• Intervention de l’association ACG au Contre Sommet Européen pour le Désarmement nucléaire (Brest 08/01/2022)

    Si nous devons croire le communiqué du 3 janvier dernier de la présidence française, coordonnant les cinq états membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, dont l’état français reste désormais le seul représentant au sein de l’Union Européenne du fait du Brexit : « Une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».

    Belle résolution que voilà ! Mais qui aurait certes gagné à n’être point assortie de considérations non-contraignantes pour eux-mêmes, affirmant que : « tant qu’elles existent (ces armes nucléaires -, ndlr) elles doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre. »

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/01/10/intervention-de-lassociation-acg-au-contre-sommet-europ

    #désarmement

  • BDSM et prostitution : comment dénoncer sans blesser les concernées

    Au cours des derniers mois, il est arrivé que certains commentaires, publications ou procédés de nos allié·es anti-violences sexuelles nous dérangent. Par exemple, des insultes, des accusations de « collaboration », ou des commentaires agressifs envers les femmes pro-prosti qui – par leur nombre et la nature d’internet – peuvent parfois confiner à du harcèlement.

    Tout d’abord, nous voulons dire que nous comprenons bien d’où vient la colère de certaines abolitionnistes : elles subissent des attitudes agressives, manipulatrices, menteuses, méprisantes. Elles font face à des raisonnements pervers et de mauvaise foi, à une banalisation constante des violences, et à des arguments complètement à l’envers (d’autant plus violents lorsqu’elles sont survivantes de la prostitution). Elles font constamment face à des hommes agresseurs et parfois à des femmes ayant intégré « la passion de l’oppresseur » au point d’invectiver les autres femmes, de déformer les propos, de prêter les pires intentions du monde et de se moquer des violences subies… On prête aux abolitionnistes des idéologies politiques ou religieuses qu’elles n’ont pas, elles sont diabolisées, parfois agressées, accusées des malheurs qu’elles cherchent justement à empêcher : le fait de leur imputer la responsabilité des meurtres commis par les hommes clients, par exemple, est ignoble.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/01/10/bdsm-et-prostitution-comment-denoncer-sans-blesser-les-

    #féminisme #prostitution

  • La fatigue actuelle n’est pas seulement celle d’individus libres et autonomes

    Dans une tribune récente au journal Le Monde, Alain Ehrenberg a critiqué l’ouvrage de la fondation Jean-Jaures –Une société fatiguée ? – en estimant à juste titre que l’on ne peut pas traiter la société comme un individu, même si des transformations sociales peuvent expliquer une monté de la plainte de fatigue parmi les individus. A propos des entreprises, il explique que « l’imaginaire du travail n’est plus un imaginaire taylorien de l’exécution mécanique des ordres ou du suivi des cadences. On demande aux gens d’être responsables, autonomes, d’avoir de l’initiative, de développer des compétences de « savoir être », etc. Dans le système d’attentes collectives de l’autonomie, la question « que suis-je capable de faire ? » se substitue à « que m’est-il permis de faire ? ». Ce changement de nos régimes d’action exige de chacun des formes d’auto-contrôle émotionnel et pulsionnel qui étaient parfaitement marginales dans le taylorisme, ce qui donne une place nouvelle aux dimensions affectives du travail. »

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/01/10/la-fatigue-actuelle-nest-pas-seulement-celle-dindividus

    #politique