• Le capitalisme agricole et productiviste s’étend : en Drôme un Hackathon veut hacker l’agriculture via des applis numériques
    https://ricochets.cc/Le-capitalisme-agricole-et-productiviste-s-etend-en-Drome-un-Hackathon-veu

    Le Hackathon du gouvernement et de la chambre d’agriculture va bientôt démarrer, du 3 au 5 décembre 2021 dans la Drôme. Encore un dispositif officiel hightech pour favoriser une « agriculture » techno-numérique, une agro-industrie robotique à mille lieux d’une paysannerie responsable et soutenable... rdv dimanche 5 décembre à 14h devant la Chambre d’agriculture de la Drôme pour un contre-concours de fumure Cacathon contre Hackathon : la confédération paysane Drôme appelle à une grande action contre (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, #Le_monde_de_L'Economie, #Technologie, Résistances au capitalisme et à la civilisation (...)

    #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle
    https://agriculture.gouv.fr/varennedeleau-decouvrez-les-projets-qui-seront-deployes-lors-du-hac
    https://www.contretemps.eu/modele-agricole-macron-agribusiness
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/23/le-parlement-europeen-adopte-une-nouvelle-pac-apres-de-longs-debats_6103302_
    https://reporterre.net/En-Iran-le-manque-d-eau-provoque-des-manifestations

  • Le retour de la Syrie à Interpol, un signal inquiétant pour les anti-Assad
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/26/le-retour-de-la-syrie-a-interpol-un-signal-inquietant-pour-les-anti-assad_61

    Etrange, le jour même de la nomination d’un très discutable officiel des Emirats à la tête d’Interpol, la Syrie réintègre cette organisation. C’est à croire qu’il y aurait eu un marchandage !...

    La montée en puissance de la Chine et des Emirats arabes unis au sein d’Interpol coïncide avec la réintégration dans les rouages de l’organisation d’un pays dont le bilan en matière de droits de l’homme est encore plus accablant : la Syrie. Depuis le mois d’octobre, Damas peut de nouveau accéder au système d’échange d’informations d’Interpol, qui permet aux Etats membres de s’envoyer des messages directement entre eux.

    L’élection du général de police émirati Ahmed Naser Al-Raisi, jeudi 25 novembre, à la présidence de l’Organisation internationale de police criminelle, plus connue sous le nom d’Interpol, est le meilleur symbole du fait que l’« ère des autoritaires » est loin d’être terminée.

    #syrie #interpol #émirats

  • Magdalena Andersson, la nouvelle première ministre de Suède, contrainte de démissionner le jour de son élection
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/24/en-suede-magdalena-andersson-est-la-premiere-femme-a-devenir-premiere-minist


    Magdalena Andersson, élue chef des sociaux-démocrates, à Göteborg, en Suède, le 4 novembre 2021.
    JOSHUA ROBERTS / REUTERS

    La chef de file des sociaux-démocrates a dû abandonner son poste après la mise en minorité de son budget et le départ de ses alliés écologistes de sa coalition gouvernementale.

    Magdalena Andersson n’aura passé que huit heures à la tête du gouvernement. Après son élection par le Parlement, mercredi 24 novembre, la nouvelle première ministre suédoise a été contrainte de démissionner après la mise en minorité de son budget et le départ de ses alliés écologistes du gouvernement.

    « Il y a une pratique constitutionnelle voulant qu’un gouvernement de coalition démissionne lorsqu’un parti le quitte. Je ne veux pas diriger un gouvernement dont la légitimité est remise en cause », a déclaré la dirigeante sociale-démocrate lors d’une conférence de presse, où elle a dit espérer être réélue à son poste lors d’un vote ultérieur.

    Seulement durant quelques heures la première femme à ce poste, après plusieurs jours de négociations délicates, elle a été finalement victime d’un douloureux jeu de domino politique.

    Usé par sept ans au pouvoir et par une crise politique au début de l’été, Stefan Löfven avait annoncé en août qu’il démissionnerait en novembre. Ancienne nageuse de haut niveau, connue pour son style direct qui lui vaut d’être surnommée « le Bulldozer », Magdalena Andersson lui avait déjà succédé à la tête du parti social-démocrate début novembre.

    Equilibres politiques serrés
    Les équilibres politiques serrés du Parlement suédois, qui avaient entraîné un délai de quatre mois pour former un gouvernement après les dernières élections de 2018, ont compliqué la donne. Magdalena Andersson a été élue grâce à un vote de députés à 117 voix pour, 57 abstentions, 174 contre et une absence. En Suède, un gouvernement est « passé » tant qu’une majorité absolue de 175 députés sur 349 ne vote pas sa censure.

    Mardi soir, cette économiste de 54 ans s’était assuré in extremis les soutiens nécessaires pour arriver au pouvoir, grâce à un accord de la dernière heure avec le Parti de gauche pour augmenter les petites retraites. Mais un autre parti-clé, le Parti du centre, mécontent des concessions faites à l’aile gauche, lui a retiré son soutien pour le budget, sans pour autant bloquer son accession au pouvoir.
    Conséquence : le même Parlement qui l’avait élue dans la matinée a mis son budget en minorité dans l’après-midi et adopté celui de l’opposition de droite, préparé pour la première fois avec l’extrême droite des Démocrates de Suède (SD).

    Mme Andersson avait dit pouvoir s’en accommoder. Mais pour son allié écologiste, seul autre parti de la coalition gouvernementale minoritaire, il était inacceptable de gouverner avec une loi de finances portant le sceau de l’extrême droite. Peu après la défaite budgétaire, le parti écologiste a donc annoncé son départ du gouvernement, contraignant Mme Andersson à rendre son tablier à peine acquis.

  • Les Etats-Unis et le Royaume-Uni veulent devancer la Russie pour récupérer l’épave d’un avion furtif
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/23/les-etats-unis-et-le-royaume-uni-veulent-devancer-la-russie-pour-recuperer-l

    Un avion furtif F-35B s’est abîmé en mer Méditerranée, mercredi 17 novembre, alors qu’il avait décollé du porte-avions britannique HMS Queen-Elizabeth. Son pilote avait pu s’éjecter à temps. Mais l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) s’inquiète de la possible récupération de l’épave de l’appareil par la Russie et du risque qu’elle mette ainsi la main sur sa technologie.

    Le fer à repasser le plus cher de l’Histoire est tombé dans l’eau à l’issue d’une tentative de vol ratée.

    Et donc, on te fait croire que la Russie a envie de récupérer « cet artefact level 99 », d’après l’OTAN, quand nous, là, les sachants, avons parfaitement connaissance qu’il s’agit d’un objet maléfique qui te jette une malédiction pour 1000 ans à toi et à ta descendance si tu le touches.

  • Au Venezuela, le retour aux urnes de l’opposition
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/21/au-venezuela-le-retour-aux-urnes-de-l-opposition_6103011_3210.html


    Des affiches pour les élections locales, à Caracas, le 19 novembre 2021.
    FABIOLA FERRERO POUR « LE MONDE »

    Près de 70 000 candidats sont en lice aux élections locales, dans un pays en pleine crise économique et sociale.

    Débâcle économique et sanctions américaines obligent, Caracas tourne au ralenti. Les embouteillages sont devenus rares. Mais, jeudi, les derniers meetings avant les élections locales de ce dimanche 21 novembre, réussissent à perturber le trafic de la ville. Ici et là, des Jeep, bardées de drapeaux, d’affiches électorales et de haut-parleurs géants, hurlent des jingles entraînants. Personne n’y prête attention.
    Le scrutin a pourtant valeur historique. Les principaux partis d’opposition qui, depuis 2017, appelaient leurs électeurs à l’abstention « pour ne pas cautionner le régime de Maduro », ont en effet décidé de reprendre le chemin des urnes. Vingt et un million de Vénézuéliens y sont appelés pour élire 23 gouverneurs, 355 maires et des centaines de conseillers régionaux et municipaux.
    Mais la politique ne passionne plus. « Ces élections ne vont rien changer », considère Sonia, 53 ans, fonctionnaire au ministère de la santé et longtemps militante du Parti socialiste unifié (PSUV, au pouvoir). Elle est venue assister au meeting de fin de campagne d’Hector Rodriguez, le gouverneur de l’Etat de Miranda, qui brigue un deuxième mandat. Drapeau rouge au bout du bras, Sonia a applaudi son candidat, comme d’habitude. Mais, en remontant dans le bus qui l’a conduite, elle lâche : « Le problème du Venezuela, c’est que gouvernement est nul, mais que l’opposition est pire. »

    Un blason à redorer
    A l’autre bout de la ville, Tomas Guanipa, le candidat de l’opposition à la mairie de Caracas, est attendu dans le quartier de la Pastora. Le public est moins nombreux, mais tout aussi populaire. « Nous avons moins de moyens que le PSUV », rappelle Jorge Armas, conseiller municipal d’opposition. Dans sa chemise bleu ciel impeccablement repassée, il se réjouit de pouvoir faire campagne dans les quartiers pauvres de la ville. « Le climat est plus serein qu’il ne l’était, se réjouit M. Armas. Le pouvoir, qui veut ces élections pour redorer son blason sur la scène internationale, nous laisse tranquille. » Pour le sociologue Ignacio Avalos, directeur de l’Observatoire électoral vénézuélien, ces élections permettent même « de mettre fin à un cycle de confrontation ».

    Mais l’opposition, fracturée, pei­ne à capitaliser le mécontentement et à incarner le changement. Le Parti socialiste unifié de Maduro semble assuré de remporter la majorité des quelque 3 000 postes à pouvoir. « Le PSUV présente 3 000 candidats et des poussières. L’opposition, elle, en présente plus de 65 000. Avec ça, tout est dit », soupire M. Avalos.

  • Face à la colère des paysans, l’Inde décide d’abroger des lois de réforme agricole
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/19/face-a-la-colere-des-paysans-l-inde-annonce-l-abrogation-des-lois-de-la-refo


    Les agriculteurs allument des pétards pour célébrer l’annonce de l’abrogation des lois agricoles contre lesquelles ils protestaient, à Ghazipur, dans la banlieue de New Delhi, en Inde, le 19 novembre 2021. MANISH SWARUP / AP

    Nombre de petits exploitants s’estimaient menacés par ces réformes votées en septembre 2020 qui risquaient, selon eux, de les obliger à brader leurs marchandises aux grandes entreprises pour les écouler.

    La volte-face a de quoi surprendre. Après un an de manifestations massives d’agriculteurs en colère, l’Inde a finalement décidé d’abroger trois lois de la réforme agricole. Le premier ministre, Narendra Modi, a déclaré, vendredi 19 novembre :
    « Nous allons entamer le processus constitutionnel d’abrogation de ces trois lois lors de la session parlementaire qui débute à la fin du mois. »
    « J’appelle tous les agriculteurs participant aux manifestations à rentrer chez eux, à retrouver leurs proches, leur ferme et leur famille, en ce jour propice de Guru Purab »
    , date anniversaire de la naissance de Guru Nanak, fondateur du sikhisme, a poursuivi le premier ministre indien. « Prenons un nouveau départ et allons de l’avant », a-t-il ajouté.

  • Après le revers pour le gazoduc #Nord_Stream_2, l’hiver s’annonce rude pour le marché du gaz
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/17/les-tensions-resteront-vives-sur-le-marche-du-gaz-cet-hiver_6102403_3210.htm

    La suspension de la procédure d’approbation du gazoduc qui devait relier la Russie à l’Allemagne intervient alors que tout est prêt pour enflammer les cours de l’énergie.

    Les travaux sont terminés depuis septembre, mais le gros tuyau ne transportera pas de gaz entre la Russie et le nord de l’Allemagne avant plusieurs mois. La suspension de la procédure d’approbation du gazoduc Nord Stream 2 par l’autorité allemande de régulation de l’énergie, annoncée mardi 16 novembre, risque même de maintenir les cours à des niveaux très élevés sur le marché européen, ce qui tirera à la hausse le prix de l’électricité. A peine connue la décision de la Bundesnetzagentur, l’Agence allemande des réseaux, le prix pour livraison en janvier coté à Londres a bondi de plus de 18 %, pour dépasser 94 euros le mégawattheure.

    Moscou souhaitait une mise en service commerciale de Nord Stream 2 à l’automne, ajoutant ainsi un corridor d’approvisionnement capable, comme Nord Stream, inauguré en 2011, de fournir 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Compte tenu de la longueur des procédures de certification, elle n’interviendra cependant pas avant la fin de l’hiver, alors que la consommation destinée au chauffage et à la production d’électricité est très forte à cette saison.

    « L’inquiétude est réelle, si nous avons un hiver froid, nous pourrions avoir des coupures d’électricité en Europe », a prévenu Jeremy Weir, patron du trader Trafigura, lors d’un sommet sur les matières premières organisé en Asie, mardi, par le Financial Times. Pour éviter le maintien de prix élevés, Berlin a tout intérêt à accélérer le processus d’autorisation de cette infrastructure stratégique, financée par Gazprom et cinq groupes européens (Engie, Shell, Uniper, Wintershall Dea, OMV) et défendue bec et ongles par la chancelière, Angela Merkel.

    Pouvoir de marché russe
    La décision du régulateur allemand intervient à un moment critique où tout s’est conjugué pour enflammer les cours : stockages anormalement bas à la fin de l’été et en cours de reconstitution, accidents sur des infrastructures, manque de vent qui a rendu les parcs éoliens inopérants et gonflé la consommation de méthane en Allemagne et au Royaume-Uni. Le tout dans un environnement mondial où la forte demande de gaz naturel liquéfié en Asie a fait monter les prix jusqu’en Europe.

    Or, Gazprom gère avec parcimonie les flux provenant de Sibérie et de l’Arctique. S’il honore ses contrats, il refuse de faire passer plus de gaz par le pipeline Brotherhood traversant l’Ukraine, un moyen de réduire le montant des droits de passage versés à Kiev, qui pourrait perdre au final 1,5 milliard d’euros. Vladimir Poutine rejette l’accusation d’utilisation de l’énergie à des fins politiques, tout en soufflant le chaud et le froid. Le président russe dispose, de fait, d’un important pouvoir de marché.

  • Arménie et Azerbaïdjan : combats en cours près de la région disputée du Nagorny-Karabakh
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/16/des-combats-sont-en-cours-entre-l-armenie-et-l-azerbaidjan_6102290_3210.html


    A l’automne de l’année dernière, l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’étaient livrés une courte guerre, qui avait fait plus de 6 500 morts, pour l’enclave du Haut-Karabakh, déjà objet d’un premier conflit sanglant dans les années 1990.
    KAREN MINASYAN / AFP

    L’Arménie a reconnu avoir essuyé des pertes humaines lors de combats, toujours en cours mardi, avec l’Azerbaïdjan près de la région disputée du Nagorny-Karabakh.

    Les tensions n’ont cessé de se renforcer ces dernières semaines entre les deux anciennes républiques soviétiques. L’Arménie a affirmé avoir essuyé des pertes humaines dans des combats qui étaient toujours en cours, mardi 16 novembre, contre l’Azerbaïdjan, faisant craindre une reprise de la guerre qui a opposé ces deux pays rivaux du Caucase l’an dernier.

    « Une attaque des forces azerbaïdjanaises contre les positions des forces arméniennes a fait des morts et des blessés côté arménien », a assuré le ministère arménien de la défense dans un communiqué, faisant également état de la perte du contrôle de « deux positions militaires ». L’Arménie a également affirmé avoir infligé d’« importantes pertes » humaines aux forces azerbaïdjanaises. « Les combats se poursuivent, leur intensité n’a pas baissé », a ajouté le communiqué. Ces affrontements ont lieu près de la région disputée du Haut-Karabakh.

    Pour sa part, l’Azerbaïdjan a affirmé que les soldats arméniens quittaient leurs positions, « pris de panique ». « Les militaires azerbaïdjanais ont repoussé une contre-attaque des forces arméniennes (…). Les soldats arméniens, effrayés et confus, quittent leurs positions », a assuré le ministère de la défense azerbaïdjanais dans un communiqué.

    Le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé mardi les responsables arménien et azerbaïdjanais à une « désescalade urgente » et un « cessez-le-feu total ». Le président de l’instance représentant les Vingt-Sept, qui s’est entretenu avec le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a affirmé dans un tweet que l’Union européenne travaillait avec ces deux pays partenaires à « surmonter les tensions » en vue d’un « Caucase du Sud prospère et stable ».

  • José Manuel Albares : « Aucun pays ne peut affronter seul les mouvements migratoires »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/10/jose-manuel-albares-aucun-pays-ne-peut-affronter-seul-les-mouvements-migrato

    José Manuel Albares : « Aucun pays ne peut affronter seul les mouvements migratoires »
    En poste depuis juillet dans le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, l’ancien diplomate José Manuel Albares a dû gérer la crise entre son pays et le Maroc et l’arrivée massive de migrants, notamment aux Canaries.
    La tension monte entre le Maroc et l’Algérie. Comme partenaire privilégié de ces deux pays, comment voyez-vous la situation ?
    Quand se produisent des tensions entre deux partenaires stratégiques pour l’Espagne et pour toute la Méditerranée quant à la stabilité, le développement et la prospérité, il est évident que l’Espagne suit cela avec inquiétude. Nous allons essayer de faire en sorte que celles-ci ne conduisent à aucune forme d’escalade.
    L’Algérie a fermé le gazoduc Maghreb-Europe. Quelles sont les conséquences pour l’Espagne, qui dépend à 50 % du gaz algérien ?
    Je me suis déplacé, fin septembre, en Algérie. Le premier ministre et mon homologue algérien nous ont garanti l’approvisionnement en gaz. Nous n’avons donc aucune inquiétude. Quant à la question du coût, il est fixé par les contrats signés avec les entreprises du secteur et nous avons reçu la garantie qu’ils seront honorés. En général, nous sommes très satisfaits de la réponse de l’Algérie.
    Après avoir accueilli, en avril, le chef du Front Polisario pour être soigné du Covid-19, l’Espagne a subi les représailles du Maroc sous la forme d’une entrée massive de Marocains à Ceuta. Où en sont les relations avec le Maroc ?Tous les signaux que nous recevons de Rabat sont positifs. J’en tiens pour preuve le discours qu’a tenu le roi Mohammed VI le 20 août, lors duquel il a défini la relation qu’il souhaite et qui est exactement celle que veut l’Espagne : une relation basée sur la confiance, la transparence, le respect mutuel et sans action unilatérale.
    Le renforcement des contrôles sur le détroit de Gibraltar a dévié les entrées vers les Canaries, passées de 400 en 2017 à 23 000 en 2020. La collaboration sur la question migratoire ne fait-elle pas défaut ? Le Maroc a continué à se montrer un partenaire fondamental dans le contrôle des flux migratoires depuis cet été, notamment à Ceuta et Melilla. Mais les mouvements migratoires se déplacent toujours à la recherche des nouveaux chemins pour traverser la Méditerranée. Ce n’est pas nouveau. Parfois, c’est le nord du Maroc, d’autre fois la Libye, maintenant les Canaries… Nous sommes face à un problème structurel. Et tant que les inégalités entre l’Afrique et l’Europe sont ce qu’elles sont, il le restera. Or, si les problèmes conjoncturels ont des solutions, les problèmes structurels, eux, doivent être gérés.
    Et comment doit être gérée l’immigration illégale ?L’approche espagnole, qui a démontré son efficacité, passe par l’établissement d’associations stratégiques avec les pays d’origine et de transit, grâce à un dialogue permanent.Les accords avec les pays d’origine fonctionnent mal pour les rapatriements…Nous avons un dialogue satisfaisant avec beaucoup de pays du Maghreb et du Sahara occidental. Il faut adapter et rénover les alliances, car les gouvernements changent, les routes migratoires aussi. Pas seulement en Méditerranée, d’ailleurs. Nous voyons ce qui se passe en Biélorussie. C’est un problème à l’échelle de toute l’Union européenne (UE).
    Est-ce un aveu d’impuissance ?Non. Mais il n’y a aucun pays de l’UE, aucun, qui peut affronter seul les mouvements migratoires qui confluent vers l’Europe. C’est pourquoi nous sommes très favorables à un pacte d’asile et d’immigration à l’échelle européenne, tout en disant qu’il est très important que les responsabilités et la solidarité soient réparties de manière équilibrée. La gestion des flux d’immigration illégale ne peut pas retomber exclusivement sur les Etats de première arrivée. Et c’est un pays qui a toujours assumé sa part de responsabilité qui le dit…
    La France, en maintenant onze passages frontaliers fermés dans les Pyrénées, n’en doute-t-elle pas ? La fermeture unilatérale des postes-frontières doit être temporaire. L’engagement de l’Espagne contre l’immigration irrégulière ne fait absolument aucun doute. Ce sont des flux qui ne viennent pas sur les côtes espagnoles en tant que telles mais en Europe. La France et l’Espagne sont deux pays amis qui travaillent en faveur de la construction européenne ; par conséquent, nous devons lutter conjointement contre l’immigration illégale et maintenir la liberté de circulation dans l’espace Schengen.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#UE#sante#politiquemigratoire#immigration#immigrationillegale#immigrationirreguliere#frontiere#algerie#maroc

  • De 50 à 17 000 dollars par mois : aux Etats-Unis, en fonction de votre assurance, le yoyo du prix des médicaments
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/10/de-50-a-17-000-dollars-par-mois-aux-etats-unis-en-fonction-de-votre-assuranc


    Le sénateur Menendez [D-NJ] appelé à soutenir le projet autorisant Medicare à négocier le prix des médicaments, à Belmar (New Jersey), le 5 septembre 2021.
    DAVE KOTINSKY / GETTY IMAGES / AFP

    Le régime de santé publique Medicare n’a pas le droit de négocier avec les laboratoires, et le montant final peut être spectaculaire. Le projet de réforme des démocrates fait face à l’opposition farouche de l’industrie.

    Le diagnostic n’était pas réjouissant, mais il existait un médicament pour contenir la maladie : au printemps 2020, la médecin septuagénaire Sally Pinkstaff a commencé à prendre chaque jour un comprimé de Revlimid. Ce médicament fabriqué par le laboratoire Bristol Myers Squibb est censé ralentir la progression du myélome, un cancer de la moelle osseuse. « Je travaillais encore à l’époque, se souvient cette spécialiste du diabète de Baltimore. Le premier mois, en juin, j’ai payé 50 dollars [43 euros]. »

    Sauf qu’à l’été 2020, Mme Pinkstaff a pris sa retraite, perdu son assurance privée et basculé, comme c’est la norme, dans le régime de santé publique des retraités Medicare. Et là, c’est le choc : elle découvre le prix de son médicament, environ 17 000 dollars par mois, et arrête de le prendre en juillet, le temps d’y voir plus clair dans ses finances. L’addition est douloureuse, malgré son assurance Medicare : « En août, j’ai dû payer 3 075 dollars pour vingt et une pilules », confie-t-elle. Les mois suivants, l’addition atteint 936 dollars. Au total, la retraitée a dû payer pour ses médicaments 6 657 dollars en 2020.

    Cette mésaventure a été l’occasion pour Sally Pinkstaff d’explorer les méandres de la facturation des médicaments pour les retraités.

    #paywall

  • En Grèce, une eurodéputée témoigne du refoulement de réfugiés vers la Turquie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/08/en-grece-une-eurodeputee-temoigne-du-refoulement-de-refugies-vers-la-turquie

    En Grèce, une eurodéputée témoigne du refoulement de réfugiés vers la Turquie. En mission sur l’île de Samos, Cornelia Ernst, du parti allemand de gauche Die Linke, a rencontré cinq demandeurs d’asile qui disent avoir échappé à cette pratique illégale.

    Lors de sa visite de trois jours en compagnie d’une délégation de la commission des libertés civiles du Parlement européen, en Grèce, et notamment sur l’île de Samos, où a été inauguré début septembre un nouveau camp ultrasécurisé, l’eurodéputée a rencontré cinq réfugiés somaliens qui affirment avoir échappé à un refoulement vers la Turquie. Une pratique contraire aux droits international et européen qui consiste à ne pas enregistrer les demandeurs d’asile en Grèce et à les renvoyer de force vers les eaux territoriales turques.Le 3 novembre, lorsque Cornelia Ernst et ses collègues rencontrent plusieurs ONG à Samos, un avocat et des humanitaires de Médecins sans frontières (MSF) les informent qu’« à ce moment même sur l’île un groupe de personnes a peur d’être refoulé et a appelé une ligne téléphonique d’urgence pour demander de l’aide ». Cornelia Ernst dit alors avoir pris la « décision personnelle » de suivre les humanitaires pour voir de ses propres yeux ce qu’il se passait. La délégation a suivi le programme qui était prévu pour leur visite et n’a pas souhaité se joindre à l’expédition.
    Avec trois membres de MSF, l’eurodéputée se rend donc sur la localisation indiquée au numéro d’urgence par les demandeurs d’asile. Dans un premier temps, la police ne les laisse pas passer, mais Cornelia Ernst montre sa carte de membre du Parlement européen. « Il y avait au moins quatre voitures de police autour du site, (…) certains policiers avaient des uniformes, d’autres non. Deux hommes en uniforme bleu sans insigne portaient des masques noirs recouvrant leur visage », décrit l’élue.
    Après quinze à vingt minutes de recherches, quatre hommes et une femme sortent des buissons. « Ils disaient qu’ils étaient somaliens et qu’ils étaient arrivés dans la nuit avec dix-neuf autres personnes qu’ils ont perdues de vue après leur débarquement. Parmi eux se trouvaient des femmes et trois enfants », explique Cornelia Ernst. Effrayés, les demandeurs d’asile se cachaient par peur d’être renvoyés de force en Turquie par la police.
    « La police ne nous empêche pas de faire notre travail mais nous intimide », explique-t-il, affirmant toujours informer par courriel « la police grecque, les gardes-côtes, le directeur du camp, pour ne pas être accusés à tort de faciliter l’immigration illégale vers la Grèce ». « Le 25 juin, un collègue a été arrêté et mis en garde à vue pendant douze heures sans raison. De mauvais vents soufflent sur l’Europe, et la criminalisation de l’aide aux réfugiés se banalise. » Les cinq demandeurs d’asile ont bien été enregistrés le 3 novembre dans le camp de Samos et doivent désormais rester quinze jours en quarantaine, en raison de l’épidémie de Covid-19.
    Cornelia Ernst a demandé aux gardes-côtes grecs et au ministère des migrations des informations sur cette affaire. Lors d’une conférence organisée à la dernière minute le 4 novembre, à Athènes, le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, a précisé qu’il allait demander « une enquête au parquet », mais a aussi trouvé « très particulier qu’un habitant sache où et quand étaient cachés des migrants ». Des propos visant directement Dimitris Choulis, un avocat spécialisé dans le droit des réfugiés qui défend depuis des mois les rescapés de refoulements vers la Turquie et dénonce les agissements des autorités grecques.
    Des hotlines comme celle gérée par l’ONG Aegean Boat Report informent en direct des arrivées sur les îles grecques, souvent avec des photos et des géolocalisations précises envoyées par les migrants, d’où les informations obtenues par l’avocat. Les défenseurs des droits de l’homme, les enquêtes journalistiques, et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ont documenté ces refoulements illégaux de migrants vers la Turquie. La Commission européenne a appelé Athènes, en octobre, à mettre en place un mécanisme indépendant pour enquêter sur ces violations aux frontières. Mais M. Mitarachi a toujours nié ces accusations et affirme que la Grèce dispose « d’autorités indépendantes pour enquêter ». Cornelia Ernst en est pourtant persuadée : « Si nous n’avions pas été là [le 3 novembre], ces réfugiés n’auraient pas été capables de demander l’asile.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#sante#quarantaine#samos#demandeurdasile#refoulement#turquie

  • Covid-19 : les Etats-Unis rouvrent leurs frontières après vingt mois de restrictions
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/11/08/les-etats-unis-rouvrent-leurs-frontieres-apres-vingt-mois-de-restrictions_61

    Covid-19 : les Etats-Unis rouvrent leurs frontières après vingt mois de restrictionsPlus d’une trentaine de pays, dont la France, sont concernés par la levée, lundi, du « travel ban » décidé en mars 2020 par Donald Trump. Pour faire face à l’afflux de demandes, les compagnies aériennes ont augmenté le nombre de vols transatlantiques.
    L’heure est enfin arrivée : les Etats-Unis rouvrent, lundi 8 novembre, leurs frontières terrestres et aériennes aux voyageurs vaccinés contre le Covid-19, après vingt mois de restrictions particulièrement mal vécues en Europe ou chez les voisins mexicains et canadiens. La France fait partie des pays concernés par cette levée des restrictions de voyage. Familles séparées, relations d’affaires perturbées, ambitions professionnelles contrariées : le « travel ban » imposé par Donald Trump au mois de mars 2020, et confirmé par son successeur Joe Biden, a été très critiqué et il est devenu emblématique des bouleversements provoqués par la pandémie.
    Pour se prémunir des pays les plus affectés par le Covid-19, Donald Trump avait imposé dès février 2020 des restrictions sur les voyages en provenance de Chine. Puis, le 13 mars, ce fut le tour des pays européens de l’espace Schengen. Ont suivi quelques jours plus tard la Grande-Bretagne et l’Irlande, tandis que les frontières terrestres avec le Mexique et le Canada étaient en très grande partie fermées. Avec tous ces pays, la densité des échanges humains et économiques est immense.
    Beaucoup de familles des deux côtés de l’Atlantique attendent ces retrouvailles avec fébrilité. Il était certes possible d’aller des Etats-Unis vers l’Europe depuis l’été dernier, mais les étrangers installés sur le sol américain et détenteurs de certains visas n’avaient aucune garantie de pouvoir retourner chez eux.Pour faire face à l’afflux de demandes, les compagnies aériennes ont augmenté le nombre de vols transatlantiques et vont utiliser de plus gros avions. Cette levée des restrictions représente une bouffée d’oxygène pour un secteur plongé dans la crise par la pandémie.
    De leur côté, les autorités mexicaines s’attendent à des embouteillages monstres aux postes-frontières. « Il y aura des toilettes portables installées sur les trois ponts, car selon les autorités des Etats-Unis les temps d’attente pourront atteindre quatre heures. Nous demandons aux conducteurs d’être patients », a déclaré César Alberto Tapia le directeur de la sécurité routière de la ville frontière de Ciudad Juarez, reliée à El Paso (Texas) par trois ponts internationaux. Les bureaux de change de Ciudad Juarez ont signalé une pénurie de dollars ces derniers jours.
    Le long de l’immense frontière mexicaine, de nombreuses villes américaines, au Texas ou en Californie, ont souffert économiquement de cette limitation des échanges. « La pandémie a touché tout le monde et nous attendons simplement que les nôtres puissent venir nous rendre visite eux aussi », explique à l’AFP Marcos Rivera, propriétaire d’un magasin de vêtements à El Paso.Plus anecdotiquement, au nord, les riches retraités canadiens vont pouvoir sans crainte, à l’heure des premiers frimas, entreprendre leur transhumance annuelle en voiture vers la Floride et ses douceurs climatiques. Plus d’une trentaine de pays sont concernés par la levée du « travel ban ». Mais l’entrée ne sera pas totalement libre et les autorités américaines entendent surveiller le statut vaccinal des voyageurs, en même temps qu’elles continueront d’exiger des tests Covid négatifs.
    Les autorités sanitaires américaines ont déclaré que tous les vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) seraient acceptés. Il s’agit pour l’instant, selon la procédure d’urgence de l’OMS, des vaccins de : Johnson & Johnson ; AstraZeneca ; Moderna ;Pfizer-BioNTech ; Bharat Biotech ; Sinopharm ; Sinovac.Pour les voyageurs arrivant par les airs, les Etats-Unis demanderont à partir de lundi, en plus d’une preuve de vaccination et d’un test réalisé dans les trois jours avant le départ, la mise en place par les compagnies aériennes d’un système de suivi des contacts.
    Pour la voie terrestre, la levée des restrictions se fera en deux temps. A partir de lundi, pourront traverser la frontière du Canada ou du Mexique les personnes venant pour des raisons jugées non essentielles, par exemple familiales ou touristiques, à condition d’être vaccinées. Les personnes venant pour des motifs impérieux – par exemple les chauffeurs routiers – n’en auront pas besoin. Mais à partir de janvier, l’obligation vaccinale vaudra pour tous les visiteurs franchissant les frontières terrestres, quel que soit leur motif d’entrée.

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