Jean-Luc Mélenchon ne connaît ni l’orthographe, ni la grammaire, ni (...)

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  • Antisémitisme.
    « Jean-Luc Mélenchon est cultivé et à des décennies d’expérience politique.
    Il sait où il va.
    Ce ne sont pas des mots maladroits au hasard d’un militant de 16 ans sur sin mur fb.
    Il est bien malheureux qu’une partie de ses soutiens ici n’y voient qu’une calomnie »

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    Jean-Luc Mélenchon est cultivé et à des décennies d’expérience politique.
    Il sait où il va.
    Ce ne sont pas des mots maladroits au hasard d’un militant de 16 ans sur sin mur fb.
    Il est bien malheureux qu’une partie de ses soutiens ici n’y voient qu’une calomnie

    • Domage qu’il n’y ai pas la citation de Méluch on sais meme pas de quoi parle cette personne.

      Alors non, dénoncer une classe dominante c’est s’inscrire dans une position anticapitaliste. Alors que restreindre la dénonciation à la seule « Finance », et a fortiori en la personnalisant par « le Financier », c’est un mécanisme archi-classique du discours antisémite, déjà étudié

      Le financier ca me fait pensé à un homme blanc mais pas juif. J’aurais plutot l’impression que c’est les personnes qui entendent juif quant on prononce financier qui ont un petit souci... Je me demande si mes dessins sont pas aussi antisémite car je met des titres du genre « le marchand » "le propriétaire" « l’impérialiste »...

      « La critique de la seule finance amène à l’antisémitisme, quand elle ne le constitue pas déjà. »
      Méluch ne critique pas « la seule finance » dans sa politique, il critique aussi l’institution policière, le manque de mesures en faveur de la préservation de la nature, la constitution presidentaliste, le racisme systémique y compris l’antisémitisme et ma liste est très très loin d’être exhaustive.

    • J’ai pas vu d’impureté antisémite chez la méluch, mais je présume qu’il aurait du dire que son ennemi est La finance comme le font les financiophiles hollandais. Tant que j’y suis, est-ce que les financiers ne sont pas antisémite de se dire financiers ? C’est un mot qu’a utilisé Drumont, il devrait être banni du vocabulaire et je me demande au passage si je suis pas antisémite jusqu’a l’anthropophagie car il m’arrive parfois de savourer un certain gâteau au beurre et à la poudre d’amande alors que je n’ai plus 16 ans et que ma culture politique n’est pas totalement nulle.
      Pour revenir à Méluch, c’est avec ce genre d’accusation abusive que les accusateurices constituent les prétendues preuves qu’illes ressortirons à l’accusation suivante. Calomniez, calomniez, il en restera toujours qqch...

    • C’est une critique courante dans la théorie anticapitaliste, et notamment venant de la critique de la valeur : critiquer la finance uniquement, critiquer « les 1% contre les 99% », c’est un #anticapitalisme_tronqué, lié de manière assez courante dans l’histoire à l’ #antisémitisme. Plutôt que critiquer le capitalisme en soi, l’ensemble de ses mécanismes de base (ceux qui valent quelque soit les époques), et ce qui vaut aussi pour le soi-disant « bon capitalisme à papa » d’avant la financiarisation, auquel on ne reviendra jamais, et qui n’était pas moins du capitalisme dégueu et problématique.

    • Merci pour ton explication @rastapopoulos mais depuis le debut on a pas la citation de Méluch et je sais juste qu’il a dit finance au masculin dans une phrase, c’est un peu court. Du coup quand Hollande dit « mon ennemi c’est la finance » il dit aussi un gros truc antisémite puisqu’il ne critique pas le capitalisme intégral ?

    • Il est bien malheureux qu’une partie de ses soutiens ici n’y voient qu’une calomnie contre leur leader car :
      –Ça ne le concerne pas que lui mais un large spectre de la gauche et des mouvements sociaux.
      – les dégâts du non-traitement de ce sujet sont réels et vont durer.

    • un gros truc antisémite puisqu’il ne critique pas le capitalisme intégral ?

      En plus du potentiel d’antisémitisme qui peut se sentir cautionné par ce genre de discours, le principal problème de désigner la finance comme LE problème, c’est de laisser penser qu’il existerait un capital productif souhaitable, du type « Après tout, n’est-ce pas ce capital-là qui donne du travail aux travailleurs ? »

      Si l’on veut dépasser le capitalisme, alors il faut bien envisager de dépasser le travail aussi (et donc envisager que « travailleur » n’est pas une condition positive en soi)

    • Pour Hollande le coté hypocrite ne m’a pas échappé. Mais pour Méluch je sais toujours pas ce qu’il a dit exactement et là j’ai l’impression qu’il a dit « mon ennemi c’est uniquement le financier et j’ai rien contre le capitalisme à part ca » mais je suis un peu surprise car j’ai toujours pas vu la citation exacte ce qui aide pas.

    • La voila cette citation même pas cité :
      « Il faut unir la société par la laïcité et le refus absolu de la diabolisation d’une religion, quelle qu’elle soit. Non, l’ennemi ce n’est pas le musulman, c’est le financier ! »

    • Dans la phrase même il dit qu’il faut pas diabolisé une religion quelqu’elle soit et n’etant pas aussi calé que vous en critique de la valeur et histoire de l’antisémitisme de gauche j’ai pas l’impression que le financier ennemi soit le financier forcement juif, ni que l’anticapitalisme de Méluch ne soit pas integral. Je voie plutot une ref à Hollande et son ennemi c’est la finance mais c’est pas fou fou non plus vu l’hypocrisie de la phrase de Hollande et son antisémitisme que je ne soupconnais pas. Là en plus y a le musulman en face ce qui rend la phrase assez inquietante. Méluch aurais voulu dire
      « Non, l’ennemi ce n’est pas le musulman, c’est le juif ! »
      J’en perd mon latin...

    • Je rappelle que, pour l’antisémite, le Juif n’est pas caractérisé par sa religion (ça, c’est l’antijudaïsme, qui avait plutôt cours au Moyen-Âge) mais par sa « race » à laquelle il attribue une puissance occulte et menaçante (et donc personnifie ainsi la domination impersonnelle réellemement exercée par le capital). Raison pour laquelle, depuis la modernité (et de façon exacerbée par les nazis) le Juif est la cible des anticapitalismes tronqués (ça peut d’ailleurs être tantôt le financier, tantôt le patron de presse, des figures auxquelles il est facile d’attribuer une capacité à « contrôler » le cours des choses, alors qu’elles ne font que leurs obéir, certes dans la position des gagnants, mais certainement pas des organisateurs)

      La citation de Mélenchon ne désigne donc des croyants à la vindicte populaire, mais bien cette figure du financier que les sujets modernes (surtout en période de crise) auront tôt fait de rabattre sur le Juif, lui-même construction fictionnelle de la modernité.

    • D’ailleurs, c’est carrément une faute politique de Mélenchon de dire que ses adversaires diaboliseraient une religion. Non ce n’est pas une religion qu’il diabolise, mais un groupe social qu’ils constituent autour de marqueurs socio-culturels, puis qu’ils naturalisent en leur attribuant une soi-disant religion homogène. En reprenant à son compte cette catégorie de « musulmans », il renforce le même genre de naturalisation et de projection que font ses adversaires (et qui est aussi à l’œuvre dans le lien fait entre Juifs et finance par l’antisémitisme).

      Comme le rappelle @unagi la cible, ce sont les « arabes », les « immigrés » et donc en fait les superflus dont la condition effraie et sert de repoussoir à tou.te.s celles et ceux qui sont en voie d’y glisser. Mais Mélenchon est incapable de faire une déclaration publique qui clarifie ces points, parce qu’il pense (croit ?) encore que la superfluité des exclus est réversible et que le capitalisme saura bien redonner une place à tout le monde une fois qu’il aura les « leviers » en main, et non plus les « financiers ».

    • Un autre point : la citation de Mélenchon ne se juge pas seulement sur les termes qu’il emploie, détachés de tout contexte. Elle s’évalue aussi à l’aune de son « œuvre » politique et des points durs de son parcours. Ainsi qu’au contexte général dans lequel il énonce ces propos, qui dessine très clairement la résurgence d’un antisémitisme sans complexe