ATelier d’ÉCOlogie POLitique

http://atecopol.hypotheses.org

  • Les 200 scientifiques de l’Atécopol demandent l’arrêt immédiat des travaux de l’A69 | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/atelier-decologie-politique-de-toulouse/blog/240923/les-200-scientifiques-de-l-atecopol-demandent-l-arret-immediat-des-t

    Nous, auteur·es de ce texte, souhaiterions par ailleurs insister sur cinq points. Le premier est que développer un projet permettant à plus de voitures individuelles de rouler plus vite sur de plus grandes distances est tout simplement, sur le principe, absurde au vu des enjeux climatiques. Il serait actuellement plus sensé de limiter fortement la #vitesse sur les autoroutes existantes, et on est en droit d’espérer qu’une telle mesure sera prochainement prise par les autorités. Du point de vue de l’intérêt – par ailleurs très discutable – du temps de trajet diminué, une éventuelle limitation des vitesses sur l’#autoroute ferait perdre tout bénéfice à ce nouvel aménagement. Cette projection sur le temps long et sur un futur désirable en matière de #transport est complètement absente des scénarios présentés par l’entreprise concessionnaire de la construction.

    Le deuxième est que voyager en #voiture entre Toulouse et Castres émet pour l’instant 3 fois plus de CO2 que de le faire en TER et 8 fois plus que de le faire en autocar. Ce facteur pourrait monter à 25 si la ligne ferroviaire était électrifiée[3]. Alors que la France peine à tenir ses propres objectifs climatiques, comment justifier de construire une infrastructure qui entrera en concurrence avec les moyens de transport moins émetteurs ? Et ce alors que, en tant qu’habitant·es de la région toulousaine, nous vivons quotidiennement les insuffisances du réseau de #transport_en_commun régional : autocars complets, trains régulièrement annulés et insuffisants. Ce projet aura pour effet d’accentuer les inégalités sociales et climatiques, car il consiste à développer un moyen de transport plus émetteur pour celles et ceux qui peuvent se payer un trajet rapide en voiture sur une autoroute à péage.

    #écologie

  • Total Menace : essaye encore | Mediapart | 27.01.23

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/270123/totalenergies-met-en-garde-mediapart

    le service de comm de Total doit être inspiré par les films de mafia :-)

    En amont de notre journée spéciale Total-Energies samedi, le directeur de la communication du groupe pétrolier, Damien Rebourg, nous a écrit pour nous « mettre en garde » sur les propos que pourraient tenir les participants aux débats. Précisant ne pas s’interdire des suites judiciaires.
    _________________________

    « Monsieur,

    Dans la perspective de la Journée “Total” que votre journal organise à la Cité Fertile de Pantin le 28 janvier prochain, TotalEnergies vous a indiqué ne pas souhaiter participer aux tables rondes car elle estime que la présentation des thématiques choisies n’encourage en rien l’installation d’un débat serein et contradictoire mais relève plutôt d’un tribunal médiatique que votre journal se plaît régulièrement à convoquer lorsqu’il s’agit d’évoquer les activités de TotalEnergies.

    Ouverte par principe au dialogue et à la transparence, TotalEnergies s’attache toujours à apporter la contradiction aux allégations non fondées et aux faits non vérifiés mais n’entend pas cette fois jouer le rôle de bouc émissaire face à une assemblée dont le dénigrement de TotalEnergies est le fonds de commerce.

    Nous souhaitons par conséquent vous mettre en garde à propos de toutes accusations à caractère diffamatoire qui pourraient être tenues par les participants à l’occasion de cette journée de “débats” et pour lesquelles TotalEnergies ne s’interdira pas de réserver des suites judiciaires.

    Nous souhaitons en particulier attirer votre attention sur les allégations nombreuses auxquelles la présence de TotalEnergies en Russie a donné lieu en 2022, culminant dans des accusations de complicité pour crime de guerre relayées par le journal Le Monde et une plainte de deux associations, ces accusations ayant été écartées sans équivoque par le Parquet national antiterroriste qui a classé la plainte comme étant manifestement infondée.

    Nous relevons également que le développement par les filiales de TotalEnergies des projets Tiolenga et Eacop, en Ouganda et Tanzanie, donne régulièrement lieu à l’utilisation de chiffres aussi inflatés qu’imprécis et mensongers, mélangeant allègrement les notions de “population déplacée”, “foyers impactés” ou “foyers expropriés”. Nous vous invitions à retrouver les chiffres et intitulés exacts dans les différents communiqués de presse ou les interventions publiques de TotalEnergies qui ont déjà été communiqués à l’essentiel des intervenants que vous avez conviés dans le cadre des controverses ou procédures qu’ils ont initiées et auxquelles nous avons répondu.

    Dans le même ordre d’idées, TotalEnergies rejette toutes les allégations de financement de guerres civiles ou d’utilisation de travail forcé qui sont régulièrement brandies, qui ne correspondent à aucune réalité et pour lesquelles aucune démonstration concrète n’est jamais avancée.

    Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. »
    _________________________

    Fin de la « mise en garde » et rendez-vous samedi. Venez nombreux et nombreuses.


    et le début de l’article :

    La rédaction de Mediapart
    27 janvier 2023 à 19h10

    Fondée sur notre travail d’information, auquel renvoie sa page de présentation avec des enquêtes qui ne font l’objet d’aucune poursuite du groupe pétrolier, la journée spéciale TotalEnergies qu’organise Mediapart, samedi 28 janvier, sera articulée autour de plusieurs tables rondes, de projections d’un documentaire, d’installations artistiques et d’échanges avec le public.

    Son actualité est une évidence, que nous avons résumée en ces termes : « TotalEnergies sait que ses activités sont nocives pour le climat depuis 1971. Pourtant, le géant pétrolier continue d’émettre autant de gaz à effet de serre que l’ensemble des Français·es. Et en pleine crise énergétique, TotalEnergies a récemment annoncé un bénéfice record de 14 milliards d’euros. »

    Plus urgentes et vitales que jamais, les questions qui seront débattues sont d’un intérêt public majeur face au dérèglement climatique. Nous avons évidemment sollicité, avec insistance, TotalEnergies pour qu’il participe à cette journée, réponde aux interpellations et défende ses positions. Le géant pétrolier a décliné notre invitation.

    Au lieu de quoi, Edwy Plenel, directeur de publication de Mediapart, a reçu, mercredi 25 janvier, un courriel annonçant une lettre recommandée avec accusé de réception. Sous couvert d’une mise en garde, c’est une lettre qui menace de représailles judiciaires les participant·es à cette journée ainsi que son organisateur, Mediapart.

    Signé du directeur de la communication de TotalEnergies, Damien Rebourg, ce courrier nous met en garde préventivement sur « toutes accusations à caractère diffamatoire qui pourraient être tenues par les participants à l’occasion de cette journée de “débats” et pour lesquelles TotalEnergies ne s’interdira pas de réserver des suites judiciaires ».

    Nous invitons nos lectrices et nos lecteurs à venir se rendre compte par eux-mêmes de ce qu’il en sera, samedi 28 janvier, de 12 h 30 à 18 h 30, à la Cité Fertile de Pantin. L’entrée est libre et gratuite.

    Dans cette attente, nous publions in extenso cette étonnante et, à tout le moins, inhabituelle lettre de mise en garde d’une multinationale avant un débat écologique citoyen. La voici :
    ...

  • Désastre écologique, question sociale et dynamique politique du pouvoir
    https://atecopol.hypotheses.org/5114

    Nous ressentons toutes et tous un sentiment d’impuissance face à la « mégamachine » complexe dans laquelle nos sociétés sont engluées, ainsi qu’à la difficulté à imaginer une alternative à ce système. Fabian Scheidler, philosophe et dramaturge, auteur de La fin de la Mégamachine (Seuil, 2020), et Aurélien Berlan, docteur HDR en philosophie, auteur de Terre et liberté. La quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance (La Lenteur, 2021), ont donné des pistes pour déboulonner cette « mégamachine ».

    Aurélien Berlan :
    https://www.youtube.com/watch?v=IhtxhWTrluQ

    Fabian Scheidler :
    https://www.youtube.com/watch?v=XdmgkmbXsTc

    #mégamachine #Aurélien_Berlan #Fabian_Scheidler #Histoire #philosophie #liberté #autonomie #subsistance #écologie #besoin #production #consommation #Communs

  • Il est temps de ne pas reprendre
    https://framaforms.org/il-est-temps-de-ne-pas-reprendre-e-tempo-di-non-riprendere-es-ist-zeit-n

    Texte rédigé par l’Atelier d’Ecologie Politique (Toulouse) et l’Ecopolien (Paris) :
    https://atecopol.hypotheses.org
    https://ecopolien.hypotheses.org

    Il ne s’agit là que de suggestions dont il faudrait débattre à grande échelle, au-delà du gouvernement par l’urgence. Les imaginaires collectifs vont sans doute sortir bouleversés de la crise actuelle. Il y aura des moments difficiles et d’autres fertiles en désirs nouveaux. Il serait navrant de laisser aux principaux auteurs du désastre écologique les clés de cet avenir, comme après la crise de 2008. Alors, sans attendre, scientifiques, militant.es, citoyen.nes, faisons l’inventaire de ce qui nous est essentiel, partageons les initiatives, organisons-nous à toutes les échelles pour empêcher la reprise sécuritaire et écocidaire qui se dessine, d’ores et déjà, pendant que nous trimons ou que nous restons confiné.es, dans la peur du lendemain. Ne laissons pas reprendre cette course folle qui nous menait irrémédiablement au désastre. Imposons une refondation institutionnelle, écologique et citoyenne qui offre enfin l’occasion à toutes et à tous de s’épanouir,en préservant les communs et l’ensemble du Vivant.

    #covid19 #déconfinement #changement_climatique #catastrophe_écologique #atecopol #ecopolien

  • Si les gémissement de la #collapsologie de Servigne & Co vous soulent, il y a d’autres scientifiques qui prennent la crise écologique et la critique du capitalisme industriel un peu plus au sérieux. Heureusement !

    Lettre de chercheur.es aux jeunes et moins-jeunes, qui se sont mobilisé.es les 14, 15 et 16 mars

    https://lundi.am/Lettre-de-chercheur-es-aux-jeunes-et-moins-jeunes-qui-se-sont-mobilise-es-les

    Voir aussi leur Tribune du 5 mars 2019 dans le journal Le Monde :

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/05/climat-la-mobilisation-mondiale-du-15-mars-lancee-par-la-jeunesse-doit-nous-

    Climat : « La mobilisation mondiale du 15 mars, lancée par la jeunesse, doit nous interpeller et nous faire réagir »

    Dans une tribune au « Monde », un collectif d’universitaires, principalement toulousains, salue « l’entrée en résistance » des jeunes contre l’inaction climatique, mais adresse aussi ses critiques aux institutions de recherche elles-mêmes.

    Tribune . Des étudiants et des lycéens ont lancé un appel à la « grève mondiale pour le futur », le 15 mars, et à des actions reconductibles et amplifiées chaque vendredi. Nous, personnels de la recherche publique et de l’enseignement supérieur, sommes à leurs côtés et avec les enseignants qui auront choisi de les accompagner. Nous célébrons leur décision « d’entrer en résistance » face à l’inaction politique comme à l’aveuglement ou au consentement passif qui s’en satisfait.
    Par la recherche académique, nous avons un accès privilégié aux résultats très alarmants sur les bouleversements écologiques et les dérèglements globaux en cours, sans précédent. Nous savons aussi que ceux-ci résultent des activités d’une partie de l’humanité à travers des systèmes socio-économiques qui ont montré leur incapacité structurelle à prendre en compte le long terme et les limites environnementales. Désormais globalisé, ce cadre général produit une fuite en avant destructrice. Les tendances actuelles nous conduisent vers des conditions critiques, au point que d’ici quelques décennies à peine l’habitabilité de notre planète pourrait être compromise.
    Nos connaissances nous placent en position de témoins tristement privilégiés du gouffre toujours plus béant qui sépare le chemin que devraient suivre nos sociétés pour tenter de limiter la catastrophe – par une profonde transformation de nos modes de vie et les indispensables politiques de justice, de solidarité, de relocalisation et de résilience pouvant rendre ce tournant possible – et la trajectoire mortifère effectivement suivie. Dans la variété de nos disciplines, notre profession au service de la connaissance nous donne la responsabilité d’en tirer des conséquences pratiques et un engagement dans l’action.

    A l’image du déni généralisé

    Au cœur même de nos institutions (CNRS, instituts, universités…), nous devons constater que la transition écologique – dans ses dimensions les plus simples – est loin d’être intégrée dans les objectifs et les pratiques. Combien d’organismes de recherche en France ont-ils mis en place une véritable politique de réduction de leur empreinte environnementale ? Combien d’entre nous ont réellement changé leurs habitudes, par exemple, en limitant les déplacements en avion ?
    La plupart de nos laboratoires sont aujourd’hui incapables d’évaluer leur propre impact, ne serait-ce qu’en réalisant un bilan carbone complet, alors que c’est une obligation légale. Les modalités d’évaluation des projets comme des carrières encouragent les circulations tous azimuts, notamment les congrès et colloques internationaux sans aucune retenue. Le fait que les institutions mêmes qui produisent les résultats les plus alarmants sur l’état du système Terre, et les chercheuses et chercheurs qui tirent régulièrement la sonnette d’alarme, soient incapables de mettre en place les mesures pour limiter leur propre impact est à l’image du déni généralisé qui caractérise nos sociétés.
    L’inaction du milieu de la recherche académique et de ses institutions est révélatrice du défi devant lequel nous nous trouvons. Notre civilisation est celle des technosciences et la recherche est au cœur d’un projet de société toujours animé par la notion d’un inéluctable « progrès ». Si ce terme recouvre des réalités concrètes bénéfiques – quoique fort inégalement réparties –, il sert aussi à cautionner une fuite en avant continue, un processus de transformation auto-entretenu dont l’accélération est porteuse de régressions, d’impasses et d’illusions qui nous aveuglent. Alors que domine la logique économique capitaliste, l’idée même de progrès est aussi dévoyée quand elle se réduit à l’indice de « croissance » économique, quelles qu’en soient les conséquences néfastes, notamment à long terme.

    Illusoire et dangereuse idée

    La recherche est considérée comme un moteur d’innovation positive, source d’inspiration et de culture pour notre société. Elle semble pourtant trop souvent animée par l’illusoire et dangereuse idée d’expansion et de modernisation infinies, contribuant sans réflexivité à la quête effrénée de « nouveautés » et de coups d’éclat. Questionner la façon dont nous pratiquons la recherche aujourd’hui, c’est donc aussi interroger notre rapport au savoir et au monde.
    C’est toucher aux fondations de notre civilisation, ce qui nous effraie et nous tétanise jusqu’à rendre le sujet tabou. Dans l’imaginaire collectif, la soif de connaissance est un héritage direct des Lumières. En questionner les motivations, les priorités et surtout les applications reviendrait à renouer avec l’obscurantisme – beaucoup referment d’ailleurs par avance toute réflexion en brandissant le fantasme du « retour à la bougie » ou du « réveil de l’Inquisition »…
    De même, soulever le rapport entre la recherche et l’économie serait cautionné la récession, le chômage, les pénuries, voire refuser de « nourrir la planète ». A quoi s’ajoutent les effets de la désinformation pratiquée par de puissants lobbies (industriels et autres), défendant leurs intérêts au détriment d’une conception éclairée du bien commun.
    Pourtant, à l’aune de la rupture environnementale globale n’est-il pas urgent de dépasser ces blocages et de nous interroger ? Pourquoi, pour qui et à quel prix voulons-nous savoir ? Quelle inspiration et quelle culture voulons-nous transmettre aux générations futures pour leur permettre de vivre dignement sur notre planète ? Quelle innovation y contribuera et quelle autre s’en éloignera ?
    N’est-il pas absurde de continuer à accumuler des recherches ne tenant aucun compte de l’effondrement qui s’annonce ? Quelle valeur auront nos savoirs académiques si, demain, ils sont perdus ou inutilisables (régression technologique, pertes des supports, ressources et énergies indisponibles, monde chaotique, etc.) ou à l’extrême parce qu’il n’y aura plus personne pour s’y intéresser ?

    Fuite en avant

    Finalement, une recherche qui ne s’applique pas à elle-même des règles pour d’abord œuvrer à préserver le vivant et l’habitabilité de la Terre a-t-elle encore un sens ? Une partie de la population, dont bon nombre de scientifiques, répondra que ce sont justement les applications de la recherche telle qu’elle se pratique qui sauveront le monde, que le salut sera technologique : croissance verte, intelligence artificielle, transhumanisme, géo-ingénierie, conquête spatiale, etc.
    Qui peut encore sérieusement croire à ces affirmations au vu des trajectoires en cours et de l’urgence de la situation ? N’est-ce pas encore se bercer d’illusions dangereuses pour éviter de transformer nos cadres d’organisation et notre système socio-économique ? Une leçon de la modernité est que les promesses prométhéennes conduisent souvent à de nouveaux problèmes, parfois plus graves que ceux qu’elles prétendaient résoudre.
    De nouveaux risques (dérèglement climatique, contamination chimique généralisée, disparition des insectes, résistance aux antibiotiques, déchets radioactifs, explosion des maladies chroniques, etc.) deviennent de plus en plus difficiles à traiter, certains pouvant avoir des conséquences catastrophiques. Ces risques sont pourtant un fruit de la recherche, des progrès de la science appliquée, et entretiennent la fuite en avant technologique et énergétique, générant ainsi la spirale « énergie-complexité » décrite par l’anthropologue et historien américain Joseph Tainter.
    Les scientifiques sont donc aussi en partie les agents de transformations qui sont au cœur de la dynamique de destruction de notre planète. Ainsi, le défi de la transition écologique et sociale tient aux bouleversements profonds qu’elle nécessite et qui vont jusqu’à questionner les certitudes qui forment le socle de notre civilisation techno-industrielle.

    Propositions concrètes

    Pour permettre non seulement aux générations futures mais aussi aux nôtres de vivre dignement sur la planète, il ne s’agit pas seulement de réorienter la politique, les investissements ou la fiscalité, d’établir de nouvelles lois ou normes réglementaires, ni même de modifier nos institutions et nos pratiques quotidiennes. Il s’agit aussi de changer notre rapport au monde. Cette journée de mobilisation mondiale du 15 mars, lancée par la jeunesse, doit nous interpeller et nous faire réagir.
    Nous invitons tous nos collègues du monde de la recherche à contribuer à cette réflexion et à s’unir à travers des initiatives collectives. Les signataires de cette tribune s’engagent à œuvrer ensemble en ce sens, notamment autour de propositions concrètes. Les jeunes vont appeler tous les humains à « entrer en résistance » pour réorienter vraiment nos sociétés et arrêter d’anéantir l’avenir. Le défi est immense mais l’enjeu est plus grand encore. Chercheuses et chercheurs, nous avons le devoir de nous y engager avec toute la lucidité et la détermination exigée.

    Ce texte émane de l’ Atelier d’écologie politique de Toulouse https://atecopol.hypotheses.org

    Signataires :
    Simon Barbot, doctorant en océanographie, laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS), UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier CNES-CLS ; Frédéric Boone, astronome adjoint, Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP), UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier ; Julian Carrey, professeur en physique, laboratoire de physique et chimie des nano-objets (LPCNO), UMR CNRS-INSA, université Toulouse Paul-Sabatier ; Jérémie Cavé, docteur en aménagement urbain, chercheur indépendant en écologie urbaine et chargé d’enseignement à Sciences Po Toulouse ; Claire Couly, docteure en ethnobiologie ; Marc Deconchat, DR INRA, agronome et écologue des paysages, laboratoire dynamique et écologie des paysages Agriforestiers (DYNAFOR), UMR INRA-INP-Ecole d’ingénieur de Purpan ; Fabienne Denoual, maîtresse de conférences en design, laboratoire lettres, langages et arts création, recherche, émergence, en arts, textes, images, spectacles (LLA-CRÉATIS), université Toulouse Jean-Jaurès ; Frédéric Durand, professeur en géographie, laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Michel Duru, DR INRA en environnement et agrologie, laboratoire agroécologie-innovations-territoires (AGIR), UMR INRA-INP-Toulouse-ENSFEA ; Steve Hagimont, ATER et docteur en histoire contemporaine, laboratoire France, Amérique, Espagne-sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Jean-Michel Hupé, CR CNRS en sciences cognitives, centre de recherche cerveau et cognition (CerCo), UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier ; Béatrice Jalenques-Vigouroux, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, INSA ; Rachel Jouan, docteure vétérinaire, consultante en adaptation au changement climatique et engagement des acteurs ; Étienne-Pascal Journet, CR CNRS en biologie des interactions végétales et agronomie, laboratoire agroécologie-innovations-territoires (AGIR), UMR INRA-INP, Toulouse-ENSFEA ; Sébastien Lachaize, maître de conférences en physique et chimie, laboratoire de physique et chimie des nano-objets (LPCNO), UMR CNRS-INSA, université Toulouse Paul-Sabatier ; Vanessa Léa, CR CNRS en archéologie, laboratoire TRACES, UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès & laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (EcoLab), UMR CNRS INP, université Toulouse Paul-Sabatier ; Tristan Loubes, doctorant en histoire environnementale, université Paris-Est-Marne-la-vallée (ACP) et université de Montréal ; Hervé Philippe, DR CNRS, station d’écologie théorique et expérimentale (SETE) de Moulis, UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier ; Gaël Plumecocq, CR INRA en économie, laboratoire agroécologie-innovations-territoires (AGIR), UMR INRA-INP-Toulouse-ENSFEA ; Julien Rebotier, CR CNRS en géographie, laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Béatrice Roure, docteure en bio-informatique, ingénieure de recherche indépendante en phylogénomique ; Roman Teisserenc, maître de conférences en bio-géochimie de l’environnement, laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (ECOLAB), UMR CNRS-INP-ENSAT, université Toulouse Paul-Sabatier ; Laure Teulières, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, laboratoire France, Amérique, Espagne-sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Vincent Vlès, professeur en aménagement et urbanisme, centre d’étude et de recherche travail, organisation, pouvoir (CERTOP), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès, université Toulouse Paul-Sabatier.

    Enfoncée, la start-up de l’#happy_collapse !

    #critique_techno, #écologie, #recherche_scientifique.

    @aude_v @rastapopoulos @sinehebdo @kamo