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  • Vichy, Pétain et les juifs : l’historien Robert O. Paxton répond aux polémiques, dans un rare entretien au « Monde »
    https://www.lemonde.fr/societe/video/2021/12/02/vichy-et-les-juifs-l-historien-robert-o-paxton-repond-a-eric-zemmour-dans-un

    VIDÉO Eric #Zemmour [qui se dit gaulliste, ndc] répète depuis 2014 que le régime de Vichy aurait « protégé les #juifs_français et donné les #juifs_étrangers » [#préférence_nationale que c’est l’adn de la France, ndc]. Cible du polémiste, l’historien américain Robert O. Paxton répond, dans une interview vidéo accordée au « Monde » depuis New York. Par Karim El Hadj, Charles-Henry Groult, Elisa Bellanger et Isabel Bonnet, 02 décembre 2021

    Depuis plusieurs années, Eric Zemmour répète dans ses livres et sur les plateaux de télévision son point de vue sur le rôle du #régime_de_Vichy dans le génocide des juifs. Dans son essai Le Suicide français, il dénonçait la « thèse » d’une « malfaisance absolue du régime de Vichy » (page 88) [qui a aussi organisé des camps de vacances, et crée la police nationale]. « Vichy a protégé les juifs français et donné les juifs étrangers », insistait-il sur #Europe_1 le 26 septembre 2021, niant toutefois vouloir « réhabiliter #Pétain »-.

    Qu’en disent les historiens de la seconde guerre mondiale ? Le plus célèbre d’entre eux, l’Américain Robert O. Paxton, a publié en 1973 _La France de Vichy, dont les conclusions ont profondément renouvelé le regard sur la responsabilité de ce régime dans les #persécutions et les #déportations de juifs, français et étrangers. Un travail construit grâce à des #archives françaises et allemandes alors inédites, affiné depuis et complété par d’autres historiens.
    Régulièrement ciblé par Eric Zemmour comme chantre d’une « doxa » anti-Vichy, Robert O. Paxton ne donne plus que de rares interviews. Il a accepté de répondre aux questions du Monde, depuis New York.
    Quelques livres pour en savoir plus :
    La France à l’heure allemande (1940-1944), de Philippe Burrin (Seuil)
    La survie des Juifs en France 1940-1944, de Jacques Semelin et Serge Klarsfeld (CNRS Editions)
    L’Etat contre les juifs, de Laurent Joly (Grasset)

    #Robert_Paxton #lois_d'aryanisation #statut_des_juifs #déchéance_de_nationalité #rafles #étoile_jaune #antisémitisme #histoire

  • Près de 300 enfants sont morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023, alerte l’ONU
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/14/pres-de-300-enfants-sont-morts-en-essayant-de-traverser-la-mediterranee-en-2

    Près de 300 enfants sont morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023, alerte l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Publié hier à 20h06, modifié hier à 21h07
    Quelque 289 enfants sont morts depuis le début de l’année 2023 en essayant de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe, a annoncé l’ONU, vendredi 14 juillet. Ce chiffre est deux fois plus important que celui des six premiers mois de l’année 2022, a précisé l’Unicef, (le Fonds des Nations unies pour l’enfance), appelant à la création de couloirs humanitaires sûrs permettant aux enfants de trouver refuge en Europe.
    « Nous estimons qu’au cours des six premiers mois de cette année, 11 600 enfants ont effectué la traversée, soit également le double par rapport à la même période de 2022 », a déclaré la responsable aux migrations et aux déplacés à l’Unicef, Verena Knaus. « Ces décès sont absolument évitables », a-t-elle souligné.Les chiffres réels sont probablement plus élevés, selon elle, car de nombreux naufrages en Méditerranée centrale ne sont pas enregistrés.Au cours des trois premiers mois de 2023, 3 300 enfants effectuant la traversée – soit 71 % du total – n’étaient pas accompagnés ou avaient été séparés de leurs familles, d’après l’Unicef. Ce chiffre est trois fois supérieur à celui de la même période de l’année précédente. En chemin, ces enfants peuvent être exposés à des privations, à la torture, à l’exploitation et au viol, les filles étant particulièrement vulnérables.
    « C’est la réalité, la réalité choquante, mais nous semblons nous accommoder du fait que, jour après jour, des enfants perdent la vie », a également dit Verena Knaus. « Ces enfants meurent, non seulement sous nos yeux, mais aussi, semble-t-il, alors que nous fermons les yeux », a-t-elle ajouté. « Ces enfants doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls. Les dirigeants du monde entier doivent agir d’urgence », a encore dit Verena Knaus.
    Les eurodéputés ont réclamé jeudi l’élaboration d’une « stratégie de recherche et de sauvetage fiable et permanente » des migrants en Méditerranée, après un naufrage à la mi-juin au large des côtes grecques qui pourrait avoir fait plus de 600 morts. Un chalutier vétuste et surchargé, parti de Libye, a fait naufrage au large de la Grèce dans la nuit du 13 au 14 juin. Seuls 104 exilés ont pu être secourus alors que l’embarcation transportait environ 750 personnes. Quatre-vingt-deux corps ont pu être récupérés, et les autres naufragés sont présumés morts.

    #Covid-19#migration#migrant#mediterranee#traversee#mortalite#enfants#unicef#europe#politiquemigratoire#sante#postcovid

  • Un appel de journaux en faveur de Julian Assange : « Publier n’est pas un crime »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/11/28/un-appel-de-journaux-en-faveur-de-julian-assange-publier-n-est-pas-un-crime_

    L’administration Obama-Biden, au pouvoir lors des publications de WikiLeaks en 2010, s’est gardée d’assigner Julian Assange en justice, expliquant alors qu’il aurait également fallu poursuivre de nombreux journalistes issus de plusieurs médias d’envergure. Cette position reconnaissait la liberté de la presse comme cruciale, quelles qu’en soient les conséquences désagréables.

    Mais cette vision des choses a évolué sous le mandat de Donald Trump : le département de la justice s’appuie à présent sur une loi remontant à plus d’un siècle, l’Espionage Act de 1917. Conçue pendant la première guerre mondiale pour pouvoir assigner en justice de potentiels espions, cette loi fédérale n’avait jamais été utilisée à l’encontre de journalistes, de médias ou de diffuseurs. Un tel acte d’accusation crée un précédent dangereux, menace la liberté d’informer et risque de réduire la portée du premier amendement de la Constitution des Etats-Unis.

    Un précédent dangereux

    Dans une démocratie, l’une des missions fondamentales d’une presse indépendante consiste à renvoyer les gouvernements à leurs responsabilités.

    Lire aussi la tribune : « Il est plus que temps d’agir avant que Julian Assange ne paie de sa vie le prix de nos libertés »
    Recueillir et diffuser des informations sensibles constitue de même une part essentielle du travail de journaliste au quotidien, lorsque cette divulgation s’avère d’intérêt public. Si ce travail est déclaré criminel, alors non seulement la qualité du débat public mais aussi nos démocraties s’en trouveront considérablement affaiblies.

    Douze ans après les premières publications liées au « Cablegate », le temps est venu pour le gouvernement des Etats-Unis d’abandonner ses poursuites contre Julian Assange pour avoir publié des informations secrètes.

    Publier n’est pas un crime.

  • Economie française : « l’emploi se porte-t-il bien parce qu’il est sous perfusion ? »

    Le plein-emploi vanté par le gouvernement repose sur un double trompe-l’œil, analyse, dans une tribune au « Monde », l’économiste Bruno Coquet, qui pointe deux failles : le niveau anormalement haut du nombre de départs avec l’assentiment de l’employeur et le montant aujourd’hui élevé des aides publiques et subventions à l’emploi.

    L’épaisseur du code du travail aux oubliettes, les difficultés de recrutement sont la nouvelle boussole des réformes, désignées comme le frein ultime au plein-emploi alors même qu’elles en sont un symptôme qui ne peut qu’empirer à l’approche du Graal. Quel que soit l’indicateur, barrières à l’embauche, pénuries, tensions, emplois vacants, la difficulté à recruter atteint en effet des niveaux inégalés depuis très longtemps. Le ministère du travail les attribue à de multiples causes : principalement le rythme très élevé des embauches, un déficit d’actifs, de compétences, l’inadéquation géographique en offres et demandes, la qualité des emplois, etc.

    Cette complexité un peu ennuyeuse à analyser est éclipsée par des explications plus imaginatives : c’est la faute de l’époque, de la crise sanitaire, d’une prise de conscience existentielle, en particulier chez les jeunes dont l’engagement professionnel serait plus utilitariste que celui de leurs aînés, etc. dont même la loi sur la « réforme du travail » fait son miel : « les actifs modifient leurs aspirations professionnelles et changent davantage d’entreprise, voire de métier. Les entreprises connaissent de ce fait des difficultés de recrutement bien plus importantes qu’avant la crise ».

    Une occasion bienvenue de faire un sort à tout ce qui est susceptible de favoriser la très française « préférence pour le chômage ». L’assurance-chômage fait office de coupable idéal : les contrôles de Pôle emploi et les droits rognés ne suffisant pas, les chômeurs indemnisés continueraient de préférer le confort des allocations-chômage à la reprise d’emploi. C’est aller un peu vite : d’une part les chômeurs indemnisés sont une minorité, d’autre part leur nombre diminue très vite, alors que celui des demandeurs d’emploi inscrits mais non indemnisés est inerte.

    « Grande démission » ou « grand licenciement »

    Au-delà d’anecdotes évoquant des fraudes, les faits ne montrent pas que les règles d’assurance-chômage stimulent les difficultés de recrutement actuelles. En théorie, ce lien est possible, mais avant de l’invoquer il faut résoudre une énigme bien plus épaisse encore : pourquoi des chômeurs non-indemnisés n’acceptent-ils pas ces emplois vacants ? On l’ignore.

    En outre, une règle d’assurance (chômage ou autre) optimale ne doit pas être définie par rapport aux comportements des fraudeurs, car elle serait sous-optimale pour l’immense majorité des autres assurés, qui ne fraudent pas. Le dossier de presse des chantiers du gouvernement pour le plein-emploi ne dit pas autre chose : 160 emplois vacants pour 1 000 chômeurs, cela ne laisse-t-il pas 840 chômeurs sans opportunité d’emploi ? Baisser les allocations de ceux qui sont indemnisés, y compris au motif de la conjoncture, n’y changerait rien.

    La « grande démission » serait l’autre explication des difficultés de recrutement. En réalité, le nombre de démissions est cohérent avec les niveaux de chômage et de création d’emplois. Ce qui en revanche est jusqu’à présent passé sous les radars, ce sont les ruptures à l’initiative ou avec l’assentiment de l’employeur, une sorte de « grand licenciement » : celles-ci ont accéléré aussi rapidement que les démissions et atteignent un niveau jamais observé, et surtout à contretemps du cycle conjoncturel.

    Le mauvais état du marché du travail

    Car il s’agit bien de salariés en contrat stable, de séparations coûteuses pour l’employeur, et cela concerne tous les secteurs, y compris les plus tendus (hôtellerie-restauration, construction, etc.). Cette dynamique est contre-intuitive, surtout lorsque l’employeur qui se sépare d’un salarié risque d’avoir du mal à le remplacer.

    Mais si la mise en cause de l’assurance-chômage ne s’encombre pas de faits ni de détails, l’effort d’explication est ici plus élaboré, faisant valoir – à juste titre, mais sans plus de preuves – que les entreprises à l’origine de ces ruptures ne sont pas forcément celles qui ont du mal à recruter.

    Si l’on élargit encore la focale, le marché du travail ne s’est pas aussi bien porté très depuis longtemps, mais en même temps les aides et subventions à l’emploi n’ont jamais été aussi élevées : apprentissage, contrats aidés, parcours rémunérés, etc. avec à la clé un nombre de bénéficiaires dépassant les records des années 1990. Sans compter les allégements de cotisations sociales, minimes à l’époque mais depuis considérablement accrus.

    Importance de réaliser des diagnostics complets

    Cette perfusion procyclique de gros calibre ajoute aux tensions et brouille l’estimation de la dynamique sous-jacente du marché du travail. Or le plein-emploi résultant d’une dynamique spontanée n’est pas de même nature que le plein-emploi assis sur de fortes subventions, ce qui amène la question suivante : l’emploi se porte-t-il bien parce qu’il est sous perfusion ? À l’opposé, si le marché du travail se porte bien, pourquoi maintenir ces aides, a fortiori à ce niveau ?
    Dans l’ordre des choses, le premier ajustement conjoncturel devrait être de baisser les dépenses conjoncturelles de soutien à l’emploi, dont le niveau est atypique, surtout dans cette phase qui devrait être consacrée à reconstituer les marges de manœuvre budgétaires indispensables en cas de ralentissement. Quant à la transformation des politiques structurelles et des institutions de marché du travail en instruments conjoncturels, aujourd’hui l’assurance-chômage, demain la fiscalité, voire, si l’on veut vraiment être disruptif, les exonérations de cotisations sociales, elle ne doit pas être exclue par principe.

    Mais cela ne s’improvise pas : ainsi le chèque en blanc qui prévoit tout à la fois de prolonger les règles d’assurance-chômage et en même temps de les changer, en plaquant dans la hâte une sorte de « modèle » canadien, dont la complexité ne peut qu’ajouter plus de confusion dans ces règles déjà absconses. Une telle transfiguration des politiques publiques mérite une grille de lecture et des diagnostics complets, équilibrés, de l’offre et de la demande de travail, des prérequis pour le moment absents.

    Bruno Coquet (docteur en économie, spécialiste des politique publiques)

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/27/economie-francaise-l-emploi-se-porte-t-il-bien-parce-qu-il-est-sous-perfusio

    #chômage #ruptures_conventionnelle #emploi #subventions_à_l’emploi

  • Des données personnelles de clients Orange Cyberdefense diffusées en ligne
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/09/06/des-donnees-personnelles-de-clients-orange-cyberdefense-diffusees-en-ligne_6

    Un fichier avec les données personnelles de plusieurs centaines de ses clients a été partagé dimanche sur Internet. Il contient les coordonnées de nombreux responsables informatiques d’entreprises françaises, des informations particulièrement sensibles.

  • La détention du Franco-Palestinien Salah Hamouri en Israël reconduite pour trois mois
    Le Monde avec AFP | Publié le 6 juin 2022
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/06/la-detention-du-franco-palestinien-salah-hamouri-en-israel-reconduite-pour-t

    Les autorités israéliennes ont reconduit dans la nuit de dimanche 5 à lundi 6 juin la détention de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri pour trois autres mois. Sa détention administrative, qui devait prendre fin ou être reconduite le 6 juin, est ainsi renouvelée jusqu’au 5 septembre, selon les documents de la justice militaire transmis à ses avocats et consultés par l’Agence France-Presse (AFP).

    M. Hamouri, âgé de 37 ans, a été condamné en mars à trois mois de détention administrative – une mesure controversée permettant à Israël d’incarcérer des suspects sans accusation formelle — par la justice militaire israélienne, qui le considère comme un membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ce qu’il nie.

    Le FPLP est une organisation marxiste considérée comme « terroriste » par l’Etat hébreu et l’Union européenne. Les autorités israéliennes accusent des ONG palestiniennes, comme Addameer, pour laquelle œuvre M. Hamouri, de liens avec le FPLP, ce que celles-ci nient également.

    Fin avril, le ministère des affaires étrangères français avait dit souhaiter que Salah Hamouri « soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver ».

    Piraté par le logiciel Pegasus

    Ce militant des droits des Palestiniens avait été emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 pour participation à la tentative d’assassinat d’Ovadia Yossef, ancien grand rabbin d’Israël et fondateur du parti ultraorthodoxe Shass, avant d’être libéré en 2011, peu avant le terme de sa peine, dans le cadre d’un échange de prisonniers ayant permis la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit.

    Depuis, en novembre dernier, des organisations de défense des droits humains avaient affirmé que son téléphone portable, ainsi que celui de plusieurs autres activistes palestiniens, avait été piraté par le logiciel espion israélien Pegasus de la société NSO Group.

    Dans la foulée, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et M. Hamouri ont déposé plainte en avril devant la procureure de la république du tribunal judiciaire de Paris contre NSO Group pour « avoir infiltré illégalement » son portable.

    Soulignant que M. Hamouri a la nationalité française et que son téléphone avait été mis sous surveillance par Pegasus alors qu’il se trouvait en France, ces organisations estiment la justice française compétente pour juger de cette affaire sensible dans les relations entre Israël et la France.

    #Salah_Hamouri

  • Sur les traces de Lapsus$, un groupe de pirates informatiques entre extorsion de fonds et vantardise
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/03/25/sur-les-traces-de-lapsus-un-groupe-de-pirates-informatiques-entre-extorsion-

    Sept adolescents ont été arrêtés, jeudi 24 mars, au Royaume-Uni, dans le cadre de l’enquête sur Lapsus$, un groupe de pirates informatiques qui a revendiqué ces dernières semaines plusieurs attaques très médiatisées contre des entreprises célèbres, comme Microsoft, Nvidia ou Samsung. Ces interpellations tombent alors que l’étau se resserrait autour d’un jeune britannique, mineur, soupçonné d’être un membre important de ce groupe.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #piratage #sécurité_informatique #royaume_uni #lapsus #microsoft #nvidia #samsung #ubisoft #police #justice #telegram #genesis #fuite_de_données #narimane_lavay #sekoia #sim_swap #sim_swapping #livia_tibirna #dev-0537 #4c3 #ea #electronic_arts #doxbin #white #doxbinwh1te #brian_krebs #cybersécurité #cybercriminalité

  • Pour ne pas être une « télé de l’entre-soi », France Télévisions va plonger la tête la première dans la fange suprémaciste…

    France Télévisions devrait confier à #Mathieu-Bock-Côté, l’essayiste conservateur québécois, [ le remplaçant de Zemmour sur CNews ] la production d’un documentaire sur la présidentielle.

    https://www.lefigaro.fr/medias/stephane-sitbon-gomez-france-televisions-n-a-pas-vocation-a-etre-une-tele-d

    Le directeur des programmes et des antennes du groupe audiovisuel veut élargir les publics.

    France Télévisions est en forme. Au mois de janvier, le groupe a affiché une part d’audience de 29,4 % en progression de 0,7 point sur un an. La vaste réorganisation qui a vu disparaître il y a trois ans les patrons de chaînes, au profit de directions thématiques transversales, a porté ses fruits. « La meilleure complémentarité de nos différentes antennes nous permet d’afficher ces bonnes audiences et d’utiliser plus efficacement nos ressources », indique Stéphane Sitbon, le directeur des programmes et des antennes de #FranceTélévisions.

    Le navire amiral France 2, par exemple, a stabilisé sa grille en se renforçant le matin et durant l’après-midi. Résultat : la chaîne a retrouvé des niveaux d’audience comparables à 2012. « Cela nous permet d’être plus audacieux en prime time. » Seul bémol : même si France 2 regagne des parts de marché sur les moins de 50 ans en journée, l’âge moyen des téléspectateurs s’élève à… 61 ans. « Qu’un large socle de notre audience soit constitué de téléspectateurs âgés…

  • Stratégie zéro Covid : la Chine veut créer des « centres de quarantaine » permanents
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/01/05/strategie-zero-covid-la-chine-veut-creer-des-centres-de-quarantaine-permanen

    Stratégie zéro Covid : la Chine veut créer des « centres de quarantaine » permanents Un premier centre, supposé prévenir la propogation du virus par les voyageurs étrangers, est sorti de terre à Canton. A terme, toutes les grandes villes chinoises devraient être équipées de bâtiments similaires.
    D’ici peu, les voyageurs entrant en Chine par Canton ne devraient plus être isolés dans un des hôtels réquisitionnés à cet effet, mais dans un centre de quarantaine permanent, baptisé « centre de santé international ». A cette fin, des dizaines de bâtiments de trois étages sont sortis de terre durant l’été 2021 à la périphérie de la ville. Ils totalisent 5 074 chambres dont la taille varie de 18 à 39 mètres carrés (plus onze chambres pour les personnes à mobilité réduite). Un investissement évalué à 260 millions de dollars (230 millions d’euros) par les autorités. Accès par bus spéciaux en provenance de l’aéroport, repas servis par des robots, thermomètres équipés d’intelligence artificielle, caméras permettant de communiquer à distance avec le personnel de surveillance : ce centre de 250 000 mètres carrés (environ 46 terrains de football) est supposé prévenir la propagation du Covid-19 par les voyageurs débarquant dans cette métropole du sud du pays.A terme, toutes les grandes villes devraient être équipées de centres similaires. Selon Cui Gang, un responsable de la commission nationale de la santé, chaque grande ville devrait disposer d’un ratio de 2 chambres de quarantaine pour 1 000 habitants. « Les centres de quarantaine centralisés pour les voyageurs entrant dans le pays jouent un rôle-clé pour éviter la propagation du virus », avait-il expliqué fin septembre. Le Journal de la santé de Canton indique que 169 employés de l’hôpital de la Croix-Rouge de Canton travaillent dans ce centre depuis le 17 septembre. Mais, alors que le China Daily affirmait le 8 octobre 2021 que « tous les voyageurs entrant dans le pays » y seraient envoyés, il semble que seuls les Chinois – qui, de fait, constituent la grande majorité des voyageurs actuellement – y soient conduits. Ces centres prouvent que, pour Pékin, la stratégie zéro Covid est une bataille de longue haleine. Celle-ci repose sur le principe : « tester, tracer, isoler ». Les tests sont imposés à toute personne voyageant dans le pays, ayant rendez-vous avec un responsable politique, se rendant à un événement collectif ou pouvant être cas contact. Le traçage des déplacements est permanent. Quant à l’isolement, il concerne aussi bien le pays – qui a supprimé 98 % de ses vols internationaux depuis le 27 mars 2020 – que les personnes venant de l’étranger – soumises à une quarantaine comprise, selon les villes, entre deux et huit semaines – et les Chinois se trouvant à proximité de personnes diagnostiquées positives.
    On le constate à Xi’an, cette ville du nord de la Chine dont les 13 millions d’habitants sont confinés à leurs domiciles depuis le 22 décembre 2021 en raison d’une centaine de cas de Covid-19 détectés chaque jour depuis le 9 décembre. Du jamais-vu à cette échelle depuis le spectaculaire confinement de Wuhan, du 23 janvier au 8 avril 2020. Selon les autorités, ce grand enfermement est efficace. Mercredi 5 janvier, Xi’an ne recensait plus que 35 nouveaux cas, selon les chiffres officiels. La situation serait « sous contrôle » ont déclaré les autorités locales. Mais le virus se répand ailleurs. Dans le Henan, la ville de Yuzhou, où vivent un million de personnes, est également coupée du monde en raison de la découverte de trois personnes positives au virus mais asymptomatiques. Il en est de même dans certains quartiers de Zhengzhou où onze cas de Covid-19, dont neuf asymptomatiques, ont été récemment détectés.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#confinement#enfermement#centredequarantaine#contamination

  • Covid-19 : des hospitalisations pédiatriques en hausse, en lien avec l’augmentation du nombre de cas
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/05/covid-19-pas-d-envolee-d-hospitalisations-en-pediatrie_6108271_3244.html

    Selon les statistiques de Santé publique France (SPF), à la veille de la rentrée, on dénombrait 48 500 lycéens (15-17 ans), 56 000 collégiens (11-14 ans), 60 000 écoliers (6-10 ans) et 15 500 élèves de maternelle (3-5 ans) diagnostiqués positifs. Plus épargnés lors des précédentes vagues, les petits Français apparaissent désormais en première ligne face au virus, alors que la vaccination pour les 5-11 n’a été ouverte que le 22 décembre 2021.

    someone pour péter le #paywall ?

    • Les formes graves restent très rares chez les enfants, confrontés eux aussi à la vague Omicron.

      Inédite par son ampleur – plus de 270 000 nouveaux cas détectés le 4 janvier –, la vague portée par les variants Delta et Omicron n’épargne par les enfants. Au moins 180 000 d’entre eux ont été diagnostiqués positifs au SARS-CoV-2 la dernière semaine de décembre. Selon les statistiques de Santé publique France (SPF), à la veille de la rentrée, on dénombrait 48 500 lycéens (15-17 ans), 56 000 collégiens (11-14 ans), 60 000 écoliers (6-10 ans) et 15 500 élèves de maternelle (3-5 ans) diagnostiqués positifs. Plus épargnés lors des précédentes vagues, les petits Français apparaissent désormais en première ligne face au virus, alors que la vaccination pour les 5-11 n’a été ouverte que le 22 décembre 2021.

      « Pour moi, un enfant à l’hôpital, c’est déjà beaucoup, 60 enfants en réanimation pour une maladie infectieuse, c’est déjà énorme, a lancé le ministre de la santé, Olivier Véran, aux députés, mardi, dans le cadre des discussions sur l’instauration du passe vaccinal. La dynamique épidémique, même si elle est moins impressionnante dans les chiffres que s’agissant des adultes, poursuit son augmentation. Les risques pour un enfant de présenter une forme grave sont très faibles, mais il y en a », a-t-il ajouté.

      Plus de 800 PIMS en France

      Les cas graves restent rares chez les enfants, mais, avec l’envolée du nombre de cas, les hospitalisations se multiplient. Au 4 janvier, 284 enfants de moins de 10 ans, ainsi que 180 enfants et adolescents entre 10 ans et 19 ans étaient hospitalisés avec un diagnostic Covid-19. Ils étaient respectivement 78 et 54 un mois plus tôt, avec une accélération depuis les derniers jours de décembre 2021. « Certains sont hospitalisés pour d’autres causes que le Covid-19 et le diagnostic est fortuit », relativise François Angoulvant, pédiatre à l’hôpital Robert-Debré, à Paris, qui estime à environ 20 % ces cas incidents. « Les hospitalisations pour Covid sont bien moins nombreuses que pour la grippe ou la bronchiolite », ajoute-t-il, en précisant que ces maladies hivernales sont à l’origine de plusieurs milliers d’hospitalisations chaque année.

      Les cas graves, qui requièrent parfois une prise en charge en réanimation, sont le plus liés à une complication baptisée « syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique » ou PIMS : plus de 800 ont été recensés en France depuis le début de l’épidémie. « Omicron reste une grande inconnue. On ne sait pas trop ce que cela va donner, car on n’a pas encore assez de recul et de données concernant les PIMS chez les enfants », observe François Angoulvant.

      Le pédiatre se dit favorable à la vaccination des enfants de 5 ans à 11 ans, compte tenu de l’absence de signal inquiétant, alors que 9 millions d’enfants ont déjà reçu au moins une dose aux Etats-Unis. « Si on ne vaccine pas les 5-11 ans [5,7 millions de personnes, selon l’Insee], on accepte qu’un jour ou l’autre ils attrapent le Covid et que plus d’un millier d’entre eux fassent un PIMS », souligne le pédiatre, en précisant qu’on estime à 75 % la part des enfants qui n’ont jamais eu le Covid-19, et qu’il y a un cas de PIMS toutes les 4 000 infections. Une étude portant sur un peu plus de 30 adolescents suggère que le vaccin réduit de façon très importante le risque de survenue de PIMS, et le même effet est attendu chez les enfants.

      Peu d’enfants vaccinés

      « Avec Delta et Omicron, il est probable qu’on ait une augmentation importante de PIMS en soins critiques pédiatriques en janvier et en février », prévoit Etienne Javouhey, chef du service d’urgences et de réanimation pédiatriques du centre hospitalier universitaire (CHU) de Lyon, en précisant que les symptômes surviennent quatre à cinq semaines après la contamination. « C’est plus lié à l’augmentation du nombre de cas qu’à une sévérité particulière de ces variants », ajoute le pédiatre. Le pourcentage des 5-11 ans vaccinés est très faible – moins de 0,5 %, fin décembre –, trop pour constater un impact sur la vague épidémique de ce début d’année. L’incidence des PIMS étant la plus élevée dans cette classe d’âge, les réanimateurs se préparent à l’arrivée de nombreux cas.

      « Les réanimations étaient jusqu’à présent saturées par les bronchiolites. Là, on respire un peu, car le nombre de cas a baissé, mais la grippe et le Covid vont vite suivre », pressent le réanimateur, qui a aussi déjà recensé quelques cas d’hospitalisation pour un syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA). « Nous avions eu quelques rares cas avant, mais chez des adolescents avec des comorbidités », précise-t-il. La survenue de Covid longs est difficile à estimer. « Cela existe aussi chez l’enfant, mais, comme chez l’adulte, les symptômes sont difficiles à dissocier des conséquences physiques et psychologiques du Covid et de l’hospitalisation », avance Etienne Javouhey.

    • bon bin moi, y a des symptômes à la maison, on va aller faire des pcr, mais j’ai pas réussi à faire vacciner la petite avant et, franchement, je suis pas bien. Tout ce qui me reste c’est de croiser les doigt pour qu’elle soit neg, ou que tout se passe bien si elle est +(oui je sachons qu’il y a très de peu de chances, c’est d’ailleurs pour ça que fallait pas se presser, qu’on avait le temps, que c’était peut-être pas bien utile, et puis les organes génitaux, et les rythmes des règles, et les conséquences à long terme, les métaux lourds (on l’aura bien vécu ce moment où on a eut plus peur du vaccin que du virus (aussi faudra nous la refaire, les injonctions contradictoires depuis Ibiza, la vaccination est ouverte mais y a rien qui presse, il y a très peu de risques etc. bande de fils de putes))

  • En Gambie, la lutte s’organise contre l’invasion du sel dans les rizicultures
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/01/03/en-gambie-la-lutte-s-organise-contre-l-invasion-du-sel-dans-les-rizicultures

    « Je vendais une partie de mon #riz pour payer la scolarité de mes enfants et je gardais le reste pour nourrir toute la famille », se souvient Awa Ceesay, 60 ans et mère de huit enfants. Mais l’élévation du niveau de la mer liée au changement climatique a rendu ces champs incultivables : l’eau salée remonte dans le fleuve #Gambie et s’infiltre jusqu’à 200 kilomètres à l’intérieur des terres. La baisse de la pluviométrie contribue à accentuer le phénomène car le débit d’eau fraîche, beaucoup plus faible, peine à repousser l’eau salée vers l’océan.

    #climat

  • En Provence-Alpes-Côte d’Azur, des nouveaux vaccinés contre le Covid-19 convaincus « au forceps »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/02/en-provence-alpes-cote-d-azur-des-nouveaux-vaccines-contre-le-covid-19-conva


    Au centre de vaccination de l’hôpital de la Timone, à Marseille, le 30 décembre 2021, Julie Sampo (22 ans) redoute la vaccination au moment de se faire piquer. Avec Rayan Cherfeddine (à gauche), ils vont recevoir leur première dose du vaccin de Pfizer pour pouvoir voyager en février. FRANCE KEYSER POUR « LE MONDE »

    Dans la région la moins vaccinée de métropole, des réfractaires franchissent chaque jour le pas de la première injection en conservant leurs doutes.

    Bouchra n’arrive pas à calmer son angoisse. Cette travailleuse sociale, qui tient à rester anonyme, attend son tour dans le petit local de l’association des habitants de la cité Air-Bel dans le 11e arrondissement de Marseille. Et panique. Depuis quelques semaines, le lieu, plus habitué aux luttes contre le mal-logement, se transforme en centre de vaccination chaque mercredi. Entre midi et 14 heures, des médiateurs accueillent sans rendez-vous et tentent de convaincre ceux qui, comme Bouchra, n’ont toujours pas franchi le pas de la première dose. « Je suis à jour de tous mes vaccins, mais avec celui-là, j’ai peur », reconnaît cette mère de famille de 35 ans, qui a contracté un Covid-19 sévère en mars 2021.

    Au niveau national, 5 % du total des vaccinations sur les sept derniers jours étaient des premières injections, un taux en léger rebond ces dernières semaines. En Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), le nombre de primo-vaccinés est plus élevé qu’ailleurs en métropole. Selon les calculs du Monde, entre le 18 et le 28 décembre 2021, 0,5 % de la population éligible dans la région PACA a reçu une première injection, le taux le plus élevé de France, avec la Corse (contre 0,3 % en Ile-de-France, ou 0,1 % en Pays de la Loire). « Les couvertures vaccinales régionales ont longtemps été plus basses que le niveau national ; un rattrapage plus important est en cours », analyse l’agence régionale de santé.

    L’accueil des futurs vaccinés contre le Covid-19, au centre de vaccination de l’hôpital de la Timone, à Marseille, le 30 décembre 2021. FRANCE KEYSER POUR « LE MONDE »

    Bouchra avale un comprimé de paracétamol, par précaution.

    « Beaucoup de gens ont eu des problèmes après l’injection, il y a même eu des morts. Ils l’ont dit aux infos », assure-t-elle. L’infirmière lui murmure des mots apaisants mais cette mère de trois enfants ne peut s’empêcher de penser à l’étreinte de son fils de 14 ans, le matin même. « Il m’a dit : “Non, maman, n’y va pas !” Son père est contre le vaccin et forcément, lui aussi », justifie-t-elle. Pourquoi se décide-t-elle en cette fin décembre ? « A cause du travail. Mon directeur ne m’a jamais rien dit, mais à la rentrée, je me doute qu’il me demandera un passe vaccinal », explique cette agente dans un centre social.

    Un déclic d’abord financier

    A Marseille, seuls 60 % des habitants sont vaccinés. Et dans les arrondissements les plus populaires – le 3e, et les 13e, 14e et 15e – le taux plafonne autour des 50 %. Un retard que les responsables des Hôpitaux universitaires de Marseille (AP-HM) pointent comme l’explication principale de la saturation des services de réanimation. 86 % des patients atteints du Covid-19 admis dans ces services n’ont pas un schéma vaccinal complet.

    Si le ministre de la santé, Olivier Véran, a mis, mercredi 29 décembre 2021, la pression sur ces non-vaccinés, l’association Santé et environnement pour tous (SEPT) travaille depuis plusieurs mois à la nécessité de rapprocher l’injection des publics les plus populaires ou les plus réfractaires. Et le rendez-vous du mercredi d’Air-Bel est l’une des nombreuses initiatives de sa stratégie. Mercredi, sur les trente-six vaccinations effectuées en deux heures, cinq sont des premières doses. Habib Chehimi, 25 ans, fait partie de ceux qui l’ont reçue. Son déclic est d’abord financier. « J’en ai marre de payer 25 euros pour chaque test », calcule ce serveur, pochette siglée d’une marque de luxe en bandoulière.

    Mais Habib Chehimi a aussi été convaincu par les médiateurs de SEPT et notamment Djamila Haouache, de l’association à Air-Bel, qu’il connaît depuis longtemps. « Elle m’a parlé de mes parents, m’a dit de penser à leur santé », reconnaît le jeune homme. Sa défiance envers le vaccin reste pourtant intacte. Il la nourrit des témoignages « vus sur TikTok ». Pour la deuxième dose, il attendra de voir « les effets sur les autres ». « Avec une seule dose, je pourrais refaire des tests gratuitement », prévoit-il déjà.

    Validé dans la nuit du mercredi au jeudi, le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal a achevé « de mettre le couteau sous la gorge » des derniers réfractaires, estime Nassim Berkchi, boucher de 26 ans aux Arcs (Var). A quelques kilomètres de sa boutique, à Draguignan, un centre vaccinal reçoit les moins de 30 ans sans rendez-vous pendant les fêtes. Alors, en traînant les pieds, Nassim est venu faire sa première dose. Pour une seule raison : en février, il part en vacances à Dubaï. « Là, clairement, on ne nous laisse plus le choix, estime le jeune homme en survêtement de velours bleu ciel. Jusqu’ici, dans les bars, je pouvais avoir le passe de quelqu’un d’autre, mais pour voyager, c’est une autre affaire. » Plus tôt dans la matinée, Martin (prénom modifié), conseiller dans les assurances de 30 ans, est aussi venu les paumes moites. « Je suis là à contrecœur », dit-il à l’homme de l’entrée. Il veut partir au ski, « pour la première fois depuis deux ans. » « Le gouvernement joue sur la peur des gens » estime-t-il.

    Laëtitia (prénom modifié), infirmière de 42 ans à Grasse et « gilet jaune » de la première heure, sillonne l’arrière-pays six jours sur sept. La peur du vaccin, elle l’entend quotidiennement et tente de la déconstruire. Elle ne préfère pas donner son nom car elle craint « qu’on [lui] en veuille » de parler « comme ça ». Mais à ses patients, elle « répète depuis six mois qu’il faut se faire vacciner ». A force d’échanges, elle parvient à en convaincre quelques-uns, « même des gros antivax ». Comme ce couple de retraités qui vivent dans une ferme sur les hauteurs des Préalpes et ont finalement franchi le pas avant les fêtes. « J’ai proposé de les vacciner mine de rien après un pansement que je venais faire pour le monsieur. J’étais sûre de mon coup, j’avais prévu les doses », raconte-t-elle.

    Venir « à reculons »

    Les soignants de proximité ou les médecins de famille sont aussi des leviers importants. A Antibes (Alpes-Maritimes), où le taux de personnes infectées par le Covid-19 hospitalisées en réanimation atteint 130 % des lits habituellement disponibles dans ces services, le généraliste Daniel Vivona, 54 ans, rappelle tous les jours ses patients réticents pour leur demander s’ils ont changé d’avis. Le 29 décembre, deux Antibois d’une soixantaine d’années non vaccinés, ayant contracté le Covid-19 et dans un état grave, étaient transférés en avion vers Lille. « Au début, les gens pensaient qu’il n’y aurait qu’une vague ou deux. Ils comptaient attendre la fameuse immunité collective. Mais là, on en est à la cinquième, et je leur dis que maintenant, il va falloir y aller », témoigne ce médecin de famille, qui vaccine tous les jours des « primos » et à qui on demande encore parfois « de vider la dose dans l’évier contre un billet ».

    A l’hôpital de La Timone à Marseille, le centre de vaccination occupe une partie du hall d’entrée. Deux cents personnes y passent quotidiennement, dont quelques dizaines de premières doses. Julie Sampo, 23 ans, et Rayan Cherfeddine, 22 ans, sont venus ensemble mais « à reculons ». Ils se sont décidés dans le but de pouvoir profiter d’un voyage en Andorre en février. « Sinon, c’était test PCR pour aller et revenir », précise Rayan, vendeur dans une grande surface automobile. Julie, qui travaille dans les écoles, s’inquiète des effets secondaires et notamment de cette rumeur qui dit que le vaccin peut rendre stérile. Rayan, lui, n’en voit « toujours pas l’utilité ».


    A gauche, Rayan Cherfeddine, 22 ans, et Julie Sampo, 23 ans, viennent de recevoir leur première dose de vaccin, à Marseille, le 30 décembre 2021. FRANCE KEYSER POUR « LE MONDE »

    Un sentiment que partage Nacera Souidi, 58 ans. « Ce vaccin n’empêche pas d’attraper le virus. C’est qu’une histoire d’argent », s’agace-t-elle. Si elle est là aujourd’hui, c’est par crainte d’être hospitalisée en Algérie, où elle doit se rendre prochainement. Après s’être fait enregistrer et après la consultation du médecin, Nacera Souidi zappe finalement le box où l’attend l’infirmière. « Je ne le fais pas. Si je suis malade, c’est que Dieu le voulait », assume-t-elle avant de quitter les lieux.

    « Convaincre les gens est un travail au forceps », reconnaît Yazid Attalah, fondateur de l’association SEPT. « Avec les plus réfractaires, l’argument scientifique ne fonctionne pas car ils vont toujours te citer un professeur Maboul qui, sur les réseaux sociaux, valide leurs idées. Il faut recentrer sur leur propre responsabilité, le cas de proches qu’ils pourraient contaminer ou de parents qui verront leur opération du cancer reportée parce qu’il n’y a plus de place à l’hôpital », détaille-t-il. Mais pour lui, les cas les plus épineux restent ceux des « repentis », ces personnes qui ont un passe sanitaire frauduleux et veulent aujourd’hui se faire vacciner. « L’ARS n’a pas de solution pour eux et nous renvoie la responsabilité de faire l’injection », explique Yazid Attalah, qui aimerait que le gouvernement se saisisse de la question.

    #non_vaccinés #covid-19

    • vu ce qu’on lit ici à propos des non vaccinés, assimilés aux antivax, méprisés, en oubliant à quel point l’accès aux soins n’a rien d’évident (sans parler de la manière d’"organiser" la vaccination), ça peut être pas mal de voir ces petites tranches (ne pas en rester là, c’est en grande ville, c’est des jeunes).
      pas facile de travailler un peu évitable contre-transfert ("quels connards, imbéciles, je les déteste")

    • vu ce qu’on lit ici à propos des non vaccinés, assimilés aux antivax

      Oui et non. Oui c’est pas la même chose, oui il est clair qu’une bonne partie des ces gens sont les victimes d’une parole en surplomb proprement dégueulasse, oui la priorité est de réussir à convaincre les gens et si on pouvait y arriver sans s’énerver ce serait pas mal, mais non parce que j’aimerais savoir à quel point on peut extraire de ce bazar les gens qui ne seraient pas aussi dans une approche individualiste et consumériste de la vie en société (Dubaï, le ski, une seule dose pour ne plus avoir à payer les PCR, éviter de se faire hospitaliser en Algérie…), non parce que ce n’est souvent pas un refus de la parole surplombante et hautaine, mais c’est bien plus faire le choix d’une autre parole surplombante et hautaine, encore plus classiste et raciste (notamment médias Bolloré), et choix qui provoque rapidement encore plus de violence, d’inégalités et d’exclusion. (Est-ce que ce n’est pas un peu le même genre de dialectique qu’il y a à s’inquiéter qu’on « diabolise/culpabilise » les électeurs des fascistes, que ce serait pas efficace, mais en même temps bon ben ces gens votent pour des fascistes.)

      Pour aborder ça autrement : à quel moment, ou de quelle façon, tu fais la différence entre une grosse partie de ces non-vaccinés et les gens qui se font un devoir de porter le masque sous le pif dans un lieu public bondé. Toi-même avait raconté qu’une jeune femme t’avait envoyé péter quand tu lui rappelais l’intérêt de porter son masque dans le bus, et tu concluais « qu’elle crève dans son 4x4 ». Est-ce que le contre-transfert est plus évitable ou illégitime en matière de non-vaccination que face au refus de port du masque ?

      Note bien que ce n’est pas une critique ad hominem : c’est que je ne comprends pas bien comment tu justifies cette différence d’approche entre les gens qui ne sont pas vaccinés et les gens qui refusent de porter correctement un masque dans un lieu clos. Pourquoi une sensibilité à ne pas faire d’amalgame non-vax/antivax, bien faire attention à éviter le contre-transfert contre les non-vax et refuser qu’on utilise des gros mots, légitimement réclamer qu’on fasse plus d’efforts pour aller les convaincre, toutes considérations que je comprends parfaitement, par contre les gens qui portent pas le masque peuvent aller crever, considération que je peux aussi comprendre ? (Le constat dans mon environnement à moi, c’est qu’en plus ce sont rigoureusement les mêmes personnes – je ne généralise pas pour autant : je sais que mon environnement n’est pas les quartiers de Marseille).

    • approche individualiste et consumériste de la vie en société

      je n’arrive guère à répondre m’enfin...
      cet individualisme, voilà une excellente base pour que l’abus de faiblesse (pas seulement chez la vieille dame isolée qui se fait vendre je sais pas quoi, la femme empoisonnée au GBH, le sans papiers logé dans une cave et payé 40€ la journée, le patient inquiet pour sa santé), la maltraitance, l’abandon règlent nos sociétés. la pandémie cela peut être une occasion de battre les cartes voire de renverser la table : quelles seraient les mesures d’(auto)assistance aux personnes en danger que nous sommes ? Des Ehpad aux enfants, immunodéprimés, fous, détenus, « retenus », chibanis, habitants en foyer, isolés, la liste des cas les plus évidents est bien longue. Comment dans cette optique commander un tant soit peu qui gouverne ?

      De cet individualisme nous sommes tous atteints (et, le plus souvent, on le voit bien mieux chez l’autre). mais nous sommes toutes susceptibles d’y échapper partiellement, conjoncturellement (voir le parcours des gilets jaunes en quelques semaines, l’être ensemble fait tout revoir, avant que ça retombe, dans la routinisation et surtout la défaite). Si on se place du côté d’une fonction soignante -celle-ci est distribuée, ne recoupe pas et s’oppose souvent à sa structuration hiérarchique, pas l’apanage de professions (ex, le travail des femmes, spécialement hors emploi ; Tosquelles vantant le rôle de soignant du menuisier de la clinique de Saint Alban, Oury, etc.), le contre transfert n’a rien de « légitime » ! il est tout simplement inscrit dans de telles situations.

      J’en pâtis dans la rage, face aux dénégateurs, relativistes, non et mal masqués, non vaccinés, rassuristes. J’en pâtis quand je décide de ne pas aller voir tel ou telle loin de « ma » ville car il y faudrait un petit séjour alors que les positions tenues sur le vaccin m’interdisent de tenir le coup plus longuement que pour un pot, un repas (il y a même des échanges où la convention "ne parlons pas des choses qui fâchent m’a été tacitement imposée... Bonjour l’Affaire Dreyfus !).
      Je ne sais même pas si j’ai eu raison de rompre, fâché et triste, avec un ami de très longue date tout récemment. Qu’il m’envoie des machins venus de FranceSoir en défense de la liberté et que ça me mette hors de moi, c’est une chose, mais si nous étions davantage liés actuellement, en contact, je crois que ce ne serait pas arrivé. Je ne me sens pas coupable. C’est raté parce que les conditions l’empêchent (incroyable isolement social et affectif de pas mal de « vieux », quand même). Un tri se fait. je saurais pas brandoliner et avec tact ! partout.

      Cela fait vivre des moments de grande violence intérieure (que je cherche à éviter, ça ne mène nulle part et je continue à espérer une politisation de la pandémie et de sa gestion, ce qui orienterait de la violence bien ailleurs : faux prophètes, entreprises, média, gouvernement ; arrêt de travail, pillage de stocks de masques FFP2 pour distribution gratuite, interruption forcée d’activités clusters, je ne sais quoi ; de tels actes surgissent en situation). Et j’ai pratiqué la pédagogie dans mes entours, ça ne marche activement que lorsque l’on peut présupposer une égalité, et qu’elle se manifeste, il faut du partage, celui qui réunit, et celui qi réunit parce qu’il s’oppose à un autre partage (disons DGB, avec toutes variantes pour faire simple). DGB, chaque jour, on voit qu’il n’y a pas même besoin de savoir ce que c’est pour s’y opposer. Dans les faits, par des pratiques (dont des blagues).
      Pour ce partage en commun, faut pas louper les rdv, aller vers : nombreux sont les moments où les personnes avec qui on est en relation, en amitié se laissent aller à gober des infamies. Hier encore j’ai reçu la pétition FranceSoir (lancé par l’escroc Rodolphe Bacquet, et... citée à l’assemblée. nationale par la FI....) contre le passe vaccinal et j’ai du me fader un commentaire de lecture pour l’envoyer à l’ami qui avait répandu cette bouse dans son entourage. Ce n’est pas un adepte, il n’est pas dépourvu de logique ! et pourtant (ça va c’est réparé, mais il a commencé par répéter « je suis con, je suis con », et il continue à dire qu’il est paumé alors que j’envoie depuis des mois des mels de veille d’infos théorico-pratiques faite ici, merci seenthis et seenthisssiennes, et ailleurs, mais alors que c’est dur de donner de la confiture de pétales de roses à des cochons... anorexiques)

      Ceux à qui on s’adresse n’ont de cesse de ne pas se laisser dominer. Comment leur jeter la pierre ? Car c’est aussi comme ça qu’il faut entendre cette jeune femme quand elle me dit « ton virus je m’en fous », ou les couillons quand ils laissent entendre ou accusent de macronisme volontaire ou non, et de soumission toute prise en compte de la pandémie en tant que telle : nous ne sommes ni du même monde (à virus), ni du même camp (qui fait mine de prendre soin alors que tout montrait déjà avant la pandémie que c’est faux), et ton autorité (qu’on la rabatte sur celle du pouvoir étatique, ou que l’on admette que tu t’autorise de toi même) tu peux t’assoir dessus (disqualification de la parole, ça se voit fort bien en manif depuis des années : la prise de parole publique vaut rien, elle a même pas besoin de provenir d’orgas bureaucratiques, de discours de leaders plus ou moins convenus, il n’en faut tout simplement pas ; idem pour la lecture d’ailleurs, elle fait peu expérience ; et dans les manifs on trouve bien moins de tracts, et surtout pas inattendus, et ce sont de plus ou moins élégants mots de passe inscrits sur les murs qu’ont remplacés les slogans, supprimés, sauf l’dentaire et inclusif « tout le monde déteste la police », jusqu’à la nausée).

      Ce contre transfert, ça va loin, traversé par des envies de meurtres, de punition. J’évite les situations qui suscitent ces affects pourris ; je n’y tiens pas, ça m’abime ; je dois me méfier, fuir lorsque cette sorte de colère là me déborde.

      Le contre transfert, c’est pas légitime, c’est un matériau, c’est le caillou dans la chaussure ou l’obstacle, qui peut nous forcer à penser, là ou le réel résiste.

      La privatisation de la médecine, histoire de fric, bénef, ségrégation, ok. mais c’est plus radicalement encore une destruction de la médecine, de son caractère nécessaire social. celle que l’on connait à l’asocialité du social actuel (doctolib), la coopération sociale telle qu’elle est organisée par le capital est barbare.

      Si sur la pandémie j’ai souvent cité l’exemple du Vietnam, ce n’est pas par goûts des régimes autoritaires mais parce qu’ils ont embauchés des dizaines de milliers d’agents de santé. Il doit y avoir une bonne part de contrôle mais ça fait forcément place à de l’être avec. La pédagogie, convaincre, bien sûr mais c’est pas suffisant, ça c’est l’illusion sioniste ou militante type. C’est le partage d’expérience, de savoirs (à glaner, et inventer) qui fait apprentissage.

      @arno, ça n’a rien d’un procès ou d’une attaque mais il ne s’agit pas seulement de ton environnement mais aussi probablement, de conditions sociales déterminantes (revenu, mode de conso) et du tissu de relations dans lequel tu t’inscris. Il est naturel pour toi d’attendre un comportement éclairé par des infos et connaissances, un minimum de rationalité. j’ai aussi ce pli (j’en suis réduit à vitupérer contre l’obscurantisme...), en sachant que cette limite est à surmonter, et sans savoir le faire. Faut bricoler. Il m’est arrivé à l’occasion de diffusion de tracts, face à des refus, de commenter à très haute voix, ou en chuchotant selon, « oui, l’ignorance est la première des libertés », ou « oui ! on l’a appris petits, la curiosité est un vilain défaut ».

      Pour faire à ma façon l’agent de santé pour une espèce de « collectivité » depuis mars 2020 je sais que c’est infernal d’arriver à mettre les choses sur la table, partager, tirer des conséquences pratiques et tâcher de s’y tenir (surtout quand on pas le blé pour des équipements de base : aération, filtration à l’intérieur, abris ouverts à l’extérieur ah ah ah), collectivement, en l’occurence depuis un endroit où ça circule, c’est en lien avec d’autres endroits où ces partages n’ont pas lieu (le texte sur la dénégation de Maria Desmers donne un bon aperçu de dispositions choisies face à un tel événement que la pandémie). Les disparités devient vite des contradictions, faute de savoir agencer ce divers. un terme comme autodéfense sanitaire sombre parfois dans le gargarisme vide.
      Et à vrai dire, dans ce lieu (comme ailleurs), nous avons échoué. De la solidarité, des mesures d’autodéfense sanitaire, zéro cluster membre en organisant en juillet 2019 un rdv d’hommage militant suite à un décès peuplés de vieillards.
      Nous passons peu ou prou pour des d’austères protestants hostiles au festif et destructeur de sociabilité (ça se fait dehors nom de nom, même si c’est pas simple), des lâches, des hygiénistes, des catastrophistes, etc. et n’avons guère de prise sur la situation dehors de ce lieu où évidemment certaines composantes accueillies tiennent à montrer malgré des échanges préalables sur les mesures sanitaires à respecter que puisque ya plus important (la politique, les retrouvailles, la quantité de gens), cela doit passer peu ou prou à la trappe (et c’est parfois de la provoc pas possible : si vous étions costauds, on aurait viré des gens à qui donner un masque n’a jamais suffit).

      c’est pas les quelques distribs de masques en squatt, foyers de travailleurs qui pouvait faire exemple, entraîner imitation

      même directement parmi un nous plus restreint c’est difficile de prendre la mesure des choses et d’agir à temps (ne serait-ce que pour modifier des protocoles locaux autodéterminés et indépendants de la mer douille gouvernementale). Dire en novembre que omicron va arriver fort, on peut. mais c’est quand Véran prétendre le 16/12 contrôler cette arrivée, quand il ya de l’écho public sur les données anglaises que cela devient pris au sérieux.

      sur l’accès aux soins il y a un aspect social structurel (oui ce sont les bourges de l’ouest qui ont pris les vaccins du 93). et puis il a aussi le refus de soin, plus ou moins revendiqués. qui ne connaît pas quelqu’un qui a évité le pouvoir médical et ses représentants jusqu’à crever de pathologies curable ou chronicisable pour une durée plus ou moins longue avec quelques traitements (la maladie chronique redéfinit de fond en comble la santé) ?

      tous ceux qui s’en mêlent malgré l’État (soignants, dès la 1ere vague qui fut aussi une révolution momentanée de l’hôpital et pas seulement le révélateur du manque, des asso, le twitt médical, les techno scientifiques divers, des réseaux locaux, les malades et malades potentiels) ne prennent pas la main, ça reste suffisamment fragmenté pour pas contrer fortement le gvt, les média.

      clarification en vue ? autour d’un objet, le FFP2 ? à suivre dans les 3 semaines qui viennent.

      (hum hum, mauvaises notes, à continuer ailleurs et autrement)

      #fonction_soignante

  • Royaume-Uni : les nouvelles conditions d’entrée en France créent la confusion chez certains Britanniques, interdits temporairement d’accès au tunnel sous la Manche
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/30/royaume-uni-les-nouvelles-conditions-d-entree-en-france-creent-la-confusion-

    Royaume-Uni : les nouvelles conditions d’entrée en France créent la confusion chez certains Britanniques, interdits temporairement d’accès au tunnel sous la Manche. La France a décidé d’appliquer une nouvelle limitation d’accès au territoire depuis le Royaume-Uni sans que les passagers semblent en avoir été informés. Après deux jours de confusion, Paris a finalement décidé d’assouplir temporairement les règles.
    La confusion – et l’agacement – durait depuis presque deux jours avant que le gouvernement français n’annonce, jeudi 30 décembre, un assouplissement temporaire des règles. Deux jours durant lesquels des automobilistes britanniques souhaitant traverser la France pour rejoindre leurs résidences européennes hors de l’Hexagone se sont vu interdire l’accès au tunnel sous la Manche. En cause ? De nouvelles restrictions françaises liées au Covid-19, dont les passagers n’avaient pas connaissance.Le ministère de l’intérieur français a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il s’agissait de l’application des consignes aux frontières, mises à jour le 18 décembre. En vertu de cette règle, destinée à freiner la propagation du variant Omicron, les ressortissants de pays extérieurs à l’Union européenne (UE) doivent avoir un « motif impérieux » pour entrer sur le territoire et transiter vers un autre pays de l’UE. Or, depuis le Brexit, les Britanniques sont des ressortissants d’un pays tiers.
    Sur son site Internet, le ministère des affaires étrangères britannique, visiblement pris de court par l’application de ces consignes, avait assuré jeudi demander « en urgence des clarifications de la part du gouvernement français », et conseillé à ses ressortissants de se renseigner auprès des transporteurs avant de voyager. Cette situation, à l’origine de nouvelles frictions diplomatiques, a finalement conduit le gouvernement français a reconsidérer la mise en œuvre de ces restrictions durant la période des fêtes.De nombreux ressortissants britanniques se sont rendus « de bonne foi » au Royaume-Uni pour les fêtes de fin d’année et « éprouvent des difficultés à rejoindre leur pays de résidence », a déclaré jeudi le ministère de l’intérieur à l’Agence France-Presse. La Place Beauvau a donc décidé d’adresser des « consignes de tolérance » aux effectifs de police aux frontières afin que chacun puisse rejoindre sa résidence.

    #Covid-19#migrant#migration#france#grandebretagne#omicron#brexit#sante#frontiere#circulation

  • « Lagardère, propriétaire du JDD, a bénéficié fin 2020 du « libre choix » de Macron : un prêt garanti par l’Etat de 465 millions d’euros. En cas de non-remboursement, l’État, c’est à dire TOUS les contribuables, s’est engagé à prendre à sa charge 80% du reste du crédit à rembourser... » https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/tribune-et-si-les-non-vaccines-assumaient-aussi-leur-libre-choix-de-ne-pas-etr

    Voici la tribune de Grimaldi paru aussi sur le site du Monde :

    Covid-19 : les non-vaccinés devraient pouvoir dire s’ils souhaitent ou non être réanimés, estime le professeur Grimaldi

    « Une personne revendiquant le #libre-choix de ne pas se faire vacciner ne devrait-elle pas assumer en cohérence son libre choix de ne pas se faire réanimer ? », s’interroge le praticien.

    Face à l’afflux de malades du Covid-19 en réanimation, et à la question du tri des patients, il faudrait pouvoir conseiller systématiquement aux adultes non vaccinés de rédiger des directives anticipées pour dire s’ils souhaitent ou non être réanimés, estime dans une tribune au Journal du dimanche du 2 janvier le professeur #André-Grimaldi, une des figures de la défense de l’hôpital public.

    « La question que posent la cinquième vague en cours et la sixième vague annoncée est à nouveau celle du tri des patients à admettre en réanimation », écrit ce professeur émérite en diabétologie de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, rappelant que « d’ores et déjà, l’activation des plans blancs amène à reporter des opérations et des hospitalisations non urgentes pour donner la priorité aux patients Covid-19 devant être intubés et ventilés ».

    « Il est utile de rappeler que les soignants soignent en fonction des besoins des patients, sans autre considération, c’est-à-dire sans faire intervenir leur jugement sur les convictions politiques et religieuses de leurs patients ou sur leurs croyances ou représentations ou sur leurs comportements de santé, prévoyants ou non, observants ou non », souligne-t-il.

    « Auquel donner la priorité ? »

    « Les médecins prêtent pour cela le serment d’Hippocrate. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas un jugement “moral”, mais que ce jugement ne doit pas intervenir dans leur relation avec le patient et influencer leurs décisions », rappelle-t-il encore. « Mais ce rappel éthique ne gomme pas la question du tri quand il n’y a qu’un lit pour deux patients relevant tous deux de la réanimation ».

    « Auquel donner la priorité ? C’est aux soignants de décider collégialement, mais cela devrait être aux sociétés savantes, aux agences indépendantes, aux comités d’éthique et, au-delà, à la société dans son ensemble et à ses élus de débattre des principes qui doivent guider les soignants », poursuit le médecin.

    C’est pourquoi à ses yeux, « il serait bon de conseiller systématiquement à toute personne adulte refusant de se faire vacciner de rédiger des directives anticipées pour dire si elle souhaite ou non être réanimée en cas de forme grave de Covid-19 ».

    « Une personne revendiquant le libre choix de ne pas se faire vacciner ne devrait-elle pas assumer en cohérence son libre choix de ne pas se faire réanimer ? », s’interroge le praticien.

    Une tribune signée d’une quinzaine de médecins et parue fin décembre dans Le Monde posait déjà la question de la prise en compte du statut vaccinal dans la priorisation des patients Covid-19 en réanimation.

    Dans un entretien accordé au JDD, le ministre de la santé, Olivier Véran, constate que « certains soignants ont des difficultés à renoncer à soigner leurs patients pour prendre en charge des personnes non vaccinées ». Pour autant, précise-t-il, « aucun médecin ne se demande s’il devrait laisser sur le parking un patient en danger de mort qui doit entrer en réanimation, qu’il soit vacciné ou non ».

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/02/covid-19-les-non-vaccines-devraient-pouvoir-dire-s-ils-souhaitent-ou-non-etr

  • « Les pertes de chances se multiplient pour la prise en charge des AVC en Ile-de-France » : l’avertissement des soignants

    Plusieurs soignants alertent sur les conditions de prise en charge dans leurs hôpitaux des patients souffrant d’un accident vasculaire cérébral. Le manque de lits et de personnel est en cause.

    Dans la semaine du 10 décembre, un homme présente brutalement des difficultés pour parler et une paralysie de son côté gauche. Des signes évocateurs d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Il habite à 1,5 km de l’hôpital Bicêtre (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP), au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Pris en charge par les pompiers, ils appellent immédiatement l’Unité neurovasculaire (UNV) de Bicêtre, puis les deux autres UNV les plus proches. Pas de place. Cet homme est finalement transféré dans une autre structure spécialisée à plus de 15 km.

    Pour les pompiers et le SAMU, de telles situations sont devenues quotidiennes. Et pour cause, en Ile-de-France, de nombreux lits d’UNV ont fermé. Considéré comme une urgence absolue, l’AVC – un toutes les 4 minutes – touche chaque année 150 000 personnes en France, c’est la première cause de handicap acquis. L’accident survient quand une des artères qui irriguent le cerveau se bouche (dans 80 % des cas), on parle d’« infarctus cérébral ».

    En pratique, en cas de suspicion d’AVC, les pompiers ou le SAMU adressent le patient directement dans une UNV, sans passer par les services d’urgence pour gagner le maximum de temps. Chaque minute compte. « Le bénéfice de ces unités spécialisées est clairement établi, permettant d’éviter 1 décès pour 20 patients hospitalisés et réduisant les complications de l’AVC », indique l’Inserm.

    « Procédures dégradées »

    Dans une lettre envoyée le 10 décembre, le service de neurologie de Bicêtre a interpellé les autorités sanitaires, le ministère et l’AP-HP. 34 lits de ce service (70 % du total des lits) sont fermés, dont 6 de soins intensifs, faute d’infirmiers, alors que cette UNV était jusqu’ici un service phare, avec 1 300 AVC pris en charge par an. « Nous sommes très inquiets, nous ne pouvons plus répondre à la demande », déplore le docteur Olivier Chassin, neurologue dans cet hôpital. « Les exemples de pertes de chances se multiplient depuis quelques semaines et ne cessent de s’amplifier », interpellent les soignants de Bicêtre dans cette lettre. Ils n’ont pas d’autre choix que de sélectionner les patients.

    Cette situation touche toute l’Ile-de-France. C’est un véritable cri d’alarme et de désespoir, faisant même dire à certains qu’« il vaut mieux ne pas faire un AVC à Paris ou en Ile-de-France ». Début novembre, les soignants des UNV franciliennes avaient dénoncé, dans Le Monde, l’impossibilité de maintenir ouverts de nombreux lits, faute de personnel suffisant – qui touche tous les services de l’hôpital. Un mois et demi plus tard, « la situation s’est aggravée et 50 % des postes infirmiers ne sont pas pourvus dans ces services », abonde Sophie Crozier, neurologue à l’UNV de la Pitié-Salpêtrière. Interrogée par Le Monde, la direction de l’AP-HP a répondu, mardi 21 décembre, que « l’alerte a été prise au sérieux dès le début », des réunions se sont tenues et vont se poursuivre, avec « des pistes de travail », notamment sur le recrutement.

    Selon les chiffres de l’ARS Ile-de-France, consultés le vendredi 17 décembre, 23 % des lits sont fermés (139 sur 585), dont 36 de soins intensifs fermés sur un total de 189, soit le double par rapport à début novembre (12 %). « Cela fait des années qu’on alerte, affirme Sophie Crozier, également membre du Collectif inter-hôpitaux. Il faut savoir qu’avant l’épidémie de Covid-19, le nombre de lits était déjà insuffisant. »

    « Au quotidien, la situation est devenue tellement complexe en Ile-de-France qu’on est obligés de mettre en place des procédures internes, qu’on appelle dégradées, pour anticiper la probabilité de ne pas prendre en charge le patient comme il le devrait », constate le professeur Eric Jouvent, responsable de l’UNV de l’hôpital Lariboisière, où 24 lits non intensifs sur les 36 sont fermés, faute de personnel. A l’hôpital Bichat, seuls 4 lits de soins intensifs sur 10 sont ouverts, et plus aucun en UNV… Conséquence : « Il est de plus en plus fréquent que des patients soient déposés aux urgences alors qu’ils devraient être gérés par nos équipes neurovasculaires », poursuit le professeur Jouvent.

    « Le Covid-19 a fait déborder le vase »

    Sur l’ensemble du territoire, la situation est très hétérogène. Au CHU de Bordeaux, 25 % des lits (8 sur 32) de post-AVC, dévolus à la pathologie neurovasculaire sont fermés, les 16 lits de soins intensifs n’étant pas concernés, note Igor Sibon, président de la Société française neurovasculaire (SFNV) et chef du service de l’unité neurovasculaire dans cet hôpital. « Les fermetures de lits en neurologie concernent également les CHU de Strasbourg, Lille, Nancy, Toulouse, et pourraient concerner un quart à un tiers des unités neurovasculaires de recours [dotées d’un centre de thrombectomie] » – il en existe une trentaine en France, hors Ile-de-France –, précise le professeur Sibon, qui a interrogé ses collègues. Environ deux tiers de ces UNV de recours ont des retards pour prendre les patients en soins intensifs et rencontrent aussi des difficultés pour que leurs patients puissent être admis dans des services de Soins de suite et de réadaptation, poursuit le spécialiste. Certains de ces lits sont, en effet, occupés par des « patients Covid ».

    Au CHU de Strasbourg, l’inquiétude est là : 30 % des 93 lits de neurologie (comprenant les différentes spécialités et l’UNV) sont fermés, précise le neurologue Mathieu Anheim. « Le déficit date de la première vague de l’épidémie et n’a jamais été résorbé, le Covid-19 a fait déborder le vase des problèmes de l’hôpital », observe-t-il. Heureusement, les patients sont pris en charge en urgence, mais ils sont parfois orientés vers des services non spécialisés, ce qui est loin d’une prise en charge optimale.

    Comment expliquer une telle situation ? Les raisons sont toujours les mêmes : un personnel paramédical pas assez rémunéré, en nombre trop restreint, de l’absentéisme et des directions qui veulent faire des économies, résument à grands traits les soignants.

    A cela s’ajoute la tension sur les urgences. « Ça ne va pas tenir dans les prochaines semaines », craint Mathieu Anheim. Constat partagé par le docteur Sébastien Harscoat, du service des urgences et du SAMU du CHU de Strasbourg, à l’origine de la deuxième minute de silence « pour la mort annoncée de l’hôpital », qui s’est tenue vendredi 17 décembre. Il regrette « le fonctionnement comptable de la direction de l’hôpital et des autorités sanitaires ». Tous sont inquiets au moment des fêtes de fin d’année, avec la vague de Covid-19 qui monte.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/12/24/les-pertes-de-chances-se-multiplient-pour-la-prise-en-charge-des-avc-en-ile-

    ah ben zut, même Pascale Santi, parfois pas pire, écrit "de l’absentéisme" (pour des rhumes ?) au lieu de "des arrêts de travail"

    j’ai tardé à le relayer, depuis la date de publication, le 24 décembre, les exemples se multiplient.

    #AVC #santé_publique #logique_comptable #hôpital

    • C’est pas les avertissements que manquent, mais personne ne répond.
      Santé : « Chaque minute compte à la phase aiguë d’un AVC », tribune, 2 novembre 2021
      https://justpaste.it/8o734

      Pendant des années, le manque de personnels a touché principalement les services de gériatrie, de psychiatrie, de soins de suite. Il touche aujourd’hui tous les secteurs du soin et nos UNV sont frappées de plein fouet. Nous assistons aujourd’hui à une situation sans précédent. En Ile-de-France, 12 % des lits d’UNV sont fermés, mais c’est particulièrement à Paris que la situation est explosive avec près de 30 % des lits fermés (71 lits fermés sur les 258) et 50 % des postes infirmiers non pourvus.

      Le nombre de lits était déjà insuffisant en temps « normal » pour accueillir tous les patients souffrant d’AVC. La situation est désormais critique. Les conséquences sont graves pour les patients en urgence : les délais de prise en charge s’allongent pour trouver une place, ce qui augmente le risque de handicap et de mortalité, car chaque minute compte à la phase aiguë.
      Par ailleurs, le rationnement conduit à faire des choix (implicites ou explicites) de priorisation des patients qui posent d’importantes questions éthiques, et à une perte de chance pour de nombreux patients.

      C’est la raison pour laquelle, il est de notre devoir d’informer que l’insuffisance de l’offre de soins et la dégradation de la qualité de soins du fait du sous-effectif chronique de personnels soignants dans nos UNV mettent en danger les patients.

      Nous tenons à rappeler que cette situation a déjà fait l’objet de signalements auprès de nos tutelles, notamment par la brigade des sapeurs-pompiers en 2018.

      #soignants #sous-effectifs

  • Covid-19 dans le monde : les restrictions se multiplient en Europe à l’approche du Nouvel An
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/28/covid-19-dans-le-monde-duree-d-isolement-reduite-de-moitie-en-cas-d-infectio

    Covid-19 dans le monde : la Finlande ferme ses frontières aux non-vaccinés, les restrictions se multiplient en Europe à l’approche du Nouvel An
    L’interdiction d’entrer sur le territoire finlandais pour les voyageurs étrangers non vaccinés contre le Covid-19 s’applique dès mardi. Dans plusieurs pays d’Europe, le nombre de contaminations quotidiennes atteint des seuils inédits.
    La pandémie de Covid-19 a fait plus de 5,3 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l’apparition de la maladie à la fin de décembre 2019 dans ce pays, selon un bilan établi, lundi 27 décembre, par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles.En Finlande, les voyageurs étrangers non vaccinés contre le Covid-19, même munis d’un test négatif, ne pourront plus entrer sur le territoire à compter de mardi 28 décembre, a annoncé le gouvernement. Seuls sont autorisés à entrer les voyageurs étrangers présentant un schéma vaccinal complet, ou prouvant une contamination passée, et un test Covid-19 négatif, a précisé le ministère de l’intérieur au terme d’une réunion du gouvernement.Les citoyens de l’Union européenne sont également concernés par la mesure qui est entrée en vigueur mardi après-midi. Cette interdiction s’applique aux personnes nées avant 2005 jusqu’au 31 décembre prochain, puis aux personnes nées avant 2006. Seront exemptés de cette obligation les résidents en Finlande, les diplomates, mais aussi les personnels de santé et du transport, les motifs familiaux impérieux ou encore les personnes nécessitant une prise en charge humanitaire, ainsi que certains frontaliers de communes de Suède et de Norvège. En Allemagne, une nouvelle panoplie de mesures est entrée en vigueur mardi, avant les célébrations du Nouvel An. Les réunions privées de plus de dix personnes sont interdites, même pour les vaccinés et les personnes guéries. Pour les non-vaccinés, la limite tombe à deux membres de foyers différents. Toutes les compétitions sportives se dérouleront à huis clos. Les discothèques et clubs ont également fermé leurs portes pour éviter une propagation du virus le 31 décembre.
    En Grèce, à partir du 3 janvier, les restaurants et les bars fermeront à minuit et les tablées ne devront pas être composées de plus de six personnes dans ces établissements. Dans les entreprises et les administrations publiques, les travailleurs doivent passer à 50 % de télétravail à partir du 3 janvier et jusqu’au 16 janvier.Le variant Omicron est désormais dominant en Suisse. Environ 55 % des cas sont dus à Omicron dans le pays, et ce variant du SARS-CoV 2 devrait bientôt représenter la quasi-totalité des infections enregistrées, ont annoncé mardi des responsables au ministère de la santé. La Suisse a l’un des taux d’infection les plus élevés d’Europe continentale, les jeunes d’une vingtaine d’années étant les plus touchés, ont déclaré ces responsables lors d’une conférence de presse, à Berne.Omicron est également devenu dominant aux Pays-Bas, selon les autorités néerlandaises. Malgré une baisse des contaminations mardi, la grande contagiosité du variant « conduira à de nouvelles contaminations lors des prochains jours », a annoncé l’Institut national de santé publique. « Cela entraînera également une augmentation du nombre d’admissions dans les hôpitaux », a-t-il ajouté dans un communiqué.Les Pays-Bas ont annoncé il y a dix jours un confinement pendant les fêtes de fin d’année, afin de freiner l’apparition de nouveaux cas du variant Omicron. Les boutiques non essentielles, les restaurants, bars, cinémas et musées ont été fermés jusqu’au 14 janvier. Cette décision semble avoir des effets positifs, a déclaré l’Institut national de santé publique, avec une baisse des hospitalisations.La Norvège a aussi fait savoir que le variant Omicron était désormais majoritaire dans la capitale, Oslo. Plusieurs pays, dont le Portugal, la Grèce, le Danemark ou encore l’Islande ont par ailleurs annoncé avoir dépassé des seuils jamais atteints de cas quotidiens de Covid-19. L’Europe est la région du monde qui enregistre le plus de cas, avec 2,9 millions ces sept derniers jours (55 % du total mondial), ainsi que le plus de décès, avec plus de 24 000 morts la semaine passée (53 % du total), suivie de la zone formée par les Etats-Unis et le Canada (plus de 10 000, 22 %).

    #Covid-19#migrant#migration#sante#europe#finlande#grece#paysbas#norvege#danemark#islande#suede#allemagne#variant#omicron#pandemie#circulation#frontiere#restrictionsanitaire

  • La mort de l’animateur de télévision Grichka Bogdanoff
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2021/12/28/la-mort-de-l-animateur-de-television-grichka-bogdanoff_6107546_3382.html


    Grichka Bogdanoff à Aubervilliers en 2017.
    SERGE TENANI / HANS LUCAS VIA REUTERS

    Selon nos informations, Grichka Bogdanoff avait été hospitalisé le 15 décembre dans le service de réanimation de l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris, après avoir contracté le Covid-19. Le même jour, son frère Igor avait été également reçu au sein du même service de cet établissement, pour des raisons identiques. Selon une source proche des deux frères, ils n’étaient pas vaccinés contre le Covid-19

  • « A l’heure où le Tricastin fuit, la commission européenne va classer le nucléaire comme énergie verte sous la pression de Macron.
    Il ne reste plus qu’à classer les déchets en engrais bio et on cultivera du quinoa à la Hague pour les bobos californiens… »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/12/28/la-commission-europeenne-s-apprete-a-classer-le-nucleaire-comme-energie-vert

    Bruxelles devrait parallèlement accorder au gaz le label d’énergie de transition, à l’issue de négociations en faux-semblants avec Paris et Berlin.

    Ce devait être tranché avant la fin de l’année. Lors du conseil européen des 21 et 22 octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement européens avaient pressé la Commission de décider, d’ici à la fin novembre, du sort qui serait réservé au nucléaire et au gaz dans la taxonomie, ce classement des activités économiques en fonction de leurs émissions de CO2 et de leurs conséquences sur l’environnement. Ursula von der Leyen, la présidente de l’exécutif communautaire, avait promis que ce serait chose faite avant leur prochain rendez-vous, prévu le 16 décembre.

    A l’heure où les Européens ont décidé d’atteindre la neutralité carbone en 2050, où la dépendance au gaz russe inquiète, et où les prix de l’énergie flambent, il s’agit là d’un enjeu crucial

    Il n’en a finalement rien été. L’ancienne ministre d’Angela Merkel, qui gère le dossier en direct avec Paris et Berlin depuis qu’elle s’est fait bousculer par les Vingt-Sept, n’a en effet cessé de repousser son arbitrage, qu’on attend désormais pour janvier. Elle devrait finaliser sa proposition d’ici au 30 décembre, afin de la soumettre (pour simple avis), comme le veut la procédure, à un groupe d’experts. Et, si tout se passe comme prévu, la Commission présentera son projet le 18 janvier.

    De la décision de Bruxelles dépendra la capacité des secteurs du nucléaire et du gaz à financer leurs futurs investissements. A l’heure où les Européens ont décidé d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément à l’accord de Paris, où la dépendance au gaz russe inquiète de plus en plus, et où les prix de l’énergie flambent, il s’agit là d’un enjeu crucial.

    « Nous sommes très proches de la finalisation de notre travail sur [la taxonomie], qui inclura à la fois le gaz et le nucléaire », a affirmé le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt, le 17 décembre. Dans les grandes lignes, « l’arbitrage politique est arrêté », abonde un diplomate. Il semble, en effet, acquis que l’atome sera considéré comme une énergie verte et le gaz comme une énergie de transition. Mais à certaines conditions, qui, elles, restent encore à caler et qui s’apparentent à un véritable casse-tête chinois pour Ursula von der Leyen.

    Une affaire stratégique pour la France

    La taxonomie, « c’est un tout petit sujet », a voulu minimiser Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron, à l’issue du conseil européen du 16 décembre. Le chancelier allemand a confié à l’un de ses interlocuteurs qu’il ne « va pas embêter Emmanuel avec ça ». Le président français, lui, est à la manœuvre depuis des mois pour défendre la cause du nucléaire, arguant sans relâche qu’il s’agit là d’une énergie bon marché, à bas carbone et stable, ce qui est précieux, en ces temps de lutte contre le réchauffement climatique et de flambée des prix de l’énergie. Pour la France, qui se prépare à renouveler son parc nucléaire, l’affaire est stratégique.

  • Covid-19 : un test négatif de moins de vingt-quatre heures nécessaire pour se rendre dans les outre-mer
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/24/covid-19-un-test-negatif-de-moins-de-vingt-quatre-heures-necessaire-pour-se-

    Covid-19 : un test négatif de moins de vingt-quatre heures nécessaire pour se rendre dans les outre-mer
    Toutes les personnes – vaccinées ou non – souhaitant se rendre dans les outre-mer devront présenter un résultat de test de dépistage au Covid-19 négatif, qu’il soit PCR ou antigénique, de moins de vingt-quatre heures à partir du mardi 28 décembre, a annoncé le gouvernement dans un communiqué diffusé vendredi 24 décembre. Jusqu’ici, un test négatif de moins de soixante-douze heures pour un PCR ou de moins de quarante-huit heures pour un antigénique était exigé avant le départ. Cette mesure plus restrictive s’appliquera aux passagers voyageant à partir de la France métropolitaine ou d’un pays étranger, fait savoir le texte. « Cette mesure est nécessaire afin de protéger les territoires ultramarins de la nouvelle vague épidémique sous l’effet du variant Omicron et de limiter la circulation du virus dans le contexte d’une forte reprise des contaminations dans l’Hexagone », précise le gouvernement dans son communiqué.
    Le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal, présenté lundi 27 décembre en conseil des ministres, prévoit par ailleurs de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mars 2022 à la Martinique et de le déclarer jusqu’à la même date à La Réunion. Il est précisé dans le texte que, « en cas de déclaration de l’état d’urgence sanitaire dans une autre collectivité ultra-marine avant le 1er mars 2022, cet état d’urgence s’appliquera également jusqu’au 31 mars 2022 ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#metropole#territoireultramarin#lareunion#martinique#passesanitaire#passevaccinal#test#variant#omicron