« Dimanche 9 janvier 2022, à 10h30, je me suis fait vacciner et je pleure »

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  • « Dimanche 9 janvier 2022, à 10h30, je me suis fait vacciner et je pleure »
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    Reçu en pleine nuit alors que nous bouclions l’édition de la semaine, ce témoignage anonyme nous a interpelé. Lorsque l’on débat du vaccin, que l’on soit pour ou contre également, toute la discussion repose sur un plan argumentatif. A-t-on raison ou tort de se faire vacciner ? Le vaccin est-il vraiment efficace ? Est-ce par égoïsme que certains le refusent ? Le rapport bénéfice-risque est-il bien positif et pour qui ? Etc. On raisonne, on calcule, on mesure, à tort ou à raison.
    Mais n’y aurait-il pas des refus qui soient leur propre principe et échappent justement à toute rationalisation, qu’elle soit scientifique ou ésotérique ? Et s’il y avait des résistances purement sensibles et intimes qui n’appelaient aucun commentaire, seulement qu’on les entende ?

    Après m’avoir infantilisée, accusée, stigmatisée, humiliée, insultée, vous m’avez cassée.

    Je n’ai rien contre ce vaccin. C’est sans doute un des outils contre le virus, mais pas la clef de voute d’une non-stratégie sanitaire libérale. Vous en avez fait l’étendard dévoyé de votre politique autoritaire.
    A 40 ans et en bonne santé, pour pouvoir travailler, m’occuper de mes enfants et mener un ersatz de vie sociale, vous me confisquez ma liberté. Vous m’imposez la vaccination tout en cassant l’hôpital public méthodiquement, en refusant l’ouverture des brevets, en acceptant l’augmentation du prix du vaccin en pleine campagne vaccinale, et en méprisant systématiquement les voies discordantes comme la parole du peuple.