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  • Avec Tantura, Israël confronté au massacre de Palestiniens en 1948
    Par AFP | Mercredi 26 janvier 2022 - 11:07 | Middle East Eye édition française

    L’Autorité Palestinienne a appelé à la création d’une « commission internationale pour enquêter » sur les « crimes et massacres » qu’auraient commis les forces israéliennes en 1948
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/israel-palestine-jerusalem-tantura-massacres-1948-nakba

    Conscient du risque de polémique mais persuadé que son pays doit « comprendre son histoire », le cinéaste israélien Alon Schwarz a jeté un pavé dans la mare avec Tantura, documentaire sur un massacre présumé de Palestiniens en 1948.

    Projeté pour la première fois la semaine dernière au festival de Sundance, aux États-Unis, Tantura revient sur la prise par l’armée israélienne du village palestinien éponyme en mai 1948, juste après la création d’Israël.

    Le documentaire se base essentiellement sur le travail de Theodore Katz, qui, tout au long des années 1990 alors qu’il était étudiant en master d’histoire à l’université de Haïfa (nord), a recueilli dans le cadre de sa thèse des témoignages de soldats israéliens et de résidents palestiniens assurant que des troupes avaient massacré des habitants non armés dans ce village du nord d’Israël.

    Le film réinterroge ces soldats. Certains nient fermement que des civils ont été tués en dehors des combats et parlent d’un « mythe ». D’autres confirment sans détour que les forces israéliennes ont abattu des habitants alors même que la bataille était terminée, parfois à bout portant sur la plage.

    « C’est arrivé », confesse ainsi Yossef Diamant, un vétéran de la brigade Alexandroni. « Ça a été passé sous silence […]. Je ne vais pas parler [davantage], ça pourrait faire un grand scandale. »

    D’abord saluée par d’excellentes notes à l’université, la thèse de Theodore Katz s’est retrouvée au centre d’une polémique nationale lorsque les conclusions de ses recherches ont été publiées dans un média israélien en 2000.

    Des vétérans de la brigade Alexandroni, l’unité ayant combattu à Tantura, l’ont poursuivi pour diffamation. (...)

    #Tantura

    https://seenthis.net/messages/945154

    • traduction en français de https://seenthis.net/messages/945154

      Il y a une fosse commune palestinienne sur une populaire plage israélienne, confessent des vétérans
      24 janvier | Adam Raz pour Haaretz | Traduction CG pour l’AURDIP |
      https://www.aurdip.org/il-y-a-une-fosse-commune.html

      « Ils ont gardé le silence », dit l’ancien combattant Moshe Diamant, essayant d’être économe de ses paroles. « On ne doit pas le dire, cela pourrait causer un vrai scandale. Je ne veux pas en parler, mais c’est arrivé. Qu’est-ce qu’on peut faire ? C’est arrivé. »

      Vingt-deux ans ont passé depuis que la fureur s’est déchainée sur le récit de ce qui s’est passé pendant la conquête par les troupes israéliennes du village de Tantura, au nord de Césarée, sur la côte de la Méditerranée, pendant la Guerre d’indépendance. La controverse a jailli à la suite d’un mémoire de master écrit par un étudiant israélien nommé Theodore Katz, mémoire qui contenait des témoignages sur les atrocités perpétrées par la brigade Alexandroni contre les prisonniers de guerre arabes. Le mémoire a mené à la publication d’un article dans le journal Maariv intitulé « Le massacre de Tantura ». Finalement, une plainte en diffamation contre Katz de la part des vétérans de la brigade l’a amené à se rétracter sur le récit du massacre.

      Pendant des années, les découvertes de Katz ont été archivées et la discussion de l’épisode a pris la forme d’un débat professionnel entre historiens. Jusqu’à maintenant. Maintenant, à l’âge de 90 ans et plus, plusieurs combattants de la brigade des forces de défense d’Israël ont admis qu’un massacre avait effectivement eu lieu en 1948 à Tantura — aujourd’hui la populaire plage de Dor, adjacente au kibboutz Nahsholim. Les anciens soldats décrivent diverses scènes de façon différente et le nombre de villageois qui ont été abattus ne peut être établi. Les nombres émergeant des témoignages vont d’une poignée de tués à de nombreuses dizaines. Selon un témoignage, fourni par un résident de Zichron Yaakov qui a aidé à enterrer les victimes, le nombre des morts excédait 200, bien que ce chiffre élevé n’ait pas été confirmé.

      Selon Diamant, qui s’est maintenant mis à parler, les villageois ont été abattus par un « sauvage » utilisant une mitraillette, à la fin de la bataille. Il ajoute qu’en connexion avec la plainte en diffamation de 2000, les anciens soldats ont tacitement compris qu’ils prétendraient que rien d’inhabituel ne s’était produit après la conquête du village. « Nous ne savions pas, nous n’avons pas entendu. Naturellement tout le monde savait. Ils savaient tous ».