Ajout : Un texte d’Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles
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Le rabbin et le sans-papiers
Le jeudi 1er juillet, une conférence de presse était organisée devant l’église du Béguinage à Bruxelles occupée par des sans-papiers en grève de la faim pour leur régularisation. Ouvrant le feu, c’est Ahmed qui parle. Il est le porte-parole des grévistes, expose les motivations de leur action, interpelle Sammy Mahdi, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration. Puis les différentes associations qui se tiennent aux côtés des sans-papiers viennent expliquer le sens de leur présence. Enfin, au moment de conclure, Ahmed reprend la parole. Il parle de l’Europe et des événements douloureux qui s’y sont déroulés dans le passé. Il évoque ses « cousins juifs » qui ont subi des épreuves dont il dit ne rien ignorer.
Je m’étais demandé : pourquoi en parle-t-il ? Était-ce pour contredire le préjugé tenace qui met systématiquement les Musulmans en concurrence victimaire avec les Juifs ? Mais non, comme j’allais l’apprendre bientôt. Alors que la foule se dispersait, un ami conduisit Ahmed jusqu’à moi. Il m’exposa alors son souhait : il voulait que le grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui leur rende visite. Et pas uniquement à cause de sa fonction mais parce qu’il est, comme lui-même, originaire de Meknès, une des quatre cités impériales du Maroc. Peut-être pourrais-je l’aider à nouer le contact ?
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Luc Reinette : En mon âme et conscience
Assis au chevet de ma mère âgée de 102 ans, placée sous oxygène depuis plus d’un an pour raisons de santé, mais forte de toutes ses facultés en dehors de la marche, nous regardions ensemble sur l’écran de télévision le reportage sidérant réalisé dans les coulisses des Urgences et de la Réanimation du CHU, lorsque soudain elle me posa cette question : « Et tu ne dis rien ? »
Je lui expliquai que j’étais un simple militant et que l’Organisation à laquelle j’appartiens (FKNG) s’était déjà exprimée, qu’elle avait adopté une position de neutralité vis-à-vis du vaccin, mais avait demandé aux Guadeloupéens, de par leur condition de colonisés, d’exercer leur droit à la souveraineté pour sortir du cadre français, car dans ces moments exceptionnels que nous vivons et face à l’obligation vaccinale et à l’application chez nous du Pass sanitaire, il n’y avait pas d’autre choix que de se soumettre ou se démettre.
« Ce n’est pas suffisant, me répondit-elle, et tu le sais bien. C’est sur la base d’analyses et de convictions que tu as prôné l’Indépendance de la Guadeloupe depuis l’âge de 12 ans et c’est sur la base de ces mêmes convictions et de ton idéal de liberté que tu t’exprimes et agis encore aujourd’hui.
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La vitalité fondatrice des autres mots contre l’ordre-de-la-langue
La langue, « Elle apparaît comme un enjeu politique majeur, impliquant la création d’organismes institutionnels chargés de préserver sa bonne tenue, et se trouve être requise à chaque fois qu’il s’agit, pour les tenants de la tradition, de mettre à l’ordre du jour le souci du « bon usage » du monde… »
Un remarque préalable, l’autrice nous montre qu’il est possible de construire une analyse rigoureuse sans les fatras encombrant trop souvent les textes universitaires. Car, faut-il le rappeler, un livre est fait pour être lu et son contenu approprié par le plus grand nombre possible. La langue utilisée, le vocabulaire et la présentation sont bien un enjeu politique, sauf à n’écrire que pour ses pairs ou à vouloir user d’une distinction pour satisfaire son ego…
Note sur : Cécile Canut : Langue
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