• Dissertation d’un prof de Français en lycée | Blob Mediapart | 18.04.22

    « Pourquoi je ne voterai pas Macron » / Petrus Borel

    https://blogs.mediapart.fr/petrus-borel/blog/180422/pourquoi-je-ne-voterai-pas-macron

    la fin du raisonnement est marrante :

    3. Une fois au pouvoir, l’extrême-droite ne le lâche pas. Sur quels exemples s’appuie-t-on pour étayer cette affirmation ? La Hongrie ? La Russie (si tant est que Poutine soit d’extrême-droite) ? Ce sont des régimes qui n’ont pas une culture démocratique bien ancrée et qui vivent dans la nostalgie d’une époque où leur place sur la scène internationale était liée à une forme de régime autoritaire. Les démocraties illibérales que sont en train de devenir la Turquie d’Erdogan et l’Inde de Modi ? Ces démocraties ont vécu pendant des années avec un parti dominant qui écrasait tous les autres et dont l’effondrement a permis l’émergence d’un pouvoir autoritaire marqué par l’intégrisme religieux. Si on veut comparer ce qui est comparable, il faudrait rapprocher la France d’autres pays semblables où l’extrême-droite a été amenée à exercer des responsabilités, soit l’Italie, l’Autriche ou encore les Etats-unis. On constatera que, dans ces trois exemples, l’alternance a eu lieu et que l’extrême-droite a été chassée par les urnes.

    Fort de ce raisonnement et les principales objections qu’on pouvait lui opposer ayant été écartées, il conviendrait en toute logique que je ne me contente pas de ne pas voter Macron mais, comme certains électeurs de gauche comptent le faire, que j’aille jusqu’à poser un bulletin Marine Le Pen dans l’urne. Je ne le ferai pas. Pour deux raisons. [...]

  • Tremblez, les wokes veulent interdire le latin et le grec ! Vraiment ? http://www.slate.fr/story/219375/wokes-interdire-cours-latin-grec-faux-obsession-mediatique-etats-unis-reforme-

    « Ils veulent annuler les cours de latin » is the new « elles veulent interdire La Belle au bois dormant ».

    Spoiler : non. Ni aux États-Unis, ni en France. Et la disparition progressive de l’enseignement des langues anciennes n’a rien à voir avec eux.

    J’ai pris des bonnes résolutions. Par exemple, j’ai décidé de faire mon lit tous les matins (= étendre la couette d’une façon approximative). J’ai également décidé de ne plus cliquer sur les titres ridicules, du type « Face à l’idéologie “woke”, Jean-Michel Blanquer annonce un plan européen pour le latin et le grec ». Donc je n’ai rien lu sur Jean-Michel Blanquer, les cours de grec et le wokisme, jusqu’à ce que je tombe sur cet excellent décryptage d’Elodie Safaris.

    À partir de cet article, elle est allée regarder les liens. En réalité, dans l’article, rien ne concerne la France. Pour une raison assez simple à comprendre : en France, personne n’a demandé la fin des cours de grec ou de latin. C’est donc un non-sujet ici. Comme d’habitude, on parle en réalité des États-Unis –ce qui, rappelons-le à Jean-Michel Blanquer, ne correspond pas géographiquement à sa fiche de poste.

    L’article cite une enquête du Figaro de juin dernier dans lequel une prof italienne raconte qu’une fois, un élève l’a interrogée sur la misogynie de Platon et une autre fois sur le racisme et le sexisme de Homère. Oh mon Dieu... Mais c’est... terrible.

    Cette histoire des wokes contre le latin aura fait à certains toute l’année. Quasiment tous les mois, on a eu nos articles à la titraille bien accrocheuse...

    #débunking #panique-morale #madeInJean-MiMiBlanquer