• Des chercheurs toulousains seront les premiers à utiliser le télescope James Webb - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2021/12/27/des-chercheurs-toulousains-seront-les-premiers-a-utiliser-le-telescope-jam

    Comment participez-vous à cette mission ?

    Je coordonne une équipe (1), la seule française parmi les 13 sélectionnées (sur 200 candidates), qui participera à la science du début de mission du télescope. Pendant les premières heures de fonctionnement, l’objectif est de démontrer la performance des instruments et les possibilités scientifiques qui s’ouvrent avec son utilisation. Nous pourrons utiliser le télescope dès cet été, après la fin de son déploiement et les réglages. Quand le télescope James Webb sera opérationnel, nous serons les premiers à l’utiliser et nous pourrons lui demander de pointer où nous voulons.

    Et qu’allez-vous viser ?

    Nous avons porté notre choix sur la nébuleuse d’Orion. Il s’agit de la pouponnière d’étoiles la plus proche de nous, un endroit où se forment actuellement des étoiles et des planètes, représentatif de l’environnement dans lequel s’est formé le système solaire. Cette région a déjà été très observée mais il est important, lorsqu’on utilise un nouvel instrument, de se situer et d’avoir des éléments de comparaison. Avec ce télescope, qui doit fournir des performances bien supérieures, nous allons pouvoir obtenir des données nouvelles, des détails impossibles à voir précédemment.

    « Grâce à l’IRIT, nous travaillerons avec des algorithmes de fusion qui permettront de combiner les meilleures performances de deux instruments »

    Et d’ici là qu’allez-vous faire ?

    Notre équipe -une vingtaine de personnes issues de trois laboratoires (1)- prépare les observations. Nous allons tout définir pour préciser nos commandes au Space Telescope Science Institute de Baltimore. Comme pour les opérations sur Mars, les choses ne se font pas en temps réel et nous devrons attendre 12 heures avant de recevoir les résultats sans possibilité de recommencer. Nous travaillons aussi sur l’analyse des observations, notamment sur des algorithmes qui permettront de traiter les images brutes en enlevant les données parasites. Et, grâce aux équipes de l’IRIT, nous aurons des algorithmes de fusion qui permettront de prendre les informations de deux instruments différents sur James Webb pour utiliser les meilleures performances de chacun et les combiner. C’est unique, c’est une spécificité toulousaine et ça intéresse beaucoup la communauté scientifique internationale.
    (1) Au niveau Toulousain, l’équipe comporte des scientifiques de l’IRAP, Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse ; IRIT, Institut de recherche en informatique de Toulouse ; LCPQ, Laboratoire de Chimie et Physiques Quantiques de Toulouse ; CNES, Centre national des études spatiales. Au niveau international, le projet est co-piloté avec l’IAS (Orsay) et l’université de London (Canada).

  • #fait_divers
    Cadavres découverts près de Toulouse : persuadé d’être le fils de Dieu, le magnétiseur « croyait aux théories apocalyptiques » - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2021/12/24/macabre-decouverte-chez-un-magnetiseur-pres-de-toulouse-persuade-detre-le-

    Au lendemain de la macabre découverte de deux femmes mortes depuis plusieurs semaines, les questions sont nombreuses. Comment Christian et sa femme Cécile ont pu vivre avec le corps de Madeleine, 91 ans, à l’étage de cette grande maison, située à Saint-Jory, une commune du nord du département de la Haute-Garonne ? Puis lorsque Cécile est décédée à son tour, à l’âge de 66 ans, pourquoi Christian n’a pas donné l’alerte ? Sans un coup de téléphone du frère de Madeleine à la police municipale, parce qu’il s’inquiétait de ne pas avoir de nouvelle de sa sœur, les corps auraient pu être découverts bien plus tard.

    Lorsque les gendarmes l’ont sorti de sa maison ce jeudi 23 décembre vers 18 heures, Christian, un homme à l’apparence hirsute, était en pyjama. Avec ces longs cheveux blancs ébouriffés, il paraissait avoir pris 10 ans, n’arrivait pas à marcher, encore moins à entrer dans le véhicule des forces de l’ordre.

    Ces entretiens avec les psychiatres commencés jeudi soir ont confirmé son état de fragilité. Ce magnétiseur de 63 ans n’a pas vraiment donné d’explication. Il jongle entre le rationnel et le délire. Il semblerait que cet homme, très réputé pour ses dons, soit persuadé d’être un envoyé de Dieu. Avec la pandémie du Covid, il aurait, selon plusieurs témoins, tenu des propos apocalyptiques. « Cécile et lui annonçaient que la fin du monde était très proche », assure un témoin. Sur place ce jeudi soir, les enquêteurs de la communauté de brigades de la gendarmerie de Saint-Jory et ceux de la brigade de recherches de Toulouse Saint-Michel ont d’ailleurs constaté que le couple conservait des kilos de nourriture dans un coin de la maison. Une réserve susceptible de les faire vivre plusieurs semaines sans voir le jour.
    Sa femme était sous-alimentée

    Ces derniers mois, cet ancien accordeur de piano, sa mère et son épouse se faisaient d’ailleurs très discrets. Les voisins pensaient que Madeleine avait été placée en maison de retraite. La vérité serait bien plus glauque. Selon l’une des hypothèses les plus probables, Christian aurait découvert le décès de sa mère entre les mois de septembre et celui d’octobre. Ce malvoyant aurait alors refermé la porte de son appartement à clé.

    Durant cette période, sa femme Cécile semblait elle aussi en perdition. Ceux qui l’ont croisée assurent qu’elle avait perdu des dizaines de kilos en peu de temps. Avait-elle cessé de s’alimenter ? Si oui, quel rôle Christian a-t-il joué ? Ce sexagénaire, visiblement conscient que sa mère était décédée depuis des mois, assure qu’il n’a découvert la mort de sa compagne que jeudi matin.

    Lorsque les policiers municipaux sont entrés, il aurait immédiatement dit qu’il risquait d’avoir des soucis avec les gendarmes. Un aveu ? L’enquête devra le déterminer. Les deux corps retrouvés ne présentent pas de blessures apparentes mais la piste d’un empoisonnement n’est pas totalement exclue. Il faudra attendre les résultats de l’autopsie, normalement ce lundi, pour en savoir plus. En attendant, Christian devrait de nouveau être auditionné par les militaires.
    Un client du magnétiseur témoigne : « Il avait changé, persuadé que la fin du monde était proche »

    Alain , commerçant à Saint-Jory, a du mal à comprendre ce qui s’est passé. Atteint de multiples douleurs au dos, il était un client du magnétiseur Christian qui dit-il « était au fil du temps devenu aussi un ami » . Bien que ne l’ayant plus fréquenté depuis un an, il se souvient de cet « homme très gentil, à l’écoute avec lequel on parlait de tout. C’était une belle personne qui aimait faire du bien. On ne le voyait cependant que très peu à l’extérieur. Il faisait des séances dans un cabinet à lui ; son épouse, Cécile, en faisait autant dans le sien. Il nous recevait bien dans une salle d’attente. Certains même lui amenaient des animaux où il se rendait sur place pour leur apporter des soins. Il ne demandait rien,on lui donnait la somme qu’on voulait, dix euros, vingt euros.... Parfois, certains ne le payaient pas ou donnaient quelque chose en échange. Pour ma part, c’était de la viande ou autre chose, de la nourriture en tout cas car, de toute évidence, il aimait bien manger ».

    Le commerçant se remémore sans problème ces moments passés dans « cette maison qui recevait beaucoup de monde. Au point qu’il y avait eu des problèmes de stationnement car les voitures étaient nombreuses sur le bord de la route », dit-il. Mais pour Alain, « les choses avaient changé ces derniers temps » . Et d’expliquer : « Christian ne sortait quasiment plus en ville avec son épouse qui venait seule au marché. Puis elle aussi a vraiment changé au fil des mois. C’était une femme qui se portait bien mais qui, en quelque temps, avait beaucoup maigri. Elle était squelettique ! Elle s’était coupé les cheveux, on ne la reconnaissait pas. Elle ne venait plus me voir non plus alors qu’on discutait avant, je n’ai jamais trop su pourquoi ».

    Le commerçant avoue aussi avoir entendu le magnétiseur évoquer" la fin du monde". « Il parlait de cela depuis le covid mais aussi avant. On ne sait pas ce qui se passait alors dans sa tête. Je le laissais dire car il soignait très bien, ce qui m’importait le plus. Cette affaire m’attriste, c’est épouvantable de terminer sa vie ainsi... ».

  • Aéronautique : la 5G pourrait perturber jusqu’à 350 000 vols par an et causer des annulations, alerte l’aviation américaine - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2021/12/20/aeronautique-la-5g-pourrait-perturber-jusqua-350-000-vols-par-an-et-causer

    Des milliers de retards et d’annulations de vols chaque année à cause de la 5G ? C’est la crainte une nouvelle fois soulevée ce lundi 20 décembre par le secteur de l’aviation, par la voix de l’association « Airlines for America ».

    D’après le média américain Bloomberg, les responsables du secteur aéronautique outre-Atlantique ont estimé mercredi dernier que « jusqu’à 350 000 vols par an, sur la base des hypothèses les plus pessimistes », pourraient être perturbés par le service 5G, dont les fréquences de fonctionnement sont très proches de celles utilisées par les altimètres radar, indispensables lors des séquences d’atterrissage en conditions de visibilité faible.

    La fréquence d’émission de ces radioaltimètres est en effet comprise en 4,2 et 4,4 GHz, alors que celle de la 5G se situe aux alentours de 3,5 GHz.

    « Ce que cela signifie, mesdames et messieurs, c’est que de nombreux vols vont être annulés », a ainsi déclaré Jeffrey Shane, un ancien responsable de l’industrie du transport aérien, qui s’exprimait devant le gouvernement américain le 10 décembre dernier.
    « Culture de la peur »

    Depuis des mois, le secteur aéronautique lutte pour que des mesures soient prises de réduction des émissions issues de la 5G aux abords des aéroports, pour éviter tout problème d’interférences. En France, la Direction générale de l’aviation civile a d’ailleurs obtenu une limitation du niveau de puissance des émissions à proximité des 17 aéroports du territoire certifiés pour des opérations d’atterrissage en tout temps. Elle recommande, en outre, que « tous les appareils électroniques compatibles en 5G soient mis en mode avion ou éteints » à bord de la cabine.

    De son côté, le secteur des télécommunications maintient que les craintes d’interférences critiques pour l’aviation sont infondées. « L’industrie de l’aviation entretient une culture de la peur basée sur des informations infondées, et des faits délibérément erronés. La 5G fonctionne en toute sécurité et sans causer d’interférences nuisibles aux opérations aériennes dans près de 40 pays à travers le monde », a ainsi rappelé Nick Ludlum, vice-président du groupe commercial qui comprend ATles deux principales entreprises de télécoms américaines.