« Nous ne connaissons toujours pas le potentiel évolutif de ce virus » – Libération

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  • Nouveaux #variants du #Covid-19 : « Nous ne connaissons toujours pas le potentiel évolutif de ce virus » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/nouveaux-variants-du-covid-19-nous-ne-connaissons-toujours-pas-le-potenti

    [Le virologue à l’Institut Pasteur] Etienne Simon-Lorière relève que « le risque d’apparition d’un #variant est réduit grâce à l’augmentation de la proportion de personnes immunisées. Les infections des personnes vaccinées – souvent plus de 5 ou 6 mois après la deuxième dose – sont de plus courte durée et intensité, ce qui réduit les occasions du virus de faire des erreurs et qu’un nouveau variant soit transmis ».

    « Ceci est à pondérer avec une partie de la population mondiale qui n’a pas eu la chance d’avoir accès au vaccin. Ensuite, on ne sait pas encore si ce coronavirus pourra évoluer pour échapper suffisamment au système immunitaire tout en conservant une bonne capacité de transmissibilité, et se diffuser de façon significative dans la pandémie », poursuit-il.

    Les variants alpha et delta avaient pour point commun d’être 50% plus transmissibles que le variant dominant. Est-il vraiment possible de voir arriver un variant 50% plus transmissible que delta ? .

    « Il est difficile de répondre à cette question. Nous ne connaissons pas le potentiel évolutif de ce virus. Il est vrai que delta nous pose déjà beaucoup de problèmes. Plus le virus circule, plus le hasard peut générer des combinaisons de mutations et peut-être que l’une d’entre elles lui permettra de battre delta. Ou peut-être le pic a-t-il déjà été atteint… ».

    Pour un spécialiste de l’évolution des génomes des virus comme vous, cette pandémie est une grande première. Jamais l’émergence d’un virus n’a été aussi documentée. Quelle leçon en tirez-vous ?.

    « Dans beaucoup de pays, les efforts de séquençage ont atteint un volume très élevé. A tel point que l’on voit les limites des outils que l’on utilisait jusqu’ici. Jusqu’à présent les plus gros jeux de données dont nous disposions pour le VIH, Ebola, ou la grippe comportaient seulement quelques milliers de séquences. Pour le #Sars-CoV-2, on en a déjà presque 5 millions ! On est obligé de développer des nouveaux outils ; la communauté scientifique se demande si l’on a vraiment besoin d’autant de séquences, ou si l’on peut capturer les mêmes paramètres épidémiologiques et d’évolution avec une fraction de ces données ».