• Du #fascisme en France
    https://www.lemondemoderne.media/du-fascisme-en-france

    La tendance visant à installer un régime autoritaire est plus qu’évidente, avec les nombreuses censures des opposants, la violence de la répression contre les mouvements sociaux, et le pouvoir d’un seul sur un parti fantôme de figurants soumis à son autorité.

    Concernant l’attitude violente, les mauvaises pratiques de management et les nombreuses démissions pour harcèlement, sont légions au sein de la macronie. Dernier drame en date, un employé de l’Élysée, remercié à 50 ans après 23 ans de bons et loyaux services, s’est jeté sous un RER et demeure aujourd’hui dans un état critique. J’avais d’ailleurs alerté dès 2019 sur ce président de la violence qui n’a pas sa place en République.

    Il suffit donc de se référer à la définition officielle du fascisme pour se rendre compte que le macronisme est bien un fascisme au sens de sa définition politique.

    Il n’est plus nécessaire de se cacher derrière des pudeurs de gazelles pour nommer le mal qui défigure et torture la société française, toute négation serait simplement une condamnation de notre pays à la nuit.

    « L’ordre, l’ordre, l’ordre », a donc remplacé « liberté, égalité, fraternité ». Macron est un autocrate, qui a trahi son rôle de garant des institutions, pour en devenir le fossoyeur. Il assume sans vergogne ce rôle, en revendiquant l’autorité comme seule forme de ciment de la société française violentée par ses politiques de fracturation.

    • Ah ben ça n’a pas trainé !
      La « modération » ou la « censure » a encore frappé sur Seenthis ! :)))
      Mais il vaut mieux citer un article vide du bienveillant et de l’illustre Libé réservé aux abonnés que balancer des qualificatifs trop faciles de complotiste ou de rouge-brun pour nous faire comprendre qu’il faut éviter ici de référencer des articles du Monde Moderne...

    • @marielle Blablabla, un jour tu regarderas « qui parle » avant de crier à la « censure » (lol) et autres ouin ouin ?
      Tu manges vraiment à tous les rateliers…

      https://www.lignes-de-cretes.org/la-start-up-nation-insoumise-itineraire-rouge-brun-dun-patron-de-l

      Mais peu importe la source : quelqu’un qui décide de parler régulièrement sur Sud Radio ou Boulevard Voltaire, est-il quelqu’un a écouter avec complaisance, sans distanciation ?

      Non.
      Ou alors c’est qu’on a un soucis des seuils et curseurs où « tracer des lignes », comme disait Valérie Gérard.

    • on est pas sur l’oiseau mort. ce serait pas mal de s’essayer à minimum de justesse dans le propos, voire de précision. pour ma part, je reste souvent brouillon et vague, d’éventuelles remarques formulées par d’autres me sont fréquemment utiles, c’est aussi pour cela que je suis là.

      il n’y a là, ni « modération » ni « censure » [edit même avec des «  » pour faire passer la malveillance façon cool et distant] mais un nécessaire et bien minimal complément d’info, une démarche contributive absolument légitime qui fait tout le sel d’un site coopératif où la multiplicité des points de vue, centres d’intérêt, connaissances, permet de tabler sur une forme d’intelligence collective (nous n’en finirons jamais de lutter contre la bêtise).

      un point (pré)Godwin sur l’avant 1933 en Allemagne puisqu’il a été question des SA ici il y a peu, je t’invite @marielle à consulter cette notice https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_des_Longs_Couteaux avec en arrière plan le souvenir non seulement de la défaite militaire de l’Allemagne (obviously) mais de la défaite des conseils. https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseils_d%27ouvriers_et_de_soldats en politique, la défaite, l’impuissance et la confusion ne sont pas que des manques, elles constituent le terreau de prises d’initiatives dont la maturation et la portée peuvent être inouïes.

      ce n’est qu’une analogie, mais nous existons davantage mal que bien dans une ambiance d’impuissance (à un niveau jamais égalé : crise écologique globale du capitalocène) et de défaites (l’affaissement des luttes victorieuses contre le colonialisme, les révolution arabes, les gilets jaunes, les mobilisations sociales, la droitisation/fascisation planétaire), une situation qui nous embarque et où l’on se retrouve vite noyé dans l’eau tiède de la « liberté d’expression » (de n’importe quoi). bon, la métaphore file pas, elle coule, puisque l’on se débat aussi dans les eaux glacées du calcul égoïste pendant que, grenouilles, nous attendons plus ou moins comateux de bouillir dans l’eau néolibérale et néofasciste qui progressivement chauffe.

      l’écueil nationaliste (un certain « commun ») conduit au naufrage. en France, disons depuis Chevenement, l’incapacité de la gauche à être autre chose que gouvernante et la débilité d’un anti-impérialisme campiste qui ruine toute perspective internationaliste ont permis à un #souverainisme composite de prendre ses aises, d’accoucher du laïcisme, de rappels à l’ordre divers (Roussel), d’un consensus xénophobe (actif ou passif) dans la classe politique (voir Ruffin qui a foot lorsqu’il s’agit d’Adama Traoré). poison.

      on disait autrefois « tout ce qui bouge n’est pas rouge », il en est de même dans la sphère des « idées » (susceptibles de devoir des forces matérielles), théories, prises de position, analyses, et de leur circulation (voir les cas Agamben, Stiegler et tant d’autres, dont, auparavant, les dirigeants maos ou trotskistes passés de la révolution à la gestion du capitaliste).

      donc oui, ce n’est pas seulement à cheval donné on ne regarde pas les dents mais aussi le vers est-il dans le fruit ?

      les oukases contre la recherche de la vérité sont non seulement contre révolutionnaires (et on peut ne pas s’en soucier) mais contre productifs.

      @rastapopoulos, #merci !

    • Tu manges vraiment à tous les rateliers…

      Non mais je rêve : on parle du fascisme et de la nature du macronisme dans cet article et ça ne mérite pas d’être référencé sous prétexte qu’Alexis Poulin s’exprime sur Sud Radio au même titre que Françoise Degois auquel vous accordez plus de crédit peut-être !
      De la distanciation je sais en faire preuve. Et je n’ai pas besoin de votre morale à deux balles et de votre jugement de bourgeois bien-pensants.
      Cet article je l’ai lu attentivement justement avant de le sélectionner car je m’attendais à ce genre de réaction de votre part.
      Et je n’ai pas été déçue ; j’attends plutôt des commentaires sur le fonds de l’article qui a également retenu l’attention de notre chère @monolecte. Voilà !

    • Je ne sais même pas qui est « Françoise Degois », et je ne vois absolument pas le rapport de pourquoi tu « pop » un nom random comme ça, sans rapport avec rien… wtf l’argument

      « Tout ce qui bouge n’est pas rouge » comme le rappel colporteur plus haut, mais on peut en faire une autre : « tout ce qui insulte de bourge n’est pas rouge » non plus haha…

      (il est vrai que mon flux public de seens postés et étoilés montre sans ambiguités des préoccupations bourgeoises et bien pensantes 😅 qu’est-ce qu’il faut pas lire…)

    • Le rapport c’est que Françoise Degois qu’on ne peut qualifier ni de complotiste ni de rouge-brune intervient aussi sur Sud Radio.
      C’est une socio-démocrate ex conseillère de Ségolène Royal.
      Je n’ai pas lu Valérie Gérard mais je connais l’essayiste Françoise Degois, par la fondation de son blog « Nos Lendemains » et aussi par la qualité de ses éditos sur son compte twitter (en provenance de Sud Radio ou LCI) que je n’écoute pas par ailleurs car je ne suis pas dupe...
      https://seenthis.net/messages/1011642

    • tu regardes le sale doigt sud radio et surtout tu voudrais que l’on se braque dessus, non merci. ta lune Poulin, ce vieux cheval de droite, ce chroniqueur sur Boulev@rd Voltaire, ses copinages avec V.A., son biz, ses buzzs et son idéologie, tu ne veux rien en savoir ou ça te parait ok ?

      La télé insoumise qui a brassé des rouges-bruns, des conspis, des chouaristes (avant que Chouard lui-même vienne y tenir des propos négationnistes), des frexiteurs, des pro-Assad, des souverainistes ! Et Poulin a intégré la vase dès la toute première émission et a vécu la grande époque de le Média, avant la crise Lancelin / Chikirou, cette époque bénie où tout le marigot rouge-brun des amis de la France Insoumise était uni et heureux, se délectait de nier les preuves des crimes d’Assad, d’inviter Jean Frédéric Poisson et Djordje Kuzmanivic, et d’interviewer Asselineau. Une interview menée par Alexis Poulin lui-même !

      C’est avec ce passage et son émission sur l’Europe que Alexis Poulin se prend de passion pour lui-même à la télévision. A partir de là il n’aura de cesse d’essayer d’intégrer les plateaux des télés. Sur le 28 minutes d’Arte en commençant par la tranche d’été. Puis via les plateaux et télés d’extrême droite ou surfant la vague réactionnaire : C-NEWS, Sud Radio pour parler “Laïcité” et bien évidemment, Russia Today. Et c’est ainsi que, de selfie avec Laurence Ferrari sur CNEWS, en opportunité de la tranche d’été du 28 minutes, et en resservant le discours souverainisto-rouge-brun appris grâce à le Média sur les ondes de Sud Radio, la société Monsieur Alexis Poulin fait fructifier son capital médiatique et devient “le journaliste Alexis Poulin, spécialisé dans les questions de politique internationale et invité régulier des plateaux d’Arte, de France 24, de France Info, de BFM TV, CNews, RCF et Sud Radio.” (ainsi qu’il est présenté ici).

      Cette histoire est aussi, bien entendu, celle de la percée du discours souverainiste et du recyclage des stars rouge-brunes ou simplement brunes. L’histoire d’Alexis Poulin est quelque part sur la même échelle que l’histoire de Zemmour sur C NEWS ou de Taddei sur Russia Today.

      https://www.lignes-de-cretes.org/la-start-up-nation-insoumise-itineraire-rouge-brun-dun-patron-de-l

    • Et c’est reparti ! En finir par continuer à jeter le discrédit sur toute la Fi la seule force de Gauche de rupture à pouvoir affronter ce qui vient avec l’aide de certains tout de même (NPA tendance claire, ContreAttaque, certains écolos...)

      Bravo les gars ! Il est temps de prendre des vacances et d’arrêter le fameux Blablabla ...

    • les rouges bruns n’existent pas puisque Djordje Kuzmanivic n’a jamais été viré de LFI.

      « la définition officielle du fascisme » est dans le Larousse :-) et il faudrait lire ce texte sans intérêt qui ramasse des bribes prises de ci de là pour « contester » un régime inféodé aux puissances étrangères et à la finance (suivez mon regard) au nom de la démocratie en se gargarisant du mot « français » écrit par un affairiste de sa petite personne. ce n’est pas sérieux.

    • Le directeur de Publication de Lignes-de-crêtes que vous citez souvent, Antoine Grégoire ( La Veille ) et le témoignage de Marie Peltier, historienne et spécialiste du complotisme, victime de harcèlement :
      https://twitter.com/Marie_Peltier/status/1535983031672004609

      Suite au podcast sur mon expérience d’emprise & vu le nombre de retours reçus : c’est j’espère la seule et dernière fois que j’exprimerai ceci. Au sujet du « collectif » Lignes de Crêtes et du harcèlement que je vis de la part de Antoine (Antonin) Grégoire depuis maintenant 3 ans

      « Face à un pervers manipulateur, la seule réaction est le mur le plus complet »

      https://mariepeltier.org/blog/article/militantisme-et-emprise-sectaire-sortir-du-silence
      C’est en tout cas ce qui m’a dévastée : réaliser que des personnes que j’admirais de tout mon cœur, en qui j’avais une confiance d’enfant, que je pensais les plus intègres et les plus cohérentes, étaient en réalité des impostures. Que tout n’était que posture précisément, et malveillance de surcroit.

      Marie Peltier, L’ère du complotisme : La maladie d’une société fracturée

      Quelqu’un qui harcèle sa collaboratrice pendant trois ans, est-il quelqu’un à lire avec complaisance, sans distanciation ?

      Non.

    • Merci @sombre j’aime guère Corcuff et ce Marlière là

      La notion [de confusionisme] sert à décrire, non un état, mais un processus ou une dynamique de recoupements de récits issus de traditions politiques différentes, souvent antagoniques. Et c’est dans ce clair-obscur discursif que surgissent des monstres idéologiques.

      m’avait échappé, alors même que la pandémie a radicalement relancé cette dynamique, et pour longtemps je le crains.

      @marielle il suffit de connaître des contributeurs de Lignes de crêtes pour ne pas leur accorder une confiance aveugle (litote). nombreux sont d’ailleurs les militants dont je me tiens à distance au vu des sordides rapports de pouvoir qu’ils cultivent. ça n’implique pas de ne faire aucun usage d’aspects tout à fait excellents de leur taf.

      quelque soient les nombreux désaccords fondamentaux avec LFI, je juge également l’arbre à ses fruits. ainsi cette organisation a-t-elle été dans l’ensemble correcte, malgré ses divisions internes sur ces enjeux, lorsqu’elle a refusé de manifester avec la police, souligné le racisme dont sont victimes les « musulmans », refusé de condamner les violences (des manifestants) à Sainte Soline. bien sûr, il s’agit pour une part de réalisme électoral (moissonner mieux du vote jeunes, des quartiers, prolos, répondre elle aussi à la contrainte subie par EELV d’avoir à suivre le mouvement écologiste réel, ...). autant de cas où je préfère le réalisme politique de LFI à son idéologie.

      l’unanimisme, ce n’est pas la fabrication attentive et patiente d’un accord, d’un consensus, dans les différences voire les contradictions, c’est un mensonge (et ça se voit). la politique c’est la division. ta manière, @marielle de jouer la forteresse assiégée ("vous vous en prenez à LFI, comme la drouate quoi"), a priori, pour préserver un minimum de confiance, justement, je ne peut la voir que comme une tactique stérilisante et malheureuse pour éviter de répondre aux questions posées sur le chauvinisme, le nationalisme et le confusionnisme (Poulin et son évitement constant de l’étranger - à coups de rabâchage du mot « français »- sauf sous la forme de la sujétion nationale, par ex.)

    • si, si, c’est bien ça :-)
      mais l’assemblage du logo de Renaissance en mode drapeau nazi, des jeunes du SNU, de l’air fourbe d’EM qu’on croirait sorti d’une caricature antisémite couplé avec l’invocation des méfaits des puissances de l’argent du nom de l’image, ça fait un peu trop pour moi

    • Inspection de l’image (menu contextuel avec Firefox)

      lemondemoderne.media/wp-content/uploads/2023/07/FRAIS-BANCAIRES-LARNAQUE-CONTINUE66.png

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  • Décomposition idéologique de la gauche française : un article de Philippe Marlière qui vient éclairer l’ouvrage de Philippe Corcuff sur le #confusionnisme politique

    Prendre au sérieux le « confusionnisme politique » - AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2021/10/06/prendre-au-serieux-le-confusionnisme-politique

    jeudi 7 octobre 2021
    Politique
    Prendre au sérieux le « confusionnisme politique »
    Par Philippe Marlière
    Politiste
    À la suite de Philippe Corcuff, on peut définir le confusionnisme comme le développement d’interférences rhétoriques et idéologiques entre des postures et des thèmes d’extrême droite, de droite, de gauche modérée et de gauche radicale, le plus souvent au profit des thèmes que l’extrême-droite cherche à imposer dans le débat public. Mais il ne s’agit pas seulement d’objectiver ce phénomène : il faut le comprendre dans toutes ses conséquences, élucider la manière dont la trame confusionniste se construit et chercher à s’en prémunir, sous peine de voir la gauche abandonner ses valeurs fondamentales.
    Notre socialisation politique tient pour acquis que les débats d’idées s’organisent selon des clivages idéologiques clairement identifiables : le socialisme, le conservatisme, le libéralisme, le fascisme, l’écologisme, le féminisme, etc. En réalité, le contenu de ces catégories s’est non seulement affadi, mais les repères et valeurs propres à chacune d’entre elles sont aujourd’hui indistincts. 
    Avec le politiste Philippe Corcuff, qui vient de consacrer une étude stimulante au phénomène du « confusionnisme » politique, on peut essayer de comprendre les raisons et les conséquences de cet affadissement. L’exercice est utile à l’heure des réseaux sociaux et de la déconfiture des partis politiques. 
    Corcuff estime que nous sommes entrés dans l’ère des « bricolages idéologiques confusionnistes » qui comprend des « intersections et des interactions avec la trame idéologique ultraconservatrice » (p. 14). L’ultra-droite serait parvenue à rendre hégémonique son interprétation de questions identitaires (la nation, la laïcité, la république) ou à saturer le champ des débats de guerres culturelles incessantes (sur les migrants, l’islam, l’homophobie, l’antisémitisme, le climatoscepticisme, l’opposition au vaccin contre le Covid-19 ou au pass sanitaire).
    Une dynamique politique
    Le confusionnisme n’est pas un état confus ou chaotique du débat public (même si nombre de débats politiques sont, de fait, cacophoniques). Contrairement à ce qu’affirment ses détracteurs, les études sur le confusionnisme ne mettent pas au pilori des acteurs politiques ou des chercheurs qui s’écarteraient d’un récit idéologique « politiquement correct ». La notion sert à décrire, non un état, mais un processus ou une dynamique de recoupements de récits issus de traditions politiques différentes, souvent antagoniques. Et c’est dans ce clair-obscur discursif que surgissent des monstres idéologiques.
    Corcuff analyse ce processus de la manière suivante : « Le confusionnisme est le nom actuel d’une désagrégation relative des repères politiques antérieurement stabilisés autour du clivage gauche/droite et du développement de passerelles discursives entre extrême droite, droite, gauche modérée et gauche radicale. Confusionnisme, au sens retenu ici, n’est donc pas synonyme de “confusion”, mais revêt un sens politico-idéologique précis. La trame confusionniste a pour principal effet, dans le contexte politico-idéologique actuel, de faciliter l’extension de postures et de thèmes venant de l’extrême droite » (p. 31).
    On le voit, le confusionnisme n’est pas synonyme d’égarement étourdi de la part des acteurs concernés, mais de dynamique politique[1]. Cette dernière tend à revêtir la forme d’une critique sociale (qui se veut, notamment, anticapitaliste) et se niche, dans une large mesure, dans l’espace nébuleux des réseaux sociaux. Il comporte des relais éditoriaux avec la publication de livres ou d’articles à portée scientifique ou de vulgarisation. Il est repris et amplifié par les acteurs politiques et les médias. Le confusionnisme pose les jalons d’une hypercritique vaguement « antisystème », visant principalement les « élites » (politiques, économiques, médiatiques).
    Le confusionnisme met en scène un radicalisme verbal, qui personnalise ses cibles et supplante peu à peu la critique sociale issue du mouvement ouvrier. Cette dernière, principalement de facture marxiste, se penche sur des structures sociales impersonnelles (le capitalisme, l’étatisme, les rapports de classe, de genre, de race, le nationalisme, le colonialisme ou l’impérialisme). À l’inverse, le confusionnisme enfante une critique sociale qui met davantage à l’index des personnes (par exemple, Emmanuel Macron, objet de toutes les détestations) que les structures sociales et économiques qui les produisent.
    Philippe Corcuff utilise la notion de « formation discursive », empruntée à Michel Foucault[2], pour indiquer que les récits confusionnistes s’inscrivent dans une « trame idéologique impersonnelle tendant à échapper aux intentions des divers locuteurs » (p. 37). En d’autres termes, un locuteur de gauche peut inconsciemment articuler un discours confusionniste dans un domaine et, dans d’autres, participer pleinement à un récit émancipateur de gauche.
    L’étude du confusionnisme ne met pas en cause des personnes. Ceci dit, s’intéresser de près aux trames confusionnistes nécessite de se pencher sur des trajectoires personnelles. Il faut bien nommer les locuteurs et leurs propos, sinon la démonstration serait abstraite et stérile. Notons que le « brouillard confusionniste », qui enveloppe des acteurs politiques de gauche et de droite, bénéficie, à la fin, aux idées ultraconservatrices (c’est-à-dire à une droite illibérale, libertarienne ou autoritaire).
    Une « guerre de position » idéologique
    On peut voir dans le confusionnisme une « guerre de position » idéologique (dans le sens gramscien) dans laquelle l’extrême droite mène une offensive avec le concours, volontaire ou pas, de forces de droite et de gauche. Les exemples de « déplacements confusionnistes » sont légion : Alain Soral, Éric Zemmour, Renaud Camus ou Hervé Juvin sont, entre autres individus d’extrême droite, et selon des modalités différentes, aux avant-postes de ce mouvement. Des personnalités venues de la gauche lancent des passerelles entre la gauche et l’extrême droite : l’économiste Jacques Sapir, Jean-Claude Michéa et, de plus en plus nettement, Michel Onfray, sont parmi les cas les plus probants.
    Les interactions entre les deux camps se réalisent autour de quelques thématiques-clés : la valorisation patriotique de la nation, la critique du niveau international (qui se traduit par un discours aux accents europhobes et anti-migrants sous couvert de critique de l’Union européenne et de la mondialisation néolibérale) et la promotion d’un « universalisme républicain » théorique qui disqualifie tout discours examinant les apories pratiques du républicanisme français (allergie au multiculturalisme, désintérêt pour les discriminations raciales et liées au genre, racisme et islamophobie). Les contributions au débat de personnalités de gauche aussi diverses que Frédéric Lordon, Jean-Pierre Chevènement, Emmanuel Todd, Arnaud Montebourg, François Ruffin ou Jean-Luc Mélenchon, pour ne citer que les cas de figure les plus connus, favorisent la pénétration des thématiques patriotique et nationaliste dans les schèmes idéologiques de la gauche.
    Le dénigrement du cadre international permet des rapprochements indirects mais réels entre Mathieu Bock-Coté, essayiste ultraconservateur québécois qui met en scène la nation comme « enracinement », Jacques Julliard, ancien penseur de la Deuxième gauche passé à un républicanisme autoritaire et pourfendeur de « communautarisme », et Frédéric Lordon qui discourt sur « l’appartenance nationale ». L’exaltation du cadre national est souvent synonyme de glissements progressifs (revendiqués ou pas) vers le nationalisme.
    La valorisation du cadre national aux dépens du cadre européen ou international induit des incursions sur le terrain du chauvinisme. On se souvient de l’intervention de Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen en juillet 2016 à propos du « travailleur détaché, qui vole son pain aux travailleurs qui se trouvent sur place ». Aujourd’hui, la candidature aux accents para-pétainistes d’Arnaud Montebourg à l’élection présidentielle magnifie le terroir (refus de la ville et « retour à la terre » dans le cadre du « Made in France »).
    Un confusionnisme de gauche prend appui sur une hypercritique du « système » et des « élites mondialisées », en défense de la « souveraineté du Peuple » (toutes ces notions n’étant jamais définies ou précisées). Il place la gauche sur la pente savonneuse du complotisme, souvent à connotation antisémite comme ce fut le cas lors des manifestations contre le pass sanitaire. Depuis 2017, ce mantra a été réactivé dans une gauche verbalement radicale qui concentre sa colère contre des personnes (« Macron le tyran », « Macron, le banquier de Rothschild »), plutôt qu’elle n’analyse les structures de domination et d’exploitation du capitalisme.
    Cette tendance a été perceptible au sein du mouvement des Gilets jaunes, puis plus clairement dans le mouvement anti-pass sanitaire. Le « populisme de gauche » théorisé par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, popularisé en France par Jean-Luc Mélenchon, a contribué à davantage affadir le clivage gauche/droite. Dans ce schéma de pensée, un « Peuple », aussi indéfini que magnifié, est censé s’unir contre des « élites », au-delà des clivages de classe et des dominations liées au genre ou à la race. Cette construction politique a permis nombre de bricolages confusionnistes autour des thèmes de la nation, du rapport aux niveaux national et international ; elle a renforcé la personnalisation du pouvoir autour de la figure du leader ou, encore, elle a dénigré les combats contre le sexisme ou le racisme considérés comme des champs de lutte secondaires par rapport au champ des luttes économiques. 
    Le confusionnisme est transpartisan, dans le sens où il parcourt toutes les familles et les mouvements politiques (de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par les divers dégradés de gauche, du centre et de droite), mais aussi dans le sens où il fusionne des pans de culture de gauche avec d’autres, de droite ou réactionnaires.
    Le métadiscours républicain
    Le constat de départ de l’analyse du confusionnisme par Philippe Corcuff est que « l’extrême droite parvient à imposer ses haines et ses obsessions au cœur du débat ». Nous assisterions donc à une offensive de l’extrême droite, soutenue par les forces réactionnaires dans le monde politique, médiatique et intellectuel. Une analyse minutieuse de la situation montre au contraire que la situation est plus dialectique qu’il n’y paraît au premier abord. En d’autres termes, le confusionnisme naît également au sein de la gauche et de la gauche radicale.
    Il est ici important d’observer de près le rôle joué par le métadiscours républicain en France. Le républicanisme en France est une idéologie qui ne propose plus de pistes de réflexion politiques ou programmatiques, mais qui est devenu, ces dernières années, un outil de contrôle qui exprime des rappels à l’ordre normatifs (le « respect des valeurs républicaines », un « comportement républicain », et son envers, le « communautarisme », le « séparatisme »).
    Les protagonistes majeurs de ce « discours sur le discours » républicain apparaissent dans l’ouvrage de Corcuff – Jean-Pierre Chevènement, Laurent Bouvet ou Pierre-André Taguieff – mais sans que le fil conducteur de ce confusionnisme néo-conservateur ne les réunissent. Or, pour comprendre le point de départ de nombre de sous-récits confusionnistes aujourd’hui, il convient de partir des péroraisons réitératives (pour ne pas dire obsessives) sur le républicanisme (et ses corollaires : l’universalisme et la laïcité).
    C’est bien sûr l’interprétation illibérale et de l’usage néoconservateur de ces notions politiques qui sont en cause, non les concepts eux-mêmes. On pourrait résumer la trajectoire du confusionnisme néo-républicain de la manière suivante : lors du tournant néolibéral du Parti socialiste en 1983, le CERES, son ex-aile gauche jacobine et marxiste, abandonne le socialisme et trouve refuge dans un républicanisme reposant sur le patriotisme, l’invocation de la grandeur de la France, la discipline et la souveraineté des grands corps (et non celle des citoyens). Le retour à la république d’une partie de l’ex-gauche marxiste (Régis Debray en est l’exemple type), participe de la première acclimatation de la gauche aux idées de droite, notamment le nationalisme.
    Cette inflexion ne fera que se renforcer au sein du PS, puis elle gagnera la rive droite à partir de la campagne présidentielle de Chevènement en 2002 lors de sa tentative de rassembler les « républicains de deux rives ». À partir des années 2000, elle s’enrichit de deux leitmotiv : la promotion du cadre national qui prend appui sur une critique radicale de l’Union européenne, et l’exaltation d’un universalisme abstrait, hostile à la nature multiculturelle de la France. Ce courant « républicain de gauche » va progressivement afficher une islamophobie décomplexée au motif de lutter contre les « dérives communautaristes des quartiers » (le réseau d’élus Gauche populaire au PS, Manuel Valls, le Printemps républicain, Henri Peña-Ruiz, etc.).
    La droite et l’extrême droite vont profiter de l’aubaine : elles vont surinvestir la thématique d’une république et d’une laïcité autoritaires. Ce récit va esquisser les contours d’une citoyenneté qui épouse les valeurs autochtones dominantes (l’athéisme et le catholicisme), et rejette toute autre forme d’altérité, surtout quand elle est musulmane.
    Les attentats terroristes contre les dessinateurs de Charlie Hebdo, puis contre Samuel Paty, les controverses sur les caricatures de Mahomet vont définitivement arrimer ce métadiscours républicain à droite. De supposés opposants aux « valeurs républicaines » vont être désignés comme « ennemis de la République ». Plus récemment, la controverse portant sur le soi-disant « islamogauchisme » au sein de l’université française a été orchestrée par plusieurs ministres du gouvernement et relayée par l’extrême droite.
    On le voit, les débats épars sur les « valeurs de la république » structurent aujourd’hui les débats publics ainsi que les représentations idéologiques. Ces discussions posent les bases d’un confusionnisme épais et peu argumenté. Identifier cette problématique permettrait de montrer que les notions de république et de la laïcité, nées à gauche, sont passées à droite avec le concours actif de personnalités de gauche.
    La dynamique confusionniste est une agency
    La notion de confusionnisme, une fois définie, a des vertus heuristiques : elle éclaire des trames et des repositionnements idéologiques insoupçonnés. Il convient maintenant de préciser le modus operandi du confusionnisme. Se livre-t-on, notamment à gauche, au confusionnisme de manière inconsciente et involontaire ou, au contraire, peut-on aussi être confusionniste consciemment et volontairement ?
    Philippe Corcuff est prudent sur ce dernier point. Il n’aborde pas la question en ce qui concerne le confusionnisme de droite, et il ne la tranche pas non plus à propos des motivations propres aux confusionnistes de gauche. Dans les sciences sociales, il est de coutume d’opposer l’agency (« agentivité », c’est-à-dire la capacité d’action d’un individu sur le monde, les choses, les autres personnes, pour les influencer ou les transformer) à une interprétation structurelle (l’environnement social s’impose aux individus et restreint d’autant leur capacité à modeler leur vie de manière consentie et autonome). En réalité, la sociologie (par exemple celle de Pierre Bourdieu) s’intéresse à la fois à l’agency et aux structures.
    Avec l’exemple du glissement des notions de république et de laïcité de la gauche vers la droite, nous avons vu que des acteurs politiques, des journalistes et des intellectuels avaient fait, sciemment, le choix de recouper et de fusionner des thèmes de gauche avec d’autres de droite. Ils ont, ce faisant, objectivement prêté main forte aux forces réactionnaires. D’autres choix et interprétations de la république et de la laïcité étaient possibles.
    C’est ici que la définition du confusionnisme proposée par Philippe Corcuff (citée supra) pourrait être davantage précisée (la partie en italique est mon ajout) : « Le confusionnisme est le nom actuel d’une désagrégation relative des repères politiques antérieurement stabilisés autour du clivage gauche/droite et du développement de passerelles discursives entre extrême droite, droite gauche modérée et gauche radicale. Confusionnisme, au sens retenu ici, n’est donc pas synonyme de “confusion”, mais revêt un sens politico-idéologique précis. La trame confusionniste est construite, consciemment ou pas, par des agents qui se positionnent à droite et à gauche du champ politique. En recoupant et fusionnant des idées de gauche et de droite, ces agents (qu’ils soient de droite ou de gauche) créent des schèmes de pensée hybrides dont le centre de gravité penche à droite ou à l’extrême droite. »
    La tolérance du confusionnisme à gauche : un fait nouveau
    En définitive, étudier le confusionnisme, tel qu’il a été défini en rapport aux travaux de Philippe Corcuff, c’est jeter une lumière crue sur l’état intellectuel de la gauche française. On peut multiplier à l’infini les exemples de situations confusionnistes, en comparant directement des agents de droite et de gauche aux trajectoires très différentes. L’exercice est utile car il constitue une banque de données très riche. Il n’est cependant pas suffisant d’un point de vue heuristique. Quelles conclusions tirer, en fin de compte, de l’objectivation de tant de situations confusionnistes ?
    Une approche thématique (la république, l’hypercritique anticapitaliste, la promotion du cadre national vs. le cadre international, universalisme vs. multiculturalisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, etc.), semble offrir des cadres de réflexion clairs et tangibles. Elle permet surtout de constater que le confusionnisme est un phénomène qui touche profondément la gauche et lui pose problème.
    Que la droite et l’extrême droite soient confusionnistes n’est pas une surprise. Le confusionnisme est même consubstantiel à des traditions politiques souvent faibles et mouvantes sur le plan idéologique. De tout temps, la droite a tenté de s’approprier des auteurs de gauche (Marx, Gramsci, Jaurès), afin d’en dévoyer le message égalitaire et émancipateur.
    Ce qui, par contre, est nouveau, c’est l’acceptation résignée du confusionnisme ou, à tout le moins, le refus de reconnaître l’existence du confusionnisme à gauche. Celui-ci existait déjà dans les années 1930 et 1940. Mais les confusionnistes d’alors (le socialiste Marcel Déat ou le communiste Jacques Doriot) furent exclus de leur parti pour avoir tenté d’orienter le combat révolutionnaire de la classe ouvrière vers les thématiques fascistes de l’époque. D’une certaine manière, le danger d’un effondrement de tout ou partie des schèmes et valeurs de la gauche est plus élevé aujourd’hui que dans l’entre-deux guerres. Dans les années 1930, le mouvement ouvrier reposait sur des forces partisanes fortement mobilisées qui se référaient à un corpus idéologique homogène. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
    La volumineuse étude de Philippe Corcuff, qui a inspiré l’objectivation de la notion de « confusionnisme politique », laisse entrevoir la décomposition idéologique de la gauche française. Les idéologies politiques sont en évolution constante. Certaines des valeurs propres à une idéologie sont, au fil du temps, critiquées, écartées ou réagencées. C’est le cas, notamment, des idées socialiste et communiste depuis plus d’un siècle. Mais une idéologie a une élasticité limitée : si les valeurs périphériques d’une idéologie peuvent être transformées, on ne saurait remettre en cause ses valeurs cardinales (core values). Que deviendrait le socialisme si on lui retirait la valeur d’égalité ? Le libéralisme devenu indifférent aux libertés pourrait-il continuer d’exister ? En réalité, non.
    À force de bricolages confusionnistes divers, la gauche pourrait, sans le vouloir, renier ses valeurs fondamentales, et cesser ainsi d’être la gauche. C’est une bonne raison pour prendre au sérieux la notion de « confusionnisme politique », ainsi que ses conséquences.
    Philippe Marlière
    Politiste, Professeur de science politique à University College London

    [1] Comme l’explique Philippe Corcuff dans un article publié le 10 mars 2021 dans AOC, « La grande confusion ou les gauches dans le brouillard ».
    [2] Michel Foucault, L’archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969. 

    http://ovh.to/AHFjgYN

  • Arrestation en gare de Montpellier de manifestants sans papiers : Sommet Afrique-France : lettre ouverte de Anzoumane Sissoko à Achille Mbembe
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/081021/sommet-afrique-france-lettre-ouverte-de-anzoumane-sissoko-achille-mb

    N’étant pas invités à ce sommet, nous avons décidé de participer au contre-sommet Afrique/France afin que notre parole et nos attentes soient entendues. Nous avions, comme à chacune de nos actions, déclaré notre participation à ce sommet alternatif, auprès du Ministère de l’Intérieur, de la préfecture de Paris et de la préfecture de Montpellier. Nous avions également déclaré une manifestation dont le lieu a été modifié par la Préfecture. Nous avions accepté ce changement sans discussion. Mais, à peine débarqués du train, 8 personnes de notre groupe ont été arrêtées, soi disant de façon aléatoire mais sur ordre du préfet : 2 sont actuellement en CRA et 5 personnes ont été relâchées après plusieurs heures mais avec chacune une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et une ITRF (Interdiction temporaire de retour sur le territoire français).

    edit quand Mbembe se vend au régime https://seenthis.net/messages/932235 l’adresse parait bien naïve.