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  • Jérôme Sainte-Marie : « Il y a un choc de dépolitisation »
    https://lvsl.fr/jerome-sainte-marie-il-y-a-un-choc-de-depolitisation

    Déjà l’auteur de Bloc contre bloc. La dynamique du macronisme en 2019, Jérôme Sainte-Marie publie un nouvel ouvrage aux éditions du Cerf : Bloc populaire. Une subversion électorale inachevée. Là où son premier livre filait la métaphore entre notre époque et les événements décrits par Karl Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, le second prend Gramsci pour guide afin de mieux comprendre la cartographie exacte d’un bloc populaire qui peine à advenir. Dans cet entretien, nous revenons avec lui sur la polarisation de la société française en deux blocs antagonistes, sur le concept de vote de classe, sur l’anesthésie du corps social provoquée par la pandémie ou encore sur les implications de la crise d’hégémonie actuelle. Entretien réalisé par Antoine Cargoet et Léo Rosell.

    • La mise en place d’un projet « progressiste » a été vécue comme une violence insupportable, pas seulement économique et financière mais aussi culturelle. Nous sommes dans une situation où l’on note une série de victoires culturelles pour les classes populaires, dans la mesure où leur rôle économique est enfin reconnu. On a bien vu qui faisait réellement tenir le pays lors de la pandémie, cependant que la crise des gilets jaunes avait déjà rappelé à tous l’importance des questions d’inégalités de revenus.

      La situation actuelle paraît inversée par rapport à celle de 2017 en ceci qu’il y a une prise de conscience du caractère profondément inégalitaire de la société française, du rôle crucial des catégories populaires et de la légitimité de leurs attentes, du fait qu’on ne peut plus les stigmatiser en « beaufs » comme auparavant.

    • ...le vote des professions libérales pour la droite et celui des professeurs de l’Éducation nationale pour la gauche sont des alignements électoraux.

      ce genre de propos convenu disqualifie pour partie (.) le reste de l’analyse (.). l’ultime défaite des profs (pour celle en cours, on verra), lors de la grève de 2003, a fini de les faire moisir, et quatre ans après ce fut le succès imprévu du vote Sarkozy dans leurs rangs. on y a souvent remplacé l’espérance par la nostalgie de l’autorité perdue, à défaut de salaire et d’éducation, on compte sur une revalorisation symbolique du prof comment tenant de l’ordre symbolique, du prof comme étant celui qui commande (en plus de produire et évaluer) les élèves.

    • Tout à fait ! @colporteur

      Ce genre de propos convenu disqualifie pour partie leur auteur et donc le reste de l’analyse qu’il propose.

      « La lutte des classes est de retour. A bas bruit, mais la multiplication des grèves dans des secteurs peu syndiqués est le vrai phénomène de ces derniers mois. C’est pour cela que l’oligarchie pousse l’ordure #Zemmour. »

    • La (re)formation de la classe ouvrière
      "Toute stratégie de la classe ouvrière et du socialisme devra tenir compte de l’instabilité hégémonique des États-Unis dans le contexte d’une crise capitaliste mondiale sans précédent depuis les années 1930. Comme au cours de la première moitié du vingtième siècle, la crise actuelle du capitalisme global prend la forme d’une énorme crise de légitimité : le mot d’ordre « socialisme ou barbarie » devient une question brûlante."
      Beverly J. Silver
      http://www.inprecor.fr/article-La-(re)formation-de-la-classe-ouvri%C3%A8re?id=2501
      #bloc-populaire