• Au Nicaragua, une élection privée d’opposition, par Gabriel Hetland (Le Monde diplomatique, novembre 2021)
    par Gabriel Hetland
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/HETLAND/64036

    Dimanche 7 novembre, les Nicaraguayens se rendront aux urnes pour un scrutin présidentiel dont peu doutent qu’il reconduira M. Daniel Ortega au pouvoir. Une nouvelle victoire pour la gauche latino-américaine ? Bien sûr !, répondent certains, qui voient le dirigeant sandiniste comme un révolutionnaire anti-impérialiste. Non content de se dresser contre Washington, M. Ortega affiche une « option préférentielle pour les pauvres », comme l’a souligné le ministre des affaires étrangères Denis Moncada le 26 septembre 2021, lors d’une réunion « de solidarité » avec son pays organisée dans la banlieue de New York. Il reprenait la terminologie associée à la doctrine sociale de l’Église catholique revendiquée par le courant de la théologie de la libération, hier puissant en Amérique latine. Mais d’autres estiment que le président Ortega et son épouse, Mme Rosario Murillo, dirigent un régime autocratique qui aurait éviscéré la démocratie nicaraguayenne et se serait rendu responsable de répression et de violation des droits humains. En d’autres termes, le sandiniste d’aujourd’hui aurait trahi celui d’hier qui avait contribué à faire triompher la révolution à la fin des années 1970.

    #Nicaragua

    • Nicaragua : que reste-t-il de sandiniste chez Daniel Ortega ?
      Le 05/11/2021 Les Enjeux internationaux par Julie Gacon
      https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/daniel-ortega-est-il-encore-sandiniste


      Entretien avec Avec Maya Collombon, maîtresse de conférences en science politique, en détachement au CEMCA (centro de estudios mexicanos y centro americanos) à Mexico.

      Quarante ans plus tard, le président du Nicaragua, en poste à nouveau depuis 2007, est un ancien de cette révolution, il en a porté les idéaux de redistribution des richesses et d’égalité sociale… Mais voilà des années maintenant que ses opposants dénoncent la machine juridique imaginée pour réprimer ce qu’Ortega appelle les « ennemis intérieurs ». La répression des manifestations de 2018 avait fait 328 morts, et l’élection présidentielle de dimanche aura du mal à être « transparente et juste » selon l’ONU.