• De la Syrie à l’Ukraine, les similitudes des guerres menées par la Russie
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/de-la-syrie-a-l-ukraine-les-similitudes-des-guerres-menees-par-la-russi

    Le siège de la ville de Marioupol rappelle celui d’Alep. Dans les deux pays, l’armée russe déploie une stratégie parfois comparable.

    C’était aussi l’armée Russe qui pilotait la stratégie en Irak, à Falloujah. Et l’armée Russe au Liban et à Gaza. Et Mogadiscio aussi. On ne parle pas assez de la façon dont la stratégie russe est spécifique quand il s’agit d’utiliser des bombes et de détruire des villes.

    • Même impression hier en écoutant la radio : ça commentait doctement sur l’usage des bombardements massifs destinés à terroriser, et la destruction des infrastructures, décrites assez explicitement comme un truc qui caractériserait Poutine. Et tout le long je me disais que ces gens n’avaient jamais entendu parler de la doctrine Shock and Awe, pourtant parfaitement officielle, appliquée par les Américains.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Choc_et_effroi

      Le choc et l’effroi sont le plus souvent définis par Ullman et Wade comme l’effet obtenu par la domination rapide d’un adversaire. C’est l’état désiré d’un sentiment d’impuissance et de perte de volonté. Selon eux, il peut être obtenu par la destruction des centres de commandement ennemis, une suppression sélective des informations diffusées et la propagation de désinformation, le débordement des forces adverses, et la rapidité d’action.

      […]

      Bien qu’Ullman et Wade affirment que « la réduction des pertes civiles, des morts, et des dégâts collatéraux a un sens politique qui aurait besoin d’être compris sur le front », leur doctrine requiert pourtant l’interruption de tous les moyens de communication, de transports, de production alimentaire, de distribution d’eau, et toutes les autres infrastructures6, et, en pratique,« l’usage approprié du Choc et de l’effroi doivent provoquer […] un sentiment de menace et de peur d’agir, qui peuvent abattre totalement ou en partie la société adverse, ou réduire considérablement ses capacités de combattre par la destruction des moyens matériels »7.

      Les auteurs imaginent l’exemple d’une invasion de l’Irak vingt ans après l’opération Tempête du désert : ils affirment qu’« abattre le pays nécessiterait d’une part la destruction physique d’infrastructures ciblées, et d’autre part l’interruption et le contrôle de tous les flux d’informations et commerciaux importants, et ce de façon si rapide qu’on puisse obtenir un choc comparable à celui obtenu par les bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki sur les Japonais »8.

      Commentateurs qui semblent aussi ignorer comment les Israéliens mènent leurs guerres : Doctrine Dahiya
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_Dahiya

      La Doctrine Dahiya est une doctrine militaire formulée par le général israélien Gadi Eizenkot qui se rapporte au contexte de guerre asymétrique en milieu urbain, et prône un usage de la force « disproportionné » au cours de représailles contre des zones civiles servant de base à des attaques, dans un but de dissuasion. Il s’agit, en dépit du principe de base du droit de la guerre, de ne plus faire de distinction entre cibles civiles et militaires1.

      Cette doctrine porte le nom du quartier chiite d’habitations de Beyrouth qui abritait un bastion du Hezbollah avant d’être rasé par l’aviation israélienne au cours du conflit israélo-libanais de 2006.

      Quelques jours plus tôt, j’avais l’impression qu’on expliquait que le recours à des mercenaires était une innovation de Poutine, et que c’était d’ailleurs bien la preuve de la faiblesse et du manque de motivation de son armée. Ces gens n’avaient jamais entendu parler de Blackwater en Irak, apparemment.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_militaire_privée

      Les Anglo-Saxons, notamment les Américains, disposent des plus grosses ESSD. Aujourd’hui CONSTELLIS group regroupe Triple canopy, Olive Group et Academi (ex Blackwater / XE). Gardaworld vient de racheter la société AEGIS fondée par l’ex-colonel britannique Tim Spicer.

    • Et ça c’est Beyrouth, que les progressistes du Guardian décrivent ainsi : « A Hezbollah stronghold in a Beirut suburb reduced to rubble by Israeli air strikes in August 2006 »
      https://www.theguardian.com/world/2009/nov/08/hezbollah-rearms-against-israel
      https://i.guim.co.uk/img/static/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2009/11/8/1257682433674/The-rubble-of-buildings-h-001.jpg?width=620&quality=45&auto=format&fit=max

      La différence semble donc que Poutine cible spécifiquement les civils, alors que notre camp du bien et du bon goût cible spécifiquement des « places fortes ».

    • C’est d’ailleurs un des aspects insupportables de tous ces textes adressés « à nos amis naïfs des gauches occidentales » à chaque nouvelle guerre : en prétendant à chaque fois que cette guerre-là est totalement nouvelle, que la situation n’a rien à voir avec les précédentes… ça impose l’amnésie et autorise les gens à proférer des phrases comme celle-ci dans l’article que tu cites :

      « d’une brutalité classique dans l’histoire militaire russe »

    • C’est toujours (très) délicat à commenter, les destructions d’une armée d’occupation. Mais cela fait 3 semaines que les superlatifs pour décrire les destructions en Ukraine tentent de répondre aux images qui arrivent de là bas. Et c’est à chaque fois poussif, mais poussif. L’autre fois, c’était un téléphone qui filmait, et qui passait dans une rue. Un immeuble avait visiblement pris feu. Mais il n’était pas écroulé. Et les immeubles autour étaient intacts. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de destructions. Je dis que pour le moment, c’est bien moins impressionnant que les quelques exemples cités au Moyen Orient en particulier. Je trouve, à vrai dire, l’armée russe très précautionneuse, pour ce que les images nous montrent. Ce qui fera dire à certains qu’ils (les russes) n’étaient pas prêts et qu’ils ont déjà perdu. Et ça ne fait que depuis le début qu’ils tiennent ce discours.

  • New report shows leading Covid-19 vaccine pharma companies fuelling unprecedented human rights crisis | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/09/new-report-shows-leading-covid-19-vaccine-pharma-companies-fuelling-unprece

    Six companies at the helm of the Covid-19 vaccine roll-out are fuelling an unprecedented human rights crisis through their refusal to waive intellectual property rights and share vaccine technology, with most failing to prioritise vaccine deliveries to poorer countries, Amnesty International said today.

    In a new report, A Double Dose of Inequality: Pharma companies and the Covid-19 vaccines crisis, the organization assessed six of the companies that hold the fate of billions of people in their hands: AstraZeneca plc, BioNTech SE, Johnson & Johnson, Moderna, Inc., Novavax, Inc. and Pfizer, Inc. It paints a dismal picture of an industry that is woefully failing to respect human rights.

    “Vaccinating the world is our only pathway out of this crisis. It should be time to hail these companies, who created vaccines so quickly, as heroes. But instead, to their shame and our collective grief, Big Pharma’s intentional blocking of knowledge transfer and their wheeling and dealing in favor of wealthy states has brewed an utterly predictable and utterly devastating vaccine scarcity for so many others” said Agnès Callamard, Amnesty International’s Secretary General.

    “Its plunging parts of Latin America, Africa and Asia into renewed crises, pushing weakened health systems to the very brink and causing tens of thousands of preventable deaths every week. In many low-income countries not even health workers and people at-risk have received the vaccine.”

    “Against the backdrop of these gross inequalities BioNTech, Moderna and Pfizer are set to make US$130 billion combined by the end of 2022. Profits should never come before lives.”