• Déclaration d’associations algériennes à l’occasion de la Journée mondiale des droits humains

    Cette année encore, nous célébrons, dans un climat de répression et de restriction des droits fondamentaux des Algériennes et des Algériens, la Journée mondiale des droits humains – qui coïncide avec le 73e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de l’ONU, acceptée par l’Algérie au lendemain de son indépendance.

    2021 est une année sombre pour les droits de l’Homme en Algérie. Après des mois d’une mobilisation populaire pacifique, d’un Hirak qui a suscité de grands espoirs pour établir un Etat de droit démocratique garantissant les droits de l’Homme, l’action des autorités se caractérise par une volonté affichée d’étouffer tous les espaces civiques autonomes et de criminaliser l’action politique des voix critiques. Tandis que l’ensemble de la société est confronté à une crise sociale, économique et sanitaire aiguë, plus de 500 personnes ont été placées en détention et plus de 7 000 personnes ont été interpellées en 2021 pour le seul motif qu’elles ont exercé pacifiquement leurs droits fondamentaux d’opinion, d’expression et de manifestation pourtant garantis par la Constitution et les conventions internationales de protection des droits de l’Homme ratifiées par l’Algérie. A l’heure actuelle, le nombre de personnes faisant l’objet de poursuites pénales pour ce motif dépasse les 2 500.

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    #international #algérie

  • Le droit à la communication au Chili : une tâche fondamentale pour la démocratie et les avancées populaires

    Pour affronter la droite aux élections,
    il faut lutter contre la désinformation et la haine

    En octobre 2019, plusieurs secteurs populaires du Chili se sont soulevés dans une intense mobilisation contre le modèle néolibéral et la politique du président Sebastián Piñera. Ce processus de changement social a conduit à l’installation d’une convention constitutive, dont les secteurs de gauche sont sortis renforcés pour rédiger la nouvelle Constitution du pays.

    Lorsque le processus de changement et la possibilité de penser à une nouvelle Constitution ont commencé, nous avons immédiatement compris cela comme un nouveau scénario que nous n’aurions jamais imaginé se produire si tôt. Un scénario impossible à ne pas exploiter par le monde de la communication. Par conséquent, nous élevons la demande pour le droit à la communication, une proposition qui va de pair avec les organisations de journalistes, de communicatrices et de féministes, ce qui nous remplit de fierté.

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    #international #chili

  • Les enfants de la violence conjugale ne sont pas dupes de l’agresseur

    Les professionnels du divorce aiment à dire que les enfants se sentent « pris au milieu ». Mais beaucoup d’enfants ne se sentent pas du tout comme ça. Ils voient clairement d’où vient le comportement agressant : ils reconnaissent les manipulations de leur père ou beau-père. Ils souhaitent qu’il cesse d’intimider maman et qu’il cesse de les intimider. Ils souhaitent qu’il cesse d’essayer de les monter contre elle. Ils en ont assez de voir que rien n’est jamais de sa responsabilité et qu’il blâme maman pour tout. Ils comprennent pourquoi maman a peur de lui parce qu’ils voient eux-mêmes son côté intimidant de temps en temps.

    Et ils sentent que leur mère se soucie vraiment d’eux. Alors qu’avec papa, ses démonstrations d’attention semblent finir par ne concerner que lui.

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    #violence #enfant

  • Introduction du livre de Saïd Bouamama : Des classes dangereuses à l’ennemi intérieur

    « L’“immigré” fonctionne […] comme un extraordinaire analyseur des régions les plus obscures de l’inconscient », Pierre Bourdieu.

    La loi sur le « séparatisme » annoncée pour une présentation au conseil des ministres le 9 décembre 2020 dessine les contours des futures élections présidentielles de 2022. Sans surprise l’immigration, l’islam, les quartiers populaires, etc., sont une nouvelle fois placés au centre des débats politiques et des polémiques qui les accompagnent. La droite s’insurge déjà contre un texte jugé trop « mou » et l’extrême droite y voit une confirmation et une reconnaissance de ses thèses. Les chroniqueurs médiatiques s’en donnent à cœur joie pour alerter contre un péril imminent lié au « communautarisme » ou contre une catastrophe en cours ayant pour cause l’immigration et ses héritiers français. Dans une logique de surenchère impressionnante, chacun d’entre eux y va de ses propositions pour protéger la République, la laïcité, la liberté d’expression, etc., qui seraient menacées par ce pseudo-« séparatisme » : interdiction du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires pour les uns et même jusque dans la rue pour d’autres, rétablissement de la double peine, expulsion des mineurs isolés ou pour d’autres des femmes portant un foulard, rétablissement de la peine de mort, organisation par l’État de l’« islam de France », réouverture d’un bagne, etc.

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    #politique