• [C&F] Géopolitique de l’internet
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/1grw.html?m=AMUAAMU2LxsAAABEWDQAAAkTGo0AAAAAtBIAAK4dABjAHgBiZ_3kG-XwO1D7R_

    [C&F] Géopolitique de l’internet

    Bonjour,

    Avec les événements récents, nous voyons bien que le monde est resté avant tout un univers géopolitique, avec des blocs de pays qui s’affrontent pour le leadership, soit par les moyens du commerce et de la finance, soit par les moyens du soft power et de l’influence, soit directement par leurs forces armées. L’idée d’une « mondialisation heureuse » n’est plus d’actualité, et le mythe d’un réseau numérique qui ferait se rencontrer, se comprendre et « devenir amis » les peuples du monde s’est noyée dans le même tourbillon.

    Le monde est redevenu un terrain d’affrontement. Il devient donc d’autant plus urgent de s’intéresser à la géopolitique mondiale et de voir quelle est la place qu’occupe le réseau internet dans ce cadre.

    Avec son livre Red Mirror, Simone Pieranni nous offre un premier outil, à la fois simple d’accès, appuyé sur une longue connaissance de la Chine et couvrant de nombreux domaines de la quête de domination de ce pays. L’auteur place la Chine sur la carte des acteurs majeurs de l’internet et de l’intelligence artificielle. En particulier comme modèle de ce que nous voulons éviter à tout prix : la censure, la surveillance permanente et la logique de quantifier tous les instants de nos vies.

    Red Mirror. L’avenir s’écrit en Chine
    Simone Pieranni (Rédacteur en chef du quotidien Il Manifesto)
    Traduit de l’italien par Fausto Giudice
    Cahier photos par Gilles Sabrié
    15 x 21 cm. - 184 p. - Collection Société numérique
    Version imprimée - 25 € - ISBN 978-2-37662-021-1
    Commander Red Mirror en ligne : https://cfeditions.com/red-mirror

    Ils en parlent

    « Si l’avenir qui s’écrit en Chine, comme l’annonce l’auteur, poursuit effectivement une tradition millénaire chinoise, il est important que les occidentaux qui n’en sont pas conscients découvrent, avant qu’ils leur soient imposés, l’esprit et le sens caché de cet avenir qui risque de les décevoir ! Lu avec attention et de l’esprit critique, ce petit livre devrait les dessiller ! »
    Ouest-France , 23 avril 2021.

    « La Chine et sa surveillance de masse, son système de notation des individus, l’omniprésence de la reconnaissance faciale... Le pays de Xi Jinping alimente de nombreux fantasmes et commentaires. Mais peu de témoignages rapportent avec précision la nature de ces technologies et leur impact sur les comportements des citoyens. Celui de Simone Pieranni, journaliste italien du quotidien Il manifesto, qui a vécu plusieurs années en Chine et continue de s’y rendre, est particulièrement instructif et précieux. »
    L’ADN , février 2021.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/red-mirror-le-livre-pour-comprendre-le-quotidien-hypertechnologique-des-chinois

    « Si l’on souhaite comprendre ce qui se passe en Chine, l’une des meilleures sources sont les articles de Simone Pieranni, journaliste pour le quotidien Il Manifesto, fondateur de l’agence de presse China Files. L’approche de Pieranni est ouverte, libre, attentive à la politique mais aussi aux secousses culturelles que traverse le géant asiatique. Son dernier ouvrage, Red Mirror, dont le titre s’inspire de Black Mirror, la série télévisée qui explore les possibles scénarios dystopiques d’un avenir pas vraiment très éloigné, nous raconte la Chine sous l’angle de l’importance extraordinaire qu’y prend l’innovation avec l’utilisation massive des hypertechnologies, laquelle, d’une certaine manière, a une longueur d’avance sur ce qui se passe en Europe. »
    Introduction de l’interview de Simone Pieranni par Marc Saint-Upéry dans Médiapart
    https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/170820/red-mirror-chine-hypertechnologies-et-capitalisme-de-surveillance

    #Red_Mirror #Chine #Géopolitique #Simone_Pieranni

  • [C&F] Samedi 23 avril - Un cadeau pour la Sant Jordi
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/1glu.html?m=AVgAACH9OOwAAABES1gAAAhharoAAAAAtBIAAK4dABjAHgBiYrJDcqvTue_HSq

    [C&F] Samedi 23 avril - Un cadeau pour la Sant Jordi

    Bonjour,

    Le 23 avril 1616 mourrait Miguel de Cervantes, l’auteur de L’ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche. Depuis 1926, le 23 avril est devenu en Catalogne la fête du livre. Ce jour là, qui est également la Saint Georges (Sant Jordi en catalan), Barcelone se transforme en immense librairie en plein air.

    Il est de coutume d’offrir un livre et une rose pour la Sant Jordi.

    Barcelone devient une gigantesque librairie en plein air pour la Sant Jordi

    Cette relation du 23 avril au livre a encouragé l’Unesco à en faire la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
    C&F éditions ne pouvait rester en dehors de cette fête du livre.

    Notre cadeau de Sant Jordi se fera à partir de notre librairie en ligne (https://cfeditions.com)

    Notre offre décrite ci-dessous commence dès maintenant. Elle est valable jusqu’au 23 avril 2022 à minuit.

    Accéder à la librairie en ligne de C&F éditions : https://cfeditions.com

    Cette année, nous vous proposons un cadeau à double détente :

    – Si vous achetez un livre, nous vous offrons le même titre au format epub s’il existe... et s’il n’existe pas encore, nous vous offrons « En communs : une introduction aux communs de la connaissance » de votre serviteur.

    – Si vous achetez deux livres, nous ajoutons au colis Visages de la Silicon Valley, le merveilleux livre de photos de Mary Beth Meehan avec un essai introductif de Fred Turner. Ça, c’est du cadeau !

    Accéder à la librairie en ligne de C&F éditions
    https://cfeditions.com

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    PS : Vos libraires favoris auront également des cadeaux pour vous si vous franchissez leurs portes ce samedi 23 avril. Malheureusement, il vous faudra commander nos livres, car nous ne sommes présents dans les rayonnages que d’une minorité de librairies... et ce n’est pas de notre fait : la plupart des librairies contactées estiment que leur public n’est pas intéressé par les sujets que nous traitons. C’est dommage, mais nous devons vivre avec cette situation pour rester indépendants des méga-diffuseurs. Mais n’hésitez pas à indiquer à votre libraire favori·te qu’il ou elle peut nous contacter pour présenter nos ouvrages en rayon, voire sur table (contact@cfeditions.com). Nos conditions libraires sont les mêmes que celles de tous les éditeurs (remise, droit de retour, envoi gratuit via prisme ou coursier).
    Des roses de Barcelone pour la Sant Jordi

    #C&F_éditions #Sant_jordi #Visages_Silicon_Valley

  • [C&F] Fans et culture participative
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/1wnx.html?m=ANAAAL8AzPUAAABDDD4AAAkTGo0AAAAAtBIAAK4dABjAHgBiAk7C1NYIUIkJSZ

    Fans et culture participative

    Bonjour,

    Trop souvent on confond « fans » et « passivité devant des héros ». On réduit le ou la fan à la multiplication des affiches dans les chambres d’adolescents. Si bien qu’être fan comporte trop souvent une connotation négative.

    Le livre de Mélanie Bourdaa, au contraire, montre le côté dynamique de la fan-attitude, celle qui s’inscrit dans la culture participative, qui part d’un produit culturel mainstream pour ajouter une créativité propre, et des formes d’engagement originales.

    Les fans. Publics actifs et engagés
    Mélanie Bourdaa
    13,5 x 20 cm. - 312 p.
    Collection Les enfants du numérique
    version imprimée : 23 € - ISBN 978-2-37662-029-7
    version epub : 9 € - ISBN 978-2-37662-041-9

    Commander en ligne (imprimé ou epub) : https://cfeditions.com/fans

    Dans son ouvrage, Mélanie Bourdaa a particulièrement étudié les fans des séries d’origine américaine (Battlestar Galactica, The 100, Wynona Earp...). Elle a découvert des pratiques d’entraide très fortes entre membres d’un fandom, tant dans l’échange de savoirs sur les séries, que de capacité de mobilisation autour des séries. Le fandom constitue en effet une ouverture passionnante : quand les personnes marginalisées s’identifient aux héros et héroïnes des séries pour défendre leurs droits à la différence. L’autrice s’est particulièrement penchée sur les jeunes personnes LGBTQ+ pour lesquelles la présence de personnages dans les séries est un grand soutien... mais aussi souvent une source de grande colère. Il existe en effet un trope récurrent dans les séries : quand un ou une personnage fait son coming out... elle va décéder peu après. Ce trope est nommé « bury your gay », et les fans en ont fait un objet de mobilisation et de dénonciation, afin que les scénaristes puissent laisser se développer les caractères qui s’écartent du chemin hollywoodien.

    Ce livre devrait être lu par toutes les personnes travaillant avec des adolescents (enseignants, documentalistes, animateurs culturels...). Il permet de mieux comprendre et aborder les investissements des fans dans la culture participative.

    Télécharger un extrait spécimen : https://cfeditions.com/fans/ressources/Fans_SPECIMEN.pdf

    On en parle

    « Les fans. Publics actifs et engagés est un livre passionnant sur les fans que tout chercheur ou passionné de fandom devrait avoir dans sa bibliothèque. En effet, cet ouvrage donne un point de vue intéressant sur des enjeux actuels abordé dans les fan studies, notamment les représentations fictionnelles des minorités sexuelles. »
    Christine Hébert, Nous sommes Fans

    « Chapitre après chapitre, Mélanie Bourdaa démonte les clichés et défend son sujet d’étude, loin d’être niche. Car parler des fans, c’est aussi traiter de politique, de féminisme, de racisme, d’homosexualité, du corps, d’économie des médias, d’archivage du web... et surtout, le besoin de construire sa propre famille. »
    Lucie Ronfaut, Newsletter Règle 30

    « Toujours autour de The 100, les fans, après avoir évacué leur sentiment de frustration, se sont mobilisés pour lever des fonds pour The Trevor Project (une association de soutien aux LGBTQ+) et rédiger une charte demandant une meilleure représentation des personnages lesbiens dans les séries. La fiction devient ici un levier d’engagement des fans dans des actions civiques. Ils se servent de la narration et des personnages de leur série préférée pour se mobiliser, agir et faire connaître leurs actions. »
    Myriam Bahuaud, Traversées

    « De son côté, Mélanie Bourdaa, maîtresse de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, considère que “le fait de se voir représenté à l’écran compte énormément". Lorsque le film Wonder Woman de Patty Jenkins est sorti en 2017, de nombreuses filles ont vu pour la première fois un personnage super-héroïque féminin à la tête d’un film. Elles pouvaient alors s’identifier. Et il est aujourd’hui de plus en plus fréquent que des séries reposent entièrement sur des femmes en tant que premiers rôles, comme The 100.” »
    Salammbô Marie, Ouest-France


    Retrouvez Mélanie Bourdaa en podcast :

    Lost in documentation, avril 2021 : https://lostindoc.wordpress.com/2021/04/21/melanie-bourdaa

    Livres en séries, novembre 2021 : https://www.youtube.com/watch?v=NjRkDBgEKhM&t=1s

    Radio-Télévision suisse – Tribu, octobre 2021 : https://www.rts.ch/audio-podcast/2021/audio/les-fans-25773319.html

    Le livre est disponible par commande chez tous les libraires, en magasin ou en ligne, ainsi que sur le site de C&F éditions.

    Bonne écoute et bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    #Mélanie_Bourdaa #Fans

  • [C&F] Ce que le confinement nous dit de l’éducation
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/s7os.html?m=AM8AALt9L_kAAABCr9oAAAoZdVUAAAAAtBIAAK4dABjAHgBh6F67V1xUqezLRn

    [C&F] Ce que le confinement nous dit de l’éducation

    Bonjour,

    Omicron est partout, on ne parle plus que de lui. Mais face à l’épidémie, les stratégies ont changées. On ne veut plus confiner tout le monde comme en 2020, mais pour autant les protocoles ne sont pas clairs et souvent impraticables. Les mesures d’hygiène élémentaires manquent de moyens (masques, tests, capteurs de CO2, ouverture protégée des fenêtres,...). Les enseignants et les enseignantes, mais également les autres personnels de l’Éducation nationale, qui sont trop souvent oubliés dans les débats sur l’école, se mobilisent pour que l’école, le lieu dans lequel s’exerce l’enseignement, soit le plus sûr possible. La sécurité dans l’enceinte scolaire concerne évidemment aujourd’hui la santé, mais il nous faut aussi penser à la protection morale des enfants et des jeunes (contre le cyberharcèlement, notamment).
    Tirer le bilan de l’expérience

    Pour autant, il existe de nombreuses leçons que l’on peut tirer de la période de plein confinement de 2020. Quand l’École (avec une majuscule pour représenter la fonction d’éducation, l’institution) se retrouve sans école (le lieu d’exercice de l’éducation) que se passe-t-il ? Que découvre-ton qui était masqué ? Comment les élèves peuvent-ils traverser cette période qui ne correspond pas à des vacances, et qui pourtant les empêche de côtoyer leurs camarades et les oblige à suivre un enseignement impersonnel, derrière un écran ?

    C’est à ce travail de bilan que nous avons convié plusieurs auteurs et autrices, afin que cette « expérience Covid » serve à nous éclairer sur ce qui se transmet réellement dans l’école. D’ou le parti-pris de donner la parole aux « autres » personnels de l’éducation (conseillers d’éducation, psychologues, documentalistes). Et celui de mesurer le sous-investissement de l’Éducation nationale dans l’informatique pédagogique, qui est le corollaire de la volonté de livrer les « édutechs » aux entreprises privées.

    _L’École sans école. Ce que le confinement nous dit de l’éducation

    Ouvrage collectif : Stéphane Bortzmeyer, Gilles Braun, Éric Bruillard, Goundo Diawara, Olivier Ertzscheid, Camille Fée, Pierre-Yves Gosset, Hélène Mulot, Hélène Paumier, Serge Pouts-Lajus, Delphine Riccio, Élisabeth Schneider, Céline Thiery, Stéphanie de Vanssay, et les élèves Lola, Ilyès & Shana.

    15 x 21 cm. - 208 p.
    Collection Éducations
    ISBN 978-2-37662-025-9 - 20 €
    https://cfeditions.com/sans-ecole_

    L’ouvrage L’École sans école est le premier d’une nouvelle collection intitulée Éducations qui sera consacrée aux questions scolaires en relation avec le numérique, l’éducation aux médias et à l’information ou les communs. Une collection à suivre.

    Ils en parlent
    AEFInfo - Dépêche n°664122 – décembre 2021
    #coronavirus"L’École sans école, ce que le confinement nous dit de l’éducation" : un ouvrage collectif livre une analyse de terrain.

    Extrait :
    "Les articles réunis dans ce livre se veulent des constats, des comptes rendus vivants de cette expérience Covid", prévient l’éditeur C&F en présentation de l’ouvrage collectif. "On a eu beau se faire les gorges chaudes de la ’continuité pédagogique’, c’est avant tout de l’isolement physique et relationnel qu’ont souffert les enfants et les adolescents. Et cela plus encore dans les familles dysfonctionnelles, dans les zones blanches de la connexion, dans les familles dont les parents ne pouvaient assurer la prise en charge pédagogique." [...]

    L’ouvrage expose des exemples de pratiques pédagogiques de terrain pendant le confinement, de problématiques posées aux acteurs de l’École, qu’il s’agisse des enseignants, des familles, des collectivités, des services de l’Éducation nationale. Les auteurs apportent des témoignages sur les nouvelles pratiques pédagogiques et approches interdisciplinaires, livrent leurs vécus d’enseignants confrontés à la réalité du confinement et la manière dont ils se sont mobilisés pour assurer une "continuité éducative". [...]

    "Les semaines de confinement ont agi comme un véritable révélateur des conditions de scolarité et de vie des élèves et des inégalités qui leur sont inhérentes", remarque ainsi Goundo Diawara, porte-parole du syndicat de parents de quartiers populaires "Front de mères". En REP, le confinement a été vécu comme un "cumul des obstacles". Selon elle, "outre l’impréparation des institutions" la pandémie a mis en évidence "la casse méthodique et la réduction des moyens alloués aux différents services publics".

    "L’annonce de la fermeture des établissements scolaires a sonné comme un cataclysme car, en tant que personnels d’enseignement et d’éducation, nous savions que nous n’étions pas prêts", témoigne ainsi Goundo Diawara. Elle ajoute : "malgré la communication ministérielle affirmant que c’était le cas, nous ne savions pas selon quelles modalités techniques et pédagogiques nous allions pouvoir assurer l’enseignement à distance".

    Après la crise : L’école sans l’école ?
    Par Bruno Devauchelle
    Le Café pédagogique, novembre 2021.

    Extraits :

    Dès le premier propos de l’éditeur, il est écrit : " Notre société est plongée dans l’écosystème numérique qui est devenu dominant. Elle est également appelée à faire face à de nombreuses crises sanitaires ou climatiques, pour lesquelles les compétences et les comportements ouverts, développant l’empathie, l’échange, le soutien mutuel se révèlent fondamentaux.". Il fixe ainsi le cap de cet ouvrage qui va constamment osciller au coeur de ce triangle problématique : crise, numérique, humain, au coeur de nos sociétés contemporaines. [...]

    Gilles Braun, inspecteur général honoraire de l’éducation, du sport et de la recherche, qui jadis fut aussi responsable des ressources numériques au sein de la sous-direction des TIC au ministère de l’éducation, puis délégué à la protection des données, propose lui un texte "d’équilibre". En effet situé au centre de l’ouvrage cet article pose la question de la forme scolaire et rassemble en quelque sorte l’ensemble des questionnements sous-jacents à l’ensemble des articles du livre. On peut d’ailleurs le lire dans cette question "la classe sera-t-elle renversée avant d’avoir été inversée ?" qui, tout en reprenant une thématique actuelle en pédagogie, la transpose à une échelle plus large, celle qui est posée depuis longtemps au système scolaire : peut-on transformer l’école, autrement qu’en refaisant plus d’école ? […]

    Éric Bruillard ("L’École buissonnière confinée") aborde par le prisme du buissonage la question du vécu du confinement. [...] "L’école buissonnière ne serait-elle pas un modèle qui pourrait aider à repenser l’école tout court ? Ne pourrait-on pas sortir d’une dichotomie trop simple entre une école formelle et fermée et une école de la nature ouverte mais hors du monde ?". Il rejoint en cela l’interrogation posée par Gilles Braun. [...]

    Car si, comme l’éditeur le précise au début, il faut aller d’abord chercher l’humain, la lecture de tous les articles révèle en fait que c’est le numérique, sous toutes ses formes, qui est désormais une pandémie d’un autre genre. Quant à l’école, ou plutôt l’École, elle montre ses limites au travers de ces témoignages. Elle montre aussi ses non-dits, ses invisibilités que la situation de crise a mis au jour. Elle montre surtout qu’elle est d’abord celle des acteurs du quotidien, qu’ils soient enseignants ou personnels de cantine, personnels éducatifs, personnels d’entretien... Bref une école qui est d’abord un lieu d’humanité et d’humanisation qui n’en a pas suffisamment conscience. Et le témoignage des trois jeunes élèves invités contribue à le rappeler.

  • [C&F] La Chine, le numérique et la géopolitique
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/s1hx.html?m=AU4AAEPoelsAAABBSdYAAAkTGo0AAAAAtBIAAK4dABjAHgBhdruxg5ZpnTyrQK

    [C&F] La Chine, le numérique et la géopolitique

    Bonjour,

    Impossible d’ouvrir un journal, d’écouter une émission d’information sans entendre parler de la Chine. Entre les pénuries d’électricité, la faillite en cours du secteur du bâtiment, le prochain congrès du PCI, et les tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, l’actualité de Pékin est devenue mondiale.

    Devant ce flot d’informations, il est important de comprendre ce qui se joue là-bas. De s’émanciper de l’info au jour le jour pour mieux plonger à la fois dans le passé (quelles sont les résidus confucéens qui agissent encore dans cette société) et dans le présent survolté de l’économie... et des gens. Car c’est aussi en partant des pratiques quotidiennes que l’on peut mieux comprendre l’engouement des chinois pour le numérique autant que son usage par l’État pour encadrer la société civile et réprimer les dissidences.

    Le 11/11 sera en Chine le « jour des célibataires » (tous ces 1 dans la date)... qui est en fait la grande journée du commerce en ligne : ce sont des millions d’achats qui seront réalisés à l’occasion, faisant passer le Black Friday d’Amazon pour un amusement « à l’occidentale ». Les géants chinois du numérique, partis du commerce pour s’étendre au paiement, à la banque, aux relations sociales... en passant toujours par la case « surveillance » pour empocher l’autorisation d’État, cherchent à s’étendre partout dans le monde. En Afrique, malheureusement délaissée par les pays européens, mais aussi dans les grandes villes d’Europe et des États-Unis. Le travail « à la chinoise » , dit 996 (de 9h à 21h, 6 jours par semaine) se retrouve dorénavant dans les succursales des entreprises chinoises, y compris en Europe (voir en anglais : How Huawei controls its employees in Europe - https://netzpolitik.org/2021/wolf-culture-how-huawei-controls-its-employees-in-europe). Le modèle de surveillance des « villes intelligentes » également.

    Le livre « Red Mirror : l’avenir s’écrit en Chine » de Simone Pieranni permet de faire ce tour d’horizon des enjeux du numérique pour la Chine... et donc pour le futur du monde, pour notre futur.

    _Red Mirror. L’avenir s’écrit en Chine
    Simone Pieranni
    avec un cahier photo de Gilles Sabrié
    25 € - ISBN 978-2-37662-021-1
    https://cfeditions.com/red-mirror_

    Ce livre est écrit avec un véritable talent pour raconter à partir de descriptions, de faits, d’éléments de la vie quotidienne, une histoire bien plus large : les « nouvelles routes de la soie », l’informatique quantique, le mythe de la mise en chiffre de toute la population (le « crédit social »).

    Véritable succès en Italie, son pays d’origine, et en Argentine (qui a connu la première traduction en espagnol), ce livre est indispensable pour comprendre les évolutions de la Chine, mais aussi les évolution du monde numérique sous l’impact des marchés mondiaux et du rôle qu’y joue la Chine. Il est très largement accessible. On peut le proposer aux lycéens comme aux lecteurs avides des journaux et des magazines.

    Pour rendre plus vivante encore la description de la Chine numérique, nous avons demandé à Gilles Sabrié, qui est le correspondant photo en Chine de nombreux journaux (Le Monde, The New York Times, National Geographic,...) un cahier photos qui rend plus sensible encore les descriptions du livre.

    Un livre qui a toute sa place en bibliothèque (publique comme personnelle).

    Un livre qui décrit avant de juger, ce qui est assez rare aujourd’hui. Et le rend d’autant plus indispensable pour se forger une opinion éclairée.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    Quelques liens pour aller plus loin

    Gilles Sabrié a réalisé un reportage tout du long de la Muraille de Chine qui a été publié par National Geographic. On peut retrouver son travail sur son site :
    https://www.gsabrie.com/#/the-great-wall-challenged

    Quelques références d’articles consacrés à la version française du livre de Simone Pieranni :

    Red Mirror : Chine, hypertechnologies et capitalisme de surveillance
    Le blog de saintupery, 17 août 2020
    https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/170820/red-mirror-chine-hypertechnologies-et-capitalisme-de-surveillance

    Red Mirror : le livre pour comprendre le quotidien hypertechnologique des Chinois
    L’ADN - Marine Protais, 25 février 2021.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/red-mirror-le-livre-pour-comprendre-le-quotidien-hypertechnologique-des-chinois

    La société big data
    En attendant Nadeau - Séverine Bardon, 18 juin 2021.
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/06/18/societe-big-data-pieranni

    Et en espagnol suite à la traduction du livre en Argentine :

    China tecno. El nuevo Silicon Valley habla mandarín
    La Nacion, 20 mars 2021.
    https://www.lanacion.com.ar/ideas/china-tecno-el-nuevo-silicon-valley-habla-mandarin-nid20032021

  • C&F éditions et la santé publique
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/0gh1.html?m=ANAAAK5u2RYAAABAVd4AAAhharoAAAAAtBIAAK4dABjAHgBhLi4LmjudKSdLQM

    Bonjour,

    La rentrée se prépare, obscurcie par la menace d’une reprise épidémique en raison du variant delta. Que cela ne nous empêche pas d’envisager l’avenir avec des projets positifs. Pour y arriver, il nous faut regarder de près les nouvelles questions qui se posent sur les formes contemporaines de la démocratie, sur l’accès aux services publics (soin, éducation) et sur le rôle que jouent les géants du numérique dans cette situation. C’est pour offrir des livres alimentant ces réflexions que nous avons créé C&F éditions. Nous entendons continuer dans cette voie, et même accélérer la production d’ouvrages pour vous secouer les neurones. Attendez-vous à un automne plein de bons livres...

    Nous vous présentons aujourd’hui les ouvrages publiés dans le domaine de la santé.

    La pandémie du Covid remet au centre des questions sociales l’accès aux soins, la compréhension du développement des maladies, et les diverses règles qui permettent à une société équilibrée de protéger les populations et développer leur bien-être. Or ce n’est pas facile, coincés que nous sommes entre un service public de la santé victime de coupes claires et d’un management comptable avant d’être médical, une recherche universitaire exsangue et une industrie pharmaceutique avide de bénéfices. Les succès médicaux ne doivent pas cacher la dégradation globale de la santé publique, notamment dans les domaines de la santé mentale, du soin aux personnes âgées et de l’accès égalitaire à une politique de soin.

    C&F éditions a choisi de développer un axe santé au sein de la collection « Interventions »

    Soigner. Manifeste pour une reconquête de l’hôpital public et du soin.

    Un ouvrage collectif coordonné par Fabienne Orsi qui regroupe des témoignages de soignants et de patients, d’un glossaire des termes en débat dans le domaine de la santé et d’un texte collectif visant à reconstruire l’hôpital public, et plus généralement les lieux de soin, comme de véritables communs. Ce livre manifeste se veut un outil pour développer une inter-compréhension entre les soignants et soignantes en lutte et la population, afin de reprendre en main la santé publique.

    Version imprimée - ISBN 978-2-37662-026-6 - 15 €
    Version epub - ISBN 978-2-37662-028-0 - 5 €

    https://cfeditions.com/soigner

    Le désir de détruire. Comprendre la destructivité pour résister au terrorisme

    Daniel Oppenheim, psychanalyste, nous emmène aux portes de la barbarie qui réside en chacun et chacune et qu’il nomme la destructivité. Ce voyage, entre cas cliniques et exemples issus de la littérature, nous permet de mieux en comprendre les ressorts individuels et sociaux de cette pulsion de mort. Son objectif est de pouvoir ainsi éteindre le désir de détruire en construisant une société capable d’écouter les souffrances et de prendre soin des plus fragiles pour éviter qu’ils ne se laissent embringuer dans les formes extrêmes de violence.

    « L’auteur présente ainsi d’entrée de jeu une réflexion accessible au non spécialiste sur la destructivité telle que la comprend le psychanalyste : “Le penchant à l’agression est chez l’homme une disposition pulsionnelle originelle et autonome” écrit Freud en 1929 dans Le malaise dans la culture. » Dominique Bourdin dans la Revue française de psychanalyse.

    Version imprimée - ISBN 978-2-37662-022-8 - 18 €

    https://cfeditions.com/destructivite

    Addiction sur ordonnance. La crise des antidouleurs

    Patrick Radden Keefe - Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claire Richard

    Cet ouvrage, que nous avons publié en 2019, est la traduction de l’article fondateur publié par Patrick Radden Keefe dans The New Yorker. Après une longue enquête dans les arcanes de la famille Sackler, il montre combien leur entreprise Purdue Pharma, au travers de la promotion mensongère de son médicament phare l’OxyContin, a été à l’origine de la crise dite des opioïdes, qui a provoqué en une quinzaine d’années près de 800 000 décès par overdose aux États-Unis. Cet article central est complété par quelques regards venant de notre pays sur l’industrie pharmaceutique, plus prompte à s’enrichir indument sur le dos des patients qu’à alléger les souffrances. Ou alors à remplacer la douleur physique par la douleur mentale de l’addiction aux opioïdes. Tant que cela profite au chiffre d’affaire...

    Depuis cet article séminal, Patrick Radden Keefe a développé dans un long ouvrage son travail sur les Sackler (Empire of pain - non traduit), et il est consultant sur la série éponyme à paraître cet automne sur Netflix. Son livre est numéro un des ventes d’essais aux États-Unis cet été, et nous sommes assez fiers d’avoir repéré depuis trois ans déjà sa façon de raconter des histoires, de nous tenir en haleine tout en n’hésitant pas à dévoiler les petites affaires entre amis et les complicités.

    En attendant une éventuelle traduction française de Empire of pain, ce petit livre vous donne les clés essentielles pour comprendre cette situation.

    Version imprimée - ISBN 978-2-915825-90-9 - 16 €

    Version epub - ISBN 978-2-915825-91-6 – 8 €

    https://cfeditions.com/addiction

    Dans les coulisses (parution en octobre) :

    Je vous présente PARO®, le robot co-thérapeute.

    Cécile Dolbeau-Bandin a suivi les usages d’un robot compagnon utilisé en institution dans le traitement de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Elle décrit les promesses comme les difficultés de l’accompagnement des soignants et soignantes par des machines artificielles. Pas question ici de remplacement, mais bien de complément d’usage.

    « Si Cécile Dolbeau-Bandin donne une place de choix à PARO® dans ses réflexions, celles-ci ne s’y limitent pas. Elle utilise ce robot comme une porte d’entrée pour explorer les enjeux de ce qu’il est convenu d’appeler les gérontechnologies, ou encore technologies pour l’autonomie ou technologies de la dépendance. Une préoccupation reste constante tout au long de ces pages : le but n’est pas, avec ces machines, de créer des suppléants artificiels capables de prendre la place des soignants, mais de favoriser, à chaque fois que c’est possible, les rencontres et les échanges. » Extrait de la préface par Serge Tisseron.

    Bonne rentrée, et surtout bonne santé.

    En tout cas, plein de bonnes lectures sur le sujet.

    Hervé Le Crosnier