à trois semaines du début de la compétition, Omicron aux portes de Pékin

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  • JO d’hiver 2022 : à trois semaines du début de la compétition, Omicron aux portes de Pékin
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    JO d’hiver 2022 : à trois semaines du début de la compétition, Omicron aux portes de Pékin. L’apparition du variant dans les villes de Tianjin et d’Anyang met les administrations en état d’alerte.
    La Chine est à son tour affectée par le variant Omicron. Celui-ci aurait fait son apparition en décembre 2021 à Tianjin, une ville de quatorze millions d’habitants située à 130 kilomètres à l’est de Pékin. Un premier cas, asymptomatique, avait été détecté le 13 décembre chez un voyageur rentré de Pologne quatre jours plus tôt et se trouvant en quarantaine. Plus inquiétant, dimanche 9 janvier, d’autres cas, qui ne semblent pas liés à celui-ci, y sont apparus : une écolière de dix ans et une employée du centre de soutien scolaire de 29 ans. Par ailleurs, au moins deux personnes atteintes de ce variant, dont un étudiant, se sont rendues, entre-temps, à environ 500 kilomètres de Tianjin, à Anyang, une ville de cinq millions d’habitants située dans le Henan. Il s’agit des premiers cas de contamination locale par le variant Omicron.
    Mardi, l’administration chinoise faisait état de 10 nouveaux cas (31 la veille) à Tianjin et de 87 nouveaux cas dans le Henan. Tianjin et Anyang ont, dès dimanche, pris des mesures pour tester toute leur population. La politique zéro Covid définie par Pékin impose en effet aux villes de plus de 5 millions d’habitants de réaliser un premier round de tests en trois jours (deux jours pour les villes plus petites) et de répéter cette opération à deux reprises les jours suivants.Située à une trentaine de minutes de Pékin par train à grande vitesse, Tianjin constitue un cas particulier. L’apparition du variant Omicron si près de la capitale, qui plus est à trois semaines de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver et du Nouvel An lunaire, met les administrations en état d’alerte.Dès dimanche, les autorités de Pékin cherchaient, dans les quartiers, les établissements scolaires, les entreprises, les personnes s’étant rendues à Tianjin – ou ayant été en contact avec une personne qui en venait – depuis le 9 décembre. A celles qui y sont allées depuis le 23, il est demandé de ne pas sortir de chez elles.A Tianjin, plus de 75 000 personnes ont été placées en quarantaine, et les quatorze millions d’habitants ne peuvent plus quitter la ville sans une autorisation spéciale et un test négatif. Il est désormais quasiment impossible de faire la moindre réservation sur un des trains qui mènent de Tianjin à Pékin, des barrages ont été mis en place sur les autoroutes reliant les deux mégapoles et, dès dimanche, plus de 140 vols y ont été annulés.
    Les mesures à Tianjin sont certes moins strictes qu’à Xi’an, cette ville du Shaanxi de 11 millions d’habitants où la population est confinée à domicile depuis le 22 décembre après l’apparition de dizaines de cas positifs quotidiens – jusqu’à 157 le 27 décembre – mais Tianjin est malgré tout plus ou moins coupée du reste de la Chine, et des lignes de métro ont été partiellement fermées. Même situation à Anyang, où les transports publics ont été drastiquement réduits et où 1 495 cas contacts ont été placés en quarantaine.Pour éviter la propagation du virus, la Chine s’en tient à son triptyque : « tester, tracer, isoler ». Conséquence : elle cherche à réduire autant que possible les déplacements à l’intérieur même du pays. Sept villes et provinces ont d’ores et déjà demandé à leurs résidents de ne pas partir durant le Nouvel An lunaire. Parmi elles, Pékin, Shanghaï et le Zhejiang, dans le sud de la Chine, où vivent des dizaines de millions de migrants. Pour ceux-ci, 2022 pourrait donc être la troisième année consécutive durant laquelle ils ne sont pas autorisés à rentrer chez eux pour le Nouvel An lunaire, principale – voire unique – période de congés pour nombre d’entre eux. Idem pour les fonctionnaires priés de ne pas rentrer dans leurs familles. La politique zéro Covid est-elle adaptée au variant Omicron ? Les autorités l’affirment et refusent tout accommodement qui serait destiné à « vivre avec » le virus. Même si les milieux économiques commencent à se plaindre des conséquences de cette stratégie, le pouvoir et la grande majorité des experts soutiennent une politique décidée, semble-t-il, par le président, Xi Jinping, en personne. Alors que les personnes âgées sont relativement peu vaccinées et que, par ailleurs, les vaccins chinois ne semblent pas très efficaces contre Omicron, l’arrivée de ce variant ouvre une nouvelle période d’incertitude.

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