Série « Coup d’essai » : et si on commençait par Ève ?

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    Dans la novlangue du roman 1984, de George Orwell, le mot « liberté » n’existe pas. Et dans le dictionnaire français, le mot « autrice », comme d’ailleurs la « professeuse », la « mairesse », la « poétesse », la « médecine » et la « philosophesse », a disparu autour du XVIIe siècle, sous la gouverne de l’Académie française.

    C’est l’exemple que prennent les auteurs de l’essai, Le cerveau pense-t-il au masculin ?, qui paraît aux très sérieuses éditions Le Robert, pour démontrer l’effet de la vague de masculinisation qui a déferlé sur la langue française, et aussi sur d’autres langues à partir du XVIIe siècle, et les conséquences qu’elle a sur la pensée aujourd’hui.
    […]
    Le retour du they singulier
    La masculinisation abusive de la langue n’est pas seulement le fait du français. « En anglais, au XIXe siècle, quelque chose de similaire se passe, tant aux États-Unis qu’en Angleterre. Jusque-là, lorsqu’on ne connaissait pas le genre d’une personne, on utilisait le pronom _they, avec une valeur de singulier_ », raconte Pascal Gygax.