• ces enfants sont clairement radicalisés et ont volontairement mis le feu à leurs doudous ; c’est un acte terroriste caractérisé ; le RAID est en route pour interpellation et mise en garde à vue des suspects.

  • « La politisation par Macron de la gestion de la crise sanitaire n’est pas sans danger »


    Manifestation contre le passe vaccinal, à Nantes, le 8 janvier 2022. STEPHANE MAHE / REUTERS

    Le président de la République n’appréhende plus seulement le #Covid-19 comme un fléau à combattre. Plus l’élection présidentielle approche, plus il l’utilise comme une arme à fragmentation, au risque d’essuyer un puissant tir de riposte.

    Chronique. La fulgurante propagation du variant Omicron du SARS-CoV-2 a rallumé le spectre d’une élection présidentielle sous Covid-19. Il faut donc saluer l’initiative du premier ministre, Jean Castex, de réunir, mardi 11 janvier, les chefs des partis politiques ainsi que les candidats déclarés à la présidentielle pour tenter de définir des règles communes susceptibles de sauver la campagne.

    Alors que le droit constitutionnel protège la liberté de réunion, certains candidats ont choisi d’annuler ou de reporter leurs meetings de janvier. D’autres préfèrent, au contraire, les maintenir en imposant des jauges, en distribuant des masques #FFP2 ou en demandant à l’entrée le passe sanitaire. Une harmonisation est souhaitable, de même qu’un minimum d’entente autour de la façon dont va se dérouler l’élection des 10 et 24 avril sur laquelle plane le spectre de l’#abstention après les records enregistrés aux élections municipales de 2020 et régionales de 2021.

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    Cette quête de rassemblement dans un nouveau moment difficile pour le pays ne doit cependant pas faire illusion. A quatre-vingt-dix jours du scrutin présidentiel, le verni de l’unité a définitivement volé en éclats et l’exécutif n’y est pas pour rien. Il agit désormais comme si le virus était devenu un objet politique à part entière. Il ne l’appréhende plus seulement comme le fléau à combattre en unissant les forces. Il l’utilise au contraire comme une arme à fragmentation, un levier pour refaçonner l’imaginaire politique et structurer un nouveau clivage susceptible de piéger ses adversaires.

    Deux leviers

    Les déclarations fracassantes du président de la République, qui a assuré, mardi 4 janvier dans un entretien au Parisien, vouloir « emmerder » les non-vaccinés, ont fait entrer la lutte contre le Covid-19 dans une nouvelle dimension, beaucoup plus politique et polémique. C’est pourquoi il ne faut plus seulement évoquer les risques d’une campagne présidentielle sous Covid-19. Il faut aussi s’interroger sur les problèmes que soulève la gestion d’une épidémie sous emprise électorale.

    Un gros danger menaçait l’exécutif en ce début d’année : que le quinquennat finissant devienne le symbole de l’impuissance à cause des facéties d’un virus qui ne cesse depuis deux ans de surgir, de disparaître puis de resurgir sous des formes toujours différentes et plus ou moins résistantes aux vaccins. Pour peu que l’accusation soit formulée, relayée puis ancrée dans les esprits, l’enlisement menaçait et, avec lui, le risque du coup de balai, sur fond de déprime collective.

    Pour déjouer le piège, le président de la République a activé deux leviers : il a survalorisé une arme qui n’existait pas il y a deux ans et qui, quoique imparfaite, donne des résultats suffisamment probants pour être brandie. Il a désigné un bouc émissaire pour trouver un exutoire à la colère d’une partie de la population, les soignants notamment qui vivent sur la brèche depuis deux ans. C’est ainsi que la vaccination a été portée aux nues et les 8 % de non-vaccinés [médouqueçasort !elle confond avec le taux parmi les soignants ? ndc] désignés comme les grands coupables, au point d’être quasi ostracisés par cette phrase présidentielle : « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen. »

    Tout dans l’offensive présidentielle, y compris ce « Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder », a été calculé pour faire du bruit, créer une disruption et tenter de faire bouger les lignes. Qu’importe que les non-vaccinés aient retrouvé, samedi 8 janvier dans les rues de la capitale et d’ailleurs, un sursaut de mobilisation en criant en retour : « Macron, Macron, on t’emmerde ! », ils restent ultra-minoritaires. Leur vote était de toute façon perdu d’avance pour le camp présidentiel.

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    L’important pour le chef de l’Etat était de créer une sorte de fait majoritaire en mettant symboliquement derrière lui les 92 % de Français déjà vaccinés [mais zut alors ! c’est 74,5 %, ndc] . Ce faisant, il oblige tous ceux qui biaisent avec le passe sanitaire à clarifier leur position et à choisir leur camp en fonction d’une ligne de démarcation qu’il a lui même tracée.

    L’offensive ne s’arrête pas là : en mettant au cœur de la vaccination la question des droits et des devoirs face à Jean-Luc Mélenchon ou à Marine Le Pen devenus les plus farouches défenseurs de la liberté individuelle, Emmanuel Macron a entrepris un autre « bougé » : il n’est plus le « libéral » de 2017 à l’aise avec les différences. Il est le républicain de plus en plus autoritaire qui plaide désormais que « les devoirs valent avant les droits ». Une évolution là encore destinée à marginaliser deux de ses opposants, qu’il repousse dans le camp des libertariens.

    Une faille existe

    Cette politisation de la gestion de la crise sanitaire n’est évidemment pas sans danger. Elle ne sera tolérée par les Français que pour autant qu’elle colle totalement à l’objectif final, qui est d’en finir au plus vite avec le virus. Or, si la vaccination apparaît bien aujourd’hui comme la meilleure parade, elle ne garantit pas pour autant la fin rapide des contaminations. En attendant, toutes les victimes de l’offensive présidentielle – la gauche, la droite et l’extrême droite – vont tenter de nourrir un puissant tir de riposte contre ce président presque candidat qui tente de les soumettre.

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    Une faille existe dans la gestion actuelle de la crise sanitaire : l’école, qu’Emmanuel Macron se vante d’avoir maintenue ouverte quand beaucoup d’autres pays la tenaient fermée. Elle est cependant devenue l’épicentre de toutes les difficultés : manque de personnel encadrant, insuffisance des équipements, lassitude des familles soumises au parcours du combattant des tests réalisés dans des conditions insatisfaisantes parce que les centres de dépistage ne sont pas suffisamment nombreux. Une #grève est prévue, jeudi 13 janvier, à l’appel de tous les syndicats de l’éducation nationale. Gageons qu’elle sera l’occasion d’une contre-offensive politique en règle.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/11/la-politisation-par-macron-de-la-gestion-de-la-crise-sanitaire-n-est-pas-san

    cliffhanger sur une présidentielle qui tend à passer à l’as : il va falloir inventer autre chose que la fixette sur les non vaccinés, sinon ce sera un Pécresse / Le Pen

    #présidentielle

    • quelle belle éducation, Ellen Queen Of The Bouse @EllenAgreaux
      https://twitter.com/EllenAgreaux/status/1481153383608246272

      2020 : tkt t’arrête pas de vivre les vieux sont en âge de clamser
      2021 : allez hop là la jeunesse d’abord mon ptit on reprend les cours de sport en salle
      2022 : mais je comprends ton copain t’y étais attaché mais bon il était faiiiible hein

      c’est prometteur dites donc ça va nous faire une super unitay nationaleuh hein. juste on est en droit de demander si le projet c’est d’élever des humains ou des bêtes sauvages. histoire d’avoir le temps de se planquer, sait-on jamais que vous leur appreniez à nous buter, là.

      Jean-Michel Blanquer, un ministre de l’éducation pris dans la tempête Omicron
      https://justpaste.it/5jtdu

      l’intervention de Jean Castex a été perçue comme un camouflet cinglant à l’égard du ministre. « Après une semaine de cacophonie et de pénurie, Jean-Michel Blanquer est désavoué en direct par son premier ministre. La France a-t-elle encore un ministre de l’éducation nationale ? » (...) Depuis le début de la crise liée au Covid-19, il a eu maille à partir avec les tenants d’une ligne dure sur le plan sanitaire [quoi que cela veuille dire... ndc], que ce soit le ministre de la santé, Olivier Véran, ou les locataires successifs de Matignon, Edouard Philippe et Jean Castex. (...) A la case bilan, le ministre se targue du dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire. « Les mesures les plus sociales du quinquennat viennent de ce ministère », a-t-il récemment vanté auprès d’un proche. A son débit, les voix critiques rappellent que le niveau des élèves en mathématiques s’est effondré pour les élèves de CM1 et de 4e, comme l’a révélé l’enquête Timss en 2020.

      #école