• Les spécialistes des tremblements de terre ont détecté un signal inhabituel sur les stations de surveillance utilisées pour détecter l’activité sismique au cours du mois de septembre 2023
    dana hiliot - Framapiaf
    https://climatejustice.social/@danahilliot/113136186618660582

    Mais au-delà de l’étrangeté de cette merveille scientifique, cet événement souligne une vérité plus profonde et plus troublante : le changement climatique est en train de remodeler notre planète et nos méthodes scientifiques d’une manière que nous commençons à peine à comprendre.

    Il nous rappelle brutalement que nous naviguons en terrain inconnu. Il y a tout juste un an, l’idée qu’une seiche puisse persister pendant neuf jours aurait été considérée comme absurde. De même, il y a un siècle, l’idée que le réchauffement puisse déstabiliser les pentes de l’Arctique, entraînant des glissements de terrain massifs et des tsunamis presque chaque année, aurait été considérée comme farfelue. Pourtant, ces événements autrefois impensables sont en train de devenir notre nouvelle réalité.

    Au fur et à mesure que nous avançons dans cette nouvelle ère, nous pouvons nous attendre à assister à davantage de phénomènes qui défient notre compréhension antérieure, simplement parce que notre expérience n’englobe pas les conditions extrêmes que nous rencontrons aujourd’hui. Nous avons découvert une vague de neuf jours dont personne ne pouvait imaginer l’existence auparavant.

    Bizarre, nine-day seismic signal caused by epic landslide in Greenland
    https://arstechnica.com/science/2024/09/bizarre-nine-day-seismic-signal-caused-by-epic-landslide-in-greenland

    L’article dans Science
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.adm9247

    • In this study, we demonstrate how this event started with a glacial thinning–induced rock-ice avalanche of 25 × 106 cubic meters plunging into Dickson Fjord, triggering a 200-meter-high tsunami. Simulations show that the tsunami stabilized into a 7-meter-high long-duration seiche with a frequency (11.45 millihertz) and slow amplitude decay that were nearly identical to the seismic signal. An oscillating, fjord-transverse single force with a maximum amplitude of 5 × 1011 newtons reproduced the seismic amplitudes and their radiation pattern relative to the fjord, demonstrating how a seiche directly caused the 9-day-long seismic signal. Our findings highlight how climate change is causing cascading, hazardous feedbacks between the cryosphere, hydrosphere, and lithosphere.

      A propos du mot seiche utilisé dans l’article en anglais et restitué par « seiche » dans la traduction en français : il s’agit de l’oscillation de l’eau concernant un bassin hydrique donné.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Seiche_(hydrodynamique)

  • Aux Etats-Unis, les décès de 1 300 nouveaux-nés directement imputables à un usage accru de pesticides
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/09/05/aux-etats-unis-la-disparition-des-chauves-souris-a-accru-l-usage-des-pestici


    Un pulvérisateur de pesticide sur un champ de maïs près de Belle Glade, au nord du parc national des Everglades. DAMON WINTER/NYT-REDUX-REA

    Une étude publiée jeudi dans « Science » estime que la mortalité infantile dans plusieurs comtés entre 2006 et 2017 a été causée par la surutilisation d’insecticides, employés pour compenser la raréfaction des chauve-souris.
    Par Stéphane Foucart

    La notion de « santé planétaire » – c’est-à-dire les liens étroits qui unissent la santé des écosystèmes à celle des sociétés humaines – est notoirement difficile à quantifier. Difficile, mais pas impossible. C’est le sens de travaux novateurs que la revue Science met à l’honneur de son édition de vendredi 6 septembre : l’économiste de l’environnement Eyal Franck (université de Chicago) y montre que l’effondrement des populations de chauves-souris insectivores américaines a été marqué par une baisse de production agricole et compensé par une augmentation considérable des usages d’#insecticides. Assez, en tout cas, pour que les conséquences en soient localement mesurables sur la mortalité infantile. https://www.science.org/doi/10.1126/science.adg0344?adobe_mc=MCMID%3D16003541573781823461974944205576538878%7CM

    Les estimations sont spectaculaires. Les pertes de revenus et de production pour les agriculteurs se montent à un total de près de 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) par an entre 2006 et 2017 dans 245 des comtés inclus dans l’étude. Quant à l’excès de mortalité des nouveau-nés directement imputable à la surutilisation de pesticides, il est estimé à environ 1 300 morts sur l’ensemble des comtés concernés, au cours de cette même période.

    Pour mener son analyse, M. Franck a tiré parti d’une redoutable épizootie, apparue en 2006 dans le nord-est des Etats-Unis, qui frappe les chiroptères. Provoqué par un champignon pathogène, le « syndrome du nez blanc » précipite des déclins abrupts chez ces animaux : dès que la maladie est détectée sur un territoire, leurs populations peuvent chuter de plus de 70 % en quelques mois. Après son apparition en 2006, explique l’économiste américain, « la maladie a continué à se propager de manière échelonnée, de sorte que chaque année, de plus en plus de comtés sont passés du statut “non affecté”, à celui d’“affecté” par la maladie ».

    Chute du revenu agricole

    Ainsi, le chercheur a pu comparer les données des zones touchées à celle des zones vierges du pathogène. « Un résultat important de l’analyse est que les deux types de comtés, affectés et non affectés, voient leurs résultats en matière d’utilisation d’insecticides et de mortalité infantile évoluer de manière parallèle dans les années précédant l’apparition de la maladie, explique M. Franck. Mais les données commencent à diverger dès lors que les chauves-souris commencent à mourir dans les comtés où la maladie s’installe. » En moyenne, les comtés touchés voient l’utilisation d’insecticides augmenter de 31 %, les agriculteurs compensant ainsi le service de prédation des parasites, offert par les chiroptères. Localement, le revenu agricole moyen par kilomètre carré chute pour sa part de 28,9 %. « Une telle baisse du revenu des exploitations rappelle que la “crise agricole” actuelle trouve en partie son origine dans la mauvaise gestion des écosystèmes et que les agriculteurs [et avant tout leurs employeurs de fait banques et agro-alimentaire] y sont pour quelque chose, commente le biologiste Kris Wyckhuys (Université du Queensland à Brisbane, Académie des sciences agricoles de Chine). En particulier en recourant à des intrants chimiques coûteux et à des biocides, pour contrer la perte progressive des fonctions de l’écosystème. »

    Un recours dont le prix se paie aussi en matière de santé publique. « L’usage des insecticides est l’une des pollutions agrochimiques associée à des conséquences sanitaires délétères (…), écrit M. Frank. Globalement, la présence d’insecticides dans les échantillons d’eau à travers les Etats-Unis, y compris loin des exploitations agricoles, est plus forte pendant la saison de production agricole d’avril à septembre, ce qui reflète une exposition potentielle aux insecticides en dehors des champs. »

    « Preuves concrètes et rigoureuses »

    Donnée très sensible à la pollution, la mortalité infantile « interne » (non causée par un accident ou un homicide) est fréquemment utilisée par les épidémiologistes comme indice de la contamination des milieux : en l’espèce, elle augmente de 8 % en moyenne dans les comtés d’où les chauves-souris ont presque disparu. Soit un total de plus de 1 300 nouveaux-nés morts en excès au cours de la période 2006-2017 sur les 245 comtés frappés par l’épizootie.

    « Cette recherche s’ajoute à un nombre croissant d’études d’inférence causale suggérant que la pollution environnementale en général, et les pesticides en particulier, ont des conséquences négatives sur les nouveau-nés », écrivent Ashley E. Larsen (université de Californie à Santa Barbara), Dennis Engist et Frederik Noack (université de Colombie-Britannique), dans un commentaire publié par Science.

    Pour établir le lien causal entre l’effondrement des chiroptères, la hausse des usages d’insecticides et l’élévation de la #mortalité_infantile, Eyal Franck a non seulement pris en compte de possibles facteurs de confusion (météorologie, etc.), mais il a aussi exploité les données utilisées grâce à des techniques statistiques permettant de contrôler virtuellement cette « expérience naturelle », comme on pourrait le faire au laboratoire.
    « Il s’agit d’une approche novatrice, dit le biologiste Francisco Sanchez-Bayo (université de Sydney), qui n’a pas participé à ces travaux. C’est une façon très élégante de démontrer le lien entre la perturbation des services écosystémiques, dans ce cas la prédation des parasites assurée par les chauves-souris, et des effets sanitaires, illustrés ici par la mortalité infantile. » M. Wyckhuys salue, de son côté, « un travail extraordinaire, fournissant des preuves concrètes et rigoureuses de l’impact négatif sur la santé humaine du déclin de la #biodiversité dans les exploitations agricoles ».

    L’étude de M. Frank ne s’attarde pas sur les raisons de la percée fulgurante en Amérique du Nord, à partir de 2006, du syndrome du nez blanc. L’état actuel de la connaissance indique que l’arrivée dans le Nouveau Monde d’un champignon pathogène, présent de longue date en Europe, mais auquel les #chauves-souris américaines n’avaient jamais été exposées, est la cause majeure de la maladie.
    Cependant, des chercheurs ont publié en 2013 des travaux suggérant que la massification des usages des insecticides néonicotinoïdes, à partir de 2004 en Amérique du Nord, pourrait avoir joué un rôle dans la propagation rapide et la virulence de la maladie. « Les #néonicotinoïdes pourraient avoir contribué à la propagation de ce champignon en affaiblissant le système immunitaire des chauves-souris », dit M. Sanchez-Bayo.

    De tels effets des néonicotinoïdes sur l’immunité ont été démontrés en laboratoire sur de nombreuses espèces animales. « Les chauves-souris consomment chaque jour d’énormes quantités d’insectes et sont donc certainement exposées à des quantités sublétales de “néonics” [non mortelles, mais affectant certaines fonctions biologiques] si elles prospectent leurs proies dans les zones agricoles », note-t-il. Un rapport de 2018 de la Canadian Wildlife Federation forme également cette hypothèse, qui compléterait l’enchaînement de causes et de conséquences mis en évidence par les travaux d’Eyal Frank, en un cercle vicieux presque parfait.
    Stéphane Foucart

    #pesticides

  • #selon_une_étude_récente, si tu manges suffisamment de Doritos, tu peux devenir invisible: Achieving optical transparency in live animals with absorbing molecules
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.adm6869

    Overall, we report the counterintuitive observation that strongly absorbing molecules can achieve optical transparency in live animals. The Lorentz oscillator model, which underlies this unusual observation, predicts that molecules with low resonance frequencies (long absorption wavelengths), sharp absorption peaks, and rich delocalized electrons are more effective candidates at raising the refractive index of the aqueous medium than are conventional optical clearing agents. Our approach also presents opportunities for visualizing the structure, activity, and functions of deep-seated tissues and organs without the need for surgical removal or the replacement of overlying tissues with transparent windows. Some limitations remain for this method, including reduced but not eliminated scattering owing to the challenge of matching refractive indices in heterogeneous tissues and achievable penetration depth depending on the diffusion of absorbing molecules.

    Scientists use food dye found in Doritos to make see-through mice
    https://www.washingtonpost.com/science/2024/09/05/see-through-transparent-mice-food-dye

    Food dye transformed the skin of mice into a living window revealing blood vessels, muscle fibers and gut contractions, according to a new study.

  • Ce que des macaques touchés par un ouragan nous apprennent des supposées « lois de la nature »

    L’#agressivité, la #compétition seraient dans nos gènes, hérités de l’#évolution, dit-on, mais une étude sur des #macaques démontre que les supposées « #lois_de_la_nature » sont très malléables et que toutes les espèces peuvent changer de stratégie et de comportement. L’éthologue britannique Lauren Brent nous explique pourquoi.

    –-> dans cet article apparemment, on dit cela :
    "Leur société est devenue plus tolérante et coopérative, car c’était la meilleure façon de survivre dans ces circonstances." ... mais c’est réservé aux abonné·es... quelqu’un·e peut aider ?

    https://www.nouvelobs.com/idees/20240805.OBS92046/ce-que-des-macaques-touches-par-un-ouragan-nous-apprennent-des-supposees-

    #coopération #tolérance

    en somme : #Kropotkin avait raison, et pas #Darwin ?

  • Global producer responsibility for plastic pollution

    Brand names can be used to hold plastic companies accountable for their items found polluting the environment. We used data from a 5-year (2018–2022) worldwide (84 countries) program to identify brands found on plastic items in the environment through 1576 audit events. We found that 50% of items were unbranded, calling for mandated producer reporting. The top five brands globally were The #Coca-Cola Company (11%), #PepsiCo (5%), #Nestlé (3%), #Danone (3%), and #Altria (2%), accounting for 24% of the total branded count, and 56 companies accounted for more than 50%. There was a clear and strong log-log linear relationship production (%) = pollution (%) between companies’ annual production of plastic and their branded plastic pollution, with food and beverage companies being disproportionately large polluters. Phasing out single-use and short-lived plastic products by the largest polluters would greatly reduce global plastic pollution.

    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275

    #responsabilité #plastique #multinationales

    via @freakonometrics

  • Le #débit des #rivières se transforme complètement dans tous les pays de l’hémisphère Nord

    Le réchauffement climatique n’a pas seulement des conséquences sur les températures, les précipitations et la fonte des glaciers. Il modifie également le débit des rivières, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science. La différence de débit entre l’#hiver et le #printemps est de moins en moins grande, ce qui risque d’affecter tout l’écosystème.

    Une équipe d’hydrologues anglais a analysé le débit des rivières dans environ 10 000 stations réparties sur l’ensemble du monde au cours des 35 dernières années (https://www.science.org/doi/10.1126/science.adi9501). Ils ont découvert que toutes les régions de l’#hémisphère_Nord étaient concernées par un changement au #niveau_du_débit des #fleuves et rivières. Les débits affichent en effet une tendance à la baisse au printemps et une tendance à la hausse l’hiver, une situation complètement inversée par rapport au cycle naturel sur :

    - 40 % des stations d’Amérique du Nord ;
    – 32 % des stations de Sibérie du Sud ;
    – 19 % des stations du nord de l’Europe.

    Ces mesures prennent en compte les débits naturels, et ont exclu les débits modifiés par des barrages ou autres aménagements qui fausseraient les résultats. L’hémisphère Sud semble bien moins touché par ces changements de débits, à l’exception du sud-est du Brésil qui affiche des extrêmes encore plus marqués entre l’hiver et le printemps.

    En cause, la fonte précoce des neige et la croissance en avance des végétaux

    D’où vient cette évolution étonnante dans l’hémisphère Nord ? Principalement de la #fonte_des_glaces en #Arctique, précisent les chercheurs, et de la #fonte_des_neiges plus précoce en fin d’hiver, qui augmentent les débits l’hiver. Le décalage de la saison de croissance des plantes joue aussi un rôle : la hausse des #températures permet aux plantes de pousser plus tôt dans la saison et d’absorber plus de précipitations, ce qui contribue à la réduction du débit des rivières. C’est donc la variation naturelle des rivières au cours des #saisons qui est chamboulée. Les conséquences sur la biodiversité qui dépend de ces rivières n’ont pas encore été évaluées et cela fera l’objet d’études futures.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-debit-rivieres-transforme-completement-tou
    #climat #changement_climatique #chiffres #statistiques

  • Disruption of an ant-plant mutualism shapes interactions between lions and their primary prey | Science
    Titre de l’article de Pour la Science n° 557, mars 2024 : Comment des fourmis ont mis les lions au régime
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.adg1464
    https://www.science.org/cms/asset/f3da6b52-297b-473a-86eb-ebf36c8a43b9/science.adg1464-keyimage.gif

    Editor’s summary
    Human global activities have led to the movement of species from their origins to distant sites across the world. The influence of these displaced species on the existing ecology of their new location can vary from damaging to positive, and many of their impacts may be much more subtle than one might predict. For example, the big-headed ant, originally described in Mauritius, has spread throughout much of the subtropical and tropical world. Kamaru et al. characterized how its presence at the Ol Pejeta Conservancy in Kenya disrupted a mutualism between native ants and acacia trees that led to increased herbivory by elephants and ultimately a shift in lion prey species from zebra to buffalo (see the Perspective by Gaynor).

    Abstract
    Mutualisms often define ecosystems, but they are susceptible to human activities. Combining experiments, animal tracking, and mortality investigations, we show that the invasive big-headed ant (Pheidole megacephala) makes lions (Panthera leo) less effective at killing their primary prey, plains zebra (Equus quagga). Big-headed ants disrupted the mutualism between native ants (Crematogaster spp.) and the dominant whistling-thorn tree (Vachellia drepanolobium), rendering trees vulnerable to elephant (Loxodonta africana) browsing and resulting in landscapes with higher visibility. Although zebra kills were significantly less likely to occur in higher-visibility, invaded areas, lion numbers did not decline since the onset of the invasion, likely because of prey-switching to African buffalo (Syncerus caffer). We show that by controlling biophysical structure across landscapes, a tiny invader reconfigured predator-prey dynamics among iconic species.

  • The new world #atlas of artificial night sky brightness

    Artificial lights raise night sky luminance, creating the most visible effect of light pollution—artificial skyglow. Despite the increasing interest among scientists in fields such as ecology, astronomy, health care, and land-use planning, light pollution lacks a current quantification of its magnitude on a global scale. To overcome this, we present the world atlas of artificial sky luminance, computed with our light pollution propagation software using new high-resolution satellite data and new precision sky brightness measurements. This atlas shows that more than 80% of the world and more than 99% of the U.S. and European populations live under light-polluted skies. The Milky Way is hidden from more than one-third of humanity, including 60% of Europeans and nearly 80% of North Americans. Moreover, 23% of the world’s land surfaces between 75°N and 60°S, 88% of Europe, and almost half of the United States experience light-polluted nights.

    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.1600377

    #pollution_lumineuse #nuit #nuits #pollution #monde #cartographie #visualisation

    ping @visionscarto

  • The overlooked contribution of trees outside forests to tree cover and woody biomass across Europe | Science Advances
    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adh4097
    https://www.science.org/cms/asset/b0d0325a-98e5-4748-aeb5-9d8ac8a82592/keyimage.gif

    Trees are an integral part in European landscapes, but only forest resources are systematically assessed by national inventories. The contribution of urban and agricultural trees to national-level carbon stocks remains largely unknown. Here we produced canopy cover, height and above-ground biomass maps from 3-meter resolution nanosatellite imagery across Europe. Our biomass estimates have a systematic bias of 7.6% (overestimation; R = 0.98) compared to national inventories of 30 countries, and our dataset is sufficiently highly resolved spatially to support the inclusion of tree biomass outside forests, which we quantify to 0.8 petagrams. Although this represents only 2% of the total tree biomass, large variations between countries are found (10% for UK) and trees in urban areas contribute substantially to national carbon stocks (8% for the Netherlands). The agreement with national inventory data, the scalability, and spatial details across landscapes, including trees outside forests, make our approach attractive for operational implementation to support national carbon stock inventory schemes.

    #arbres

  • Un article de « Science » annonce que six des neuf limites de la biosphère sont dépassées
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1885

    Dans cet article paru le 13 septembre 2023, la revue Science met à jour l’étude de 2012 sur les limites de la biosphère (voir ici). Cette fois, d’après l’article, six des neuf limites de la biosphère sont franchies, et deux sont proches de l’être. La Terre n’est plus une zone de sécurité pour l’humanité, préviennent les scientifiques. Source : DOI : 10.1126/sciadv.adh2458 Lire aussi : – Un monde fini – Les scientifiques le disent : la dénatalité ou la mort #Service_compris

    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adh2458

  • Comment les #arbres influencent-ils la formation des #nuages
    https://sciencepost.fr/comment-les-arbres-influencent-ils-la-formation-des-nuages

    Dans le cadre du projet international CLOUD, des chercheurs ont identifié les #sesquiterpènes, des hydrocarbures gazeux libérés par les plantes, comme étant un facteur majeur dans la formation des nuages. Cette découverte pourrait réduire les incertitudes des modèles climatiques et aider à faire des prévisions plus précises.

    Source :
    Role of sesquiterpenes in biogenic new particle formation | Science Advances
    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adi5297

    #climat

  • La limite planétaire du cycle de l’eau à son tour dépassée
    https://reporterre.net/La-limite-planetaire-du-cycle-de-l-eau-a-son-tour-depassee-29500

    Lacs asséchés, nappes phréatiques vidées... Une nouvelle limite planétaire (sur neuf) est totalement dépassée : le cycle de l’eau douce. Celui-ci a été divisé en deux entités distinctes : « l’eau verte », celle qui est absorbée par les sols et les plantes, et « l’eau bleue », celle qui coule dans les cours d’eau, les lacs et les nappes phréatiques. L’an dernier, le dépassement de la première avait été annoncé. C’est au tour de la seconde d’être considérée comme perturbée au-delà de la limite acceptable, comme le prouve une étude sur le dépassement des limites planétaires publiée le 13 septembre dans la revue Science advance.

    #eau

  • ’Worthless’ forest carbon offsets risk exacerbating climate change
    https://phys.org/news/2023-08-worthless-forest-carbon-offsets-exacerbating.html

    In early 2023, the Guardian published an article suggesting that more than 90% of rainforest carbon offsets are worthless. […]. Verra, the largest certifier of these offset credits, said the claims were “absolutely incorrect” […].

    The claims in the Guardian article rested heavily on analysis which had been published as a preprint (before peer review). Now the research has been fully peer-reviewed and is published in the journal Science. It shows unequivocally that many projects which have sold what are known as REDD+ (reducing emissions from #deforestation and degradation) credits have failed to reduce deforestation.

    Source :
    Action needed to make carbon offsets from forest conservation work for climate change mitigation | Science
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.ade3535

    #carbone

  • Pr. Logos : mise au point sur le Sars-Cov-2 - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@Pr_Logos@piaille.fr/110323589630363362

    1/ Fauci (qui n’est pas complètement marteau) revient sur les aspects de SARS-CoV-2 qui ont conduit à des erreurs d’appréciation majeure. Il y a des conneries sur le masque dans l’interview mais c’est intéressant.

    • 2/ Première point. SARS-CoV-2 se transmet de manière asymptomatique (sans toux) parce que le lieu de première réplication virale est dans les voies respiratoires hautes, la transmission étant par inhalation de virus en aérosol.

      3/ Note sur ce premier point. Les tocards obscurantistes du ministère de la santé français ne reconnaissent toujours pas ce fait scientifique, après trois ans, ni ses conséquences.

      200 000 morts surnuméraires par obscurantisme.

      4/ Second point lié au premier. La transmission de SARS-CoV-2 se fait par inhalation d’aérosol, à la fois à courte distance mais aussi à longue distance, par stockage du virus comme une fumée de cigarette.

      5/ Note sur ce second point. Les tocards obscurantistes du ministère de la santé français ne reconnaissent toujours pas ce fait scientifique, après trois ans, ni ses conséquences. Ils en sont au lavage des mains et à Pitet.

      6/ Troisième point. Le virus se répliquant dans les voies respiratoires hautes (le nez, la gorge) mais produisant des pathologies en voies basses (poumons), le vaccin n’a pas été optimisé pour stopper la transmission.

      7/ Quatrième point. Ne pas avoir anticipé que les virus mutent, la pression de sélection se faisant sur la transmission (donc sur la réplication en voies respiratoires hautes) et avoir cru au mythe de l’immunité de groupe est DINGO.

      8/ En France, encore aujourd’hui, une ministre parlait « d’immunité globale », un concept qui n’existe même pas. Même l’Académie des sciences a écrit des conneries sur le blocage de la transmission par les vaccins optimisés en voies basses.

      9/ La France c’est ce beau pays où le ministre de la santé qualifie SA PROPRE DECISION de complotiste, lorsque l’opposition se montre aussi obscurantiste que lui.

      10/ Il est appréciable que Fauci tire un bilan (à peu près) sérieux des erreurs commises faute de prendre connaissance de la littérature scientifique.

      https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/110/323/661/212/975/643/original/a9be1dd55574cc68.mp4

      11/ En France, rigoureusement rien n’a été fait pour prévenir de nouvelles pandémies qui auraient ces propriétés :
      – transmission asymptomatique par voie d’aérosol
      – capacité de mutation liée aux multiples cellules épithéliales infectables
      https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/110/323/677/564/345/601/original/cde652d20800dce3.mp4

      12/ L’impossibilité de reconnaitre les erreurs (erreurs liées au mépris des scientifiques et au fétichisme de McKinsey) qui ont conduit aux 200 000 morts surnuméraires conduit à l’impréparation des pandémies à venir.

      13/ Cinquième point. L’existence de séquelles de long terme, d’importance très diverses selon les personnes infectées : les Covid Longs, qui vont de quelques pertes de fonctions cognitives à des vies sacagées.

      14/ En France, spécifiquement, les tocards qui peuplent les Comités Théodule de l’Etat (et une partie des journalistes) NIENT l’existence même de ces séquelles, malgré l’abondance des preuves scientifiques et l’ampleur du problème.

      15/ On le voit, l’obsession « Raoult » et la rhétorique « vax/anti-vax »’ masquent des ratages très profonds qui sont totalement occultés de l’espace public en France, ce qui creuse les dégâts faits à la santé publique.

      16/ Et je dis ça en ayant produit un thread sur Raoult, mandarin sans intégrité et tocard complet lancé par le torchon Le P*int, des semaines avant ceux qui en sont encore H24 dans l’obsession sur ce type.

      17/ J’en profite pour mettre un lien vers ce papier, qui prouve que les scientifiques se soucient aussi d’étudier les cas, rares mais existants, de myocardites induites par la vaccination.
      https://www.science.org/doi/10.1126/sciimmunol.adh3455

      18/ Je trouve la classe politicienne désolante, tous bords confondus (j’insiste), dans son incapacité à penser les politiques de santé publique et à faire un bilan sérieux de la politique désastreuse et obscurantiste menée pendant 3 ans.

      19/ Un très bon édito (si, si, c’est possible) du Monde sur le chantier de la santé publique.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/06/covid-19-un-immense-chantier-de-sante-publique_6172311_3232.html
      Covid-19 : un immense chantier de santé publique
      Le Monde

      20/ J’apprécie tout particulièrement dans l’Edito que ceci soit mis au clair.

    • « Elle est pas belle la vie » (Bordaaayl de merdre)

      https://www.youtube.com/watch?v=kgvUY1CrVuo


      https://twitter.com/chbeziers/status/1655256408202379267

      Le 8 mai 2020, la pandémie nous obligeait à rendre le port du masque obligatoire partout et pour tous dans l’établissement. 3 ans plus tardnous levons cette obligation 😷
      Pour fêter cet événement, nos équipes sont heureuses de pouvoir l’enlever.

      #infections_nosocomiales

  • Expanded geographic distribution and dietary strategies of the earliest Oldowan hominins and Paranthropus | Science
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.abo7452

    Earlier Oldowan
    Oldowan tools, consisting of stones with one to a few flakes removed, are the oldest widespread and temporally persistent hominin tools. The oldest of these were previously known from around 2.6 million years ago in Ethiopia, and by 2 million years ago, they were found to be quite widespread. Plummer et al. report on an older fossil site from around 3 to 2.6 million years ago in Kenya, where Oldowan tools were not only present, but were also being used to process a variety of foods, including hippopotamus. Thus, it appears that these tools were widespread much earlier than previous estimates and were widely used for food processing. Which hominins were using these tools remains uncertain, but Paranthropus fossils occur at the site. —SNV
    Abstract
    The oldest Oldowan tool sites, from around 2.6 million years ago, have previously been confined to Ethiopia’s Afar Triangle. We describe sites at Nyayanga, Kenya, dated to 3.032 to 2.581 million years ago and expand this distribution by over 1300 kilometers. Furthermore, we found two hippopotamid butchery sites associated with mosaic vegetation and a C4 grazer–dominated fauna. Tool flaking proficiency was comparable with that of younger Oldowan assemblages, but pounding activities were more common. Tool use-wear and bone damage indicate plant and animal tissue processing. Paranthropus sp. teeth, the first from southwestern Kenya, possessed carbon isotopic values indicative of a diet rich in C4 foods. We argue that the earliest Oldowan was more widespread than previously known, used to process diverse foods including megafauna, and associated with Paranthropus from its onset.

  • Human-level play in the game of Diplomacy by combining language models with strategic reasoning | Science
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.ade9097

    Despite much progress in training AI systems to imitate human language, building agents that use language to communicate intentionally with humans in interactive environments remains a major challenge. We introduce Cicero, the first AI agent to achieve human-level performance in Diplomacy, a strategy game involving both cooperation and competition that emphasizes natural language negotiation and tactical coordination between seven players. Cicero integrates a language model with planning and reinforcement learning algorithms by inferring players’ beliefs and intentions from its conversations and generating dialogue in pursuit of its plans. Across 40 games of an anonymous online Diplomacy league, Cicero achieved more than double the average score of the human players and ranked in the top 10% of participants who played more than one game.

  • Découverte d’un nouveau procédé pour se débarrasser des #PFAS, ces #polluants « éternels » - La Libre
    https://www.lalibre.be/planete/environnement/2022/08/18/decouverte-dun-nouveau-procede-pour-se-debarrasser-des-pfas-ces-polluants-et

    #paywall

    Article en anglais :
    Scientists Think They’ve Found a Shockingly Simple Way to Degrade ’Forever Chemicals’ : ScienceAlert
    https://www.sciencealert.com/scientists-think-theyve-found-a-shockingly-simple-way-to-degrade-forev

    Given high enough temperatures, [PFAS] will break down. But this is expensive, and risks spreading contaminants further.

    The new research, led by Northwestern University materials chemist Brittany Trang, could radically change that.

    Source : Low-temperature mineralization of perfluorocarboxylic acids | Science
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.abm8868

    • Découverte d’un nouveau procédé pour se débarrasser des PFAS, ces polluants « éternels »
      https://www.lalibre.be/planete/environnement/2022/08/18/decouverte-dun-nouveau-procede-pour-se-debarrasser-des-pfas-ces-polluants-et

      Des chercheurs de la Northwestern University viennent de mettre au point un procédé pouvant, à terme, permettre de se débarrasser des substances per et polyfluoroalkylées, plus connues sous le nom de PFAS, à moindre coût. Un nouvel espoir dans la lutte contre ces polluants chimiques, surnommés “produits chimiques éternels” en raison de leur très lente désintégration.

      Initialement présents dans les emballages, les shampoings ou encore le maquillage, les PFAS repoussent à la fois l’huile et l’eau, ils résistent également à la dégradation par les hautes températures et d’autres produits chimiques. Ces composés s’accumulent dans l’environnement et dans le corps humain, pouvant causer de nombreux dommages. Une récente étude a montré que, partout dans le monde, l’eau de pluie était devenue impropre à la consommation, contaminée par ces polluants. Même l’Antarctique et le plateau tibétain, deux régions jusqu’ici considérées comme intactes, sont concernés (lire ci-contre). Les PFAS sont aussi associés à des risques plus élevés de cancer, une réponse immunitaire réduite, des lésions hépatiques et un taux de cholestérol élevé.

      Réaction en chaîne

      La technique découverte par les chercheurs permet de désintégrer totalement certains PFAS. “Nous avons trouvé une combinaison particulière de solvants liquides qui permet de désintégrer les acides carboxyliques perfluorés (PFCAs), une catégorie de PFAS, explique William Dichtel, qui a dirigé l’étude publiée ce vendredi dans la revue Science. Une fois que la réaction se produit, elle donne accès à des mécanismes jusqu’alors inconnus qui provoquent la désintégration de la molécule entière dans une cascade de réactions complexes.” Résultat  : les PFAS sont désintégrés et transformés en fluorure, la forme la plus sûre du fluor, un produit chimique inoffensif.

      La technique présente plusieurs avantages. “Ils la présentent comme une méthode douce, contrairement aux autres”, commente Alfred Bernard, professeur émérite du Louvain Center for toxicology and applied pharmacology de l’UCLouvain. Habituellement, les méthodes proposées pour détruire les PFAS utilisent des températures élevées allant jusqu’à 400 °C. Ce n’est pas le cas de la technique découverte par les chercheurs, qui a l’avantage de reposer sur des bases moins complexes. Elle ne requiert qu’une température comprise entre 80 °C et 120 °C, ce qui la rend bien moins gourmande en énergie.

      Les réactifs utilisés pour provoquer le processus de dégradation sont eux aussi peu coûteux, permettant plus facilement d’envisager une utilisation à grande échelle. “C’est vraiment une technique originale qui est très intéressante, souligne Alfred Bernard. L’efficacité est très grande, puisqu’on arrive à éliminer entre 78 % et 100 % de ces composés et ce, en très peu de temps, moins de 24 heures”, ajoute-t-il.

      En résumé, il s’agit d’une méthode douce, peu coûteuse et très efficace. “C’est rare en chimie d’avoir les trois  !”, plaisante le toxicologue, optimiste. Extraire puis traiter “Si vous prenez d’autres familles comme les dioxines et les PCB, les coûts sont beaucoup plus importants et c’est un facteur limitant, complète Alfred Bernard. Ici, comme on doit traiter des grandes quantités d’eau potable, on a évidemment tout intérêt à avoir une méthode peu coûteuse avec des réactifs simples.” À l’avenir, la découverte de l’équipe de chercheurs pourrait permettre de décontaminer les réserves d’eau potable polluées par des PFAS, présents en faible quantité mais aux conséquences déjà néfastes à ces niveaux. Pour cela, il est indispensable que le procédé soit couplé à des techniques d’extraction. “Il est très inefficace de traiter chaque litre d’eau qui présente ce niveau de contamination, quelle que soit la méthode utilisée, y compris la nôtre”, rappelle en effet William Dichtel.

      Le chercheur explique qu’il est donc nécessaire d’extraire les substances chimiques dans un premier temps en utilisant des techniques existantes afin de créer un concentré de déchets contaminés. “Notre méthode serait capable de fonctionner sur ces déchets”, assure-t-il. Il reste cependant un long chemin à parcourir avant que ces mesures ne soient mises en œuvre dans un cadre industriel. “Et il y aurait probablement beaucoup d’optimisations dans la mise en œuvre, dans laquelle les conditions pourraient changer”, précisent les chercheurs.

      Ouvrir la voie

      Pour les chercheurs, la chose la plus importante qui ressort de cette étude est la connaissance fondamentale de la façon dont ces matériaux se dégradent. “Toute personne travaillant sur la dégradation des PFAS peut désormais examiner cette étude et peut-être mieux comprendre ce qui se passe dans son propre processus”, estime-t-il. “Il y a certainement la possibilité d’activer les sulfonates de la même manière que nous avons activé les carboxylates”, souligne aussi William Dichtel.

      Son équipe compte, à l’avenir, tester l’efficacité de la méthode sur d’autres types de PFAS. Jusqu’ici, ils n’ont réussi à dégrader que 10 composés sur les plus de 12 000 identifiés par l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA). “Notre travail a porté sur l’une des plus grandes classes de PFAS, dont plusieurs nous préoccupent le plus”, a expliqué le chercheur, qui garde malgré tout espoir. “Il existe d’autres classes qui n’ont pas le même talon d’Achille, mais chacune aura sa propre faiblesse. Si nous pouvons l’identifier, alors nous savons comment l’activer pour la détruire.”

  • En #Californie, avec le réchauffement climatique, le risque d’une méga-#inondation dévastatrice a doublé
    https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-en-californie-avec-le-rechauffement-climatique-le-

    Le réchauffement climatique a fait doubler la probabilité d’une méga-inondation aux conséquences catastrophiques en Californie, selon une étude publiée dans la revue Science Advances, relayée samedi 13 août par le Los Angeles Times

    Selon les travaux de chercheurs de l’université UCLA, le #déluge qui pourrait se produire risquerait d’être aussi dévastateur que la grande inondation de 1862. La pluie s’était alors abattue pendant trente jours consécutifs, déclenchant des inondations monstres dans une grande partie de cet État de l’Ouest américain, rappelle le quotidien.

    Source : Climate change is increasing the risk of a California megaflood | Science Advances
    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abq0995

    #climat #inondations #sécheresse

  • The Huanan Seafood Wholesale Market in Wuhan was the early epicenter of the COVID-19 pandemic
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.abp8715


    Fig. 1. Spatial patterns of COVID-19 cases in Wuhan in December 2019 and January-February 2020.
    (A) Locations of the 155 cases we extracted from the WHO mission report (7). Inset: map of Wuhan with December 2019 case indicated with gray dots. (No cases are obscured by the inset.) In both the inset and the main panel the location of the Huanan market is indicated with a red square.

    Abstract
    Understanding how severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) emerged in 2019 is critical to preventing zoonotic outbreaks before they become the next pandemic. The Huanan Seafood Wholesale Market in Wuhan, China, was identified as a likely source of cases in early reports but later this conclusion became controversial. We show the earliest known COVID-19 cases from December 2019, including those without reported direct links, were geographically centered on this market. We report that live SARS-CoV-2 susceptible mammals were sold at the market in late 2019 and, within the market, SARS-CoV-2-positive environmental samples were spatially associated with vendors selling live mammals. While there is insufficient evidence to define upstream events, and exact circumstances remain obscure, our analyses indicate that the emergence of SARS-CoV-2 occurred via the live wildlife trade in China, and show that the Huanan market was the epicenter of the COVID-19 pandemic.

    étude accessible

  • COVID-19 : l’impact du vaccin sur le cycle menstruel mieux cerné Angie Landry - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1899084/covid19-vaccin-menstruations-etudes-age-ethnicite

    L’âge, l’ethnicité et l’historique de grossesse ou de fausses couches sont parmi les facteurs pouvant influencer la réaction du cycle menstruel au vaccin, conclut une nouvelle étude publiée vendredi dans la revue Science Advances. https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.abm7201#con1

    Si on savait que le vaccin contre la COVID-19 – comme la plupart des vaccins – pouvait perturber les menstruations des personnes normalement menstruées, de nouvelles observations permettent de constater que les femmes ménopausées ou encore des hommes transgenres sont aussi touchés, notamment par des saignements plus abondants.

    “Je pense qu’il est important de savoir que ces effets peuvent arriver, afin de ne pas avoir peur, de ne pas être sous le choc ou d’être pris au dépourvu”, a déclaré Katharine Lee au quotidien The New York Times, première auteure de l’étude et anthropologue biologique à la faculté de médecine de l’Université Washington, au Missouri.

    La levée de boucliers des personnes avec un utérus https://www.rad.ca/dossier/gyneco/476/vaccins-covid19-menstruations-etudes dès le début des grandes campagnes de vaccination contre la COVID-19, a motivé les chercheurs à mener cette recherche exhaustive.

    À ce jour, il s’agit de la plus vaste étude sur le lien entre le vaccin contre la COVID-19 et le cycle menstruel. Par l’entremise d’un sondage en ligne, des chercheurs de l’Université de l’Illinois et de la Washington University School of Medecine ont colligé les données associées à 39 129 personnes vaccinées.

    Si des biais peuvent être observés – les effets post-vaccin sont “autorapportés” par les répondants – l’étude, menée par une majorité de femmes, souligne que “l’objectif était d’abord de délimiter les expériences vécues par le plus large éventail de personnes possible”. Il s’agit d’ailleurs d’une rare étude où l’échantillon ne se limite pas qu’aux femmes cisgenres.

    Saignements abondants… ou surprenants
    Les recherches qui ont précédé celle récemment parue dans Science Advances se sont surtout penchées sur les effets du vaccin sur la durée des règles, avant et après l’injection d’une dose, plutôt que, par exemple, sur les caractéristiques des saignements menstruels.

    Qui plus est, cette publication met également en évidence les différents groupes de personnes touchées et les changements concrets observés, des paramètres qui étaient absents d’importantes études comme celle publiée dans la revue Obstetrics & Gynecology https://journals.lww.com/greenjournal/fulltext/9900/association_between_menstrual_cycle_length_and.357.aspx en janvier dernier.

    Les chercheurs démontrent cette fois que les réactions post-vaccin varient énormément selon deux axes : un premier touchant les personnes dites “normalement menstruées” et un deuxième lié aux personnes qui ne le sont normalement pas, comme des femmes ménopausées ou des hommes trans.

    On dénote à cet effet que 42 % des personnes dites normalement menstruées ayant répondu au sondage ont affirmé avoir eu des saignements largement plus abondants qu’à l’habitude après avoir reçu leurs doses de vaccin. Près de 44 % des répondants n’ont toutefois remarqué aucun changement dans le débit de leurs saignements.

    De plus, 71 % des personnes sous contraceptifs réversibles à action prolongée (stérilets, implants contraceptifs, etc.) ont pour leur part eu des saignements plus importants après l’une ou l’autre des injections.

    Quant aux personnes dites “non normalement menstruées”, un retour inopiné des saignements menstruels a été remarqué, que ce soit intermittent ou accru dans 66 % des cas des personnes ménopausées et chez 39 % des répondants trans, qui étaient d’ailleurs sur une prise d’hormones du sexe désiré.

    Plusieurs facteurs sociodémographiques
    Selon Katharine Lee, d’autres facteurs pourraient être liés aux personnes ayant vécu des effets indésirables après leurs vaccins.

    Entre autres, les femmes “plus âgées” et non caucasiennes étaient plus susceptibles de vivre des saignements plus abondants après avoir reçu une dose du vaccin contre la COVID-19.

    Les chercheurs font un constat similaire pour celles ayant un historique de grossesse, et même que celles ayant subi une fausse couche ou un arrêt de grossesse étaient davantage à risque.

    Un autre élément d’intérêt : les dérèglements importants observés chez les personnes vivant avec des problèmes de fertilité.

    Une importante proportion des répondants ayant rapporté des saignements abondants vivaient avec l’endométriose (51 %), l’adénomyose (54,9 %), la ménorragie (44,4 %), un ou des fibromes (49,1 %) ou le syndrome des ovaires polykystiques (46,2 %).

    Une réaction normale, mais méconnue
    Cette nouvelle étude souhaitait notamment mettre en lumière que les inquiétudes émises pendant la pandémie sont une preuve qu’il faut davantage sensibiliser – et surtout rassurer – les femmes et les personnes avec un utérus aux potentiels effets secondaires des vaccins. Et pas seulement par rapport à celui contre la COVID-19.

    Il est somme toute normal que le cycle menstruel soit déstabilisé après l’injection d’un vaccin, disent plusieurs experts.

    Selon Dre Jennifer Kawwass, endocrinologue à l’Université Emory d’Atlanta et qui n’a pas participé à cette nouvelle étude, il faut se rappeler que les fluctuations du cycle menstruel devraient être considérés comme tout autre dérèglement ou effet secondaire perçu après un vaccin.

    “Tout comme votre température corporelle ou votre pression sanguine, qui fournit des indices sur votre état santé”, a-t-elle déclaré au New York Times.

    Dans un dossier de Rad https://www.rad.ca/dossier/gyneco , le médecin-épidémiologiste Gaston De Serres rappelait en avril dernier que “les hormones ont un rôle à jouer dans la réponse immunitaire et la réponse en termes d’effets secondaires qu’on observe avec les vaccins [...] et il y a une réponse [aux vaccins] qui est différente chez les femmes [par rapport aux hommes]”.

    Les chercheurs de l’étude parue dans Science Advances soulignent à plusieurs reprises que les cliniciens ont toutefois un devoir crucial d’éducation à la santé. Ils regrettent à ce titre que les angoisses de plusieurs femmes aient été associées à des inquiétudes jugées futiles.

    Ils déplorent aussi l’intervention de certains d’entre eux dans les médias, qui stipulaient qu’“aucun mécanisme biologique” ou qu’“aucune donnée” ne soutenait de relation possible entre le vaccin et les dérèglements menstruels.

    _ « Les modifications des saignements menstruels ne sont ni rares ni dangereuses, mais il est nécessaire de prêter attention à ces expériences pour renforcer la confiance en la médecine. »
     Une citation de Extrait de l’étude parue dans Science Advances

    Une sommité en matière de santé des femmes, la directrice scientifique de l’Institut de la santé des femmes et des hommes des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la Dre Cara Tannenbaum, expliquait dans un autre reportage du dossier Gynéco https://www.rad.ca/dossier/gyneco/473/histoire-vagin-sante-femmes-gyneco de Rad que ce n’est pas d’hier que les femmes se sentent invalidées quant à leurs tracas de santé.

    Selon elle, c’est justement en ayant davantage d’études sur le cycle menstruel et la vaccination contre la COVID-19 – comme celle qui vient d’être publiée –, qu’on pourra rétablir le manque de connaissances.

    Pour déclarer tout effet secondaire à la suite du vaccin contre la COVID-19, il faut s’adresser à un professionnel de la santé qui devra remplir le Rapport d’une manifestation clinique grave ou inhabituelle après une vaccination au Québec ou le Formulaire de rapport des effets secondaires suivant l’immunisation de Santé Canada.

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