/11

  • Omicron : l’OMS déconseille aux personnes vulnérables de voyager, mise en garde du PDG de Moderna
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/30/omicron-pekin-reconnait-que-le-variant-complique-les-jo-mise-en-garde-du-pdg

    Omicron : l’OMS déconseille aux personnes vulnérables de voyager, L’Organisation mondiale de la santé estime, cependant, que les interdictions générales de voyager n’empêcheront pas la propagation du variant Omicron.Au lendemain de l’alerte des ministres de la santé des pays du G7 déclarant dans un communiqué commun que le variant Omicron exige une « action urgente », la Chine a reconnu, mardi 30 novembre, que le nouveau variant serait synonyme de difficultés supplémentaires pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, qui doivent se tenir du 4 au 20 février 2022.
    Dans une interview au Financial Times mardi, le président-directeur général (PDG) de Moderna, Stéphane Bancel, s’est montré pessimiste quant à la réponse des vaccins existants contre ce nouveau variant du coronavirus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’Omicron présente « un risque très élevé » au niveau mondial. Elle a, cependant, conseillé aux personnes les plus vulnérables, « notamment les personnes âgées de 60 ans ou plus et celles qui présentent des comorbidités », d’éviter de voyager.De nombreux Etats ont suspendu les voyages vers l’Afrique australe et instauré des dispositifs préventifs. Après plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, l’Espagne a annoncé, mardi, la suspension des vols en provenance d’Afrique australe à compter de jeudi et jusqu’au 15 décembre. En Asie, le Japon, trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions, interdit depuis mardi « toutes les entrées de ressortissants étrangers ». Le gouvernement a confirmé, mardi, son premier cas d’Omicron, chez un homme revenu de Namibie.
    Au Royaume-Uni, porter un masque dans les transports et les magasins est redevenu obligatoire mardi. Tous les voyageurs y arrivant doivent faire un test PCR et s’isoler jusqu’au résultat. Depuis ce week-end, Londres n’acceptait déjà plus les non-Britanniques venant de dix pays africains (Afrique du Sud, Namibie, Lesotho, Eswatini, Zimbabwe, Botswana, Malawi, Mozambique, Zambie et Angola).
    Tout en reconnaissant des difficultés supplémentaires, la Chine a réaffirmé mardi sa confiance dans la réussite des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, en dépit du nouveau variant Omicron, dont aucun cas n’a été à ce jour détecté dans le pays, hormis dans le territoire autonome de Hongkong. La Chine a largement maîtrisé l’épidémie sur son sol grâce à des mesures draconiennes : très forte limitation des vols internationaux, quarantaine obligatoire à l’arrivée, dépistages massifs ou encore isolement des cas contacts, identifiés grâce aux applications de suivi des déplacements. La vie a quasi repris son cours normal dès le printemps de l’année dernière. Mais le pays reste confronté à l’apparition de petits foyers sporadiques. Alors que les frontières chinoises sont pratiquement fermées depuis mars 2020, les Jeux de Pékin se dérouleront dans une bulle sanitaire dont ne pourront sortir les quelque 2 900 sportifs attendus. Ils devront être soit vaccinés soit se soumettre à une quarantaine de vingt et un jours à leur arrivée. Tous seront soumis à des tests de dépistage quotidiens. Seuls des spectateurs résidant en Chine pourront assister aux épreuves. La Chine fait état ces dernières semaines de seulement quelques dizaines de nouveaux cas quotidiens de Covid-19.
    Les autorités sanitaires néerlandaises ont annoncé mardi avoir détecté le variant Omicron dans un test effectué le 19 novembre, une semaine plus tôt que ce qui était estimé jusqu’ici, et des contrôles sont en cours pour voir dans quelle mesure il s’est propagé. « L’Institut néerlandais de la santé et de l’environnement a détecté le variant Omicron dans deux échantillons de test qui avaient déjà été prélevés aux Pays-Bas (…) les 19 et 23 novembre 2021 », a-t-il déclaré dans un communiqué. Les Pays-Bas avaient annoncé lundi que quatorze personnes étaient porteuses du variant Omicron dans le pays, figurant toutes parmi les passagers partis d’Afrique du Sud et diagnostiqués positifs au Covid-19 vendredi à leur arrivée à Amsterdam. Or, les deux échantillons avaient été prélevés avant même que l’Afrique du Sud rapporte à l’OMS avoir détecté ce nouveau variant, le 24 novembre, suscitant un vent de panique et une interdiction de nombreux territoires des voyageurs en provenance d’Afrique australe.Il n’est pas encore possible de savoir « si les personnes concernées [dans les cas précédents] se sont également rendues en Afrique australe », a précisé l’Institut néerlandais de la santé, ajoutant que les personnes testées avaient été informées et que les services de santé municipaux avaient commencé à enquêter sur leurs contacts. Avec 16 cas désormais confirmés, les Pays-Bas comptent l’un des chiffres de contamination par le nouveau variant les plus élevés d’Europe, à ce stade.

    #COvid-19#migrant#migration#monde#sante#chine#afriqueaustrale#paysbas#grandebretagne#sante#variant#omicron#criculation#frontiere#oms#test#quarantaine#vaccination

  • Omicron : l’OMS déconseille aux personnes vulnérables de voyager, mise en garde du PDG de Moderna
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/30/omicron-pekin-reconnait-que-le-variant-complique-les-jo-mise-en-garde-du-pdg

    Omicron : l’OMS déconseille aux personnes vulnérables de voyager, L’Organisation mondiale de la santé estime, cependant, que les interdictions générales de voyager n’empêcheront pas la propagation du variant Omicron.Au lendemain de l’alerte des ministres de la santé des pays du G7 déclarant dans un communiqué commun que le variant Omicron exige une « action urgente », la Chine a reconnu, mardi 30 novembre, que le nouveau variant serait synonyme de difficultés supplémentaires pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, qui doivent se tenir du 4 au 20 février 2022.
    Dans une interview au Financial Times mardi, le président-directeur général (PDG) de Moderna, Stéphane Bancel, s’est montré pessimiste quant à la réponse des vaccins existants contre ce nouveau variant du coronavirus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’Omicron présente « un risque très élevé » au niveau mondial. Elle a, cependant, conseillé aux personnes les plus vulnérables, « notamment les personnes âgées de 60 ans ou plus et celles qui présentent des comorbidités », d’éviter de voyager.De nombreux Etats ont suspendu les voyages vers l’Afrique australe et instauré des dispositifs préventifs. Après plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, l’Espagne a annoncé, mardi, la suspension des vols en provenance d’Afrique australe à compter de jeudi et jusqu’au 15 décembre. En Asie, le Japon, trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions, interdit depuis mardi « toutes les entrées de ressortissants étrangers ». Le gouvernement a confirmé, mardi, son premier cas d’Omicron, chez un homme revenu de Namibie.
    Au Royaume-Uni, porter un masque dans les transports et les magasins est redevenu obligatoire mardi. Tous les voyageurs y arrivant doivent faire un test PCR et s’isoler jusqu’au résultat. Depuis ce week-end, Londres n’acceptait déjà plus les non-Britanniques venant de dix pays africains (Afrique du Sud, Namibie, Lesotho, Eswatini, Zimbabwe, Botswana, Malawi, Mozambique, Zambie et Angola).
    Tout en reconnaissant des difficultés supplémentaires, la Chine a réaffirmé mardi sa confiance dans la réussite des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, en dépit du nouveau variant Omicron, dont aucun cas n’a été à ce jour détecté dans le pays, hormis dans le territoire autonome de Hongkong. La Chine a largement maîtrisé l’épidémie sur son sol grâce à des mesures draconiennes : très forte limitation des vols internationaux, quarantaine obligatoire à l’arrivée, dépistages massifs ou encore isolement des cas contacts, identifiés grâce aux applications de suivi des déplacements. La vie a quasi repris son cours normal dès le printemps de l’année dernière. Mais le pays reste confronté à l’apparition de petits foyers sporadiques. Alors que les frontières chinoises sont pratiquement fermées depuis mars 2020, les Jeux de Pékin se dérouleront dans une bulle sanitaire dont ne pourront sortir les quelque 2 900 sportifs attendus. Ils devront être soit vaccinés soit se soumettre à une quarantaine de vingt et un jours à leur arrivée. Tous seront soumis à des tests de dépistage quotidiens. Seuls des spectateurs résidant en Chine pourront assister aux épreuves. La Chine fait état ces dernières semaines de seulement quelques dizaines de nouveaux cas quotidiens de Covid-19.
    Les autorités sanitaires néerlandaises ont annoncé mardi avoir détecté le variant Omicron dans un test effectué le 19 novembre, une semaine plus tôt que ce qui était estimé jusqu’ici, et des contrôles sont en cours pour voir dans quelle mesure il s’est propagé. « L’Institut néerlandais de la santé et de l’environnement a détecté le variant Omicron dans deux échantillons de test qui avaient déjà été prélevés aux Pays-Bas (…) les 19 et 23 novembre 2021 », a-t-il déclaré dans un communiqué. Les Pays-Bas avaient annoncé lundi que quatorze personnes étaient porteuses du variant Omicron dans le pays, figurant toutes parmi les passagers partis d’Afrique du Sud et diagnostiqués positifs au Covid-19 vendredi à leur arrivée à Amsterdam. Or, les deux échantillons avaient été prélevés avant même que l’Afrique du Sud rapporte à l’OMS avoir détecté ce nouveau variant, le 24 novembre, suscitant un vent de panique et une interdiction de nombreux territoires des voyageurs en provenance d’Afrique australe.Il n’est pas encore possible de savoir « si les personnes concernées [dans les cas précédents] se sont également rendues en Afrique australe », a précisé l’Institut néerlandais de la santé, ajoutant que les personnes testées avaient été informées et que les services de santé municipaux avaient commencé à enquêter sur leurs contacts. Avec 16 cas désormais confirmés, les Pays-Bas comptent l’un des chiffres de contamination par le nouveau variant les plus élevés d’Europe, à ce stade.

    #COvid-19#migrant#migration#monde#sante#chine#afriqueaustrale#paysbas#grandebretagne#sante#variant#omicron#criculation#frontiere#oms#test#quarantaine#vaccination

  • Les lieux où l’on s’est le plus contaminé au Covid-19 cet été : les soirées entre amis, les bars pendant l’Euro de foot et les transports en commun

    Une enquête « cas témoins » de l’Institut Pasteur, menée entre le 23 mai et le 13 août, recense les principaux lieux et circonstances de contamination par le variant Delta.


    Les moyens de transport ont été associés à un sur-risque de contamination, de + 30 % notamment pour les trains. PHILIPPE LOPEZ / AFP

    Les soirées entre amis et les bars chez les moins de 40 ans ; la présence d’un enfant au domicile pour les plus de 40 ans ; mais aussi l’avion, le train, la voiture partagée avec des proches et le métro : tels sont les principaux lieux et circonstances de contamination par le variant Delta du #SARS-CoV-2 identifiés en France, entre le 23 mai et le 13 août. Des constats qui ne sont pas tous transposables à la situation hivernale, en particulier pour les restaurants, qui, durant cette période, étaient surtout fréquentés en extérieur.

    Pour reconstituer les scènes de ce « crime infectieux », les enquêteurs ont utilisé un protocole rôdé : celui de l’étude ComCor, menée par l’Institut Pasteur avec la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM), Santé publique France et l’institut Ipsos. Le 26 novembre, le quatrième volet de cette étude est publié dans la revue The Lancet Regional Health Europe.

    Il s’agit d’une étude « cas témoins » conduite à l’échelle nationale. Entre le 23 mai et le 13 août, donc, les auteurs ont comparé 12 634 adultes infectés par le SARS-CoV-2 (« cas ») à 5 560 adultes non infectés (« témoins »), recrutés au sein d’un panel représentatif national. « Cas » et « témoins » étaient comparés durant les mêmes semaines d’exposition, les auteurs veillant à ce que l’âge et le sexe soient équivalents dans chaque duo comparé, tout comme la région et la densité de population du lieu d’habitation.

    Les participants devaient remplir un questionnaire en ligne. Ensuite, une analyse statistique sophistiquée (dite de « régression logistique multivariée ») déterminait dans quelle mesure l’infection aiguë au SARS-CoV-2 était associée à des activités récentes les exposant au coronavirus, à des antécédents d’infection ainsi qu’au statut vaccinal.

    « La période étudiée correspond à celle de la réouverture progressive des lieux publics, ainsi qu’à l’apparition du variant Delta sur le territoire métropolitain », explique l’Institut Pasteur. Parmi les 12 634 personnes testées positives, 8 644 (68 %), de fait, ont été diagnostiquées infectées par ce variant.

    L’Euro de football a joué un rôle clé

    Cette étude a d’abord permis d’identifier un des ressorts de la dynamique éclair de l’épidémie actuelle. Parmi les participants, 651 ont eu un contact unique avec le sujet qui les a infectés avec le variant Delta. L’analyse de ces personnes révèle que la durée d’incubation de ce variant est de 4,3 jours seulement : plus courte, donc, que les cinq jours d’incubation des variants précédents, mesurés chez les 8 442 individus ayant eu un contact unique avec la personne qui les a infectées.

    « Avec une durée d’incubation plus courte, la chaîne de transmission du virus est plus rapide. Il faut donc réagir plus vite pour la casser. Quand il faut contacter les cas contacts et les isoler, on est pris de court », explique Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier, qui n’a pas participé à cette enquête. Une étude chinoise allait déjà dans ce sens, ajoute-t-il, mais « c’est bien de disposer de cette donnée pour la France. »

    Autre apport de cette enquête : elle a permis d’évaluer la protection conférée par une infection antérieure. Quand une personne a été infectée depuis moins de six mois, son risque de réinfection diminue de 95 % ; si elle a été infectée depuis plus de six mois, elle n’est plus protégée qu’à 74 %.

    Les lieux de transmission, maintenant. Chez les moins de 40 ans, la fréquentation des bars en intérieur et les soirées privées ont respectivement multiplié le risque de contamination par 1,9 et 3,4, entre le 9 juin et le 9 juillet. Il était plus élevé pour les hommes que pour les femmes. Cette période correspond à l’Euro de football, « ce qui laisse supposer que les réunions de supporteurs à l’occasion des matchs ont pu jouer un rôle dans la propagation du virus », note l’Institut Pasteur. Anecdotique ? Pas vraiment, quand on sait que cet événement sportif a joué un rôle clé au Royaume-Uni dans le démarrage de la vague liée au variant Delta. Après leur réouverture, le 9 juillet, les discothèques ont aussi été des lieux de transmission. [ça alors !]

    Aucun sur-risque mesuré dans les lieux culturels

    Sans surprise [et bien que Le Monde ne l’ai jamais évoqué] , de nombreux moyens de transport ont été associés à un sur-risque : le métro (+ 20 %), le train (+ 30 %), le taxi (+ 50 %), la voiture partagée avec des proches et des amis (+ 30 %, mais pas le covoiturage réservé sur plateformes), ainsi que l’avion (+ 70 %). Pour autant, « c’est la première fois qu’un tel risque est mis en évidence » en France, note Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique et responsable du laboratoire d’épidémiologie des maladies émergentes de l’Institut Pasteur, qui a coordonné cette étude ComCor.

    En revanche, aucun sur-risque n’a été mesuré dans les lieux culturels, les commerces, sauf ceux de proximité pour lesquels une augmentation de 30 % est observée. Pas sûr cependant que cette absence de risque soit transposable à la situation actuelle, la fréquentation des musées ou des cinémas, par exemple, ayant passablement réaugmenté depuis cet été, même si elle n’atteint pas les niveaux de fréquentation pré-pandémique.

    Pas de risque accru non plus pour les restaurants, durant cette période estivale, mais beaucoup opéraient en terrasse. Pas plus que dans les lieux de culte ni lors d’activités sportives, sauf celles en intérieur (+ 20 %). Les rassemblements familiaux de l’été n’ont pas favorisé les infections, sauf les mariages et les enterrements, qui ont accru de 70 % la probabilité d’être contaminé.

    « En pleine reprise épidémique, avec des chiffres qui partent en vrille, alors qu’on sait que l’essentiel de la transmission se fait par les aérosols en milieu clos, il faut insister sur l’importance du port du masque et de l’aération, tout en évitant les rassemblements inutiles. Cela, même quand on est vacciné », martèle Arnaud Fontanet.

    Les écoles au centre de toutes les attentions

    Quid du rôle des enfants ? Aucun sur-risque n’a été identifié durant cette période pour les moins de 40 ans. Etait-ce parce que les plus jeunes avaient été confiés, en ces mois d’été, à leurs grands-parents ? L’étude n’offre pas de réponse. Mais pour les plus de 40 ans, la présence d’un ou de plusieurs enfants dans l’entourage a été associée à un sur-risque d’infection qui est de + 20 % pour les lycéens, de + 30 % pour les collégiens, de + 40 % pour les enfants en école élémentaire, de + 60 % pour les enfants en maternelle et de + 90 % pour les enfants en crèche.

    « Cette étude confirme que les enfants ne sont pas une impasse pour la circulation du virus », souligne Mircea Sofonea. « Cela fait des mois que les scientifiques espèrent disposer de ce type d’étude sur les circonstances de contamination en vie réelle, en France, avec des données réactualisées face à l’émergence du variant Delta », ajoute l’épidémiologiste. Même si l’étude comporte des limites méthodologiques, inhérentes à toute enquête déclarative et à toute étude « cas témoins », elle livre des données « importantes pour la surveillance de l’épidémie, pour sa modélisation et pour l’aide à la décision en santé publique », précise Mircea Sofonea.

    Le cas des écoles est au centre de toutes les attentions. Avec l’hiver qui vient, le risque de transmission à l’école – et la menace des jours d’école manqués qu’il fait peser – concentre les inquiétudes. « En Australie et au Royaume-Uni, 5 % des enfants de 6 à 11 ans étaient contaminés en octobre. Soit un enfant sur vingt : si l’on transpose cette situation à la France, cela signifie que toutes les classes devraient en permanence être fermées, selon le protocole jusqu’ici en vigueur », conclut Arnaud Fontanet.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/26/covid-19-soirees-privees-bars-et-transports-sont-les-lieux-ou-l-on-s-est-le-

    #transports #école

    • Que sait-on vraiment des surrisques de contamination dans les clubs et boîtes de nuit ?

      Depuis le début de la pandémie, les espaces festifs ont connu seize mois de fermeture. Mais sur quoi s’appuient ces décisions ? « Le Monde » a eu accès aux premiers enseignements d’une nouvelle étude très attendue.

      Une des « limites » de l’étude [ComCor] , reconnue par les auteurs eux-mêmes, est qu’elle a été réalisée « alors que des mesures sanitaires et sociales mises en place (…) ont probablement influencé l’exposition de certaines activités et lieux ». Pour le collectif Club Cultures, c’est particulièrement le cas pour les clubs, car pendant la période choisie « la très grande majorité des établissements étaient fermés, le taux de vaccination très faible et (…) la méthode ne permettaient pas de mesurer l’impact seul des clubs sur les contaminations ».

      « Si on ne se base que sur les connaissances scientifiques, alors tous les bars sont à risque »

      « Il n’est pas faux de dire que les boîtes de nuit, mais aussi les bars dansants, sont des lieux plus à risque et propices pour qu’une personne en contamine beaucoup d’autres », dit la professeure Constance Delaugerre, du service de virologie de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Les trois freins utilisés pour ralentir les contaminations – le port du masque, une bonne distance et une ventilation adéquate – ne peuvent être garantis. « Mais je comprends que les professionnels du secteur se sentent stigmatisés par cette fermeture. Si on ne se base que sur les connaissances scientifiques, alors tous les bars sont à risque », ajoute-t-elle.

      Mme Delaugerre renvoie à une autre étude, à laquelle elle a participé, dont l’objectif était plus précis : évaluer la transmission du virus entre personnes vaccinées lors d’une soirée clubbing dans un contexte « normal » : sans masque, sans distance physique, sans jauge mais dans un espace correctement ventilé.

      L’étude ITOC (Indoor Clubbing Transmission of Covid-19), réalisée dans le cadre de la soirée « Reviens la nuit » par l’ANRS-Maladies infectieuses émergentes, a eu lieu le 17 octobre à La Machine du Moulin-Rouge de Paris. Contrairement à l’étude ComCor, qui s’appuie sur des questionnaires remplis par des personnes déjà infectées, elle est dite « interventionnelle », travaillant sur une population qui sait qu’elle participe à une soirée dans un but scientifique. Les deux tiers des participants y ont assisté et un tiers faisant partie du « groupe contrôle » n’y a pas été. Parmi les premiers, qui justifiaient tous d’un schéma complet de vaccination depuis au moins sept jours, certains étaient diagnostiqués positifs au Covid-19, bien que ces résultats n’ont été connus qu’après la soirée. Sept jours plus tard, tous les participants ont été testés à nouveau.

      Les résultats détaillés feront bientôt l’objet d’une publication scientifique, mais les premiers enseignements, dont Le Monde a pu prendre connaissance, montrent qu’il n’y a eu ni cluster, ni aucun élément prouvant une surcontamination des participants pendant cette soirée-test.

      « Les premiers résultats autour de la transmission Covid recueillis au moment de l’étude seraient plutôt rassurants », résume Jérémy Zeggagh, médecin au service de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis. Il souligne cependant qu’« on ne peut absolument pas conclure que les résultats seraient les mêmes avec un taux d’incidence plus important », comme c’est le cas en cette fin d’année. Autrement dit, l’expérience était valable en octobre, quand le virus circulait peu en France et moins maintenant, avec un variant Omicron plus transmissible, qui tend à échapper à la protection vaccinale et qui touche surtout les 20-29 ans, celles et ceux qui ont plus tendance à clubber. A cela il faut ajouter que le nombre de participants était inférieur aux 4 400 espérés pour que les conclusions soient encore plus robustes.

      Chacune de ces études a ses limites, mais elles ont le mérite d’exister pour tenter d’informer et de guider les autorités dans leurs prises de décision, surtout quand elles concernent la fermeture ou non de lieux culturels. Constance Delaugerre a pu constater qu’elles ont bien une influence, elle qui a participé à une étude « en situation réelle », cette fois-ci sur les concerts. Le 29 mai, plus de 4 451 personnes assistaient à celui d’Indochine à l’AccorHotels Arena à Paris en respectant les gestes barrières (masque, usage de gel hydroalcoolique). Les résultats ont été concluants, énumère-t-elle :
      « Il y a eu un taux d’incidence équivalent de contamination entre le groupe qui a assisté au concert et celui qui n’y a pas été [le groupe de contrôle, de 2 227 personnes]. De plus, ce taux correspondait à celui pour la même tranche d’âge en Ile-de-France à la même période. Autrement dit, il n’était pas plus risqué d’assister à ce concert que de fréquenter d’autres lieux. »

      Cette étude, menée par l’AP-HP, l’Inserm et l’université de Paris, a été prise en compte par les pouvoirs publics, ce qui explique qu’en cette fin d’année les salles de concerts, que l’on pourrait croire aussi à risque que les clubs, sont toujours autorisées. Mme Delaugerre pense que la création d’un véritable protocole sanitaire pour les lieux culturels passera par d’autres études de ce genre qui pourraient, par exemple, s’intéresser à « l’effet de la ventilation, avec des capteurs de CO2 ». Pour que, dans un contexte épidémique qui semble ne plus en finir, les futures décisions soient davantage guidées par les données scientifiques que par des idées préconçues.

      https://www.lemonde.fr/musiques/article/2021/12/26/que-sait-on-vraiment-des-surrisques-de-contamination-dans-les-clubs-et-boite

  • Covid-19 : le Royaume-Uni va interdire son territoire aux voyageurs en provenance de six pays d’Afrique en raison d’un nouveau variant
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/25/covid-19-le-royaume-uni-va-interdire-son-territoire-aux-voyageurs-en-provena

    Covid-19 : le Royaume-Uni va interdire son territoire aux voyageurs en provenance de six pays d’Afrique en raison d’un nouveau variant Les vols en provenance d’Afrique du Sud, de Namibie, du Lesotho, d’Eswatini, du Zimbabwe et du Botswana seront suspendus à compter de vendredi midi. Ce variant détecté en Afrique du Sud présente un « potentiel de propagation très rapide ». Le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 25 novembre, qu’il allait interdire l’entrée aux voyageurs en provenance de six pays d’Afrique, après l’annonce par l’Afrique du Sud de la découverte d’un nouveau variant du Covid-19 aux multiples mutations. « Les premières indications que nous avons de ce variant sont qu’il pourrait être plus transmissible que le variant Delta et que les vaccins dont nous disposons actuellement pourraient être moins efficaces », a ajouté M. Javid. Selon lui, les scientifiques britanniques sont « très préoccupés » par ce variant, auquel l’Afrique du Sud attribue la récente augmentation des cas enregistrée dans le pays et qui a aussi été détecté chez des voyageurs du Bostwana ou de Hongkong. Aucun cas n’a en revanche été enregistré en Grande-Bretagne. « Nous demanderons à toute personne arrivant de ces pays à partir de 4 heures (GMT) dimanche de se mettre en quarantaine dans des hôtels », a précisé M. Javid, ajoutant que ceux arrivant avant cette date devront s’auto-isoler et faire deux tests PCR aux deuxième et huitième jours de leur confinement. « Et si quelqu’un est arrivé de ces pays dans les dix derniers jours, nous lui demanderons de faire des tests PCR », a-t-il encore ajouté.
    Ce nouveau variant du Covid-19 détecté en Afrique du Sud, nommé B.1.1.529, présente un nombre « extrêmement élevé » de mutations et « nous pouvons voir qu’il a un potentiel de propagation très rapide », a déclaré le virologue sud-africain Tulio de Oliveira, lors d’une conférence de presse en ligne. Son équipe de l’institut de recherche KRISP, adossé à l’université du KwaZulu-Natal, avait déjà découvert, l’année dernière, le variant Beta, très contagieux.Les métamorphoses du virus initial peuvent potentiellement le rendre plus transmissible, jusqu’à ce que le nouveau variant devienne dominant : cela a été le cas avec le variant Delta découvert initialement en Inde, et qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a réduit à 40 % l’efficacité des vaccins anti-Covid-19 contre la transmission de la maladie.A ce stade, les scientifiques sud-africains ne sont pas certains de l’efficacité des vaccins existants contre la nouvelle forme du virus. « Ce qui nous préoccupe, c’est que ce variant pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire », a déclaré un autre chercheur, le professeur Richard Lessells.
    La Grande-Bretagne a été parmi les pays les plus durement touchés par le Covid-19, avec 144 000 décès depuis le début de la pandémie. Le nombre de cas reste élevé – plus de 47 000 dans les dernières 24 heures jeudi – mais plus de 80 % des personnes âgées de 12 ans et plus ont reçu une double injection de vaccin, et presque 30 % ont eu une troisième dose.
    Le gouvernement britannique a été très critiqué pour avoir tardé à durcir les restrictions sur les voyages au début de la pandémie, lorsqu’il a gardé ses frontières ouvertes alors que les taux d’infection montaient en flèche.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#afriquedusud#namibie#lesotho#eswatini#zimbabwe#botswana#variant#vaccination#circulation#frontiere#test#isolement#sante

  • Covid-19 : la France suspend les vols en provenance d’Afrique australe après la découverte d’un nouveau variant
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/26/covid-19-un-nouveau-variant-inquiete-plusieurs-pays-europeens-interdisent-l-

    Covid-19 : la France suspend les vols en provenance d’Afrique australe après la découverte d’un nouveau variant
    L’OMS a voulu apporter de la nuance, estimant qu’il faudra encore des semaines pour comprendre le niveau transmissibilité du variant. Elle déconseille, pour l’instant, de prendre des mesures de restriction aux voyages.La France a devancé l’avis des autorités européennes, ainsi que celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Matignon a annoncé, vendredi 26 novembre, suspendre immédiatement les arrivées en provenance de sept pays d’Afrique australe, dont l’Afrique du Sud, en raison de « la découverte d’un nouveau variant du coronavirus particulièrement préoccupant ».Cette mesure, appliquée « pour une durée minimale de quarante-huit heures », concerne également les voyageurs venant du Lesotho, du Botswana, du Zimbabwe, de Mozambique, de Namibie et d’Eswatini. « Les personnes ayant voyagé au cours des quatorze derniers jours dans l’un de ces pays sont invitées à se signaler aux autorités et à réaliser dans les meilleurs délais un test de dépistage RT-PCR », ajoute également Matignon.La Commission européenne avait proposé peu avant de suspendre les vols en provenance d’Afrique australe. L’exécutif européen doit faire une proposition aux représentants de tous les Etats membres lors d’une réunion prévue ce vendredi.Ce sera ensuite au Conseil (institution représentant les Vingt-Sept) d’adopter une telle recommandation. « La situation est en train d’évoluer très vite ; nous voulons nous assurer de faire le maximum pour ralentir la diffusion de ce variant » B.1.1.529, a déclaré un porte-parole de la Commission.
    L’OMS a voulu apporter de la nuance, vendredi, estimant qu’il faudrait encore quelques semaines pour comprendre le niveau transmissibilité et de virulence du nouveau variant B.1.1.529, en déconseillant aux pays de prendre des mesures de restriction aux voyages.Des experts chargés de suivre les évolutions du virus Covid se réunissent toutefois déjà aujourd’hui pour déterminer si le variant doit être classifié comme « préoccupant » ou « à suivre », a expliqué Christian Lindmeier, lors d’un point de presse régulier des agences de l’Organisation des Nations unies (ONU). Des scientifiques sud-africains ont annoncé jeudi qu’un nouveau variant du Covid-19 présentant un nombre « extrêmement élevé » de mutations et avec un « potentiel de propagation très rapide », avait été détecté dans le pays.
    Lire aussi Covid-19 : visualisez la part des variants du SARS-CoV-2 qui circulent en FranceAprès cette annonce, plusieurs pays ont fait savoir qu’ils allaient interdire l’entrée aux voyageurs en provenance des pays d’Afrique australe. Interrogé sur ces mesures, M. Lindmeier a rappelé quelle était la position officielle de l’OMS à ce sujet.« L’OMS recommande aux pays de continuer à appliquer une approche scientifique et fondée sur les risques lors de la mise en œuvre des mesures relatives aux voyages, conformément aux recommandations temporaires du comité d’urgence (…). A ce stade, encore une fois, la mise en œuvre de mesures de restrictions aux voyages est déconseillée », a-t-il dit.Pour faciliter les débats publics sur les variants, l’OMS nomme les variants à l’aide du nom des lettres de l’alphabet grec (alpha, bêta, gamma, delta…), plus accessible à un public non scientifique et qui permet d’éviter de stigmatiser le pays où ce variant est initialement découvert. L’OMS n’a toutefois pas encore donné de noms au nouveau variant, étant donné que ses experts ne l’ont pas encore classifié.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#OMS#Afriquedusud#lesotho#botswana#zimbabwe#mozambique#namibie#eswatin#variant#circulation#frontiere

  • Le gouvernement américain réclame sa part dans l’invention du vaccin de Moderna
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/12644605-le-gouvernement-americain-reclame-sa-part-dans-linvention-du-vaccin-de-

    Aux Etats-Unis, Moderna et les Instituts nationaux de la santé (NIH) se disputent la paternité de la découverte du vaccin à ARN messager contre le Covid-19. Estimant avoir développé la solution tout seul, le laboratoire a exclu du brevet des chercheurs de ces instituts ayant collaboré à sa mise au point.
    Qui a vraiment inventé le vaccin contre le Covid-19 ? Si Moderna et Pfizer ont été les premières sociétés à mettre sur le marché ceux à ARN messager, c’est aussi grâce à la recherche universitaire et à des milliards de dollars de fonds publics, notamment américains, qu’elles ont pu courir le sprint contre la pandémie.


    La firme pharmaceutique de Boston, encore inconnue au bataillon il y a deux ans, a reçu près de 10 milliards d’aides publiques pour développer et tester le vaccin, puis en distribuer 500 millions de doses aux Etats-Unis.

    Mais l’histoire de ce partenariat public-privé n’est pas aussi belle qu’il n’y paraît. Aujourd’hui, Moderna et les NIH (National Institutes of Health, les Instituts nationaux de la santé américains) sont à couteaux tirés. Tous deux se disputent la paternité d’un élément central du vaccin. Au vu des sommes d’argent à la clé, les enjeux dépassent la simple querelle de paternité. Moderna s’attend ainsi à des revenus du vaccin qui avoisinent les 18 milliards de dollars cette année. Il y a aussi, au-delà des gros sous, la question du contrôle de la production et de la distribution future du vaccin.

    Une « trahison » de Moderna
    Les chercheurs de Moderna et les Instituts nationaux de la santé collaboraient autour des vaccins contre les divers coronavirus depuis plusieurs années déjà, notamment sur l’identification des séquences génétiques qui permettent ensuite de produire une réponse immunitaire.

    « Ils ont collaboré pendant quatre ans. Puis ils ont travaillé indépendamment, au tout début de la pandémie, pour trouver la solution technologique » adaptée à la lutte contre le SRAS-CoV-2, le coronavirus responsable de la crise actuelle, a détaillé le professeur à l’EPFL en économie de l’innovation et propriété intellectuelle Gaetan de Rassenfosse lundi dans l’émission Tout un monde de la RTS. C’est donc après l’émergence de la pandémie que la dispute a surgi.

    Tout en reconnaissant que les NIH l’avaient beaucoup aidée, Moderna a estimé dans un communiqué avoir trouvé indépendamment la solution pour contrer le Covid et exclu les chercheurs des Instituts nationaux de la santé de ce brevet. Un geste très moyennement apprécié par les NIH, et que de nombreux chercheurs universitaires considèrent d’ailleurs comme une trahison.

    Le gouvernement américain frustré
    Or, être intégré au brevet « leur donnerait très probablement une part sur le profit », explique Gaetan de Rassenfosse. « Et ça leur donne surtout le droit d’octroyer des licences du vaccin en question à d’autres producteurs ». De quoi permettre aux pouvoirs publics de reprendre un peu le contrôle de ce marché.

    Le gouvernement de Joe Biden a d’ailleurs montré des frustrations vis-à-vis des pharmas, notamment à propos de leur manque de transparence sur les prix, ou encore à cause de leur refus de transférer leur technologie vers d’autres producteurs. Joe Biden avait même évoqué vouloir suspendre temporairement les brevets sur les vaccins contre le Covid-19, un enjeu important.

    Affaire portée devant la justice
    « Si les Etats-Unis étaient considérés comme les co-inventeurs d’un élément central du vaccin, le reste du monde aurait plus de chances de l’obtenir », avance le directeur de l’ONG Public Citizen à Washington Peter Maybarduck. Il ne veut pas non plus laisser les entreprises privées écrire l’histoire toutes seules. « Il s’agit d’un des vaccins les plus efficaces contre le Covid-19. C’est donc important de savoir qui l’a inventé, quelle est son histoire, ce que l’on dira dans le futur ».

    Public Citizen a donc pressé les NIH de définir leur position. Ils ont finalement décidé la semaine dernière de porter l’affaire devant les tribunaux, quoi qu’il en coûte. La procédure risque de coûter très cher, sans garantie de succès, même si les NIH ont le gouvernement derrière eux.

    Sujet radio : Francesca Argiroffo
Adaptation web : Vincent Cherpillod

    #moderna #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #fric #argent #dividendes

  • L’Europe exporte des milliers de tonnes de pesticides « tueurs d’abeilles » pourtant interdits sur son sol
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/18/l-europe-exporte-des-milliers-de-tonnes-de-pesticides-tueurs-d-abeilles-pour

    L’UE a donné son feu vert aux demandes d’#exportation d’au moins 4 000 tonnes de #néonicotinoïdes #interdits, notamment au Brésil. La France est le deuxième pays exportateur.

    Exportations de pesticides interdits : un business florissant, particulièrement pour Syngenta
    https://www.lenouvelliste.ch/articles/monde/exportations-de-pesticides-interdits-un-business-florissant-interdire-

    Les firmes agrochimiques de l’Union européenne (UE) exportent loin à la ronde des #pesticides dont l’#UE a pourtant voté l’interdiction d’utilisation dans ses cultures en avril 2018. Le suisse Syngenta, mais aussi les allemands #Bayer ou #BASF, sont concernés. Il y a aussi l’australien NuFarm et l’indien UPL. C’est ce que mettent en lumière pour la première fois les ONG Public Eye et Unearthed dans une enquête dont notre journal a la primeur en...

    • Environ 300 « notifications d’exportations » ont été approuvées entre le 1er septembre et le 31 décembre 2020 à destination de 65 pays différents, dont une très large majorité à faible ou moyen revenus comme le Brésil, l’Indonésie ou l’Ukraine. Neuf pays européens sont concernés par ce « commerce toxique », comme le désignent les ONG. Avec 310 tonnes de substances actives, la Belgique est de loin le plus gros exportateur, devant la France (157 tonnes), l’Allemagne (97 tonnes) et l’Espagne (78 tonnes).

  • #Glyphosate : l’#expertise européenne a exclu de son analyse l’essentiel de la littérature scientifique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/16/glyphosate-l-expertise-europeenne-a-exclu-de-son-analyse-l-essentiel-de-la-l

    Selon l’analyse bibliométrique conduite par l’association [Générations futures], seules 3 % des 7 188 études publiées dans les revues scientifiques internationales sur le glyphosate au cours des dix dernières années ont en effet été jugées « pertinentes » et « pouvant être utiles pour l’évaluation » de la substance. Parmi celles-ci, seule une petite fraction – 0,4 % de l’ensemble – sont jugées « fiables ». Au total, c’est ainsi plus de 99 % de la littérature savante produite au cours de la dernière décennie sur la toxicité, l’écotoxicité ou les propriétés de perturbation endocrinienne (capacité à interférer avec le système hormonal) du #pesticide de synthèse le plus utilisé au monde qui est jugé non pertinente ou non fiable par le RAR.

    A l’inverse, note l’association, les études conduites par les fabricants bénéficient d’une plus grande mansuétude et finissent par fonder l’essentiel de l’expertise européenne. Pourtant, l’association relève des « défauts majeurs » dans la plupart de ces tests réglementaires, qui ont pourtant été considérés comme fiables par les évaluateurs européens.

    #sans_vergogne #pesticides #cancers

    #paywall

  • Covid-19 : la France durcit ses conditions d’entrée avec plusieurs pays pour les non vaccinés
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/15/covid-19-la-france-durcit-ses-conditions-d-entree-avec-plusieurs-pays_610211

    Covid-19 : la France durcit ses conditions d’entrée avec plusieurs pays pour les non vaccinés.
    Face à la nouvelle vague de Covid-19 qui touche plusieurs pays d’Europe, la France a décidé, depuis samedi 13 novembre, de durcir ses conditions d’entrée pour les personnes non vaccinées. Ces nouvelles mesures sanitaires concernent notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Grèce.
    Les voyageurs âgés de 12 ans ou plus en provenance de ces pays et qui ne peuvent pas justifier d’un schéma vaccinal complet doivent désormais présenter le résultat négatif d’un test PCR ou d’un test antigénique réalisé moins de vingt-quatre heures avant leur départ. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas concernés.
    Les professionnels du transport routier, les travailleurs frontaliers, et de façon plus générale les déplacements de moins de vingt-quatre heures dans un rayon de 30 kilomètres autour du lieu de résidence, sont également exemptés de cette mesure.
    La majorité présidentielle « ne souhaite pas » le reconfinement des personnes non vaccinées contre le Covid-19, comme l’Autriche le fait à partir de lundi, a déclaré, lundi, Christophe Castaner.

    #Covid-19#migrant#migration#france#allemagne#belgique#irlande#paysbas#autriche#grece#sante#frontiere#circulation#travailleurfrontalier#vaccination#test#schemavaccinal

    •  Durant l’année 2020, c’est-à-dire au plus haut de l’épidémie de Covid 19 :
      • Les patients Covid représentaient 5% des patients en réanimation au maximum.
      • Les patients Covid représentaient 2% de l’ensemble des patients hospitalisés sur l’année
      • 0.6% des gens de plus de 80 ans sont décédés du Covid à l’hôpital alors que, les insuffisances cardiaques tuent 15% de cette classe d’âge chaque année ;
      • Il est apparu que la grippe attaque les personnes sans comorbidité de façon plus virulente que le Covid !
      • Pendant ce temps là, 5800 lits étaient supprimés dans les Hôpitaux.

      Chiffres de L’ATIH (Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation).

      https://atih.sante.fr/information-medicale/covid-19

  • #Nucléaire : un cadre de la centrale du Tricastin dénonce une « politique de dissimulation » d’incidents de sûreté
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/12/nucleaire-un-cadre-de-la-centrale-du-tricastin-denonce-une-politique-de-diss
    #criirad

    L’accusation n’émane ni d’une organisation #antinucléaire ni d’une association de défense de l’#environnement. Pour la première fois, c’est un cadre d’EDF, ancien membre de la direction d’une centrale nucléaire française, celle du Tricastin (Drôme), qui a décidé de briser le silence et de saisir la justice pour dénoncer ce qui, selon lui, s’apparente à une « politique de dissimulation » d’incidents et d’écarts en matière de sûreté. Une démarche inédite dans un milieu tenu au secret. Selon les informations du Monde, une plainte a été déposée au début d’octobre devant le #tribunal_judiciaire de Paris. Elle vise #EDF et la direction de la centrale du Tricastin aux chefs de « mise en danger de la vie d’autrui », « #infractions au code pénal, au code de l’environnement, au code du travail et à la #réglementation relative aux installations nucléaires » et « harcèlement ».

    Le plaignant espère que la justice reconnaîtra son statut de #lanceur_d’alerte. En attendant, toujours #salarié d’EDF, il souhaite garder l’anonymat – nous l’appellerons Hugo. Le Monde a pu le rencontrer, à plusieurs reprises. D’emblée, et malgré la gravité des faits qu’il dénonce, Hugo se présente comme « un amoureux du nucléaire ». Mais un amoureux aujourd’hui « tiraillé », « déchiré », qui tente de cacher sa nervosité derrière un large sourire. Cet homme d’une quarantaine d’années apparaît profondément éprouvé par les événements dont il a été témoin, puis #victime : il affirme, en effet, avoir subi un #harcèlement pendant plusieurs années en raison, notamment, de son refus de « couvrir » certaines tentatives de dissimulation.

    Sa plainte fait figure de dernier recours après qu’il a essayé, en vain, de parvenir à une solution en interne, en alertant la direction de la centrale, celle du groupe ainsi que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Contactés par Le Monde, EDF explique ne pas « faire de commentaires s’agissant des propos rapportés par un salarié » et l’ASN conteste toute dissimulation. La direction de la centrale du Tricastin n’a pas souhaité réagir.

    « Cette plainte rappelle que le lanceur d’alerte est une #vigie_démocratique plus que jamais indispensable lorsque l’opacité qui règne dans le nucléaire sert d’alibi pour dissimuler des graves atteintes à l’intérêt général et à l’environnement », expliquent les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, qui accompagnent Hugo dans sa démarche avec l’association franco-américaine de soutien aux lanceurs d’alerte The Signals Network.

    Le parcours d’Hugo est celui d’un pur produit du nucléaire français. Entré chez EDF au début des années 2000, il gravit très vite les échelons jusqu’à prendre, à moins de 35 ans, la tête du service sûreté de l’une des dix-huit centrales du pays. Preuve de la reconnaissance de ses qualités professionnelles, c’est lui qu’on envoie représenter l’entreprise lors de réunions de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou de salons internationaux. Fin 2016, bardé d’états de service élogieux, il est nommé au sein de la direction de la centrale du Tricastin.

    Cette centrale, mise en service en 1980, est l’une des plus vieilles de France. Se profile alors la quatrième visite décennale du réacteur numéro un, programmée en 2019. L’enjeu est de taille pour EDF : ce réacteur est le premier des trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW) du parc à passer sa « visite des 40 ans », qui doit permettre de prolonger son activité de dix ans – si la réglementation française ne prévoit pas de durée de vie maximale des réacteurs, une partie des équipements a été conçue, à l’origine, selon une hypothèse de quarante ans de fonctionnement.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Nucléaire : l’ASN pose ses conditions pour une prolongation de la durée de vie des réacteurs

    Pour EDF, rappelle Hugo, il est « inenvisageable » de rater ce rendez-vous, qui s’accompagne d’une enquête publique. Or, la centrale du Tricastin est dans le collimateur de l’ASN depuis quelques années en raison de la multiplication d’incidents, au point d’avoir été placée sous « surveillance renforcée » en 2017. Chaque centrale est, en effet, classée en fonction de ses résultats en matière de sûreté, d’environnement, de radioprotection, d’accidentologie et de production : celle du Tricastin est dans les dernières places. Au premier trimestre 2017, un nouveau directeur arrive avec pour mission de redresser la barre. « La pression était maximale, dit Hugo. Il a fallu mettre en œuvre tous les moyens pour améliorer les résultats en vue de la validation de la visite du réacteur numéro un. » Quitte à passer sous silence ou à minimiser certains incidents au mépris des règles fondamentales de sûreté.

    Volonté de la direction

    De nombreux documents, que Le Monde a pu consulter, témoignent de la volonté de la direction de dissimuler à l’ASN des événements, ou en tout cas d’atténuer leur ampleur, ou de les déclarer avec retard – comme l’avait révélé en partie Mediapart en 2019. L’exemple le plus spectaculaire date de l’été 2018. Dans la nuit du 29 au 30 août, le chef d’exploitation fait état, dans un e-mail, d’une « inondation interne dans plusieurs locaux et sur trois niveaux » survenue dans l’un des bâtiments électriques de la centrale, et atteignant 10 centimètres d’eau. Il explique que les prélèvements réalisés ne contiennent pas d’activité radioactive, « sauf dans un local », et que « du matériel sensible au niveau sûreté est présent ». Il s’agit notamment de vannes de l’alimentation de secours des générateurs de vapeur, l’un des systèmes de sauvegarde les plus importants en cas d’accident. Selon son compte rendu, l’incident n’est « toujours pas soldé vingt-quatre heures après sa découverte » et « les moyens humains et surtout matériels ne sont pas à la hauteur de l’enjeu », ce qu’il juge « inacceptable ». C’est avec de simples raclettes et un aspirateur emprunté à un prestataire de nettoyage que les agents d’EDF tentent de résorber l’inondation.

    Hugo découvre cet e-mail, ainsi que des photos et vidéos prises pendant la nuit, le lendemain matin. « Mon supérieur vient me voir et me dit : “Mais c’est quoi ce con de chef d’exploitation qui envoie un e-mail à la Terre entière ?” », rapporte-t-il. Le 31 août a lieu une inspection de l’ASN, prévue de longue date. Alors qu’Hugo s’apprête à expliquer ce qui s’est passé, son chef lui demande de quitter la réunion. Il découvrira seulement plus tard ce qui a été dit aux inspecteurs, en lisant le compte rendu de l’Autorité de sûreté nucléaire daté du 16 octobre : celui-ci fait état non pas d’une inondation mais de « quelques écoulements » qui ont été « immédiatement arrêtés ». Pour Hugo, il est clair, à la lecture de cette version, que la durée de l’événement, sa gravité et le manque de moyens pour y faire face ont été largement minimisés.

    « Le compte rendu du chef d’exploitation a été écrit à chaud dans la nuit, explique aujourd’hui Christophe Quintin, inspecteur en chef à l’ASN. Si j’enlève le facteur [de son] “énervement”, les présentations qui sont faites de l’événement sont cohérentes. » En 2019, l’ASN avait toutefois reconnu que le « manque de moyens de nettoyage n’avait pas été évoqué lors de l’inspection ». Depuis 2017, le « gendarme du nucléaire » avait également demandé à deux reprises à EDF de résoudre le problème de l’étanchéité des joints entre les bâtiments, considérant ces derniers comme « importants pour la protection de l’environnement afin d’éviter toute dispersion d’effluents et de produits dangereux ». En vain.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire s’inquiète d’un « recul de la rigueur dans l’exploitation des centrales »

    Non-respect des #procédures généralisé

    Deux semaines après la fuite, un autre incident intervient, lié à la non-fermeture d’une vanne. Ce jour-là, comme le veut la procédure, le chef d’exploitation de permanence et l’ingénieur de sûreté, une sorte de « gendarme du nucléaire » local, confrontent leurs analyses : tous deux conviennent qu’il s’agit d’un « événement significatif de sûreté », qui doit donc être déclaré automatiquement. Malgré leur accord, la direction demande une deuxième « confrontation », contrevenant ainsi aux règles. Les deux responsables maintiennent leur position, mais les directeurs persistent et ne déclareront pas l’incident. L’ASN affirme ne pas avoir retrouvé de traces d’échanges avec EDF concernant cet événement. « Si on n’a rien trouvé, c’est qu’on ne l’a pas vu en inspection », commente Christophe Quintin.

    Ce non-respect des procédures semble relever de pratiques généralisées, plutôt que de situations isolées. Un responsable des ingénieurs sûreté s’inquiète auprès d’Hugo des pressions de la direction : « Les ingénieurs sûreté en ont marre que les chefs d’exploitation baissent leur pantalon pour éviter [de déclarer] des événements significatifs de sûreté. » Ainsi, en décembre 2017, le repli d’un réacteur – la pression et la température de son circuit primaire sont abaissées en raison de l’indisponibilité d’une pompe – n’est pas déclaré. L’ASN a toutefois la possibilité, a posteriori, de revenir sur la caractérisation des incidents : en mars 2018, elle affirme ainsi que ce repli aurait dû être déclaré « sans ambiguïté » et demande à l’exploitant de le faire « dans les plus brefs délais ». S’il paraît anodin, ce retard de déclaration de quelques mois ne l’est pas : signalé en 2018, il n’apparaît pas dans le bilan annuel 2017 du #Tricastin. Dans la même note, l’ASN s’interroge officiellement sur « l’écoute de la filière indépendante de sûreté par les représentants de la direction lorsque ceux-ci doivent arbitrer le caractère déclaratif ou non de certains événements ».

    Un autre exemple, encore. Le 15 juin 2017, le réacteur numéro un fonctionne au-delà de la puissance maximale autorisée pendant quarante-cinq minutes. Une situation qui aurait dû être signalée dans les quarante-huit heures – c’est le cas dès que la surpuissance excède six minutes. Elle ne sera déclarée que le 2 août. Pourtant, la direction de la centrale du Tricastin connaît bien le problème : alors que les cas de surpuissance sont rares à l’échelle du parc français, la centrale en a déjà connu deux cette année-là, le précédent ayant même duré six heures. En cas de répétition d’un même événement significatif, l’exploitant peut être amené à déclarer ce dernier en niveau 2 sur l’échelle INES, graduée de 0 à 7 en fonction de la #gravité. Les événements de #niveau_2 sont très rares.

    « Quand il y a un nouvel événement de surpuissance le 15 juin, ce n’est même plus qu’on serre les fesses, se remémore Hugo. La direction nous dit clairement qu’il est hors de question qu’on ait un incident de niveau 2. » Le Monde a pu consulter un SMS envoyé par un supérieur d’Hugo, le 3 juillet. La consigne ne laisse pas de place à interprétation : « Il faut démonter ce qui s’est passé ce jour-là en mesurant sans prendre l’EC [soit la valeur du capteur utilisé dans le calcul de puissance thermique] pour démontrer que moins de six minutes. »
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dans la centrale nucléaire du Tricastin, un problème électrique a accru le risque d’accident grave
    Recours à l’intimidation

    Pour tenter de minimiser les écarts de #sûreté, la direction de la centrale du Tricastin peut également avoir recours à l’intimidation, rapporte Hugo. En juillet 2018 a lieu une visite de l’inspection nucléaire (IN), une unité spécifique chargée d’évaluer le niveau de sûreté des centrales, tous les trois ans environ, par le biais d’un audit d’envergure appelé « évaluation globale d’excellence » et pouvant durer plusieurs semaines. Ordre aurait alors été donné de mettre toute la pression possible sur l’un des inspecteurs pour le « pousser à bout et le dégager », raconte Hugo. Il reconnaît d’ailleurs avoir « participé au jeu » : un soir, le rendez-vous avec l’inspecteur s’éternise au lieu d’être expédié en une demi-heure.

    Un SMS témoigne du fait que la direction a donné rendez-vous à Hugo pour « traiter son cas au gars de l’IN ». « On te donne un ordre, tu le fais. Le fonctionnement d’une centrale, c’est très militaire, le directeur est le seul maître à bord. J’ai dû me montrer dur avec quelqu’un qui faisait juste son boulot », regrette Hugo.

    Au-delà de la gravité potentielle des différents incidents, ces pratiques remettent en cause le principe même de la sûreté. Le « gendarme » du nucléaire n’étant pas présent en permanence dans les centrales, le système est fondé sur le processus de déclaration par EDF et sur la transparence. « La sûreté, ce n’est pas qu’une question d’événements ou de valeurs qu’on dépasse, insiste Hugo, c’est une culture. On a tellement bien dissimulé certains incidents que l’ASN ne les a pas vus, c’est très grave. »

    L’ASN, de son côté, conteste cette analyse. « Il est normal qu’il y ait, à certaines périodes, des écarts d’appréciation entre l’ASN et l’exploitant, assure Christophe Quintin. Au Tricastin, il y a effectivement eu en 2017 et 2018 pas mal de divergences, mais elles ont été portées à la connaissance de l’ASN et n’ont pas été mises sous le tapis. Pour tous les événements qui n’avaient pas été déclarés, l’exploitant avait des explications rationnelles. » Egalement contacté par Le Monde, EDF se contente de rappeler que la sûreté des centrales est « la priorité » du groupe et que « la transparence et le respect de la réglementation sont scrupuleusement appliqués et respectés sur tous les sites ».

    Concernant plus particulièrement le Tricastin, l’entreprise souligne que le nombre d’événements significatifs déclarés par la centrale est « stable depuis plusieurs années » et que les bilans sûreté réalisés par l’ASN « ne font aucun état de non-respect du principe de transparence ».
    Entretien avec le physicien Bernard Laponche : Article réservé à nos abonnés « L’état du parc nucléaire français est préoccupant »
    Accidents de travail avec arrêt non transmis

    Un autre aspect de ce que Hugo qualifie de stratégie de dissimulation repose sur la non-déclaration des accidents de travail avec arrêt. Le mode opératoire est souvent le même : si un salarié se voit remettre une déclaration d’accident avec arrêt, signifiant que son état de santé ne permet pas une reprise du travail, la direction met la pression sur ses chefs pour que l’arrêt ne soit pas transmis. Il est alors demandé au salarié de rester chez lui le nombre de jours prévus par le médecin. En cas de suspicion par l’inspection du travail, la direction a la parade : elle explique que le salarié a accepté un « aménagement de poste ».

    L’aménagement de poste sous-entend que celui-ci soit prévu en amont de la délivrance d’un accident du travail avec arrêt, que les conditions dudit poste soient validées par un médecin et, bien entendu, que le poste en question ne soit pas fictif. Hugo indique avoir été témoin d’événements fréquents pour lesquels ces conditions n’étaient pas respectées.

    Ces derniers s’intensifient avant la visite décennale. Le samedi 9 juin 2018, un technicien est victime d’un malaise alors qu’il intervient en salle des machines. Sa tenue vapeur est insuffisamment ventilée pour faire face aux très fortes températures. Selon le médecin qui l’examine, le diagnostic vital aurait pu être engagé : la température corporelle du salarié a atteint 41 °C. Il lui remet un certificat d’accident du travail avec arrêt. Pourtant, deux jours plus tard, la direction déclare l’accident auprès de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) sans arrêt de travail et explique que le salarié a été mis au repos le dimanche avant de reprendre son activité le lendemain.

    Le 18 septembre, un autre accident se produit au sein de la même équipe. Un salarié heurte violemment une vis qui dépasse d’une vanne et est amené aux urgences avec une plaie à la jambe. « Peux-tu suivre avec attention le blessé sur cette fin d’après-midi ? Je suis persuadé que dans le pire des cas un maintien dans l’emploi peut répondre à la situation », demande par SMS un membre de la direction, alors que l’agent n’a pas encore été examiné. Nouveau SMS en fin de journée du supérieur hiérarchique d’Hugo : « L’agent est sorti de l’hôpital sans déchirure grave. Huit jours d’arrêt. La balle est dans votre camp pour le poste aménagé, pas de problème pour tout aménagement. » Le lendemain, la direction transmet à la CPAM une déclaration d’accident du travail sans arrêt.

    Parfois, la stratégie échoue. Le 11 janvier 2018, une chute, un séjour à l’hôpital, un arrêt de travail d’une semaine. Mais le salarié a aussitôt transmis l’arrêt au médecin-conseil. La pression est mise sur les équipes pour rattraper le coup. « On a essayé de faire modifier au médecin de l’hôpital la déclaration, mais il refuse pour question de déontologie. J’ai fait tout ce que l’ai pu », commente, contrit, un adjoint du service d’Hugo dans un échange de SMS. « On va se faire allumer ! », répond un autre. « Attention, un jour, cela apparaîtra que la pression pour ne pas déclarer est démesurée. Il faudra assumer », ajoute un chef de service délégué.

    Cette stratégie de non-déclaration répond à un objectif : l’accidentologie, et plus précisément le taux de fréquence des accidents du travail avec au moins un jour d’incapacité de travail, est un paramètre pris en compte, avec une pondération importante, dans le classement des centrales. Un classement à soigner pour réussir la visite décennale. En 2018, le taux de fréquence du Tricastin est particulièrement bas : 2,7. Plus de deux fois moins que celui d’un secteur comme la banque et l’assurance (6,8), pourtant beaucoup moins à risque.
    Mise à l’écart brutale

    Le refus d’Hugo de « collaborer » à l’ensemble de ces dissimulations va entraîner, selon lui, sa mise à l’écart brutale. Le 25 septembre 2018, peu après l’inondation, il est convoqué par son supérieur, qui lui demande de rédiger un e-mail expliquant qu’il quitte ses fonctions pour raisons personnelles. Hugo refuse, mais, le lendemain matin, son départ est annoncé publiquement devant le personnel. Progressivement, Hugo n’est plus invité aux réunions, disparaît de l’organigramme de la direction, est retiré des listes de diffusion des chefs de service… A bout, il est victime d’une crise de spasmophilie dans son bureau, le 4 octobre, et mis en arrêt de travail. Le premier d’une longue série. « Là, j’ai compris qu’ils allaient me faire taire, dit aujourd’hui Hugo, les nerfs toujours à vif. On a voulu me détruire. »

    Le harcèlement que Hugo évoque passe aussi par des « intimidations » (« une connerie et t’es tondu », envoyé par SMS en pleine réunion) et des « insultes » répétées (« petite nature », « triple nul »). Hugo informe sa direction de la situation. « Ne te mets pas une pression démesurée. Tu n’es pas harcelé », tranche celle-ci, dans un SMS. Il informe les syndicats, saisit l’inspection du travail. Dans le nucléaire, les inspecteurs du travail sont les inspecteurs de l’ASN. Une enquête est diligentée. Elle conclura, en mars 2019, à l’issue d’une soixantaine d’entretiens, que « la pratique de harcèlement moral (…) n’a pas été établie », tout en pointant « des dysfonctionnements au niveau collectif ». « Ces situations sont traitées avec attention, car il n’y a jamais de fumée sans feu et les torts sont toujours partagés, assure Christophe Quintin. L’ASN a proposé un certain nombre d’actions de management à la direction de la centrale au terme de son enquête. »

    Trois jours avant sa date de reprise prévue le 10 décembre, Hugo apprend par un SMS que la direction a l’intention de lui proposer une autre « mission » : un poste de « chef de projet senior ». Il conteste, veut retrouver son poste. Las. Les syndicats l’informent que la direction envisage désormais une « mutation d’office ». L’argument ? « Protéger » sa santé. L’état physique et mental d’Hugo se dégrade. Il est de nouveau arrêté, mais toujours déterminé à retrouver son poste. Le 2 avril 2019, le médecin-conseil de l’Assurance-maladie valide sa reprise du travail. Lorsqu’il se présente, le 4 avril, à la centrale, son employeur le redirige vers le médecin du travail. Ce dernier confirme l’aptitude, mais dans un « contexte professionnel » hors de son service. Depuis, Hugo, qui a contesté en vain ledit certificat médical devant les prud’hommes, attend toujours de reprendre le travail.

    Que savait la direction d’EDF de la situation au Tricastin ? En octobre 2018, Hugo obtient un rendez-vous avec la direction du parc nucléaire. Il expose, une nouvelle fois, les « pratiques dangereuses » qu’il avait déjà relatées par e-mail et SMS. « Tout serait tellement plus simple, et probablement moins douloureux, si tu acceptais un autre poste », lui rétorque-t-on par SMS. Le 23 mai 2019, son avocat alerte le président d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Le courrier est clair : il mentionne des manquements graves au principe de sûreté nucléaire, de transparence nucléaire ou au regard des normes environnementales, la volonté de la direction de la centrale du Tricastin de cacher certains événements et la situation de harcèlement moral dont est victime son client. La réponse parvient le 8 juillet 2019 : pour la direction du groupe, « aucun début d’éléments » ne permet de « caractériser l’existence » des faits dénoncés.

    En désaccord total, Hugo s’interroge quant à son avenir, qu’il continue malgré tout à imaginer dans le nucléaire. Le futur du #parc français est, lui aussi, en pleine redéfinition. Le président, Emmanuel Macron, a confirmé mardi 9 novembre vouloir lancer la construction de nouveaux réacteurs. En février, l’ASN a également ouvert la voie à la poursuite de l’exploitation des réacteurs les plus anciens au-delà de quarante ans. Cet avis générique doit être complété par des réexamens au cas par cas de chacun des trente-deux réacteurs, qui ont commencé en 2019 et doivent se poursuivre jusqu’en 2031. La quatrième visite décennale du #réacteur numéro un du Tricastin, qui a mobilisé près de 5 000 intervenants pendant six mois, a été jugée « assez satisfaisante » par le « gendarme du nucléaire ». Une nouvelle enquête publique doit avoir lieu au premier trimestre 2022 à propos de sa prolongation, avant que celle-ci ne soit validée officiellement.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron acte son choix en faveur du nucléaire à cinq mois de la présidentielle

    Stéphane Mandard et Perrine Mouterde

  • Les manifestations du « Covid long » ne seraient pas forcément liées à l’infection par le SARS-CoV-2
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/11/les-manifestations-du-covid-long-ne-sont-pas-forcement-liees-a-l-infection-p


    Dans le service d’infectiologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, le 6 septembre 2021.
    MARIN DRIGUEZ POUR « LE MONDE »

    Une étude menée sur la plus grande cohorte épidémiologique française suggère que d’un point de vue statistique, le fait d’être convaincu d’avoir eu le Covid-19 est davantage associé à des symptômes de type « Covid long » que d’avoir effectivement contracté la maladie.

    Fatigue chronique, essoufflement, douleurs thoraciques, musculaires ou articulaires, troubles de la mémoire immédiate ou de la concentration, céphalées, anxiété… Plus d’un mois après avoir contracté le Covid-19, certaines personnes continuent d’éprouver une variété de symptômes persistants, parfois très invalidants. Une nouvelle terminologie, dite « #Covid_long », forgée par les patients, s’est peu à peu imposée pour décrire cette nouvelle entité pathologique. Mais celle-ci est-elle réellement due à l’infection par le nouveau coronavirus ?

    Une explosive et méticuleuse étude épidémiologique, publiée lundi 8 novembre par la revue JAMA Internal Medicine, remet en cause l’éventualité d’un tel lien de causalité. Elle n’invalide pas le fait que certaines personnes puissent souffrir d’un syndrome post-infectieux mais suggère que, d’un point de vue statistique, c’est la conviction d’avoir été infecté par le SARS-CoV-2 qui est liée aux symptômes du « Covid long », plus que le fait d’avoir été bel et bien infecté.

    Dans un contexte où de nombreux patients souffrant d’un « Covid long » estiment ne pas être pris au sérieux par la communauté médicale, ces travaux alimentent un vif débat. « Il faut faire attention : nos résultats ne disent en aucun cas que les troubles rapportés par les patients sont imaginaires ou nécessairement psychosomatiques, prévient d’emblée Cédric Lemogne (AP-HP, Inserm, Université de Paris), chef du service de psychiatrie de l’adulte à l’Hôtel-Dieu, et coordinateur de l’étude. Notre analyse se borne à suggérer que la présence de symptômes prolongés ne serait pas spécifiquement associée au fait d’avoir été infecté par le nouveau coronavirus, et non que ces symptômes n’existent pas. Puisque ces patients les ressentent, ces symptômes existent par définition. »

    Un ou plusieurs symptômes persistants
    Les chercheurs ont utilisé les données de la cohorte Constances, la plus grande cohorte épidémiologique française. Environ 30 000 de ses membres ont répondu à un questionnaire leur demandant en particulier s’ils pensaient avoir contracté le Covid-19, si un diagnostic ferme avait été posé, et s’ils souffraient d’un ou plusieurs symptômes persistants, plusieurs semaines après le début de la maladie.

    Les chercheurs ont ensuite croisé ces réponses avec le statut sérologique de chacun des participants. Au cours de la période étudiée par les chercheurs – entre mars et novembre 2020 –, les tests PCR étaient difficiles d’accès : de nombreux participants enrôlés dans l’étude se sont vus diagnostiquer le Covid-19 sans validation solide. Ainsi certains sont convaincus d’avoir contracté la maladie mais leur sérologie est négative, suggérant qu’ils n’ont pas été infectés par le coronavirus. A l’inverse, certains n’ont pas ressenti de symptômes du Covid-19 mais leur séropositivité suggère qu’ils ont pourtant bel et bien été infectés. De manière plus banale, certains pensent avoir été infectés et leur sérologie est effectivement positive, d’autres sont convaincus ne jamais l’avoir été, en accord avec leur séronégativité.

    • Les enfants français sont immunisés contre le COVID.
      Et les français sont immunisés contre le COVID long. Et ceux qui font comme si sont des affabulateurs qui ne savent pas de quoi ils parlent.

      Y-a pas à dire, les gens qui tiennent le crachoir n’ont aucun complexe, que ce soit à la SFP ou ailleurs...

    • « A partir de ces données, nous avons tenté de savoir ce qui, du statut sérologique ou de la conviction d’avoir été infecté, était le plus étroitement associé à des symptômes prolongés », explique M. Lemogne. Résultat : la conviction d’avoir été infecté est associée à une probabilité accrue de souffrir de 16 des 18 symptômes les plus communs du « Covid long ». Indépendamment de toute croyance, la seule séropositivité – indice d’un contact réel avec le nouveau coronavirus – est liée à la probabilité augmentée d’un seul trouble persistant : la perte d’odorat (anosmie), l’un des symptômes les plus spécifiques du Covid-19.

      L’une des critiques méthodologiques portées à ces travaux est le fait que le résultat de la sérologie des individus enrôlés y est le témoin de l’infection par le SARS-CoV-2. « Entre mars et novembre 2020, les tests RT-PCR étaient très limités en France », rappelle l’épidémiologiste Viet-Thi Tran (Université de Paris, Assistance publique-Hôpitaux de Paris [AP-HP]), qui n’a pas participé à ces travaux. De son côté, Dominique Salmon-Ceron, infectiologue à l’Hôtel-Dieu (AP-HP), qui a mis en place l’une des premières consultations consacrées au post-Covid-19, estime que l’étude a été conduite par des équipes reconnues mais qu’elle « ne prend pas en compte le fait maintenant admis que certains sujets ayant fait un Covid avéré ne développent pas d’anticorps, ou les perdent très vite ». « Ces personnes ont donc une sérologie négative quand ils sont explorés pour des symptômes prolongés, précise Mme Salmon-Ceron. Le taux exact de sujets qui ont une sérologie négative après un Covid avéré est mal connu mais pourrait atteindre au moins 10 % des sujets. » Elle n’est pas « convaincue par l’interprétation que font les auteurs de leurs résultats ».

      Pour Brigitte Ranque, spécialiste de médecine interne, à l’hôpital européen Georges-Pompidou et co-autrice de ces travaux, l’argument ne tient pas. « Il est vrai qu’environ 10 % des gens qui sont infectés par le SARS-CoV-2 ne développent pas d’anticorps, dit-elle. Mais cette proportion est trop faible pour avoir pu brouiller une analyse conduite sur plusieurs dizaines de milliers d’individus. » En outre, ajoute Mme Ranque, « le fait que l’anosmie soit le seul symptôme persistant associé à une sérologie positive est une preuve forte de la robustesse de notre analyse, puisque parmi tous les symptômes du “Covid long”, c’est celui qui est le plus spécifique du Covid-19 ».

      En outre, les auteurs ont tenté de tenir compte du fait que les anticorps anti-SARS-CoV-2 peuvent disparaître avec le temps. « Nous avons répété l’analyse en fonction des dates auxquelles les sérologies ont été réalisées et les conclusions ne changent pas », dit M. Lemogne.

      D’autres réserves sur la solidité de la sérologie comme indicateur de l’infection ont été soulevées : les tests sérologiques n’étant pas spécifiques à 100 %, il est possible que certains individus soient considérés comme séropositifs alors qu’ils n’ont jamais été en contact avec le SARS-CoV-2.

      « Stress psycho-social »

      Pour tester l’hypothèse d’un biais important lié aux limites de la sérologie, les auteurs ont réitéré leur analyse sans tenir compte de cet indicateur, en se limitant aux individus de la cohorte déclarant avoir été malade du Covid-19 et en utilisant, à la place de la sérologie, la validation par un test biologique (RT-PCR, test rapide…) ou par le diagnostic d’un médecin. « On retrouve alors des conclusions analogues », dit M. Lemogne.

      Pour autant, la réalité des symptômes rapportés par les patients n’est pas mise en doute par ces travaux. « Il faut aussi prendre en compte le contexte sanitaire et la peur de l’épidémie qui engendrent un stress psycho-social », explique de son côté Jean Sibilia, immunologiste et rhumatologue au CHU de Strasbourg, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. Dans ce contexte très anxiogène, « la persistance de symptômes est la conséquence de mécanismes multiples impliquant des éléments psychosociaux et des aspects liés à l’infection virale », ajoute-t-il.

      Les associations de patients redoutent que ces résultats ne soient utilisés pour relativiser leur détresse et la réalité de leurs maux. « Cette étude fait l’objet d’interprétations que nous jugeons préjudiciables pour les patients et les professionnels de santé, a indiqué l’association #AprèsJ20, mardi 9 novembre. Une sérologie négative n’empêche pas de relever chez des malades certaines atteintes physiologiques, notamment des hypométabolismes cérébraux non compatibles avec une anxiété. »

      Pour Cédric Lemogne, il est possible que de nombreux troubles au long cours, réels, aient été attribués au Covid-19 – l’événement sanitaire qui occupe tous les esprits et l’espace public depuis près de deux ans –, alors qu’ils seraient demeurés non attribués et sous le radar médiatique et médical en l’absence de pandémie. Les manifestations cliniques du « Covid long » recoupent celles de maladies rassemblées sous les termes de « fibromyalgie », « syndrome de fatigue chronique » ou encore « encéphalomyélite myalgique ». Des pathologies parfois lourdement handicapantes sans étiologie consensuelle, objets de peu de recherche et non reconnues par une part de la communauté médicale. Elles concernent pourtant, selon les estimations, jusqu’à 2 % de la population occidentale.

    • Voilà, fin de la blague :

      l’étude a été conduite par des équipes reconnues mais qu’elle « ne prend pas en compte le fait maintenant admis que certains sujets ayant fait un Covid avéré ne développent pas d’anticorps, ou les perdent très vite ». « Ces personnes ont donc une sérologie négative quand ils sont explorés pour des symptômes prolongés, précise Mme Salmon-Ceron. Le taux exact de sujets qui ont une sérologie négative après un Covid avéré est mal connu mais pourrait atteindre au moins 10 % des sujets. » Elle n’est pas « convaincue par l’interprétation que font les auteurs de leurs résultats ».

    • Is Long COVID Even Real?
      https://www.medscape.com/viewarticle/962479

      To be honest, I’m a bit frustrated with how we’re handling long COVID right now. The case definition is bad, we have zero diagnostic tests , and papers like this may be used to argue it isn’t even a real problem. The truth is that long COVID definitely exists; I know many patients and friends who weren’t deathly ill from COVID and yet had long, lingering, debilitating symptoms. But we don’t know how common it is. We need to recognize that vague symptoms lead to vague diagnoses — and without clearer criteria, we risk labeling a bunch of people with “long COVID” when that’s not what they have at all. And that does a disservice to everyone because it makes it that much harder to make progress on this disease...whatever it is.

    • https://twitter.com/lapsyrevoltee/status/1459277346914058240

      Je ne retweeterai pas ici l’article du Monde sur le #covidlong #apresJ20 mais je vais me fendre d’un commentaire (énervé, je vous préviens). D’abord, aux psys qui ont rédigé cette merde, j’ai envie de vous dire : JE VOUS DETESTE, vous salissez notre métier. Notre boulot c’est
      d’écouter les gens, pas de les juger. Or quand vous jouez sur les mots en disant : « non mais on dit pas que les patient.e.s mentent, on dit juste que les symptômes ne sont réels que parce qu’iels les font exister », vous citez précisément la définition du psychosomatique et je
      tiens à vous rappeler que la psychosomatique est un diagnostic d’élimination. Vous voyez ce que ça veut dire ? Ca veut dire que quand une pathologie est récente, étayée par plus de 1000 publications scientifiques avec imageries à l’appui, même si on n’arrive pas bien à
      la comprendre ou la circonscrire, on a l’humilité de fermer sa grande gueule avant de dire que c’est psychosomatique. Votre étude repose uniquement sur la comparaison entre les symptômes rapportés par les patient.e.s et leur statut sérologique. En 2021, bande de brêles !
      (...)

    • Une maladie qui crée des tissus cicatriciels potentiellement dans l’ensemble des organes a forcément des symptômes multiples et imprévisibles.
      Et donc, après les pédiatres de la SFP qui déclarent doctement que le virus ne s’intéresse pas aux enfants, on a les psys qui disent que le virus n’a pas d’effet à long terme. Et évidemment, comme c’est arrangeant macro-économiquement, on va utiliser cet avis préférentiellement à tous les autres.

  • Le #vaccin de Moderna déconseillé pour les moins de 30 ans par la Haute Autorité de santé
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/08/le-vaccin-de-moderna-deconseille-pour-les-moins-de-30-ans-par-la-haute-autor

    L’instance s’appuie sur une étude selon laquelle il accroît légèrement le risque d’inflammation du cœur chez les jeunes. Le vaccin reste recommandé chez les plus de 30 ans, qui ne présentent pas les mêmes risques.

  • Dans les Deux-Sèvres, confrontation entre les opposants et les défenseurs des « mégabassines » d’irrigation
    Par Rémi Barroux(Mauzé-sur-le-Mignon, Deux-Sèvres, envoyé spécial)
    Publié le 7 novembre 2021
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/07/dans-les-deux-sevres-confrontation-entre-les-opposants-et-les-defenseurs-des

    Plusieurs milliers de personnes – 3 000 selon les organisateurs, « un peu plus de 1 500 » d’après la préfecture – ont manifesté à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), samedi 6 novembre, contre un projet de construction de seize « mégabassines » destinées à l’irrigation. Au début de septembre, les travaux pour creuser la première d’entre elles, à proximité du village, ont mis le feu aux poudres, les opposants jugeant le chantier illégal. Ces réserves sont destinées à permettre, selon les mots de Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau, maître d’œuvre du projet, l’alimentation en eau de « 450 irrigants ». Avec un objectif de fin des travaux en 2026.

    L’imposant cratère de ce qui s’appelle une « réserve de substitution » est déjà terminé, alors que le tribunal administratif de Poitiers a rejeté, le 27 mai, neuf des seize bassines, arguant de leur taille excessive. Une décision insuffisante pour une dizaine d’associations qui ont fait appel du jugement, dénonçant une « mauvaise information du public », le « surdimensionnement » de l’ensemble des ouvrages prévus, les « impacts sur les milieux terrestres, en particulier les habitats et les espèces protégées, voire menacées, comme l’outarde canepetière »…

    #Bassines #megabassines #Nobassaran ! #Mauzé-sur-le-Mignon

  • COP 26, un résumé lapidaire - Si la COP réussissait ce serait une catastrophe de plus
    https://ricochets.cc/COP-26-un-resume-lapidaire-Si-la-COP-reussissait-ce-serait-une-catastrophe

    En résumé, les conférences mondiales des parties pour le climat COP c’est : Des décisions non contraignantes Des promesses en deçà de ce que les autorités experts disent qu’il faudrait soi-disant faire pour rester sous les 1.5° ou 2° d’élévation de température globale Des promesses jamais tenues et toujours reportées De nouvelles promesses qui s’ajoutent aux anciennes promesses non tenues Une manipulation des foules (qui sont souvent trop consentantes hélas) pour leur faire demander des choses (de simples (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, #Le_monde_de_L'Economie

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/05/cop26-jour-5-des-milliers-de-jeunes-dans-les-rues-pour-crier-l-urgence-clima
    https://reporterre.net/Les-peuples-indigenes-denoncent-l-arnaque-des-marches-carbone
    https://www.terrestres.org/2021/11/04/lart-de-vendre-des-promesses

  • Arrêt du #financement des #énergies #fossiles à l’étranger : pourquoi la France ne fait pas partie des signataires
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/05/arret-du-financement-des-energies-fossiles-a-l-etranger-pourquoi-la-france-n

    Cette initiative vise à ne plus délivrer de nouvelles #licences d’#exploration et d’#exploitation de #pétrole et de #gaz et à éliminer progressivement la #production existante – ce que la France a déjà entrepris depuis la loi Hulot de 2017 sur les #hydrocarbures. « Cela montre qu’il y a un problème de #cohérence en France : pourquoi ne plus octroyer de licences chez nous, mais continuer de financer des #projets ailleurs ? »

  • L’OMS autorise un huitième vaccin, développé en Inde, contre le Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/03/l-oms-autorise-un-huitieme-vaccin-developpe-en-inde-contre-le-covid-19_61008

    L’OMS autorise un huitième vaccin, développé en Inde, contre le Covid-19
    C’est le premier vaccin anti-Covid-19 entièrement développé en Inde et le huitième à recevoir le précieux sésame. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a accordé, mercredi 3 novembre, l’homologation d’urgence au Covaxin. Ce vaccin – efficace à 78 % – est recommandé pour tous les groupes d’âge à partir de 18 ans.Il requiert deux doses à quatre semaines d’intervalle, mais se révèle « particulièrement bien adapté aux pays à revenu faible et moyen en raison de la facilité avec laquelle il peut être stocké », selon un communiqué de l’OMS. C’est le premier vaccin entièrement développé et fabriqué en Inde à recevoir l’homologation de l’organisation onusienne.Il rejoint les vaccins anti-Covid-19 de Pfizer-BioNtech, Moderna, AstraZeneca (l’OMS compte deux vaccins AZ, dont l’un fabriqué en Inde), Johnson & Johnson, Sinopharm et Sinovac sur la liste. Le vaccin Covaxin, ou BBV152, est un vaccin à virus inactivé, une technologie relativement classique mais comportant un nouvel adjuvant le rendant plus efficace, selon le fabriquant. C’est cet adjuvant qui le distingue des deux autres vaccins à virus inactivé déjà autorisés par l’OMS, ceux des laboratoires chinois Sinovac et Sinopharm.Le stockage est plus simple que pour les vaccins à ARN messager comme ceux de Moderna et Pfizer-BioNtech, qui, pour s’être révélés les plus efficaces parmi tous les sérums autorisés jusqu’à présent, ont néanmoins besoin d’être transportés et stockés à ultra-basse température.
    L’homologation par l’OMS permet de faciliter la reconnaissance internationale du vaccin, surtout aux agences onusiennes et au système Covax – mis en place pour faciliter l’accès à l’immunisation au Covid-19 dans les pays les plus démunis –, et d’en faire usage. « L’homologation par l’OMS est un pas significatif vers un accès mondial au Covaxin qui est sûr, efficace et déjà largement utilisé en Inde », a souligné le docteur Krishna Ella, PDG de Bharat Biotech. Le ministre des affaires étrangères indien, Subrahmanyam Jaishankar, s’est lui aussi réjouit dans un tweet. Il estime que l’homologation « va faciliter les voyages pour de nombreux citoyens indiens et il contribue à l’équité vaccinale ». L’iniquité vaccinale – les pays les plus riches se sont réservé l’essentiel des doses de vaccin disponibles – est un problème dénoncé sans relâche par l’OMS, comme par les pays qui en sont victimes. L’organisation a souligné récemment que, « jusqu’à présent, seuls 0,4 % des tests et 0,5 % des vaccins injectés dans le monde ont été utilisés dans les pays à faibles revenus, malgré le fait que ces pays comptent pour 9 % de la population mondiale ». Selon Bharat Biotech, la capacité de production était de 50 à 55 millions de doses par mois en octobre et l’entreprise compte atteindre une capacité de production annuelle d’un milliard de doses à la fin de 2021. Des transferts de technologie « sont également en cours vers des entreprises en Inde, aux Etats-Unis et d’autres pays », précise Bharat Biotech.

    #Covid-19#migration#migrant#inde#sante#vaccin#OMS#equite#COVAX#circulationtherapeutique#circulation#frontiere

  • Les conférences pour le climat COP 21, 26... n’échouent pas du tout, en réalité elles réussissent parfaitement à enfumer et ...à ne rien changer
    https://ricochets.cc/Les-conferences-pour-le-climat-COP-21-26-n-echouent-pas-du-tout-en-realite

    Et si l’objectif des conférences COP n’était pas en réalité de changer la donne, mais plutôt d’enfumer avec de la politique spectacle pour permettre à la civilisation industrielle écocidaire de continuer encore un peu ? Le Monde parle de l’ouverture de la COP 26 à Glasgow, quelques citations commentées : Le patron de l’ONU appelle les chefs d’Etat à « sauver l’humanité » Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les participants à la COP26 à « sauver l’humanité » face au changement climatique, (...) #Les_Articles

    / #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, #Le_monde_de_L'Economie

    https://www.lemonde.fr/planete/live/2021/11/01/cop26-les-chefs-d-etat-et-de-gouvernement-annoncent-leurs-engagements_610055
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/02/a-glasgow-les-dirigeants-de-la-planete-promettent-de-stopper-la-deforestatio
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/11/02/le-monde-est-encore-assoiffe-d-huile-fossile_6100670_3234.html
    https://mars-infos.org/c-est-la-nature-qui-se-defend-5990
    https://reporterre.net/Francois-Gemenne-Aucune-COP-n-a-le-pouvoir-d-arreter-le-changement-clima

  • Covid-19 : Israël ouvre ses frontières aux touristes non accompagnés
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/01/australie-thailande-coree-du-sud-des-pays-assouplissent-les-restrictions-de-

    Israël ouvre ses frontières aux touristes non accompagnés
    Pour la première fois depuis le début de la pandémie due au coronavirus, Israël a commencé, lundi, à accueillir les touristes non accompagnés d’un groupe de voyage organisé. Ces derniers avaient déjà été autorisés à venir sur le sol israélien en septembre.Les voyageurs non accompagnés doivent prouver qu’ils ont été vaccinés, qu’ils ont reçu une injection de rappel ou qu’ils ont été guéris du Covid-19 au cours des six derniers mois. Les autorités reconnaissent la plupart des vaccins, mais les personnes vaccinées avec le Spoutnik V russe doivent subir un test sérologique à leur arrivée. Les voyageurs doivent également présenter un test négatif avant d’embarquer sur leur vol et en subir un autre à l’arrivée. Israël avait prévu de rouvrir ses portes aux touristes au printemps dernier, mais a reporté cette décision en raison d’un pic de cas dû au variant Delta hautement contagieux. Depuis, Israël a lancé une campagne de rappel au cours de laquelle près de la moitié de la population a reçu une troisième dose de vaccin, ce qui a permis de faire baisser le nombre de cas.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#israel#vaccination#frontiere#circulation#test#variant#tourisme

  • Covid-19 : La Thaïlande accueille ses premiers touristes vaccinés sans quarantaine
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/01/australie-thailande-coree-du-sud-des-pays-assouplissent-les-restrictions-de-

    La Thaïlande accueille ses premiers touristes vaccinés sans quarantaine
    Des touristes se prélassent près de la piscine d’un hôtel sur l’île
    Depuis ce lundi, le gouvernement thaïlandais autorise les voyageurs vaccinés de plus de 60 pays à séjourner en Thaïlande sans effectuer de quarantaine. Les premiers ont atterri ce matin à Bangkok et sur l’île de Phuket, un espoir de renaissance pour l’industrie touristique thaïlandaise exsangue après un an et demi de verrouillage.La pandémie de Covid-19 a frappé de plein fouet l’économie du royaume, qui dépend beaucoup du tourisme et a enregistré l’an dernier ses pires résultats depuis la crise financière asiatique de 1997, avec une baisse de plus de 80 % des arrivées de visiteurs internationaux.« La chose la plus importante à laquelle le gouvernement et moi-même pensons en ce moment est de faire en sorte que les moyens de subsistance des gens reviennent à la normale », a déclaré vendredi le premier ministre, Prayut Chan-o-cha. Le tourisme représente près d’un cinquième de l’économie, et l’impact de la pandémie s’est répercuté sur divers secteurs, de la restauration aux transports.
    Le retour des touristes sera progressif, et les autorités tablent sur 10 millions à 15 millions de visiteurs l’année prochaine, encore loin du record de 2019, de près de 40 millions. Les recettes attendues pour 2022 sont d’environ 30 milliards de dollars. « En 2023, nous pensons qu’elles seront proches du chiffre de l’année 2019 », a déclaré le ministre du Tourisme, Pipat Ratchakitprakarn.Mais l’industrie se veut moins optimiste, dans la mesure où les touristes chinois, qui constituent le principal marché pour la Thaïlande, sont toujours soumis à une quarantaine stricte à leur retour chez eux et ne devraient pas venir en masse avant de nombreux mois. De plus, le royaume enregistre encore environ 10 000 cas de Covid-19 par jour, et seulement 40 % environ de la population a reçu deux doses de vaccin. A Bangkok, ce taux est de 80 %.En Uruguay, le choix a également été fait d’ouvrir les frontières uniquement aux étrangers vaccinés.

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#sante#frontiere#circulation#tourisme#economie#vaccination#chine#quarantaine