » de ce « complément de rémunération ». Mais de l’avoeu même de la CNTR, ces titres « ne peuvent être détenus que par des salariés, qui les ont " achetés " auprès de leur employeur ». Il s’agit bien de faire acheter aux salariés leur propre rémunération… Grâce aux exonérations de côtisations, les salariés collectivement reçoivent moins d’argent : c’est autant d’allocations chômage ou familiales en moins. Individuellement, ils pourront le dépenser dans moins d’endroit, avec plein de conditions compliquées. Et tout ça, ça s’appelle « un avantage »(3), dans le langage de l’employeur et de l’État.

    • @biggrizzly, on s’est croisés-postés sur cette réf.

      Critique marxiste et technique des TR qui sont comparés à des DRM : clairement, ne faites pas ça à vos salariés !
      https://linuxfr.org/users/thamieu/journaux/histoire-des-titres-restaurant-ou-comment-les-salaires-furent-places-sous-d

      Avec le TR, le salarié ne peut dépenser sa rémunération que quand on le lui autorise, où on le lui autorise, et pour quoi on le lui autorise.

      Le système de TR organise une redistribution de l’argent des salaires vers le capital, par l’instauration de péages multiples au détriment des côtisations et du salaire direct.

      Le système de TR opère aussi un transfert de pouvoir symbolique. Le salaire définit les travailleurs comme producteurs de valeur, le TR les définit au contraire comme des consommateurs : on leur donne du pouvoir d’achat pour leur « permettre » de manger.

      Avec le remplacement du papier par l’électronique, on passe d’un système de paiement anonyme à un système permettant un nouvel espionnage des salariés et le fichage de leurs consommations.

      Alors qu’avec le papier le respect de la loi reposait sur l’information et le libre-arbitre des clients et restaurateurs, il sera désormais partiellement contrôlé par les dispositifs électroniques. Les émetteurs des TR en deviennent les garants.

      Nous avons vu qu’il ne s’agissait pas d’un système figé : les bénéficiaires du TR évoluent dans le temps en fonction des rapports de force. Il est donc tout à fait raisonnable d’envisager de nouvelles évolutions, cette fois en notre faveur.

    • Toujours dans les commentaires des Linuxiens 🐧💪, une proposition d’alternative :
      https://www.journaldunet.fr/management/guide-du-management/1201115-panier-repas-2024

      Mais ça a l’air pas top quand même.

      En fait, le mieux, c’est que les salariés aient un bon salaire dont ils peuvent faire ce qu’ils veulent et qui leur permettra d’avoir une bonne couverture santé, un bon logement et une bonne retraite.

      Évidemment chez les exploiteurs à bouts de SMIC, le raisonnement ne tient pas.

      En fait, beaucoup de primes sont du vol de salaire, parce qu’exonérées de cotisations sociales.

      Si les salariés se sentent floués (alors que c’est le contraire, parce qu’on leur donne la libre disposition de l’intégralité de leur salaire ), voir avec eux s’il y a des aménagements qu’ils aimeraient ou des services, etc.

    • Plus globalement, je dirait que le truc qui pourrit le plus la vie et pour lequel c’est « démerde-toi », c’est le logement.

      Même des gus proches du dernier décile connaissent des difficultés d’accès au logement à cause des règles stupides des assurances et d’un locatif qui a complètement perdu de vue la réalité salariale du pays.

      C’est un frein réel et sérieux à la mobilité salariale dont on nous rabat les oreilles depuis des décennies : en effet, pour se loger, il faut CDI révolu, c’est à dire après la période d’essai qui peut durer jusqu’à 8 mois.

      Autant un petit jeune sans attaches bien bien payé peut éventuellement trouver du meublé en attendant, autant ça devient compliqué dès que tu as une vie personnelle.

      Je sais qu’il y a le 1% logement, mais je sais seulement que ça existe et pas comment ça marche.

      Je pense que si tu en parles avec les autres patrons, @biggrizzly, il y a des chances qu’il y en a plus que se sentent concernés.

      Après, y a aussi le télétravail…

    • @biggrizzly Avant le conquis social, les gens ils crevaient la dalle 11h/jour ?
      Tu m’étonnes qu’ils n’étaient pas productifs.

      Donc, le droit de bouffer sur place, c’est surtout une question de locaux : faut un espace dédié à la bouffe.
      Je suppose qu’on rejoint la question immobilière évoquée plus haut, même si le linéaire de bureau m’a l’air bien plus abondant et bon marché que celui de logement.

    • Merci pour le retour. On veut tous du salaire brut, c’est logique.

      Aussi, j’en reste à la curiosité de ces gens qui préfèrent la boite avec les TR, vs la petite boite qui n’en propose pas. Je le sais, pourquoi. La boite avec les TR, elle paie mieux, en général, et ça n’a rien à voir avec les TR. Mais il y a mélange dans l’esprit des candidats. La boite avec TR, il y a plus de monde, plus de règles collectives, donc moins d’arbitraire potentiel. Les TR sont en quelque sorte une corrélation sans causalité :-)

      La seule solution, c’est que ma petite entreprise, elle dépasse les 50 salariés. Au moins, je n’aurais plus de soucis de candidats qui chipotent sur les TR.

    • mon expérience est (très) lointaine. Quand j’ai commencé à bosser, c’était dans une petite boîte de 7 personnes en SCOP, avec pas mal de vacataires dont les plus fidèles étaient coopérateurs. On avait choisi de mettre en place les TR comme un élément de rémunération supplémentaire sans augmentation des contributions sociales.

      Mais c’était vraiment très marginal par rapport à ce que permettait le régime de participation des salariés propre aux SCOP.

      Et, sinon, de nos jours…

  • Le Gorafi lâché par quelques abonnés masculins qui jugent les propos rapportés ci-après un peu trop "woke" à leur goût :

    Mazan - « Pas tous les hommes » Seulement des voisins informaticiens, infirmiers, ouvriers, chauffeurs routiers, pompiers, artisans, militaires, électriciens, journalistes, surveillants pénitentiaire, chefs de chantier, retraités, conseillers municipaux, pères de famille
    https://www.legorafi.fr/2024/09/06/mazan-pas-tous-les-hommes-seulement-des-voisins-informaticiens-infirmiers-o

    Avignon – C’est en fin de matinée, devant le palais de justice, que nous réussissons à nous frayer un chemin pour parler à l’un des hommes venus soutenir les accusés. Membre du collectif « Pas tous les hommes » dont la bio X (anciennement Twitter) informe vouloir lutter contre la désinformation féminazie sur internet, il tient à faire entendre son message de soutien aux 51 accusés qui jouissent d’après lui de la présomption d’innocence « n’en déplaise aux hystéros » ajoute-t-il l’oeil farceur.

    « Il faut dire ce qui est : toute généralisation est un échec de l’intelligence. Si on commence par dire que « tous les hommes sont des violeurs » on fait le jeu d’une société malade, qui se laisse influencer par ses propres victimes. Je suis désolé mais ce ne sont pas tous les hommes non ! » continue celui qui se fait appeler « Jean Mi » dans le collectif. « Ce sont juste des voisins informaticiens, infirmiers, ouvriers, chauffeurs routiers, pompiers, artisans, militaires, électriciens, journalistes, surveillants pénitentiaire, chefs de chantier, retraités, conseillers municipaux, pères de famille et quelques autres métiers en plus mais donc QUOI ? Il y a 4 milliards d’hommes sur Terre, ne l’oublions pas. Et s’ il s’avère qu’ils ne sont pas innocents, ça fait de moi aussi un violeur c’est ça que vous êtes en train de dire ? Je viole tout ce qui bouge ? C’est ça ? »

    Quant à Dominique Pélicot, dont l’ADN a été reconnu dans deux autres affaires de viol, il espère tout de même s’en sortir : « En France, on a la chance que seulement 1 % des viols soient condamnés, donc je compte vraiment sur la justice française pour faire son travail », a-t-il déclaré à la barre lors de son audition. Voyons si le jury sera sensible à ses paroles.

    (Source : https://x.com/le_gorafi/status/1832026281891811493)

  • Hier dans le Gorafi : JO Paris – Un athlète paralympique déclare forfait après avoir échoué à prendre le métro
    https://www.legorafi.fr/2024/08/27/jo-paris-un-athlete-paralympique-declare-forfait-apres-avoir-echoue-a-prend

    Aujourd’hui dans le Parisien : En fauteuil, il ne trouve pas d’agent pour l’aider à monter dans le RER et rate la flamme paralympique à Paris
    https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/en-fauteuil-il-ne-trouve-pas-dagent-pour-laider-a-monter-dans-le-rer-et-r

    Alors pour le coup, littéralement : #le_gorafi_encore_plagié

  • Humeur du jour :

    Pour maintenir la féerie des JO, la mairie de Paris demande aux sans-abris de se déguiser en bénévoles
    https://www.legorafi.fr/2024/08/13/pour-maintenir-la-feerie-des-jo-la-mairie-de-paris-demande-aux-sans-abris-d

    « Les Jeux Olympiques ont été une parenthèse enchantée pour tous les parisiens, il est inconcevable de briser cette magie du jour au lendemain », s’exclame la maire de la capitale, Anne Hidalgo, lors du conseil de Paris. « C’est pourquoi on profite du retour des sans-abris, à qui on a payé deux semaines de vacances en province, pour leur demander de se déguiser en bénévoles. Regardez bien dans la rue, ils sont mignons avec leur petit bob rose ! Idéal pour cacher des cheveux gras ! »
    La maire de Paris n’est pas peu fière de son idée : « Certains sans-abris sont sûrement un peu rancuniers d’avoir été délogés pendant les JO, mais en leur demandant de se déguiser ils participent eux aussi à la fête ! Je précise que les vêtements des bénévoles n’ont pas été lavés, donc les sans abris ne sont pas mal à l’aise avec des habits propres. Ils sont ravis et les Parisiens aussi ! N’en déplaise aux grincheux peine à jouir qui n’aiment pas la fête ! »

    Anne Hidalgo s’enthousiasme de plus belle : « Les JO étaient une belle fête ! On a oublié les problèmes et les sans-abris ont compris que leur présence était néfaste au bonheur des parisiens et des touristes. Mais ils ont l’occasion de cesser d’être égoïstes en se déguisant en bénévoles ! Et je rappelle que les athlètes dormaient sur des lits en carton, nos sans abris sont donc depuis toujours traités comme des stars du sport ! » lâche la maire de Paris dans un éclat de rire.

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/1066122

  • Commémoration du débarquement de Normandie : propagande politique et falsification de l’histoire - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/fr/articles/2024/06/06/troe-j06.html

    La commémoration du 80e anniversaire de l’invasion de la Normandie par les forces alliées des États-Unis, de la Grande-Bretagne et du Canada est un exercice tout à fait cynique de propagande politique et de falsification historique. Alors même qu’ils approuvent le génocide à Gaza et qu’ils intensifient imprudemment la guerre contre la Russie, les doreurs d’image des États-Unis et de l’OTAN exploitent les événements du 6 juin 1944 pour justifier et glorifier les politiques criminelles des gouvernements impérialistes d’aujourd’hui.

    En fait, je venais de lire un article du Gorafi pas si parodique que ça en l’occurrence et l’article du WSWS est venu à point nommé ...

    https://www.legorafi.fr/2024/06/10/le-pays-qui-celebrait-le-debarquement-contre-le-fascisme-il-y-a-trois-jours

    Par un incroyable concours de circonstances que personne n’avait vu venir, le pays qui célébrait le 80e anniversaire du Débarquement contre les forces fascistes a lui-même voté massivement pour des fascistes, trois jours plus tard.

    Is it safe ?

    https://www.youtube.com/watch?v=c-OviftusB8

  • Le chroniqueur Guillaume Meurice suspendu par Radio France après avoir répété ses propos sur Benyamin Netanyahou
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-chroniqueur-guillaume-meurice-suspendu-par-radio-france-apres-avoir-re

    « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce, c’est bon. Le procureur, il a dit c’est bon », a lancé le chroniqueur à l’antenne dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme.

    Sur X (ex-Twitter), le chroniqueur a indiqué être convoqué par la direction de Radio France « à un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ».

  • JO 2024 - La ville de Paris demande aux visiteurs étrangers de rester chez eux pendant la compétition
    https://www.legorafi.fr/2024/03/18/jo-2024-la-ville-de-paris-demande-aux-visiteurs-etrangers-de-rester-chez-eu


    Rattrapé par le réel dans 3, 2, 1…

    « Pour que cette grande fête internationale se passe le mieux possible, nous demandons à tous les visiteurs étrangers de ne pas se déplacer pour l’occasion, tout comme les entraîneurs étrangers, les journalistes étrangers et les athlètes étrangers » a déclaré ce matin Anne Hidalgo lors d’une conférence de presse. « Cela permettra de désengorger considérablement les transports, les stades et le podium » a-t-elle finalement conclu, avant de foncer jusqu’à son Vélib’ pour piquer un sprint jusqu’à son jet.

  • César 2024 : Rachida Dati nommée dans la catégorie “meilleure actrice” pour son rôle de ministre de la Culture

    L’Académie vient d’annoncer que Rachida Dati concourra dans la catégorie “meilleure actrice” aux côtés de Léa Drucker, Virginie Efira, Sandra Hüller et Hafsia Herzi pour son rôle de ministre de la Culture au gouvernement, rôle qui lui avait déjà valu d’être sacrée meilleure interprète à la Mostra de Venise.


    Une prestation qui avait demandé à Rachida Dati un immense travail en amont, l’actrice n’ayant à l’origine rien à voir avec le monde de la culture. “Pour moi qui n’avais lu que quelques livres c’était vertigineux… J’avais bien vu un ou deux films mais c’était des trucs de super héros et des comédies romantiques neuneus mais c’est tout… Alors je me suis mis à fond dans le personnage, j’ai même étudié quelques mimiques de Roselyne Bachelot et j’ai emprunté des tics de visage de Rima Abdul Malak” témoigne l’actrice. 

    Si sa prestation a été unanimement saluée par la presse spécialisée, elle a cependant laissé sur le côté de nombreux spectateurs. “Désolé mais Rachida en Ministre de la culture c’est un peu gros…” témoigne un passant à la sortie du cinéma. “C’est comme si on demandait à Yvan Attal de jouer un gangster ou à Marion Cotillard d’interpréter la Reine Cléopâtre… Comment ça les deux ont été faits ?” ajoute-t-il désemparé. 

    Ce n’est pas la première fois qu’une actrice française opère une telle transformation pour les besoins du cinéma. Ainsi l’an dernier, la prestation de l’actrice Elisabeth Borne en tant que Première ministre avait créé la polémique, de nombreux spectateurs jugeant qu’elle était bien trop froide et sévère pour ce rôle. 

    #Césars #France #politique #Rachida Dati #humour #gorafi #Culture

    Source : https://www.legorafi.fr/2024/02/20/cesar-2024-rachida-dati-nommee-dans-la-categorie-meilleure-actrice-pour-son

  • Grâce à son métier-passion, il peut enfin toucher un RSA-plaisir
    https://www.legorafi.fr/2024/02/27/grace-a-son-metier-passion-il-peut-enfin-toucher-un-rsa-plaisir

    Et pourtant, depuis qu’il touche le RSA, Morgan a bien du mal à garder les pieds sur Terre. C’est en tout cas ce qu’affirment Cédric et Ludivine, ses 2 amis d’enfance. “Il vient d’ouvrir un livret A !” s’inquiète Cedric encore sous le choc. “Et la semaine dernière, je l’ai vu racheter deux fois des timbres”. ajoute Ludivine. “Franchement on le reconnaît plus. C’est quoi la prochaine étape ? Prendre un Pass Navigo 5 zones ?!” poursuit-elle en éclatant en sanglots.

  • CNews va engager un ragondin comme chroniqueur de gauche
    https://www.legorafi.fr/2020/07/27/cnews-va-engager-un-ragondin-comme-chroniqueur-de-gauche

    À la question pourquoi n’avoir pas recruté une vraie personnalité issue de la gauche, la chaîne explique avoir passé plusieurs castings mais ne pas avoir trouvé la perle rare. « Il fallait quelqu’un qui ait de la niaque et pas forcément quelqu’un que tout le monde apprécie, les ragondins symbolisent assez bien la gauche, personne n’en veut mais on est bien obligé de faire avec » justifie la chaîne. En plateau, les débats s’annoncent déjà explosifs. « Il y aura deux petits bols de vers de terre, un « d’accord » et un « pas d’accord » et quand il sera interrogé, on verra s’il est d’accord ou pas d’accord« , ce qui promet des débats hauts en couleurs surtout si le ragondin attaque les autres chroniqueurs de droite en plateau.

    « C’est toute la richesse du direct » s’extasie un directeur d’antenne qui réfléchit déjà à pourquoi pas recruter plusieurs autres ragondins de gauche.

  • La #pauvreté s’insinue dans la vie des #femmes_âgées

    Le #rapport sur « l’état de la pauvreté 2023 » publié mardi 14 novembre par le #Secours_catholique montre que la pauvreté s’aggrave en France. Elle frappe en premier lieu les #mères_isolées mais aussi les #femmes_seules, et notamment celles de plus de 55 ans. #Témoignages.

    FontenayFontenay-le-Comte (Vendée).– Alors qu’elle déguste une salade de pommes de terre aux œufs et au thon dans la grande salle d’accueil du Secours catholique de Fontenay-le-Comte, en Vendée, Christiane grimace. La septuagénaire a la bouche criblée d’aphtes, favorisés par certains aliments. La faute aux noix et au chocolat qu’elle a reçus dans son colis des Restos du cœur. Mais elle n’a plus le choix, son alimentation est conditionnée par l’aide alimentaire. Elle n’aurait jamais imaginé en arriver à cette extrémité.

    Dix jours avant la fin du mois, Christiane n’a plus rien. Même pas de quoi se payer ses cigarettes, qui la « font tenir ». Assise à côté d’elle, Nathalie, 61 ans, raconte avoir perdu quatre kilos en quelques mois. Les repas sont frugaux et ses soucis financiers lui coupent l’appétit.

    Un karaoké se prépare non loin d’elles, dans la même salle. Une première pour distraire les bénéficiaires et bénévoles de cette antenne du Secours catholique qui arrivent peu à peu.

    Les parcours de Christiane et Nathalie témoignent d’une aggravation de la pauvreté, surtout chez les femmes, alerte le Secours catholique dans son rapport annuel publié mardi 14 novembre. Les mères isolées sont surreprésentées, suivies des femmes seules, démontre l’association.

    L’étude se fonde sur environ 50 000 fiches renseignées par les personnes accueillies en 2022. De fait, la précarité féminine a régulièrement augmenté ces vingt dernières années. Les femmes représentent désormais 57,5 % des personnes rencontrées par l’association, contre 52,6 % en 1999. Les mères isolées représentent 25,7 % des bénéficiaires. 20,9 % sont des femmes seules.

    Les femmes isolées âgées de plus de 55 ans sont elles aussi de plus en plus nombreuses à solliciter une aide, peut-on lire dans le rapport : « Ces femmes rencontrent des situations de précarité singulières, notamment dues à l’isolement qu’elles subissent. Elles n’ont pas les ressources pour faire face aux charges qu’elles doivent supporter, souvent seules. » Ce qui témoigne « d’une précarisation des adultes isolés vieillissants, éloignés du marché du travail ou dont les faibles pensions de retraite sont insuffisantes pour mener une vie décente ».

    Élodie Gaultier, responsable du secteur Sud-Vendée pour le Secours catholique, confirme que les personnes accueillies sont principalement des femmes.

    Dans le département, plus de 14 000 foyers sont soutenus par le Secours catholique. « Les profils que nous croisons ici sont souvent des personnes qui ont plus de 50 ans. Elles peuvent se retrouver seules parce qu’elles sont veuves ou divorcées. D’autres ont toujours été célibataires. »

    Certaines sont si isolées qu’elles ne viennent pas seulement pour obtenir une aide matérielle. « Elles viennent aussi parce qu’elles sont seules et qu’elles ont besoin de discuter. J’avais rencontré une personne dont je n’entendais presque pas le son de la voix parce qu’elle n’avait plus l’habitude de parler à d’autres personnes… » La fracture numérique isole aussi, ajoute Élodie Gaultier. Et la hausse des prix de l’alimentation (6,8 % en 2022) fragilise les foyers modestes.

    Lorsqu’elle était active, Christiane était comptable dans plusieurs entreprises. Elle a élevé seule sa fille, sans aucune aide. Mais elle n’a pas été rémunérée à la hauteur de son travail et le ressent comme une injustice cruelle. « Je me suis fait exploiter parce qu’on ne m’a jamais fait cotiser une retraite de cadre alors que j’avais toutes les responsabilités de l’entreprise sur mon dos. Les heures, je ne les comptais pas non plus. Je ne voyais pas le problème financier à ce moment-là, mais c’est un tort. Maintenant j’en paye les pots cassés. »

    La septuagénaire touche 1 200 euros de retraite, juste en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian, soit environ 1 210 euros par mois. Plusieurs dépenses l’accablent, dont l’énergie, en forte hausse (+ 23,1 %).

    Son chauffage électrique consomme beaucoup, malgré les travaux d’isolation réalisés par son propriétaire. Elle a dû s’acquitter de 1 000 euros de régularisation en fin d’année alors qu’elle paye déjà 146 euros par mois. La Caisse d’allocations familiales lui a avancé la somme, qu’elle finit de rembourser.

    Avec un loyer de 500 euros et d’autres dépenses incompressibles, Christiane suffoque. Elle a contracté auprès d’Emmaüs un autre prêt sans intérêt, de 1 500 euros, prélevé à hauteur de 43 euros par mois pour encore un an et demi. La retraitée devait absolument s’acheter une voiture. Être véhiculée est indispensable dans cette zone rurale, même si Christiane l’utilise le moins possible en raison du prix de l’essence.

    Nathalie, la sexagénaire énergique, a été maîtresse de maison dans un foyer pour adultes handicapés, physiques et mentaux. Elle aimait se rendre utile. Il y a trois ans, elle a été placée en invalidité en raison de plusieurs pathologies chroniques.

    Aujourd’hui, elle touche une pension d’invalidité et une rente d’invalidité versée par la mutuelle de son ancien employeur, soit 860 euros. « Il me reste 180 euros pour acheter de quoi manger, de quoi me nourrir, de quoi bouger. Et pour la moindre chose qu’on doit faire, les courses ou les rendez-vous médicaux, il faut la voiture. Ça coûte cher. »

    Sa dernière fille, âgée de 20 ans, a quitté le domicile familial il y a quelques mois. Nathalie l’a déclaré, son aide pour le logement (APL) a été recalculée. Elle a reçu une notification de dette. « Le mot fait peur, je leur dois 200 euros. »

    Nathalie paye plus de 450 euros de loyer pour sa maison à l’écart de tout, dans une commune du Marais poitevin. Elle va devoir déménager en janvier, faute de moyens, dans un appartement moins spacieux, « de 80 m2 à 45 m2 ». Elle est en plein dans le tri. C’est difficile. Il n’y a pas de garage, pas de cave, rien pour stocker. « J’ai beaucoup pleuré, je suis quelqu’un qui essaie d’aller de l’avant pour ne pas sombrer parce que c’est facile de sombrer. »
    « Pas toute seule dans cette situation »

    Si Christiane compte le moindre centime, c’est parce qu’elle s’est trouvée en surendettement, sans chéquier, ni carte bleue mais avec une carte de retrait plafonnée. Elle n’a pas droit au découvert. Il y a quelques années, elle s’est associée avec une personne pour de l’immobilier mais l’entreprise a mal tourné.

    L’ancienne comptable s’est retrouvée à assumer seule des dettes importantes. Elle a dû vendre la maison qu’elle avait fait construire « pour être tranquille à la retraite, pour ne pas avoir de loyer, justement ». Elle s’est « privée de vacances pour payer la maison ». Depuis six ans, elle loue son ancienne maison.

    Un crève-cœur. Comme de devoir se tourner vers le Secours catholique et l’aide alimentaire. « C’est très difficile, parce qu’on se sent descendue très, très bas. Pour l’amour propre, c’est très humiliant. » Elle fréquente l’épicerie solidaire de l’association et les Restos du cœur.

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    Le rapport annuel du Secours catholique en quelques chiffres

    En 2022, le Secours catholique a accueilli 1 027 500 personnes dans 2 400 lieux dédiés, grâce à 3 500 équipes locales et 60 000 bénévoles. Un chiffre en nette augmentation (près d’un tiers) par rapport aux 780 000 bénéficiaires de 2021.

    Leur niveau de vie médian a baissé de 7,6 % en un an. Il s’établit à 538 euros par mois, soit 18 euros par jour, pour subvenir à tous leurs besoins, dont le logement.

    25,7 % des ménages rencontrés au Secours catholique sont des mères isolées. 20,9 % sont des femmes seules.

    Une femme sur dix accueillie au Secours catholique a plus de 55 ans.

    Près de 30 % des femmes vivent dans un logement précaire.

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    Le Secours catholique a permis à Nathalie et Christiane de partir en séjour une semaine à Lourdes, dans les Pyrénées, en septembre. Elles en conservent un souvenir ému. Cela leur a permis retrouver une forme de sociabilité, avec des personnes qui les comprennent. « Je me suis aperçue que je n’étais pas toute seule dans cette situation », confirme Christiane.

    La pauvreté s’insinue partout et empêche tout. Nathalie a réussi à faire baisser à 100 euros sa facture d’électricité mensuelle. Pour cela, elle a réduit le chauffage et mis systématiquement « trois épaisseurs de vêtements et [s]on peignoir ». L’ancienne maîtresse de maison détaille. « Je ne mange plus énormément mais parce que je ne peux plus manger des choses que j’aime comme le poisson. » Elle s’en tient à un menu type. « Du pain, du jambon, des pâtes et des œufs. Du thon et des sardines. Pas de viande, parce que c’est hors de prix. »

    Nathalie aime aussi tricoter, faire du crochet, de la couture. Mais le matériel est onéreux. Idem pour la photo. « Il faut bouger pour avoir de beaux paysages. » Impensable avec le coût du carburant.

    Outre les privations matérielles, la pauvreté grignote aussi les liens sociaux. Christiane a été longtemps trésorière d’une association de sa commune. Elle a démissionné au début de l’année car elle ne pouvait plus suivre le rythme des sorties et des repas. Sans en donner la raison. Sa fille n’est pas au courant du détail des difficultés de sa mère. Christiane se refuse à l’accabler.

    Son moral est au plus bas. « J’avais peur de la mort, mais là je suis prête à partir. Parce que j’ai l’impression que je ne sers plus à rien », soupire-t-elle.

    Nathalie a elle aussi un moral vacillant, mais essaie de dépasser ses coups de déprime. « En fait, c’est le Secours catholique qui m’a sortie de tout ça en début d’année. Ça fait deux ans que je viens mais avant je prenais ce dont j’avais besoin à l’épicerie solidaire, je payais, je partais aussitôt, parce que c’était tellement affligeant pour moi de devoir faire ça. Je voulais être digne, moi, et ça, c’est compliqué d’accepter de venir ici. » Aujourd’hui, elle s’implique comme bénévole à la boutique solidaire.

    L’année prochaine sera pire, elle sera à la retraite. Elle percevra 534 euros. Nathalie n’a pas pu cumuler beaucoup de trimestres. Elle a enchaîné des petits contrats et des périodes de chômage. À chaque grossesse, elle s’est arrêtée trois ans pour s’occuper de son bébé. Elle a ensuite élevé seule ses trois enfants.

    Elle a conscience de cette inégalité de genre, même si elle ne souhaite pas s’étaler sur sa propre histoire. « Les femmes ont voulu devenir indépendantes, c’est une belle chose, mais on ne leur a pas donné assez de moyens pour le devenir. C’est-à-dire que si on veut élever nos enfants seules parce qu’on est avec un homme avec qui c’est compliqué, on ne nous aide pas forcément. »

    À cet égard, le parcours de Nathalie est commun. Le rapport le décrit : « Celles qui travaillent sont moins bien payées, plus souvent à temps partiel subi, et leurs carrières hachées se traduisent par de faibles retraites. » Pour le moment, Nathalie essaie de « ne pas penser » à ce basculement pour ne pas s’effondrer.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/141123/la-pauvrete-s-insinue-dans-la-vie-des-femmes-agees
    #femmes

    • État de la pauvreté en France 2023

      En 2022, au Secours Catholique-Caritas France, 59 700 bénévoles répartis dans près de 2 400 lieux d’accueil ont rencontré 1 027 500 personnes. Ce sont 552 400 adultes et 475 100 enfants qui ont ainsi été accompagnés. Le recueil d’information annuel, réalisé via les fiches statistiques extraites d’un échantillon représentatif des dossiers d’accueil, concerne 49 250 ménages en 2022. Il permet l’étude des situations de pauvreté des personnes rencontrées cette même année. Ce rapport comprend deux grandes parties fondées sur les statistiques collectées par l’association : un dossier thématique qui porte cette année sur les conditions de vie des femmes rencontrées par l’association et le profil général qui compte 16 fiches décrivant les caractéristiques sociodémographiques, les situations face à l’emploi ainsi que les ressources et conditions de vie des ménages rencontrés.

      https://www.secours-catholique.org/m-informer/publications/etat-de-la-pauvrete-en-france-2023
      #statistiques #chiffres

    • Pourquoi les femmes sont-elles plus exposées à la pauvreté ?

      Dans son rapport annuel sur l’« État de la pauvreté », paru ce mardi 14 novembre, le Secours catholique alerte sur la #précarité croissante des femmes, indissociable des charges qui pèsent sur elles de manière structurelle.

      Le constat est sans appel : la pauvreté s’incarne de plus en plus au féminin. Alors qu’elles constituaient déjà la moitié des bénéficiaires du Secours catholique à la fin des années 1980, les femmes sont aujourd’hui largement surreprésentées avec près de 60 % des demandes, selon le rapport annuel de l’association basé sur les statistiques issues des 1 027 500 personnes qui l’ont sollicitée en 2022.

      Ce chiffre s’inscrit dans un contexte d’aggravation de la pauvreté, puisque le niveau de vie médian constaté a baissé de 7,6 % en un an. Il s’établissait à 538 euros par mois en 2022 (contre 579 euros en 2021), soit 18 euros par jour pour subvenir à tous les besoins, dont le logement. Pire, trois quarts des bénéficiaires survivent très en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 40 % de cette somme – par comparaison, ils étaient 65 % en 2017.

      Cette tendance s’explique notamment par la forte #inflation des #prix de l’#alimentation (+ 6,8 % en 2022) et de l’#énergie (+ 23,1 %). Selon les auteurs du rapport, « tout porte à croire que cette dégradation se poursuit en 2023, comme en atteste la forte hausse du nombre de personnes faisant appel à l’#aide_alimentaire des associations ».

      https://www.humanite.fr/societe/femmes/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-exposees-a-la-pauvrete

  • #Gorafi La cocaïne non-utilisée du Festival de Cannes sera reversée à des associations

    C’est un geste anti-gaspi qui a de quoi redonner le sourire. C’est sous l’impulsion de Thierry Frémeaux (directeur du Festival de Cannes) et de plusieurs personnalités du cinéma, qu’il a été décidé que toute la cocaïne non-utilisée pendant l’évènement sera reversée à des associations dès la semaine prochaine. Une belle preuve de générosité qu’il faut saluer dans ces temps difficiles.


    Capucine Devers a été choisie pour gérer l’opération. Selon elle, même si le stock est limité, c’est une belle occasion à saisir : « Le stock de cocaïne est estimé à environ 900 kilos. Soit deux ou trois soirs au festival – ou seulement 6 heures s’il y a Pio Marmaï et Benoît Magimel dans la même pièce. Mais pour des gens qui n’ont pas l’habitude, il peut tenir longtemps, et cela leur donnera du baume au cœur… Mais attention à la tachycardie ! (rires) »

    Les bénéficiaires
    Concernant les bénéficiaires de l’opération, ils ne sont pas choisis au hasard. La direction a privilégié des associations locales d’aides au SDF, ou une association luttant contre la solitude des personnes âgées. Raoul, SDF de 64 ans, a été choisi pour tester le produit en avant-première. Il raconte ses impressions : « J’ai mélangé coke, alcool et médicaments, et je suis resté debout 72 heures à faire les cent pas et à parler tout seul. Je me suis battu deux fois et j’ai fait 24 heures de garde à vue. Je regrette rien et si c’était à refaire, j’en reprendrais encore plus ! D’ailleurs il vous en reste ? »

    Contrôlée par nos soins, la poudre est une 0.8 (pure à 80%) ce qui est un score très correct pour un produit importé et souvent trop coupé. Un beau cadeau donc, qui change des traditionnels paquets de pâtes et autres jambons sous vide, et qui apportera un peu de joie aux nécessiteux.

    #drogues #cocaïne #mafia #Cannes #showbizz #santé #addiction #société #trafic #criminalité #cocaine #opioides #france #culture

    Source : https://www.legorafi.fr/2023/06/13/la-cocaine-non-utilisee-du-festival-de-cannes-sera-reversee-a-des-associati

    • #figaro Rouen : le record mondial de la plus longue chenille humaine a été battu

      En marge de l’Armada, à Rouen, plus de 3900 personnes ont dansé sur l’air d’« accroche tes mains à ma taille, c’est la chenille qui redémarre », rapporte BFM Normandie. Certifié par un huissier de justice, le nombre de participants permet de battre le record breton. En juin 2022, une chenille composée de 1336 personnes avait égayé Saint-Brieuc.

      L’évènement, organisé par des journalistes de 76Actu et France Bleu Normandie, était préparé depuis un an. Il a lieu à 18h sur l’esplanade Sant-Gervais, lieu où se tiennent les concerts de l’Armada.


      Un plan bien ficelé avait été monté, auquel ont notamment participé le maire de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, ainsi que Vincent Piguet, qui a fondé la Chenille school academy. « Ça chenille très très bien », a-t-il affirmé à nos confrères de BFM Normandie.

      #bêtise #Rouen #France #EnMarche
      h-actu/rouen-le-record-mondial-de-la-plus-longue-chenille-humaine-a-ete-battu-20230613

      Rouen chenille humaine

  • 70 % des haies ont disparu depuis 1950 en France alors qu’elles sont indispensables Karine Durand - futura-sciences.com

    Un rapport du ministère de l’Agriculture, paru le 27 avril, dresse un bilan dramatique sur la disparition des haies en France. Ces réservoirs de biodiversité, indispensables à la régulation du climat et à l’épuration des eaux, sont en train d’être complètement effacés du paysage français.

    Depuis 1950, 70 % des haies ont disparu des bocages français, soit 1,4 million de kilomètres de végétaux indispensables à la nature. Le rapport pointe du doigt la volonté de cultiver le moindre mètre carré disponible : l’agriculture intensive moderne considère en effet les haies comme un espace inutile responsable d’un manque à gagner. Mais les haies ont des bénéfices inestimables : elles sont un réservoir de biodiversité en fournissant un habitat à de nombreuses espèces (merle, tourterelle, lapin, etc.), elles protègent les cultures et animaux domestiques du vent, elles permettent de stocker le carbone et donc d’atténuer le réchauffement climatique, elles régulent les crues et filtrent l’eau. 

    Les bocages et haies les plus étendus et les mieux conservés se situent en Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bourgogne Franche-Comté selon l’Office français de la biodiversité.


    En vert foncé et bleu, les plus grandes densités de haies en France. © Office français de la biodiversité

    Plus de 20 000 km de haies disparaissent chaque année
    La prise de conscience commence à peine à émerger, mais celle-ci ne se traduit pas de manière concrète. Si quelques kilomètres de haies sont replantés tous les ans, la destruction de celles existantes s’est accélérée ces dernières années : 23 571 kilomètres de haies ont été retirés chaque année, en moyenne, entre 2017 et 2021 selon le rapport. Entre 2006 et 2014, cela tournait autour de 10 400 kilomètres en moyenne par an, la destruction des haies s’est donc nettement accélérée depuis cinq ans.


    Le rythme de disparition des haies a atteint un niveau record depuis 2017. Ici, des haies dans la Meuse. © Capnord, Adobe Stock

    Rappelons que la taille des haies est totalement déconseillée entre le 15 mars et le 15 août pour ne pas nuire à la reproduction des oiseaux.

    #Haies #France #Biodiversité #Arbre #Agriculture

    Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/biodiversite-70-haies-ont-disparu-depuis-1950-france-alors-quelles-

    • Pour nourrir sa famille Bruno Le Maire obligé d’improviser avec des restes de saumon Le Gorafi - La Rédaction

      Le ministre de l’Économie et des Finances s’est une fois de plus épanché sur son rôle de père de famille nombreuse et les difficultés à « boucler les fins de mois ».

      Comme beaucoup de Français, Bruno Le Maire subit de plein fouet l’augmentation des prix en France. Lui qui déclarait lors de son passage dans l’émission Quelle Époque attendre avec impatience une baisse des prix sur les produits de première nécessité a de nouveau pris la parole pour évoquer ses difficultés financières.

      « Je ne gagne que 11 000 euros par mois. Quand on enlève les charges, les courses et les impôts qui nous prennent un bras, il ne reste plus que quelques milliers d’euros à la fin du mois »

      Pour nourrir sa famille, le ministre affirme avoir changé ses habitudes et être devenu un fervent défenseur du système D. « Nous nous privons de viande deux jours par semaine. Et pas plus tard qu’hier, j’ai dû improviser avec les moyens du bord. Un gratin à base de restes de saumon, quelques morceaux de truffe récupérés au fond d’un tiroir » raconte le ministre. Des privations à répétition qui ont des effets concrets sur sa morphologie. « Ajouter un point à une ceinture Gucci est un vrai crève-cœur » déclare-t-il en ajoutant avoir perdu deux tailles de pantalon depuis le début de l’inflation en France.

      Pour éviter d’être dans le rouge, le ministre affirme rogner sur tous les budgets de la famille. Chez les le maire, toute la famille est mise à contribution. Le ministre admet avoir même été obligé de demander, la mort dans l’âme, à ses enfants de choisir entre leur cour de harpe et leur club de voile.

      #France #bruno_le_maire #Inflation #prix

  • Dans le JDD aujourd’hui, « la droite modérée » te propose d’enrichir ton bréviaire fascisant, avec ce très joli néologisme : l’immigration familiale subie.
    https://www.lejdd.fr/politique/il-faut-un-referendum-sur-le-sujet-migratoire-par-aurelien-pradie-et-pierre-he

    Les deux députés LR estiment que la politique des quotas n’a pas été à la hauteur et qu’il faut désormais mettre fin à l’immigration familiale subie pour passer à une immigration de travail choisie et surqualifiée.

    L’anglais qui s’est masturbé sur une mouette me semble infiniment plus décent que ces gens.

  • Retraites : une banderole géante « Désolé Charles » déployée face aux côtes anglaises Le figaro

    « Sorry Charles, see you later » : une centaine de syndicalistes ont déployé jeudi une banderole géante sur un cap du littoral nord face aux côtes anglaises, ironisant sur l’annulation de la visite en France du monarque britannique pour cause de mobilisation contre la réforme des retraites.
    . . . . .

    Source : https://www.lefigaro.fr/social/retraites-une-banderole-geante-desole-charles-deployee-face-aux-cotes-angla

    #France #Angleterre #humour #manifestations #retraite #emmanuel_macron

  • La France sous tension, la majorité dans la tourmente

    Le ministre de l’intérieur, qui redoute une « zadisation » du pays, a demandé aux préfets de se montrer fermes, tandis que le gouvernement, fragilisé, devra affronter deux motions de censure.

    Le Figaro, 18 Mars 2023, par François-xavier Bourmaud @fxbourmaud

    En fait, les vraies poubelles qui débordent sont celles de la macronie qui a donc plein de merdes législatives à passer dans sa broyeuse à démocratie  : « Présentée comme un texte équilibré entre les exigences sécuritaires de la droite et les revendications humanistes de la gauche, la loi immigration risque de se heurter à un Hémicycle aux positions figées. » Tu la vois, la seule gueule du pays de ces rêves, là  ?

    « en évoquant les sujets de la santé, du bien-être au travail, du grand âge ou de l’environnement. »
    Les gus veulent vraiment nous faire avaler (ou se faire croire) qu’en fait, on est en train de casser la hotte du Père Noël et qu’il y avait plein de réformes choupinous qu’il nous gardait comme surprise et qu’il ne va pas pouvoir faire à cause des vilains Zaddistes  ?

    🤬

    Et les gus qui se victimisent en accusant les gens de gauche de saccager les institutions et qui comptent sur le pourrissement pour reprendre l’équarrissage de plus belle  !

    👩‍🌾

    RETOUR À LA CASE DÉPART. Maintenant qu’Élisabeth Borne a brandi l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, c’est désormais à un vote sur une motion de censure que se préparent les députés. Le Rassemblement national de Marine Le Pen a déposé une mais c’est surtout celle du groupe des députés indépendants Liot qui retient l’attention d’Emmanuel Macron. Présentée par Charles de Courson comme « transpartisane », cette motion vise à rassembler tous les opposants à la réforme au sein de l’hémicycle, du RN à LFI en passant surtout par la quinzaine de députés LR qui pourraient, en la votant, faire chuter le gouvernement. Autour d’Emmanuel Macron, on a refait les comptes. « Il n’y a pas lieu d’être inquiet, assure l’un de ses proches, persuadé que les frondeurs des Républicains ne prendront pas le risque d’une dissolution. Pradié et compagnie devraient se souvenir qu’aucun frondeur de l’ère Hollande n’a survécu. Ils se croient très forts, ils verront bien… » L’hypothèse est dans toutes les têtes. Emmanuel Macron l’a de nouveau évoquée mercredi soir lors d’une réunion à l’Élysée avec Élisabeth Borne. Comme pour rappeler la mise en garde qu’il avait déjà formulée à l’automne devant ses troupes lors d’une réunion préparatoire à la réforme des retraites : « Si une motion de censure est votée, je dissous dans la seconde ». « On ne peut pas faire comme s’il n’avait pas posé les règles dès le départ », signale-t-on dans son entourage.

    Victime expiatoire

    La main sur le bouton, le chef de l’état espère ne pas avoir à en arriver là. Autour de lui, on se prépare déjà pour les jours, semaines et mois qui suivront le rejet espéré de la motion de censure. Avec une victime expiatoire toute désignée : la loi immigration que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, doit commencer à défendre fin mars au Sénat et en juin à l’assemblée nationale. « Il faut mettre la pédale douce et ne surtout pas essayer de reprendre de la vitesse. Il y a une forme de convalescence politique et sociale à observer », plaide un visiteur influent du président. Avec de l’écho au sein de l’exécutif. « Je ne vois pas comment on enclenche le processus législatif sur la loi immigration », s’inquiète ainsi un ministre proche du président. Présentée comme un texte équilibré entre les exigences sécuritaires de la droite et les revendications humanistes de la gauche, la loi immigration risque de se heurter à un Hémicycle aux positions figées.

    Derrière le report de l’examen ce texte, c’est une remise a plat complète de l’agenda de l’exécutif qui se profile. « Il faut que tout ce qui fait consensus puisse avancer », résume-t-on dans l’entourage du chef de l’état en évoquant les sujets de la santé, du bien-être au travail, du grand âge ou de l’environnement. « Il faut repartir à zéro sur le calendrier des textes, sur leur contenu, abonde un poids lourd de la majorité. Ce texte était le plus important du quinquennat, il y aura un avant et un après. Il va y avoir une réflexion en ce sens au bureau exécutif de Renaissance qui se tiendra au Modem mardi avec François Bayrou, Stéphane Séjourné et Édouard Philippe. Ensuite, il faudra voir avec qui et comment on gouverne. » Et avec quel profil à Matignon.

    Fragilisée par l’utilisation du 49.3, Élisabeth Borne se retrouve désormais contestée. « Il faudra sûrement une initiative avant l’été », plaide un ministre de poids, à l’unisson de beaucoup de membres de la majorité et du gouvernement. Sans surprise donc, la liste de ses successeurs potentiels à Matignon s’est allongée d’un coup en l’espace d’une journée. Aux côtés des habituels Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et François Bayrou, d’autres noms font leur apparition. Une revenante d’abord avec Catherine Vautrin, pressentie après la réélection d’Emmanuel Macron mais écartée au profit d’Élisabeth Borne après les pressions de l’aile gauche de la macronie. Un nouveau visage aussi, avec l’actuel ministre de la Défense Sébastien Lecornu. Un retour également avec l’ancien premier ministre Jean Castex. Des hypothèses plus baroques enfin avec l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, qui tente actuellement de réanimer la social-démocratie, et la patronne de la BCE Christine Lagarde, dont le nom finit toujours par revenir à un moment ou à un autre dès lors qu’il s’agit de Matignon, toujours sans suite.

    « Il faut laisser tout cela retomber »

    À l’Élysée, l’heure n’est toutefois pas à l’initiative politique immédiate. « Il faut laisser tout cela retomber », balaie-t-on dans l’entourage du président. Ramener l’ordre dans la rue d’abord, empêcher la radicalisation de la contestation surtout, reprendre langue avec les organisations syndicales enfin. Et attendre aussi de voir ce qu’il advient des Républicains désormais « splittés en deux comme le PS », observe un visiteur du président. « Comment vont-ils se positionner après cet accident majeur pour eux ? D’ailleurs, y a-t-il toujours un parti ? Un groupe ? Est-ce qu’ils sont prêts à être constructifs ? », s’interroge un fidèle de la première heure. Et puis il y a La France insoumise de Jean-luc Mélenchon et le climat délétère qu’elle entretient depuis le début du second quinquennat. « Ils ont pour projet politique de détruire les institutions et ne s’en cachent pas. À chaque occasion, ils tentent de les instrumentaliser ou de les ridiculiser comme récemment avec la commission mixte paritaire qui serait devenue, selon eux, le dernier repaire des ennemis de la démocratie », s’agace un proche du chef de l’état. Ce dernier connaît bien cette stratégie de la conflictualisation à outrance théorisée par Jean-luc Mélenchon. Lors du quinquennat, c’est finalement Marine Le Pen qui en avait profité.