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  • Collectif, L’École sans école. Ce que le confinement nous dit de l’éducation
    https://journals.openedition.org/lectures/54369#ftn1

    L’École avec une majuscule représente l’institution. L’école avec une minuscule désigne le lieu où se déploient les activités scolaires. « L’expérience Covid » a conduit les élèves et les enseignants à vivre l’École sans école dans le contexte du confinement décrété par les autorités françaises au printemps 2020. Les outils numériques sont alors mobilisés afin d’assurer la continuité pédagogique. Le livre est un recueil de 16 témoignages et analyses d’élèves, de praticiens et de chercheurs regroupés en trois parties : participer, accompagner et connecter. Cet ouvrage inaugure la collection Éducations de C&F Éditions consacrée aux aspects pédagogiques et institutionnels du numérique en éducation.

    2En introduction, l’éditeur campe la problématique et pose la question qui oriente les 16 contributions : que se passe-t-il quand on se retrouve avec une École sans école ? « L’expérience Covid » met d’abord en lumière la transposition sur les réseaux numériques des dispositifs d’apprentissage. Pour que la technique puisse soutenir efficacement les activités scolaires, il faut souvent s’incliner devant les géants du Web, seuls en mesure de répondre efficacement à la demande accrue de bande passante attribuable à la généralisation du télétravail et du téléenseignement. Cela soulève plusieurs enjeux, mais l’expérience Covid à l’école met surtout en évidence le besoin d’humanité et de relation. « Éduquer, c’est aussi porter la jeunesse vers l’autonomie, les compétences relationnelles, l’inventivité, le plaisir, le bien-être, la capacité de jugement et in fine la citoyenneté » (p. 11).

    L’auteur de la recension présente ici chacun des 16 articles qui composent le livre.

    L’ouvrage L’École sans école propose une contribution originale et intéressante à la compréhension des effets du confinement de 2020 sur l’École et l’école françaises. Les points de vue sont pluriels et les perspectives, contrastées, selon que le site d’observation soit celui d’élèves, de praticiens ou de chercheurs. Cependant, une même politique éditoriale oriente l’ensemble des contributions, fidèle aux principes de C&F Éditions. « Les publications de C&F Éditions mêlent […] culture numérique et citoyenneté, gouvernance, information ou encore la démocratie, pour des livres-sommes, la plupart du temps »5. Une soixantaine de titres sont déjà disponibles6.

    #Ecole_sans_école

  • [C&F] Ce que le confinement nous dit de l’éducation
    http://0w0pm.mjt.lu/nl2/0w0pm/s7os.html?m=AM8AALt9L_kAAABCr9oAAAoZdVUAAAAAtBIAAK4dABjAHgBh6F67V1xUqezLRn

    [C&F] Ce que le confinement nous dit de l’éducation

    Bonjour,

    Omicron est partout, on ne parle plus que de lui. Mais face à l’épidémie, les stratégies ont changées. On ne veut plus confiner tout le monde comme en 2020, mais pour autant les protocoles ne sont pas clairs et souvent impraticables. Les mesures d’hygiène élémentaires manquent de moyens (masques, tests, capteurs de CO2, ouverture protégée des fenêtres,...). Les enseignants et les enseignantes, mais également les autres personnels de l’Éducation nationale, qui sont trop souvent oubliés dans les débats sur l’école, se mobilisent pour que l’école, le lieu dans lequel s’exerce l’enseignement, soit le plus sûr possible. La sécurité dans l’enceinte scolaire concerne évidemment aujourd’hui la santé, mais il nous faut aussi penser à la protection morale des enfants et des jeunes (contre le cyberharcèlement, notamment).
    Tirer le bilan de l’expérience

    Pour autant, il existe de nombreuses leçons que l’on peut tirer de la période de plein confinement de 2020. Quand l’École (avec une majuscule pour représenter la fonction d’éducation, l’institution) se retrouve sans école (le lieu d’exercice de l’éducation) que se passe-t-il ? Que découvre-ton qui était masqué ? Comment les élèves peuvent-ils traverser cette période qui ne correspond pas à des vacances, et qui pourtant les empêche de côtoyer leurs camarades et les oblige à suivre un enseignement impersonnel, derrière un écran ?

    C’est à ce travail de bilan que nous avons convié plusieurs auteurs et autrices, afin que cette « expérience Covid » serve à nous éclairer sur ce qui se transmet réellement dans l’école. D’ou le parti-pris de donner la parole aux « autres » personnels de l’éducation (conseillers d’éducation, psychologues, documentalistes). Et celui de mesurer le sous-investissement de l’Éducation nationale dans l’informatique pédagogique, qui est le corollaire de la volonté de livrer les « édutechs » aux entreprises privées.

    _L’École sans école. Ce que le confinement nous dit de l’éducation

    Ouvrage collectif : Stéphane Bortzmeyer, Gilles Braun, Éric Bruillard, Goundo Diawara, Olivier Ertzscheid, Camille Fée, Pierre-Yves Gosset, Hélène Mulot, Hélène Paumier, Serge Pouts-Lajus, Delphine Riccio, Élisabeth Schneider, Céline Thiery, Stéphanie de Vanssay, et les élèves Lola, Ilyès & Shana.

    15 x 21 cm. - 208 p.
    Collection Éducations
    ISBN 978-2-37662-025-9 - 20 €
    https://cfeditions.com/sans-ecole_

    L’ouvrage L’École sans école est le premier d’une nouvelle collection intitulée Éducations qui sera consacrée aux questions scolaires en relation avec le numérique, l’éducation aux médias et à l’information ou les communs. Une collection à suivre.

    Ils en parlent
    AEFInfo - Dépêche n°664122 – décembre 2021
    #coronavirus"L’École sans école, ce que le confinement nous dit de l’éducation" : un ouvrage collectif livre une analyse de terrain.

    Extrait :
    "Les articles réunis dans ce livre se veulent des constats, des comptes rendus vivants de cette expérience Covid", prévient l’éditeur C&F en présentation de l’ouvrage collectif. "On a eu beau se faire les gorges chaudes de la ’continuité pédagogique’, c’est avant tout de l’isolement physique et relationnel qu’ont souffert les enfants et les adolescents. Et cela plus encore dans les familles dysfonctionnelles, dans les zones blanches de la connexion, dans les familles dont les parents ne pouvaient assurer la prise en charge pédagogique." [...]

    L’ouvrage expose des exemples de pratiques pédagogiques de terrain pendant le confinement, de problématiques posées aux acteurs de l’École, qu’il s’agisse des enseignants, des familles, des collectivités, des services de l’Éducation nationale. Les auteurs apportent des témoignages sur les nouvelles pratiques pédagogiques et approches interdisciplinaires, livrent leurs vécus d’enseignants confrontés à la réalité du confinement et la manière dont ils se sont mobilisés pour assurer une "continuité éducative". [...]

    "Les semaines de confinement ont agi comme un véritable révélateur des conditions de scolarité et de vie des élèves et des inégalités qui leur sont inhérentes", remarque ainsi Goundo Diawara, porte-parole du syndicat de parents de quartiers populaires "Front de mères". En REP, le confinement a été vécu comme un "cumul des obstacles". Selon elle, "outre l’impréparation des institutions" la pandémie a mis en évidence "la casse méthodique et la réduction des moyens alloués aux différents services publics".

    "L’annonce de la fermeture des établissements scolaires a sonné comme un cataclysme car, en tant que personnels d’enseignement et d’éducation, nous savions que nous n’étions pas prêts", témoigne ainsi Goundo Diawara. Elle ajoute : "malgré la communication ministérielle affirmant que c’était le cas, nous ne savions pas selon quelles modalités techniques et pédagogiques nous allions pouvoir assurer l’enseignement à distance".

    Après la crise : L’école sans l’école ?
    Par Bruno Devauchelle
    Le Café pédagogique, novembre 2021.

    Extraits :

    Dès le premier propos de l’éditeur, il est écrit : " Notre société est plongée dans l’écosystème numérique qui est devenu dominant. Elle est également appelée à faire face à de nombreuses crises sanitaires ou climatiques, pour lesquelles les compétences et les comportements ouverts, développant l’empathie, l’échange, le soutien mutuel se révèlent fondamentaux.". Il fixe ainsi le cap de cet ouvrage qui va constamment osciller au coeur de ce triangle problématique : crise, numérique, humain, au coeur de nos sociétés contemporaines. [...]

    Gilles Braun, inspecteur général honoraire de l’éducation, du sport et de la recherche, qui jadis fut aussi responsable des ressources numériques au sein de la sous-direction des TIC au ministère de l’éducation, puis délégué à la protection des données, propose lui un texte "d’équilibre". En effet situé au centre de l’ouvrage cet article pose la question de la forme scolaire et rassemble en quelque sorte l’ensemble des questionnements sous-jacents à l’ensemble des articles du livre. On peut d’ailleurs le lire dans cette question "la classe sera-t-elle renversée avant d’avoir été inversée ?" qui, tout en reprenant une thématique actuelle en pédagogie, la transpose à une échelle plus large, celle qui est posée depuis longtemps au système scolaire : peut-on transformer l’école, autrement qu’en refaisant plus d’école ? […]

    Éric Bruillard ("L’École buissonnière confinée") aborde par le prisme du buissonage la question du vécu du confinement. [...] "L’école buissonnière ne serait-elle pas un modèle qui pourrait aider à repenser l’école tout court ? Ne pourrait-on pas sortir d’une dichotomie trop simple entre une école formelle et fermée et une école de la nature ouverte mais hors du monde ?". Il rejoint en cela l’interrogation posée par Gilles Braun. [...]

    Car si, comme l’éditeur le précise au début, il faut aller d’abord chercher l’humain, la lecture de tous les articles révèle en fait que c’est le numérique, sous toutes ses formes, qui est désormais une pandémie d’un autre genre. Quant à l’école, ou plutôt l’École, elle montre ses limites au travers de ces témoignages. Elle montre aussi ses non-dits, ses invisibilités que la situation de crise a mis au jour. Elle montre surtout qu’elle est d’abord celle des acteurs du quotidien, qu’ils soient enseignants ou personnels de cantine, personnels éducatifs, personnels d’entretien... Bref une école qui est d’abord un lieu d’humanité et d’humanisation qui n’en a pas suffisamment conscience. Et le témoignage des trois jeunes élèves invités contribue à le rappeler.

  • #coronavirus"L’École sans école, ce que le confinement nous dit de l’éducation" : un ouvrage collectif livre une analyse de terrain

    Dépêche n°664122
    Site aefinfo

    « On a eu beau se faire les gorges chaudes de la ’continuité pédagogique’ c’est avant tout de l’isolement physique et relationnel qu’ont souffert les enfants et les adolescents », écrit l’éditeur C&F en introduction d’un ouvrage collectif « L’École sans école, ce que le confinement nous dit de l’éducation », publié fin 2021. Interviennent des voix connues de l’éducation, à l’instar de Gilles Braun, ancien conseiller numérique du MEN Vincent Peillon, et d’autres moins médiatiques mais apportant des témoignages de terrain qui sont autant de « comptes rendus vivants de cette expérience Covid ».

    « Les articles réunis dans ce livre se veulent des constats, des comptes rendus vivants de cette expérience Covid », prévient l’éditeur C&F en présentation de l’ouvrage collectif (1) « L’École sans école, ce que le confinement nous dit de l’éducation » (2), qu’il publie fin 2021. « On a eu beau se faire les gorges chaudes de la ’continuité pédagogique’, c’est avant tout de l’isolement physique et relationnel qu’ont souffert les enfants et les adolescents. Et cela plus encore dans les familles dysfonctionnelles, dans les zones blanches de la connexion, dans les familles dont les parents ne pouvaient assurer la prise en charge pédagogique. »

    L’ouvrage expose des exemples de pratiques pédagogiques de terrain pendant le confinement, de problématiques posées aux acteurs de l’École, qu’il s’agisse des enseignants, des familles, des collectivités, des services de l’Éducation nationale. Les auteurs apportent des témoignages sur les nouvelles pratiques pédagogiques et approches interdisciplinaires, livrent leurs vécus d’enseignants confrontés à la réalité du confinement et la manière dont ils se sont mobilisés pour assurer une « continuité éducative ».

    En REP, le confinement a été « un cataclysme »

    « Les semaines de confinement ont agi comme un véritable révélateur des conditions de scolarité et de vie des élèves et des inégalités qui leur sont inhérentes », remarque ainsi Goundo Diawara, porte-parole du syndicat de parents de quartiers populaires « Front de mères ». En REP, le confinement a été vécu comme un « cumul des obstacles ». Selon elle, « outre l’impréparation des institutions » la pandémie a mis en évidence « la casse méthodique et la réduction des moyens alloués aux différents services publics ».

    « L’annonce de la fermeture des établissements scolaires a sonné comme un cataclysme car, en tant que personnels d’enseignement et d’éducation, nous savions que nous n’étions pas prêts », témoigne ainsi Goundo Diawara. Elle ajoute : « malgré la communication ministérielle affirmant que c’était le cas, nous ne savions pas selon quelles modalités techniques et pédagogiques nous allions pouvoir assurer l’enseignement à distance ».

    Une crise qui invite à (re)penser le système dualiste ?

    Pour le fondateur d’Éducation & Territoires Serge Pouts-Lajus, avec la crise exceptionnelle traversée « l’organisation en place se révèle sous un jour inhabituel qui met en lumière des qualités mais surtout des défauts, certains bien connus et souvent dénoncés, mais d’autres moins visibles par temps calme ». Le modèle centralisé « pleinement efficace en période de stabilité » se trouve mis en défaut « lorsqu’il s’agit de s’adapter rapidement à des circonstances imprévues ».

    Serge Pouts-Lajus invite à s’interroger sur l’organisation « dualiste » du système éducatif, avec d’un côté les collectivités chargées de la gestion matérielle (outils numériques, bâtiments…) et de l’autre un État en charge de « l’esprit » (programmes, recrutement et formation des enseignants, diplômes…).

    Ainsi, plaide-t-il, « pour avancer, il faudrait s’écarter du débat manichéen (pour ou contre le centralisme, pour ou contre la décentralisation) et s’interroger sur les multiples possibilités de répartition des compétences et des responsabilités entre l’échelon national et l’échelon local ».

    (1) Ont contribué à cet ouvrage Stéphane Bortzmeyer, ingénieur en réseaux informatiques, travaille sur l’infrastructure de l’Internet et notamment le DNS ; Gilles Braun, IGESR honoraire, délégué à la protection des données du MENJS et du MESRI de 2018 à 2020 et conseiller numérique entre 2012 et 2014 de Vincent Peillon, alors ministre ; Éric Bruillard, responsable du laboratoire EDA (Éducation, discours, apprentissages) à l’université de Paris, et président de l’Iartem (International association for research on textbooks and educational media) ; Goundo Diawara, secrétaire nationale et porte-parole du Front de mères, premier syndicat de parents de quartiers populaires ; Olivier Ertzscheid, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes ; Pierre-Yves Gosset, délégué général de Framasoft ; Hélène Mulot, professeure documentaliste en collège et formatrice dans l’académie de Toulouse ; Hélène Paumier, enseignante en lettres modernes au lycée LP2I près de Poitiers ; Serge Pouts-Lajus, fondateur d’Éducation & Territoires, structure qui accompagne les collectivités territoriales ; Delphine Riccio, psychologue de l’Éducation nationale au CIO de Loches (Indre-et-Loire) ; Élisabeth Schneider, enseignante chercheuse à l’Inspé de Normandie-Caen ; Céline Thiery, formatrice à l’Inspé de Normandie-Caen et coordonnatrice du Clemi Normandie ; Stéphanie de Vanssay, conseillère nationale de l’Unsa après avoir été enseignante en REP.

    (2) « L’École sans école, ce que le confinement nous dit de l’éducation », C&F éditions, 208 p., 20 €

    #Ecole_sans_ecole #Confinement

  • « J’ai peur d’y retourner » : le sombre quotidien des élèves victimes de harcèlement scolaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/17/j-ai-peur-d-y-retourner-temoignages-d-eleves-harceles_6102380_3224.html

    Des témoignages qui rendent plus que triste.

    Et une question lancinante : pourquoi n’y a -t-il aucune prise en compte d’un besoin de penser l’école autrement qu’au travers du seul prisme du "transfert de connaissances" et de penser que c’est un lieu de vie... qui a donc besoin d’un personnel nombreux et qualifié pour apprendre le "savoir-être" aux jeunes générations. Pas le rôle des prof, mais bien des CPE. Qu’on en multiplie le nombre, qu’on les accompagnent d’infirmier.es et de psychologues, et on fera sacrément avancer la société. Sur le long terme, autant que pour prendre en compte/charge les dérives présentées dans cet article.

    En France, un enfant sur dix serait concerné par des violences verbales ou physiques dans le cadre scolaire. A l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire, des victimes et leurs parents racontent leur histoire au « Monde ».

    On a publié trois livres sur ces questions que l’on estime vraiment importantes :
    – (Cyber)harcèlement de Bérengère Stassin
    https://cfeditions.com/cyberharcelement

    – L’Ecole sans école. Ce que le confinement nous dit de l’éducation
    https://cfeditions.com/sans-ecole

    – Le désir de détruire de Daniel Oppenheim
    https://cfeditions.com/destructivite

    #Cyberharcèlement #Harcèlement_scolaire