• Pas encore de page dédiée, mais dans le programme de Cinémed, il y a les films programmés pour Nuit en enfer, à l’utopia de #Montpellier, vendredi 23 octobre :

    – The Hunt, Craig Zobel, 2020
    – Shakespeare’s Shitstorm, Lloyd Kaufman, 2020
    – Docteur Jekyll et Sister Hyde, Roy Ward Baker, 1971
    – Le Loup-garou de Londres, John Landis, 1981
    – Les Trois visages de la peur, Mario Bava, 1963

    Honnêtement, je ne sais pas comment ça va se goupiller cette année avec le Covid, parce qu’enfermés toute une nuit, en automne, dans un cinéma pas bien grand, je vois pas comment ça pourrait bien se passer.

    #cinéma_barré

    • Pareil. Normalement la Nuit en enfer de Cinémed, c’est une de nos sorties rituelles à Montpellier. Mais cette année, on se sent pas du tout d’aller s’enfermer dans un cluster étudiant… (cela au cas où une telle manifestation aurait encore lieu fin octobre…)

    • Dans les archives de Chéribibi que je soupçonne nombreuse pour au moins xx numéros jusqu’à ce que mort s’en suive et au-delà. La conversation avec Martine Beswick & Caroline Munro dans le n°10, retranscrite par DPC, le taulier de la publication à l’occasion de l’incontournable rencard cinéphilique parigot de L’étrange Festival de 2013, m’avait échappé. La causerie avec ces dames, nées respectivement en 1941 et 1949, est savoureuse à plus d’un titre.

      Causerie avec Martine Beswick & Caroline Munro
      Le choc des étoiles !

      https://seenthis.net/messages/679594


      Dr Jekyll and Sister Hyde par Daniel Paris-Clavel :

      Nous n’avons guère eu le temps d’évoquer avec Martine l’étrange cas de Dr Jekyll & Sister Hyde. Pourtant cette habile variante du roman culte de Robert Louis Stevenson (The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde, 1886) est le chef d’œuvre de Roy Ward Baker, réal’ entre autres de troublez-moi ce soir (1952) avec Christopher Lee et Les Cicatrices de Dracula (70) avec Marilyn Monroe… ou l’inverse. Le script de Brian Clemens, scénariste de la série Chapeau Melon & Bottes de Cuir (qui mettait déjà en valeur des femmes de tête), narre la recherche d’un élixir de vie à base d’hormones femelles par un Dr Jekyll (Ralph Bates) prêt à tout pour se fournir en organes féminins. Y compris recourir aux tristement célèbres profanateurs de sépultures Burke & Hare, puis trucider lui-même les prostituées de Whitechapel, transformé par sa potion en Jack l’éventreur en jupons. En un ingénieux plan-séquence, la métamorphose attendue dévoile une Sister Hyde fatale (Martine Beswick) qui mettra en émoi le voisinage, dont un sosie de Sarkozy ! Féminiser le personnage de Stevenson n’est pas nouveau (Miss Jekyll & Madame Hyde de Charles Gaskill, 1915 ; Daughter of Dr Jekyll d’Edgar G. Ulmer, 1957, et le prochain Madame Hyde de Serge Bozon avec Isabelle Hupert), mais le faire changer de sexe introduit un sous-texte audacieux sur l’androgynéité, voire l’homosexualité refoulée (loin des gags vaseux du Dr Jekyll & Ms Hyde de David Price, 1995) Comme dit le professeur Robertson, ami de Jekyll, au poulet chargé de l’enquête, « It’s a queer business sergeant, very queer. » (jeu de mot sur le double sens de queer : bizarre ou gay). Un chef d’œuvre vous dis-je.

      Et ça tombe bien car en ce sombre et humide mois de novembre, il y a une mini-rétrospective de cinq films cultes de la Hammer au ciné TNB à Rennes. Comme je n’ai pas mis les pieds dans un cinoche depuis ce que vous savez. Je crois que je vais faire une entorse à mes bonnes résolutions en allant visionner ce Dr Jekyll and Sister Hyde quitte à choper la maladie du siècle à défaut d’un élixir d’immortalité.
      https://www.t-n-b.fr/programmation/cinema/docteur-jekyll-et-sister-hyde