• Internet sinon rien : Pôle emploi radie un chômeur qui postulait par courrier, Cécile Hautefeuille

    Un chômeur a été radié pour avoir envoyé des candidatures à des employeurs par courrier postal recommandé. Pôle emploi lui reproche de n’avoir pas utilisé les canaux numériques et conclut à un manque de sérieux dans ses démarches. Le demandeur d’emploi a saisi le tribunal administratif.

    Un mois sans allocation chômage. Un mois de privation totale de revenus pour avoir envoyé des candidatures jugées pas assez modernes, c’est-à-dire sous format papier et par La Poste, en recommandé simple. Patrick* a en effet été radié par Pôle emploi entre septembre et octobre 2021, à la suite d’un contrôle de sa recherche d’emploi.

    Dans la décision, que Mediapart a pu consulter, l’opérateur lui reproche d’avoir transmis des candidatures « ne correspondant plus aux standards adoptés par les entreprises depuis de nombreuses années » et le sanctionne pour « insuffisance d’actions en vue de retrouver un emploi », constatant « l’absence de caractère sérieux des démarches » entreprises pour retrouver un travail. Sollicitée par Mediapart pour commenter cette sanction, la direction générale de Pôle emploi n’a pas donné suite. 

    Au chômage depuis de nombreuses années, Patrick recherche un emploi en région parisienne dans un secteur de niche qu’il préfère ne pas dévoiler. « Les offres y sont peu nombreuses », indique-t-il. Ayant épuisé ses droits à l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi, versée par l’Unédic), il perçoit 507,30 euros mensuels d’allocation de solidarité spécifique (ASS, versée par l’État). Une somme dont il a donc été privé pendant un mois.

    Quelques semaines plus tôt, au déclenchement de son contrôle, il s’était pourtant plié à toutes les exigences et avait adressé « un pli de 66 pages » à Pôle emploi. « J’y apportais des réponses exhaustives au questionnaire ainsi que la copie de 29 candidatures envoyées à des employeurs, accompagnées des avis de recommandés », souligne le quadragénaire.

    Pôle emploi a d’ailleurs reconnu « la fourniture de très nombreuses candidatures » dans le cadre du contrôle. Ce qui démontre que Patrick est en recherche active. Mais c’est bien son choix de postuler par courrier postal qui a été balayé. L’opérateur n’est jamais revenu sur sa décision, à la suite du recours du demandeur d’emploi. Le directeur régional adjoint, chargé des opérations, a en effet maintenu la radiation, jugeant que la transmission des candidatures sous format papier « ne permet pas de garantir la recevabilité de celles-ci auprès des recruteurs » et répétant que le format numérique est devenu « le modèle standard »

    « Le recommandé, c’est au contraire l’assurance que mon courrier a été reçu, rétorque Patrick, insistant sur l’investissement financier que représentent, pour lui, ces envois postaux. Ça me rend visible auprès des employeurs. »

    Il brandit d’ailleurs l’extrait d’une formation en ligne à laquelle il a participé pour « dynamiser son évolution professionnelle ». Le livret recommande, comme « ultime astuce de la candidature spontanée », d’envoyer des courriers postaux pour se distinguer dans le flux des dizaines « voire centaines de mails » reçus chaque jour par les managers. Ironie de l’histoire, l’organisme de formation préconisant ces démarches est référencé sur le portail de... Pôle emploi.

    Pour expliquer son choix, Patrick poursuit : « Je n’aime pas que mes données numériques traînent sur le Net. Et surtout, comme je rogne sur tout, je n’ai pas d’abonnement Internet, je n’avais pas d’ordinateur personnel à l’époque du contrôle et je détiens un simple forfait téléphonique à quelques euros par mois. »

    Une « précarité numérique » sur laquelle il a insisté dans son recours gracieux. Un argument, là encore, rejeté par Pôle emploi. « Votre situation ne permet pas de justifier de l’impossibilité d’utiliser les modes de communication dématérialisés (téléphone portable, email, ordinateur) tel (sic) que les services de Pôle emploi vous l’ont recommandé afin d’optimiser vos chances de recrutement », lui a répondu le directeur régional adjoint.

    Ne souhaitant pas en rester là, Patrick a saisi le tribunal administratif, le 17 novembre, pour contester la décision. Pôle emploi a reçu sa requête le 30 novembre. « A priori, ils ont un mois pour répondre, mais ça peut traîner », précise le demandeur d’emploi. 

    « Je suis tombé dans une trappe à pauvreté, souffle-t-il, pudiquement. Pour Pôle emploi, je suis un méchant chômeur de longue durée et je sais bien que je suis dans le collimateur. Pour me pousser à rechercher autre chose, sur des métiers en tension. Et me forcer la main, pour passer au numérique. »

    Trois contrôles en cinq ans

    Il y a une dizaine d’années, Patrick avait déjà été radié 15 jours au motif qu’il ne se connectait pas assez à son espace personnel sur Internet et que ce dernier n’était pas assez enrichi. Pôle emploi avait finalement annulé la sanction, après une action de la coordination des intermittents et précaires.

    Ces cinq dernières années, il a également été contrôlé à trois reprises sur sa recherche d’emploi. Sans jamais, jusqu’alors, être sanctionné. « L’avant-dernière fois, c’était en 2017, indique-t-il, document à l’appui. J’avais procédé exactement de la même manière, en adressant mes candidatures papier, envoyées en recommandé. Ça n’avait posé aucun problème ! Pôle emploi avait reconnu que je respectais mes obligations de recherche d’emploi. Aujourd’hui, ils me disent que les employeurs favorisent les canaux numériques “depuis de nombreuses années” . Mais 2017, ça n’est pas si loin. »

    Patrick ne manque pas de rappeler cet épisode, dans sa requête devant le tribunal administratif. « Dans les faits, Pôle emploi vient se déjuger et se contredire, montrant encore plus ici le caractère totalement arbitraire de cette décision de radiation. »

    Il souligne également « qu’aucun texte n’interdit l’usage des services postaux » ou « n’impose de recourir obligatoirement au numérique, pour démarcher sérieusement des entreprises » et dénonce « une erreur manifeste d’appréciation des faits par rapport au droit existant ». Patrick s’appuie sur le Bulletin officiel de Pôle emploi, citant une instruction de 2019 selon laquelle « le demandeur d’emploi justifie ses recherches et démarches par tout moyen ».

    Outre la contestation de la sanction sur le fond, Patrick interpelle également sur des irrégularités dans sa procédure de radiation. Des bizarreries kafkaïennes, comme Pôle emploi sait parfois en produire. D’abord, il a été radié le 15 septembre mais la notification de la sanction ne lui est parvenue que sept jours plus tard. Le cachet de la poste du courrier de Pôle emploi, que Mediapart a pu vérifier, étant daté du 20 septembre.

    Or, depuis 2012, les chômeurs ne peuvent plus être radiés rétroactivement [https://www.lemonde.fr/emploi/article/2012/12/27/pole-emploi-abolit-la-retroactivite-des-radiations-administratives_1810981_1, à la date du manquement constaté, mais bien à la date de la notification de la sanction au demandeur d’emploi, comme indiqué dans cette instruction du Bulletin de Pôle emploi [http://www.bo-pole-emploi.org/bulletinsofficiels/instruction-n2012-166-du-10-dece.html?type=dossiers/2012/bope-n2012-131-du-19-decembre-20].

    La seconde irrégularité, pointée par Patrick, porte sur le courrier « d’avertissement avant sanction », que Pôle emploi est tenu d’envoyer avant de conclure à une radiation. Il expose les griefs de l’opérateur et accorde au demandeur d’emploi un délai de dix jours pour se justifier.

    Or, dans le cas de Patrick, le courrier d’avertissement ne lui reprochait pas ses envois de candidatures en recommandé mais... de n’avoir fourni aucun élément pour prouver ses démarches de recherche !

    Pour une raison obscure, ses 66 pages de justificatifs n’avaient pas toutes été prises en compte. « Sur mon espace personnel, Pôle emploi avait uniquement enregistré et validé sept pages ! Les dizaines d’autres étaient notées comme “réceptionnées mais non prises en compte” », s’étrangle le quadragénaire qui avait immédiatement contesté. « Je suis surpris de votre lettre d’avertissement, dans laquelle vous prétendez ne pas disposer d’éléments vous permettant d’évaluer mes recherches d’emploi, alors qu’ils apparaissent tous réceptionnés depuis plus d’un mois par vos services, mais qu’ils n’ont pas été pris en compte », avait-il écrit, en réponse à l’avertissement.

    Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir, quinze jours plus tard, qu’il était bel et bien radié. Mais cette fois, à cause des fameuses candidatures envoyées par La Poste. « Ils ont changé le motif en cours de route », s’indigne Patrick. Dans sa requête administrative, il regrette donc de n’avoir « pas été en mesure de présenter [ses] observations écrites dans le respect du contradictoire » puisque la sanction reposait sur d’autres griefs que ceux pour lesquels il a été amené à s’expliquer.

    Les contrôles de la recherche d’emploi vont s’intensifier

    « Tout ceci est absurde, rien ne tient la route ! », commente Camille, membre de la CGT des Privés d’emploi qui a publié un communiqué de soutien à Patrick, co-signé par plusieurs autres organisations, dont Solidaires Sud, Culture Sud ou encore la Quadrature du Net. L’association, qui « promeut et défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique », a d’ailleurs évoqué le sort du demandeur d’emploi dans ce billet de blog sur Mediapart [https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/blog/221221/pole-emploi-dematerialisation-et-controle-social-marche-forcee] pointant « la marche forcée vers la dématérialisation et le contrôle numérique des personnes privées d’emploi ».

    Un appel à témoignages est également lancé à destination « de celles et ceux ayant fait l’objet d’un contrôle Pôle emploi ou CAF ou auprès des agent·es du service public qui en ont été témoins » [https://solidaires.org/Controles-radiations-pole-emploi-caf-Appel-a-temoignages-et-a-AG]. Camille, de la CGT des Privés d’emploi, indique avoir déjà reçu des témoignages « de gens qui sont dans de grosses batailles individuelles, parfois depuis plusieurs années » et espère « créer un espace collectif, avec des relais locaux » autour de ces questions de contrôles, y compris numériques.

    Si Patrick a su trouver la force et les armes pour se défendre face à une sanction qu’il juge injustifiée, beaucoup de demandeurs d’emploi baissent les bras « alors qu’ils pourraient contester et obtenir gain de cause », souligne encore Camille. Elle rappelle que les contrôles de la recherche d’emploi vont s’intensifier. Depuis le 1er décembre, et pour les six prochains mois, 250 000 contrôles seront réalisés. Soit 25 % de plus par rapport à la moyenne habituelle.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/291221/internet-sinon-rien-pole-emploi-radie-un-chomeur-qui-postulait-par-courrie

    #Pôle_emploi #contrôle_des_chômeurs #radiations #revenu (dématérialisé) #dématérialisation

  • Recherche : une obsession délétère pour le numérique — Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291221/recherche-une-obsession-deletere-pour-le-numerique

    Philosophe des sciences et directeur de recherche au CNRS, Philippe Huneman observe depuis des années la recherche « prendre un tournant vers un régime néolibéral et concurrentiel », et le numérique s’imposer. Les raisons de cette évolution sont principalement d’ordre économique : « La fintech [l’innovation en matière de services financiers – ndlr], la cybersécurité, l’intelligence artificielle, les algorithmes, ce sont sur ces thématiques que la croissance et la guerre économique vont se jouer. Et servir la technologie devient la mission de la recherche. »

    Allez hop, on passe au travers du #paywall :

    La ministre Frédérique Vidal en a fait l’une de ses causes privilégiées : le numérique doit transformer l’enseignement supérieur et la recherche en profondeur. Mais des chercheurs fustigent une « injonction numérique » omniprésente qui perturbe désormais le monde académique. « Dans tout financement, dans tout projet de recherche, la présence du numérique est quasiment systématique », regrette François Jarrige, historien et maître de conférences à l’université de Bourgogne.

    « Ça fait chic d’en mettre partout, on retrouve le numérique dans les objets de recherche, dans les méthodes d’enquête, comme dans la forme des productions de la recherche, renchérit Lise Gastaldi, maîtresse de conférences en sciences de gestion à l’université d’Aix-Marseille. Dès que vous utilisez ces mots-clés, vous augmentez vos chances d’obtenir des financements d’un facteur 2 ou 3. » Elle cite en exemples l’intelligence artificielle (« on l’a à toutes les sauces, quels que soient les sujets ») ou encore la robotisation et le big data.

    La question du numérique occupe désormais une place dominante dans les objets de recherche et oriente la répartition des financements dans l’ensemble des disciplines, en sciences humaines et sociales comme en sciences dures. Un chercheur spécialiste de la mémoire, qui souhaite rester anonyme, confie qu’il est aujourd’hui « presque obligatoire d’insérer une dimension numérique », afin de voir son projet subventionné. Selon lui, un travail de recherche en histoire intégrant l’utilisation de technologies de réalité virtuelle aurait par exemple plus de chances d’être financé qu’un autre plus traditionnel.

    Doctorant en sciences de l’éducation, Quentin Gervasoni a lui aussi été confronté à cette situation. C’était il y a trois ans, au moment de construire son projet de thèse, lequel est aujourd’hui financé par le LabEx ICCA (université Sorbonne-Paris-Nord). « De façon très pragmatique, je voulais faire ma thèse donc je voulais un financement, raconte-t-il. Et pour les appels à projets fléchés du LabEx ICCA, il y avait quatre axes dont deux étaient liés au numérique. » Le jeune chercheur, qui souhaitait alors analyser les transferts d’apprentissage autour de la franchise Pokémon, décide de revoir complètement son idée d’origine afin de rentrer dans les cases du laboratoire.

    Avec l’aide de son directeur de thèse, il intègre en urgence une dimension qu’il n’avait pas prévue : l’observation de communautés en ligne. « Aujourd’hui, ma thèse porte sur la réception de Pokémon sur Internet et sur le rôle d’Internet dans l’attachement sur la durée à la franchise. Ce n’est pas du tout la thèse que j’avais envie de faire au départ. Mais je me suis raccroché à ça parce qu’il me fallait de l’argent pour mon projet. »

    Bien sûr, dans une société qui tend à se numériser, il est intéressant et même nécessaire de se pencher sur ces notions et d’en utiliser les outils pour faire avancer la recherche. Mais selon certains chercheurs, cette injonction numérique ne résulte pas d’une volonté de créer de nouvelles connaissances sur ces thématiques, plutôt d’un effet de mode exagéré et d’une vision utilitariste de la recherche.

    Philosophe des sciences et directeur de recherche au CNRS, Philippe Huneman observe depuis des années la recherche « prendre un tournant vers un régime néolibéral et concurrentiel », et le numérique s’imposer. Les raisons de cette évolution sont principalement d’ordre économique : « La fintech [l’innovation en matière de services financiers – ndlr], la cybersécurité, l’intelligence artificielle, les algorithmes, ce sont sur ces thématiques que la croissance et la guerre économique vont se jouer. Et servir la technologie devient la mission de la recherche. »

    La « loi de programmation pluriannuelle de la recherche » (LPPR), promulguée fin 2020 et censée tracer les grandes lignes de la recherche pour la décennie à venir, prévoit que l’un des objectifs de la loi soit de « renforcer les capacités d’innovation et la compétitivité des entreprises françaises », entérinant cette idée que la recherche est un outil qu’on peut orienter et dont on est en droit d’attendre, à court terme, des résultats qui bénéficieront majoritairement aux acteurs du privé.

    L’effet de mode autour du numérique s’explique aussi par la manière dont sont attribuées les subventions aux laboratoires et aux chercheurs. De plus en plus, ces derniers doivent répondre à des appels à projets lancés par des instances comme l’Agence nationale de la recherche (ANR) ou des collectivités territoriales à l’échelle de la France ou à l’échelle européenne. « Qu’il y ait plus de numérique aujourd’hui dans les projets de l’ANR ne me surprendrait pas, déclare Julien Barrier, maître de conférences en sociologie à l’ENS de Lyon, qui a longuement travaillé sur les politiques de l’ESR et pointe du doigt la domination de ce financement sur projets, institutionnalisée par la création de l’ANR. Cela me semble être typique des effets de mode qu’on retrouve dans la communauté scientifique et qui vont être amplifiés par cette logique de financement. »

    Dans un contexte où l’argent public manque cruellement au monde académique, le financement sur projets est un moyen d’identifier précisément les thématiques sur lesquelles on veut investir. « Les grandes priorités de la recherche sont impulsées par la communauté scientifique mais aussi par les pouvoirs publics ou par des groupes qui représentent différents intérêts sociaux et économiques, et qui vont essayer de faire passer des priorités auprès des agences de financement », remarque Julien Barrier.

    Contactée par Mediapart, l’ANR confirme que certains axes du numérique sont des « priorités nationales définies par l’État ». L’intelligence artificielle jouit par exemple d’un sort privilégié : d’une part, « un abondement financier sur l’axe thématique avec un total de 5 millions d’euros dédiés à l’intelligence artificielle en 2021 » ; et d’autre part, « 5 millions d’euros supplémentaires sur d’autres axes thématiques pour les projets mobilisant d’autres disciplines mais à composante IA ». Comme IA et santé, par exemple.

    Difficile pour les chercheurs, de lutter. Ne pas se plier à cette injonction tacite revient presque à abandonner l’idée de voir ses travaux financés, explique Lise Gastaldi. « Il peut y avoir des effets de résistance de la part de chercheurs mais, selon les disciplines, cela peut devenir vite impossible de travailler. » Si bien que les universitaires, en particulier les plus jeunes et les plus précaires, ont intériorisé cette tendance et reprennent, lorsqu’ils se présentent ou mettent en avant leurs travaux de recherche, des notions liées au numérique, quelle que soit leur discipline. C’est le cas d’une doctorante en histoire et philosophie des sciences, qui préfère conserver l’anonymat : elle nous confie avoir choisi d’intégrer à sa thèse des méthodes numériques d’analyse et de visualisation de données. « C’est un choix stratégique que je pourrai mettre en avant dans ma carrière et ma difficile recherche de poste… »

    La loi de programmation de 2020 n’arrangeant rien, François Jarrige estime qu’il est devenu presque impossible « d’aller à contre-courant ». En l’espace de six ans, depuis sa première diatribe contre le « déferlement numérique », le chercheur a vu le phénomène s’intensifier dans tous les domaines : « Ce qu’on pouvait trouver encore étrange et discutable devient aujourd’hui une norme acceptée qu’on peut éventuellement critiquer dans les couloirs mais sur laquelle personne n’ose s’exprimer collectivement. »

    #recherche #numérique

  • En Bretagne, l’étrange business « bio » de l’ex-patron du GIGN — Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291221/en-bretagne-l-etrange-business-bio-de-l-ex-patron-du-gign

    Ancien commandant du GIGN et acteur du drame d’Ouvéa en 1988, Philippe Legorjus veut créer dans le Finistère la plus grande exploitation industrielle d’algues en Europe. Avec l’aval des autorités, ce projet labellisé bio se développe en dépit des risques et contre l’avis de nombreux habitants.