• En finir avec l’inclusion scolaire | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/240124/en-finir-avec-linclusion-scolaire

    Le syndicat Force Ouvrière est à l’initiative d’une mobilisation nationale « contre l’inclusion systémique ». Objectif affiché : « dénoncer la maltraitance qu’induit le système actuel ». De quoi s’agit-il et en quoi est-ce problématique ? Explications.

    Il faut bien lire ce texte jusqu’au bout.

  • Ventes d’#armes : la #France complice de la guerre à #Gaza
    https://www.humanite.fr/monde/crimes-de-guerre/ventes-darmes-la-france-complice-de-la-guerre-a-gaza

    En moyenne, Paris vend pour 20 millions d’euros par an de composants militaires à Israël. Ces exportations pourraient rendre notre pays complice des violations des conventions internationales et du droit humanitaire commises dans la guerre à Gaza.

    Gaza : Emmanuel Macron exhorte Israël à arrêter de tuer des civils « sans raison » ni « légitimité »
    https://www.bfmtv.com/politique/elysee/gaza-emmanuel-macron-exhorte-israel-a-arreter-de-tuer-des-civils-sans-raison-

    #duplicité #sans_vergogne

    • En même temps, on va peut-être commencer à respirer, en France, parce qu’il semble bel et bien avoir dit à la BBC : « So there is no reason for that and no legitimacy. So we do urge Israel to stop. » Ça me semble assez énorme :
      https://www.bbc.com/news/world-europe-67356581

      Speaking the day after a humanitarian aid conference in Paris about the war in Gaza, Mr Macron said the “clear conclusion” of all governments and agencies present at that summit was “that there is no other solution than first a humanitarian pause, going to a ceasefire, which will allow [us] to protect... all civilians having nothing to do with terrorists”.

      “De facto - today, civilians are bombed - de facto. These babies, these ladies, these old people are bombed and killed. So there is no reason for that and no legitimacy. So we do urge Israel to stop.”

      [edit - il y a la vidéo de l’entretien dans l’article, il répond dans un anglais pas transcendant, mais c’est très clair]

    • Non, pas d’ironie de ma part. Je déteste ce gugusse, mais pour le coup sa déclaration n’est pas anodine. Évidemment, trop tard, trop incohérent, trop « je décide seul de tout », mais c’est (beaucoup) mieux que rien.

      Au moins les gens arrêteront de se faire traiter d’antisémites quand ils se contenteront de dire la même chose que ce que vient de dire Macron. Plutôt que de commenter le retournement de veste de Macron, je suis surtout curieux de voir à quelle vitesse et avec quel entrain nos animateurs de plateaux vont adopter cette nouvelle posture officielle, alors que ça leur semblait si extraterrestre hier encore (je pense aux deux andouilles dont tu remarquais à quel point ils surjouaient l’indignation face à Villepin - je suis certain qu’en en moins de 24 heures ils vont apprendre à surjouer l’indignation quand quelqu’un refusera de condamner le massacre de civils palestiniens dans les bombardements israéliens).

      Sinon, je vois des gens qui commentent le titre de BFM (Gaza : Emmanuel Macron exhorte Israël à arrêter de tuer des civils « sans raison » ni « légitimité »), ironisant sur le fait qu’ainsi Macron suggérerait qu’il y a des situations où il y aurait des raisons et de la légitimité à tuer les civils. Or Macron n’a pas du tout dit ça, et la tournure est celle de BFM, pas du tout celle de sa déclaration.

      (Je n’aime pas Macron, mais ça ne rend service à personne de déformer ses propos. Surtout quand, enfin, on a un membre du G7 qui appelle ouvertement au cessez-le-feu et déclare comme illégitime le fait pour Israël de tuer enfants, femmes et vieillards.)

    • Un discours clair et fort de Clare Daly, députée irlandaise au parlement européen !
      Alors qu’une grande partie de la gauche française va aller manifester avec ceux qui soutiennent les crimes contre l’humanité à Gaza, Faure, Tondelier, Roussel, main dans la main avec Ciotti et Habib demain ! Répugnant.
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1723391585323274240/pu/vid/avc1/720x720/KIuM-33dIeLNpxdN.mp4?tag=12


      https://twitter.com/CharliesIngalls/status/1723391829473743281

      Violente charge de la députée irlandaise Clare Daly contre Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne.

      De nombreux hauts fonctionnaires de l’Union européenne lui reprochent son soutien « inconditionnel » à Israël. Une pétition regroupant des centaines de signataires lui a même été adressée.

      Le 13 octobre, elle s’était rendu en Israël sans prévenir les capitales européennes de sa démarche, une initiative très peu appréciée à Bruxelles puisque la politique étrangères de l’UE n’est pas du tout dans ses prérogatives.

    • « Sous les injures, sous les menaces devenues permanentes, sous une terreur exercée contre nous aussi bien en France qu’à Bruxelles pour nous faire taire, ce que nous n’avons cessé de dire est aujourd’hui dit par le Président #Macron !

      #CessezLeFeu Maintenant ! #CeasefireInGazaNOW » Younous Omarjee

      https://video.twimg.com/amplify_video/1723236875719053312/vid/avc1/720x732/zdr-dEfl1dRKzIBI.mp4?tag=14

      https://twitter.com/younousomarjee/status/1723236967867920711
      Encore une fois, il faut dire merci à LFI d’avoir tenu la ligne qui était la bonne, malgré les attaques des médias, des adversaires et des alliés.

      Et il faut espérer que Macron soutienne la demande de cessez-le-feu pour de vrai. Pas seulement les mots, mais des actes.

      https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/091123/defile-de-faux-semblants-et-de-vrais-antisemites

    • Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements sur Gaza, Netanyahu lui répond sèchement - Nice-Matin
      https://www.nicematin.com/conflits/macron-exhorte-israel-a-cesser-les-bombardements-sur-gaza-netanyahu-lui-r

      Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réagi aux propos de M. Macron, en soulignant que « la responsabilité de tout tort fait aux civils incombe au Hamas », qui a déclenché la guerre avec les massacres du 7 octobre et qui utilise des civils comme « boucliers humains ».

    • Macron en plusieurs actes :

      Lundi, soutien « inconditionnel » à Israël.

      Mardi, il propose que la France participe à une coalition internationale pour détruire le Hamas.

      Mercredi, il ne fait pas voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire.

      Jeudi, il fait voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire… et exporte des armes vers Israël.

      Vendredi, il envoie un porte-hélicoptères pour prendre en charge les blessés de Gaza… capacité 4 personnes.

      Samedi, il explique qu’Israël doit tout arrêter et s’émeut des morts civils, lui qui voulait le mardi participer à une coalition internationale et apportait un soutien « inconditionnel ».

      Dimanche, il ne participera pas à la marche contre l’antisémitisme.

      Toute cette séquence résume Emmanuel Macron. Aucune cohérence. Aucune colonne vertébrale. Et par conséquent, et depuis longtemps, plus aucune crédibilité à l’internationale.

  • Soumission ordinaire :
    https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/130923/evaluations-nationales-jusqu-quand-allons-nous-nous-soumettre


    Cette année encore, comme chaque année depuis 2018, autour de 800000 élèves de CP vont « bénéficier » de l’évaluation « Repères ». Y a-t-il un caractère bénéfique dans ces évaluations pour nos élèves ? Y en a-t-il un nocif ? Faut-il encore accepter de les faire passer ? La réponse à cette dernière question sera forcément collective.

    Beaucoup d’exercices proposés aux élèves paraissent inadaptés et inconséquents y compris au regard des objectifs affichés. En effet, beaucoup de critiques et d’analyses ont été faites qui pointaient les biais des choix effectués concernant les compétences évaluées ainsi que l’exploitation des résultats. Mais ce qu’on devrait mettre à jour également est le fait que ces évaluations sont construites de façon très inconséquente y compris vis-à-vis de ses propres objectifs affichés.

    Dans la présentation (assez pompeuse, mais le problème n’est pas là) des évaluations sur le site Eduscol, on peut y lire les trois objectifs principaux :

    « donner des repères aux enseignants pour aider les élèves à progresser, permettre d’avoir localement des éléments pour aider les inspecteurs dans le pilotage de proximité, ajuster les plans nationaux et académiques de formation et proposer des ressources pertinentes. »

    Puis, on peut aussi y trouver la mention de la caution scientifique :

    « À l’appui des travaux de la recherche, il est acquis que certaines compétences sont au cœur des apprentissages. Il est donc essentiel d’identifier les objectifs de progression de chaque élève dans l’acquisition de ces compétences. »

    Puisqu’il est « acquis » que ce sont ces compétences-là qu’il s’agit d’évaluer en priorité, faisons un exercice de pensée et imaginons un instant que toutes ces instances ne sont au service que de la réussite de tous et ne cherchent qu’à « mieux répondre aux besoins des élèves » (Eduscol, encore).

    Observons donc ces évaluations de cette manière-là.

    Commençons tout d’abord par pointer quelques incohérences évidentes faciles à comprendre et qu’il serait tout aussi facile de corriger.
    Tout d’abord, en français, l’exercice 2 évalue la compétence « reconnaître les différentes écritures d’une lettre ».
    Ainsi, par exemple, dans l’exemple ci-dessus, les élèves doivent entourer les différentes écritures de la lettre d.

  • Paternalisme colonialiste « vert » | Jadran Svrdlin
    https://threadreaderapp.com/thread/1692485951568633976.html
    https://video.twimg.com/amplify_video/1692428868550832128/vid/640x360/L_U8W942ul0gBVGF.mp4?tag=16


    Médine, accusé d’antisémitisme, invité d’EELV : « Je serai extrêmement attentive à ce que Médine dira le 24 août », assure Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti.

    Cet entretien de Mme Tondelier concentre une énorme dose de paternalisme, de mépris, imprégné fortement d’esprit colonialiste. A trop vouloir donner des gages aux chiens de garde médiatiques, elle se vautre dans un racisme à peine caché.

    Tout d’abord, elle valide la thèse selon laquelle Medine a bien tenu des propos antisémites dans son fameux tweet concernant Rachel Khan.
    Mais elle tente de rendre Médine fréquentable malgré cette accusation qui devrait, selon toute évidence, écarter toute possibilité d’en faire un interlocuteur intéressant pour les journées d’été. Mais voyez comment elle s’y prend :

    Il y a, dit-elle, d’un côté des gens qui assument leur antisémitisme. « Dont acte », dit-elle. Mais il y a d’un autre côté des gens qui peuvent tenir des propos antisémites par « maladresse », par « mimétisme », par « manque de culture sur le sujet », par « manque de formation »... et enfin par « bêtise » ou « ignorance ». Selon Marine Tondelier Médine est dans ce cas-là.

    Voilà une défense bien curieuse et condescendante. Le pauvre Médine propage des propos antisémites mais c’est parce qu’il ne possède pas un savoir que, nous, membres d’#EELV, possédons...

    ... Là où le caractère « républicain » de la parole d’un Edouard Philippe ne fait aucun doute, Médine, lui, est condamné à porter les stigmates de son infériorité de façon permanente !
    Même s’il « réussit son exercice » (sic !) que la [#professeureTondelier ] lui donne avec tant de bienveillance. Pour finir, on a envie de dire à Mme Tondelier que le concept de République est vidé de tout sens par des gens comme Edouard Philippe qui mènent une politique écocide, raciste, et socialement criminelle.

    On aurait tant envie de voir si les verts seront un jour capables de lier le combat écologique au combat contre le capitalisme plutôt que de surjouer les polémiques de diversion lancées par celui-ci, et qui s’appuient sur son caractère impérialiste et colonial.

    Mais ce serait là prendre le problème écologique d’une façon autrement plus conséquente que ce que peut faire EELV, tant il est écrasé par son sentiment de #supériorité-morale.

    Jadran Svrdlin, enseignant, auteur de « Que faire en cas d’émeutes si on est de gauche ? » https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/030723/que-faire-en-cas-demeutes-si-est-de-gauche

    Echange ou interrogatoire ?
    MarineTondelier en traitant Médine d’antisémite refoulé valide la rhétorique confusionniste du printemps républicain. Le musulman suspect devra « réussir son exercice » et montrer patte blanche.

    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/medine-chez-lfi-et-eelv-mais-que-reprochent-au-rappeur-ceux-qui-s-ind

    • « En donnant un fondement au maccarthysme ambiant, cette gauche bourgeoise démontre son incapacité à représenter les classes populaires qu’elle sacrifiera systématiquement pour un adoubement républicain de la part de ceux qui ont renoncé depuis longtemps à la République. » Paul Elek

      Journées d’été EELV : la maire de Strasbourg annule sa venue en raison de la présence de Médine

    • Médine : un lynchage inacceptable
      https://www.jeunes-communistes.fr/medine-un-lynchage-inacceptable
      https://video.twimg.com/amplify_video/1694030263544627200/vid/1280x720/OiDAc4o9zXqIyzL_.mp4?tag=16

      Depuis quelques jours, le rappeur Médine fait l’objet d’un lynchage de la part du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. Face aux accusations plus mensongères les unes que les autres, le Mouvement jeunes communistes de France apporte sa solidarité et son soutien à l’artiste.

      Chacun est libre d’apprécier ou non la musique de Médine, d’être en accord ou non avec ses combats, mais le lynchage et la diffamation ne sont pas acceptables.
      Pour ce qui nous concerne, Médine a toujours été de nos combats : il y a 10 ans, il participait au concert organisé par les Jeunes communistes pour la libération de Salah Hamouri. Quelques années plus tard, il était avec nous à la Fête de l’Humanité pour un grand concert de soutien au peuple palestinien, puis lors d’un débat à la fête de l’Humanité Normandie avec le MJCF76 Il était cette année avec nous dans la rue contre la réforme des retraites, et chantait le premier mai contre la venue du RN au Havre. Au-delà, Médine est un compagnon de route que nous croisons dans les combats anti-racistes et anti LGBPTIphobies.

      Pour toutes celles et ceux qui connaissent, écoutent et apprécient Médine, les accusations d’antisémitisme qu’il subit sont inconcevables. Nombre de ses chansons condamnant toutes formes de discrimination, y compris antisémites, parlent pour lui. Il n’est donc pas pensable que le tweet faisant polémique ait été publié avec une intention antisémite. En revanche, celui-ci a pu être perçu comme tel par certains, ce qui a conduit Médine à le retirer immédiatement et à s’excuser. La polémique n’a donc pas lieu d’être.

      De la même manière, les accusations d’islamisme envers un rappeur dont le répertoire regorge de morceaux s’attaquant à une vision rigoriste et violente de la religion sont ridicules et ne sauraient masquer le racisme et la haine des musulmans de celles et ceux qui l’en accusent.

      En réalité, derrière le procès fait à Médine se cache un procès fait à une culture musicale qui continue d’être méprisée et incomprise par la droite et l’extrême droite. Ce qui choque les réactionnaires, c’est que Médine soit rappeur, franco-algérien et ouvertement de gauche. Ce qui choque les conservateurs, c’est que Médine, à travers ses chansons, raconte l’histoire de France, le rapport des immigrés à la nation, dénonce la colonisation en Palestine et s’affirme ouvertement antifasciste.

      Le gouvernement incapable de répondre à nos réelles préoccupations se couvre de honte en fonçant tête baissée dans une polémique lancée par l’extrême droite et qui vient jeter en pâture un artiste. Le gouvernement n’a pas à décider quel artiste mérite le droit à la parole ou pas. Cette tentative de censure démontre encore une fois le mépris des macronistes pour la démocratie.

      Le MJCF affirme que ce n’est pas aux héritiers de Pétain, Maurras et Le Pen de définir qui sont les personnes fréquentables ou non.

      Le MJCF affirme sa pleine solidarité au rappeur Médine et à sa famille, et se réjouit de sa présence au mois de septembre à la Fête de l’Humanité.

      https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/medine-mathilde-panot-se-declare-honoree-que-le-rappeur-participe-aux-u

    • « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43425
      « Entretien de Médine. Tout à fait clair, sauf pour [celleux] qui veulent salir Médine. Honte à Rousseau ou Tondelier qui jouent les maîtresses d’école. Elles ne méritent pas la présence de Médine à leur université d’été. » https://twitter.com/GastonLefranc/status/1694282234482614680

      le Havrais Médine répond à la polémique sur Paris-Normandie

      Au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années, Médine est accusé, avant les journées d’été EELV qui se déroulent au Havre à partir du jeudi 24 août 2023, d’antisémitisme après un tweet à l’encontre de l’essayiste Rachel Khan, petite-fille de déporté. Une polémique qui divise la classe politique. Entretien

    • Frustration

      EELV : LE PARTI SOUMIS AUX EXIGENCES DE LA BOURGEOISIE 🧶

      EELV est pris dans une polémique ridicule pour avoir invité le rappeur Médine à son université d’été, et panique de ce que pourraient penser la droite et l’extrême droite.

      C’est parce qu’EELV est le parti de l’écologie bourgeoise. C’est ce dont nous avions parlé à l’époque dans notre contre-portrait d’EELV et de son candidat 2022 Yannick Jadot.

      EELV refuse catégoriquement les 2 ruptures essentielles et préalables à tout programme écologique conséquent : la rupture avec le capitalisme et la rupture avec l’Union Européenne.

      EELV est un combo de nullité politique et de nullité stratégique. Contrairement à ce que pense EELV , une coordination internationale pour le climat ne passe ni par l’Union Européenne ni par le libéralisme.

      Sur le libéralisme, le choix est clair, celui de l’écologie de marché. “ L’économie de marché ? Tout le monde est pour l’économie de marché ! Vous voulez que les paysans bio vendent dans les sovkhozes ? Vous voulez l’économie de Maduro ?” s’était écrié par exemple Jadot.

      L’écologie de posture, sans aucun impact sur la catastrophe en cours correspond en partie à l’électorat petit-bourgeois d’EELV : la fierté de la prise de conscience écologique, mais sans la radicalité des actions qu’elle nécessiterait.

      A propos des Gilets Jaunes, le candidat d’EELV beuglait “ ça suffit ! les manifestations en centre-ville le week-end ça suffit !”, s’inquiétant, comme toujours chez les bourgeois, plus que des “dégradations pour les petits commerces” que des pieds arrachés, des yeux crevés.

      Il y a toutefois des manifestations que Jadot et EELV apprécient, comme la manif d’extrême droite des policiers, où ils s’étaient rendus, aux côtés du RN, d’Eric Zemmour et de Gérald Darmanin.

      Sur le reste des sujets sociaux, le flou règne. EELV propose des “conventions citoyennes” pour “aller vers…” pour le temps de travail, “mettre en place des négociations” s’agissant des “bas salaires”…, ces formules à rallonge qui ne disent rien de concret.

      EELV a clairement choisi son type d’écologie. Les “grandes conférences” étaient d’ailleurs le hobby favori de François Hollande : on a vu le résultat.

      Sur les retraites notamment, EELV ne propose là aussi rien de plus que le maintien de la retraite à 62 ans et une “prise en compte de la pénibilité” qui existe déjà et qui ne marche pas.

      Il est toujours utile de le rappeler, EELV est le parti qui a accouché parmi ce qui se fait de pire en Macronie : Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, François De Rugy, Jean-Vincent Placé… et il serait bien naïf de n’y voir qu’un hasard.

      Avec sa composition de petits notables libéraux cherchant un marché politique, les divergences avec LREM (libéral, fanatiquement pro-européen…) ne sont que des nuances qui expliquent la grande porosité entre les deux formations politiques.

      Avec son incapacité congénitale à toute radicalité, EELV est surtout profondément inutile : loin de servir à la lutte pour le climat, il n’est que du hollandisme 2.0, un libéralisme autoritaire saupoudré de vert, au service de la bourgeoisie pollueuse.

      Retrouvez l’analyse de la ligne politique d’EELV que nous avions fait lors de la dernière présidentielle :
      Faut-il voter Jadot quand on est écologiste ?
      https://www.frustrationmagazine.fr/jadot

      https://twitter.com/Frustration_web/status/1694285407540715932

  • Enlarge your lutte ! | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/210123/enlarge-your-lutte

    Après cette invitation de M Macron faite aux 2 millions de manifestants à revenir rapidement dans la rue nous devons donc nous poser la question des modalités de ce retour en essayant de trouver les plus efficaces.

    La réponse officielle de l’intersyndicale est celle d’une nouvelle journée de grève le 31 janvier. Ces 12 jours d’attente paraissent bien longs lorsqu’on a en tête la manière avec laquelle l’inertie des salariés a été balayée en une seule journée. Les raisons de cette si longue attente et les réticences qui en sont responsables sont bien connues. Les gens ne suivraient pas. Ils ne sont pas prêts.

    Cet argument a souvent une réelle pertinence mais celle-ci n’est que ponctuelle et appelle d’elle-même certains ajustements dans la stratégie qui sont autres que le simple fait de prendre acte de cette indétermination et de s’y plier tout en faisant mauvaise mine. Face à ce constat que les collègues ne sont pas prêts à se mobiliser, il faudrait changer de perspective et se demander ce qu’il faudrait ou ce qu’il y aurait de mieux à faire.

    • les vacances ? abstinence !

      Le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, a évoqué dimanche sur RTL d’éventuelles « journées d’action » pendant les congés, « à partir du moment où le gouvernement s’entête ».

      fRancetvinfo.fr

  • Lettre ouverte à Jean-Michel Blanquer en 31 points
    https://blogs.mediapart.fr/samy-johsua/blog/150122/lettre-ouverte-jean-michel-blanquer-en-31-points

    Le vendredi 14 janvier 2022, vous avez déclaré « je ne suis pas parfait, je fais des erreurs… ». La liste des erreurs est longue. Une lettre d’une professeur de Lycée Pro, qui décline la longue liste des excuses qui serait nécessaire à Blanquer, bien plus que ce que le mouvement des derniers jours lui a arraché du bout des lèvres.

    Monsieur, le vendredi 14 janvier 2022, vous avez déclaré « je ne suis pas parfait, je fais des erreurs… ». En tant que triple vaccinée, et donc faisant encore partie des citoyen.nes selon votre président, mais contaminée en milieu professionnel et donc amplifiant le taux d’absentéisme selon vos critères, je note une volonté communicationnelle de contrition. Je profite donc de ces quelques heures de bon sens pour vous dresser la liste de vos erreurs.

    Pour avoir sous-estimé l’épuisement des personnels avant même l’épidémie, lors du suicide de notre collègue directrice d’école Christine RENON, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir accusé les grévistes qui alertaient sur nos conditions de travail, « d’instrumentaliser » le suicide professionnel de notre collègue Christine RENON, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir fait une réforme du bac, qui a mis nos élèves dans une situation de stress continu, je vous demande de vous excuser.

    Pour, de ce fait, avoir plongé les enseignant.es dans un état de stress permanent et dans une surcharge de travail sans précédent, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir créé cette folie de « Parcoursup », dont toutes celles et ceux qui l’ont pratiqué savent que c’est un outil de consolidation des injustices sociales et scolaires, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir fait une réforme de l’enseignement professionnel catastrophique, réduisant les heures de Français et Histoire/ Géographie à 2.5 heures en Terminale, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir soutenu une réforme des retraites qui réduisait nos pensions et envisageait de nous faire travailler au-delà de 65 ans, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir soutenu une politique de répression violente contre les lycéens qui défendaient leur bac, je vous demande de vous excuser.

    Pour vous être rangé du côté des policiers qui ont laissé des enfants de Mantes-la-Jolie à genoux et mains dans le dos quatre heures durant, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir organisé des réformes, sans jamais vous soucier du terrain, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir rendu depuis deux ans de l’argent à Bercy, alors que l’Ecole de la République est exsangue, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir annoncé qu’il n’y aurait pas de fermeture des écoles la veille de l’annonce de la fermeture des écoles, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir laissé les familles de nos élèves des quartiers populaires dans une situation sociale catastrophique durant le premier confinement et sans interlocuteurs à qui s’adresser, et pour votre inaction actuelle, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir expliqué que des enfants souffraient des violences intrafamiliales et du choc psychologique durant les confinements, et cependant, les avoir fait reprendre sans soutien psychologique, sans cellule de crise et surtout sans renforcement des services sociaux ou de santé scolaire, je vous demande de vous excuser.

    Pour nous avoir fourni des masques dangereux d’abord, puis inefficaces ensuite, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir dit que l’école était le lieu le plus sûr, sans jamais relancer un service de médecine du travail à la hauteur ni améliorer le service de santé scolaire, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir jeté l’opprobre sur les salles de profs « gangrénées par les islamo-gauchistes », alors que nous commémorions la mort de notre collègue Samuel PATY, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir laissé croire que nous pouvions gérer le distanciel, le présentiel, alors que nos services étaient « hackés par une cyber-attaque d’ordre mondial », je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir fait comme si tout était normal sans jamais mesurer les impacts de cette pandémie mondiale sur notre jeunesse ou sur les personnels administratifs, de vie scolaire, enseignants, agents, etc., je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir sous-entendu que nous étions une profession absentéiste, alors que nous nous échinons jour après jour à maintenir debout un service d’éducation à genou, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir jeté le discrédit sur les organisations syndicales qui vous alertaient, tout en finançant dans le même temps, aux frais du ministère, les petites fêtes de votre syndicat lycéen maison, je vous demande de vous excuser.
    Pour avoir annoncé une cinquantaine de protocoles sanitaires, dont dix-neuf depuis deux mois, dans la presse plutôt qu’à vos services, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir saboté mon cours d’enseignement civique, avec vos affiches sur la laïcité, annonçant que la laïcité c’est de « rire aux mêmes blagues » ou de « lire les mêmes livres », alors que c’est exactement l’inverse, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir obligé les familles à jongler depuis trois semaines avec les tests et protocoles, jouant les usagers contre les personnels, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir réduit le nombre de postes d’enseignants et d’AED dans mon établissement (et dans tous les établissements d’ailleurs), alors que le nombre d’élèves augmentait, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir été dans un colloque sur les soi-disant dangers du séparatisme, afin de vous pavaner au milieu de vos courtisans, alors que les parents faisaient la queue dans les pharmacies, se retrouvaient avec leurs enfants sur les bras, sans possibilité de déposer des congés « garde d’enfants » et que je faisais cours à des élèves malades, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir laissé dans une situation catastrophique la question de l’enseignement des élèves en situation de handicap. Abandonnant les enseignant.es et les accompagnant.es, ainsi que les familles et leurs enfants à des comptes d’apothicaires, se répartissant les aides à la demi-heure, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir parlé de « tenue républicaine » pour nos lycéennes, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir laissé penser à l’opinion publique que vous étiez la fermeté et la rigueur alors que nous étions de dangereux fainéants plaintifs qui devions signer une charte de la confiance, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir mis en doute notre attachement aux valeurs républicaines, je vous demande de vous excuser.

    Pour avoir continué à geler le point d’indice, nous laissant avec des salaires parmi les plus bas de l’OCDE mais malgré tout un peu meilleurs que ceux de nos collègues contractuel.les, je vous demande de vous excuser.

    Pour tergiverser encore et encore sur la fourniture de masques chirurgicaux, masques FFP2 en nombre, capteurs de CO2, purificateurs d’air mais aussi sur les allègements de programmes ou le report des épreuves de spécialité en bac, je vous demande de vous excuser.

    Pour poursuivre imperturbablement votre entreprise de casse du service public de l’éducation, quand tout démontre qu’il faudrait au contraire le développer et le renforcer, je vous demande de vous excuser.

    Aujourd’hui, on vous reproche dans les médias « le ton et la méthode », mais la liste est trop longue des faits concrets que les personnels vous reprochent. Les excuses, comme les applaudissements des soignant.es, ne permettent ni de payer les factures, ni de remettre sur pieds un vrai service public d’éducation. Mais je doute que vous ayez été nommé pour cela. Et puisqu’il est de bon ton d’utiliser des gros mots, je pense qu’il est temps « d’arrêter de nous emmerder ».

    Cordialement.

    • J’ai bien aimé aussi le billet de Laurence De Cock (Professeure d’histoire-géographie).
      Demain, la rue est à nous !
      https://blogs.mediapart.fr/laurence-de-cock/blog/120122/demain-la-rue-est-nous

      Nous avons été très patients. Plus de quatre années à subir une destruction en règle de l’école publique à cadence vertigineuse. Certes le terrain avait été bien préparé en amont, mais il était difficile d’imaginer la violence des attaques qui se sont abattues, sous ce gouvernement, sur les services publics en général et l’école en particulier.

      Demain la rue est à nous. Demain, au-delà de nos classiques divergences, nous irons battre le pavé pour dire notre suffocation. Car la gestion sanitaire n’est qu’une étincelle dans l’affaire. Les braises sont là depuis longtemps. Nous ne protesterons pas seulement contre la succession ubuesque des protocoles sanitaires récents car nous avons beaucoup plus à clamer.

      D’abord le mépris, marque de fabrique de ce ministère, mépris de nos compétences professionnelles et de notre liberté pédagogique ; mépris d’un métier caporalisé, mis sous surveillance automatique, contrôlé comme au temps de « la punition des rouges », ces instituteurs et institutrices communistes harcelées par l’administration et la police dans les années 1930.

      Un métier sous la pression d’une communication permanente qui, à coups de formules subventionnées « nation apprenante », « vacances apprenantes », « école ouverte », fabrique son propre récit alternatif tandis que la réalité n’est que classes surchargées, rideaux délabrés, salles inondées, fenêtres cassées, et chauffages en panne.

      Une réalité matérielle que quelques deniers auraient pu compenser si, là haut on n’avait pas préféré reverser 75 millions d’euros Bercy et passer pour le meilleur élève du monde de l’austérité. Et que dire de cette façon systématique de s’adresser aux enseignants par voie médiatique, tandis qu’eux restent soumis à la voie hiérarchique ?

      Au fond, sommes-nous autre chose pour ce ministère que des paillassons ?

      Demain donc nous lèverons nos poings en direction du ciel, vers notre collègue Christine Renon, qui s’est donnée la mort dans sa petite école maternelle de Pantin, paraphant ses adieux d’une formule insupportable : « directrice épuisée ».

      Nous défilerons en l’honneur de nos collègues poursuivis pour leurs activités syndicales et de celles et ceux, atteints d’une souffrance et d’un découragement tels qu’ils n’ont plus la force de se battre.

      Nous chanterons pour nos élèves maltraités, soumis à des évaluations permanentes, triés, cantonnés à leur destin social par une politique éducative qui ne cherche qu’à favoriser les plus « méritants » d’entre eux.

      Nous penserons aux étudiantes et étudiants en détresse, à celles et ceux qui ne mangent pas à leur faim.

      Nous réclamerons la fin des cadeaux à l’école privée, de l’invasion de l’ « Ed Tech » qui détruit les liens entre les enseignants et leurs élèves, du fétichisme béat des sciences cognitives qui masque les déterminismes sociaux derrière des théories scientistes fumeuses.

      Nous aurons peut-être aussi l’occasion de réclamer justice pour nous avoir privés du deuil de notre collègue Samuel Paty et avoir jeté sur nous le soupçon d’ « islamogauchisme », puis de « wokisme » alors que nous pleurions encore l’un des nôtres.

      L’inventaire des colères est lourd, et personne ne sait combien de temps durera cette opportunité qui nous est enfin offerte d’en exprimer quelques unes. Mais demain peut durer une éternité, car demain, la rue est à nous.

  • Comment se prendre les pieds dans un drapeau perché à cinquante mètres de haut ?
    https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/030122/comment-se-prendre-les-pieds-dans-un-drapeau-perche-cinquante-metres

    Les élections approchant, une bataille hégémonique se mène à gauche. J’ai essayé d’exposer il y a quelques semaines où se trouvait le point névralgique de cette bataille. Le clivage essentiel se situe sur le positionnement vis à vis du capitalisme néolibéral qui a tant étendu son emprise sur le moindre pan de nos vies que les négociations et les amendements de celui-ci ne sont plus possibles. Ainsi les partis politiques comme EELV ou le PS qui annoncent d’emblée leur soumission en se déclarant hostiles à une stratégie de rupture ne peuvent être porteurs d’un espoir réel.

    Le programme Avenir en commun, quant à lui, n’est pas non plus un programme qui annonce une rupture sèche avec le néolibéralisme, mais a pour lui l’avantage de nommer clairement celui-ci comme adversaire et de poser un certain nombre de décisions instaurant une rupture de fait avec la logique néolibérale selon laquelle la population est de plus en plus dépossédée de la chose politique censée être le domaine d’experts divers et variés mais ayant tous en bouche le mantra du « il n’y a pas d’alternative », le fameux TINA de Mme Thatcher. Donc, comme dit précédemment, l’Avenir en commun n’est pas une fin en soi mais peut servir de détonateur et ouvrir le champ des possibles pour des populations qui jusque là s’interdisaient de croire en la puissance de leur multitude, étant enchaînées par de multiples dominations qu’elles subissaient et subissent malheureusement encore...