Jean-Claude Mézières, dessinateur de « Valérian et Laureline », est mort
►https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/01/23/bande-dessinee-mort-de-jean-claude-mezieres-dessinateur-de-valerian-et-laure
Un dessinateur fabuleux !!! J’adore la série Valérian et Laureline.
Rarement auteur de bande dessinée français n’aura autant inspiré le cinéma, américain notamment. Jamais, sans son sens inné de la mise en scène, la science-fiction ne serait devenue un genre aussi fertile au sein du 9e art. Elu à l’académie des grands prix d’Angoulême en 1984 pour l’ensemble de son œuvre, Jean-Claude Mézières reste, aux yeux du grand public, le dessinateur fulgurant de créativité de Valérian et Laureline, série-phare de la BD européenne lancée en 1967 avec le scénariste Pierre Christin dans les pages du magazine Pilote. Celui qui fut également illustrateur, photographe et concepteur de décors est mort ce dimanche 23 janvier, à l’âge de 83 ans.
La connivence entre les deux auteurs va atteindre un paroxysme rare entre un scénariste et un dessinateur – qui plus est un dessinateur n’ayant aucune documentation sur laquelle s’appuyer. « Les dessinateurs de courses automobiles peuvent recopier des photos, et ceux qui font des westerns peuvent s’inspirer de films. Moi, j’ai dû tout créer de zéro. Je n’allais pas regarder les bouquins de science-fiction puisqu’il n’y en avait pas à l’époque. Je disais à Pierre : file-moi des munitions, mais surtout des idées pour éviter les ambiances toutes faites. Cela a toujours été un échange continuel entre lui et moi. Nous avons toujours été des fildeféristes qui ne savent pas où ils vont », confiait Jean-Claude Mézières au Monde en 2017.
De l’autre côté de l’Atlantique, George Lucas a également dévoré les récits spatio-temporels de Valérian et Laureline. Plusieurs éléments de Star Wars semblent directement inspirés de la bande dessinée française : le bain de carbonite dans lequel plonge Han Solo, le bikini en métal de la princesse Leia, sans compter la forme de tel vaisseau spatial ou l’allure de tel personnage secondaire. Jean-Claude Mézières écrira à deux reprises au réalisateur américain, lequel ne lui répondra pas. « Quand tu empruntes la bagnole d’un copain, eh bien, tu lui rends en disant : “Tiens, j’ai fait le plein et voilà les clés”. Lui [Lucas] n’a pas fait le plein ni rendu les clés », préférait-il en rire ces dernières années, un peu amer, cependant.
#BD #Sciences_fiction #Jean-Claude_Mezière #Valérian #Laureline