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  • Génération Y et monade leibnizienne
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    Par Dans Hermès - 1Il n’est pas rare de voir dans les transports en commun ou dans la rue des jeunes avec des écouteurs dont la forme a inspiré l’étiquette « génération Y », qui désigne tout adolescent né à l’ère du numérique et ayant grandi dans cet environnement. Semblable à une épidémie virale, cette pratique a fini, en très peu de temps, par contaminer aussi les quadragénaires. S’il ne s’agissait que d’une mode ou d’une pratique ludique, nous ne serions pas si inquiets, mais cette pratique de technique communicationnelle, où l’on se ferme par les oreilles au monde et à autrui, qui prend de l’ampleur, affecte l’être humain en profondeur et modifie insensiblement son identité personnelle et sociale. Quelle est la nature de cette pratique qui renforce la fermeture sur soi tout en insérant chacun dans des interconnexions croissantes ? Quelle ontologie de l’individu présuppose-t-elle ?

    2L’analyse ne veut pas se limiter aux pratiques consistant à écouter de la musique ou à lire un livre pendant les déplacements pour le seul plaisir, ou à se divertir en regardant un film sur sa tablette lorsque le TGV nous transporte à toute vitesse vers une autre destination. Il s’agit de comprendre pourquoi personne ne regarde plus le paysage qu’il traverse ou pourquoi on n’entame plus une conversation, même anodine, avec les autres lors de ces déplacements. Sommes-nous enfermés dans notre petite bulle autarcique et défensive, qui fonctionne comme un havre de paix, en nous infligeant nous-mêmes un isolement nécessaire pour nous ressourcer ? L’autre existe-t-il encore ? Trouve-t-il encore place dans notre monde personnel, suscite-t-il encore un intérêt, qui puisse attirer notre attention ?

    3Tout en ne nous attardant pas à regretter l’extension de ces pratiques diffuses dans les lieux publics ou les amphithéâtres, où s’ajoute souvent le cache-cache avec les écrans, nous voulons en effet comprendre si, dans l’histoire des idées philosophiques, nous rencontrons un schéma de pensée, une théorie, qui puisse nous aider à comprendre notre époque et les individus qui la vivent. Une telle compréhension devrait également nous aider à penser comment l’altérité est comprise à l’ère du numérique et des réseaux sociaux. Sommes-nous identiques ? Égaux ? Fonctionnons-nous tous de la même manière ?

    4Il nous semble que la philosophie de Gottfried Wilhelm Leibniz nous offre l’image la plus adéquate pour représenter l’ontologie de l’individu à l’ère numérique : celle de la monade. C’est bien à partir de cette image – développée non sans paradoxes par Leibniz – de la monade renfermée sur elle-même que l’on pourrait saisir l’individu appartenant à la génération Y afin de comprendre aussi les contradictions éventuelles qui lui sont propres.

    5Le terme monade vient du grec monos, qui signifie : un, unique dans sa totalité, singulier. Leibniz reprend ce terme dans son court et dense traité intitulé Monadologie, rédigé en français en 1714 et en latin en 1715 (un an avant sa mort), où il décrit la monade de la façon suivante :

    6

    La Monade […] n’est autre chose qu’une substance simple, qui entre dans les composés ; simple, c’est-à-dire sans parties.

    7À défaut d’une définition plus précise, Leibniz emploie une tournure négative pour délimiter le vaste champ de la substance individuelle, en ramenant la monade à la substance la plus simple. La simplicité est donc le trait fondamental de la définition de ce qu’ailleurs (« Lettre à Rémond, juillet 1714, non envoyée », in Leibniz, 1996), il appelle « esprit » chez l’être humain et « âme » chez les animaux. Il ne s’agit pas donc d’un simple principe qui constituerait la matière, mais d’une unité individuelle dont le monde est composé. Cette précision cerne alors le champ d’investigation du philosophe allemand qui entend parler des substances vivantes, et par extension, de l’homme, doté de sentiment et d’entendement (en effet, Leibniz se pose, comme par ailleurs ses contemporains, le problème de la communication entre l’âme et le corps).

    8Ce principe d’individualité substantielle indécomposable qu’est la monade est ensuite caractérisé par le fait d’avoir en même temps deux propriétés contradictoires qui découlent de sa propre ontologie, donc de sa nature spécifique : d’une part, l’identité différentielle des indiscernables et, d’autre part, l’interconnexion des monades.

    9Tout d’abord, lorsque Leibniz définit la monade, il affirme que, outre la simplicité de sa constitution, elle doit avoir aussi des qualités spécifiques, sous peine de ne pas pouvoir être qualifiée en tant qu’être. Ces qualités spécifiques sont – et doivent être – différentes en chaque monade mais en réalité, nous dit Leibniz, les monades sont toutes identiques ! Autrement dit, toutes les monades participent d’une même nature – celle justement propre à la monade en tant que substance simple – mais elles diffèrent entre elles par des différences (même infinitésimales) de qualité qui leur permettent donc d’être des singularités particulières irréductibles. Identiques, donc, mais différentes.

    10Ce paradoxe est fort intéressant lorsqu’on tente un parallélisme avec le statut des individus, surtout de notre époque. Car d’un côté la loi et les valeurs politiques affirment une égalité de droits entre individus semblables, mais de l’autre côté chaque individu revendique plus que jamais sa différence, exige de voir prise en compte sa propre singularité – qui pourrait effectivement le faire sortir d’un cadre normatif typique, et cela pas seulement en termes d’exception à la règle – en vue d’une réalisation concrète de cette égalité proclamée. Pour Leibniz, à travers le principe des indiscernables, les monades se doivent d’être différentes par rapport à leurs qualités, mais aussi d’être tout de même toutes identiques dans leur substantialité.

    11Par ailleurs, chaque monade est aussi sujette à un changement permanent mais dont le principe est interne : elle évolue selon un principe de changement graduel et constant qui n’altère ni n’affecte l’identité totale de la monade. Elle change donc selon son bon gré, en toute autonomie d’individuation.

    12De plus, la monade a une perception, qui lui permet de saisir les différences de ses propres changements intérieurs, et une appétition qui est le principe interne « qui fait le changement ou le passage d’une perception à une autre » (Leibniz, 1996), en gardant (en mémoire) « une pluralité d’affections et de rapports » (Ibid.).

    13Mais, précise Leibniz, la perception ne vient pas de l’interaction mécanique de plusieurs monades assemblées, comme si elle était le résultat d’une activité complexe exercée par le tout composé – comme ce serait par exemple le cas des rouages d’une machine. La perception, en effet, appartient exclusivement à la monade à l’intérieur de laquelle elle se développe, avec d’autres perceptions (mémorisées) et leurs changements. Dans leur autonomie évolutive, alors, les monades ont en elles-mêmes une certaine perfection, car comme le dit Leibniz : « il y a suffisance (autarcie) qui les rend sources de leurs actions internes et pour ainsi dire des automates incorporels » (Ibid.). Automate, car la monade se meut par soi-même, sans qu’une force extérieure puisse la mettre en mouvement ou l’influencer de l’extérieur. De même, si elle ne peut pas être influencée par une autre monade, elle ne peut pas non plus exercer une influence sur les autres monades, toutes étant autonomes et autarciques.

    14C’est pourquoi, selon une célèbre citation, le philosophe allemand précise que :

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    Les Monades n’ont point de fenêtres, par lesquelles quelque chose y puisse entrer ou sortir.

    16Ainsi la monade, constituant une totalité autosuffisante par essence, est fermée sur elle-même, inaltérable : puisque sans fenêtres, rien ne peut y pénétrer ni altérer ou changer son intérieur, ni lui imprimer un mouvement quelconque venant de l’extérieur. Enfermée sur elle-même, elle ne sera pas affectée par quoi que ce soit. Ce caractère autarcique, voire autistique, renforce le principe d’individuation autonome chez la monade.

    17Comment se fait-il alors qu’il y ait interconnexion entre monades ? Si elles sont enfermées et sans fenêtres, comment peuvent-elles communiquer ? Les difficultés n’empêchent pas Leibniz de résoudre la question. Car si la monade non seulement n’a pas d’ouverture vers l’extérieur, mais empêche toute intrusion du dehors, elle est aussi liée à toute autre monade, de par le partage d’une même nature identique. Les monades perçoivent de façon imprécise tout ce qui existe autour d’elles sans en avoir une perception nette (comme on entend le bruit de fond diffus de la mer, composé d’une myriade de petites interactions et perceptions), car dans l’univers tous les êtres sont liés les uns aux autres. C’est pour cette raison que la monade peut être miroir d’une autre monade : elle participe de la même nature que les autres monades, donc elle peut les représenter, les présenter à nouveau, en avoir une image. Et l’exemple que Leibniz nous propose est ce que les mathématiques appellent les fractales, à savoir une structure qui se reproduit exactement à des échelles différentes pour composer un seul objet, comme par exemple le flocon de neige :

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    Chaque portion de la matière peut être conçue comme un jardin plein de plantes, et comme un étang plein de poissons. Mais chaque rameau de la plante, chaque membre de l’animal, chaque goutte de ses humeurs est encore un tel jardin ou un tel étang.

    19Ainsi en partageant la même nature, les monades reflètent les autres monades et se situent en relation d’interconnexion (que Leibniz nomme « harmonie préétablie »), par le biais d’un réseau, invisible et participatif. En effet, Leibniz affirme :

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    Or cette liaison ou cet accommodement de toutes les choses créées à chacune et de chacune à toutes les autres, fait que chaque substance simple a des rapports qui expriment toutes les autres, et qu’elle est par conséquent un miroir vivant perpétuel de l’univers.

    21Cela ne doit pas nous surprendre si l’on pense que Leibniz était aussi un mathématicien, spécialiste – en compétition avec Isaac Newton – du calcul infinitésimal (comme les différences qualitatives entre monades) mais aussi de la théorie des graphes, l’instrument le plus adéquat pour représenter les réseaux, et donc aujourd’hui applicable à la formalisation des propriétés des réseaux sociaux.

    22Avec cette pensée complexe de la monade leibnizienne, à la fois identique et différente, à la fois déjà pré-informée du dedans et en évolution, à la fois isolée et en réseau, ne nous retrouvons-nous pas devant les mêmes contradictions qui semblent caractériser l’individu de notre époque : enfermé et connecté ; égal et différent ; passif et actif ? Des binômes tout aussi contradictoires qu’efficaces pour tenter de le saisir. En effet, lorsqu’on pense l’individu comme une chose simple qui entre dans un composé (pour reprendre la définition de Leibniz), nous pouvons avancer quelques éléments d’analyse de la condition humaine, et tout particulièrement juvénile, de notre société.

    23Tout d’abord, l’émergence et l’utilisation de plus en plus diffuse des réseaux sociaux numériques, qui ont remplacé les vétustes réseaux sociaux familiaux. La génération Y, née et baignée dans l’ère digitale, se confie – et parfois s’immole – à ces amis virtuels que l’on retrouve sur Internet. Cette dématérialisation de la relation sociale a sans doute contribué à la définition d’un nouveau type de lien social, qui repose sur une communication constante et ubiquitaire, tout en en appauvrissant la riche dimension humaine, faite de communication non verbale, de regards et de contact. Les jeunes, tout particulièrement, communiquent tout (ou presque) avec tous à tout moment de la journée. Ils dévorent les informations qu’ils recherchent selon leurs envies et désirs. Si les recherches se font rapidement, il n’en résulte pas généralement de temps d’une réflexion, ni d’une analyse de la textualité précise des messages. Il semblerait que les jeunes Y recherchent un contact plus qu’un sens, en extrayant des informations selon les besoins immédiats qu’ils ressentent, car en ligne, tout est disponible et accessible en même temps. Cette voracité va de pair avec l’envie de tout partager sur le Net, que ce soit un appartement, les frais de voyage grâce aux sites de covoiturage ou les achats groupés.

    24Selon Olivier Rollot (2012), la génération Y partage avant tout une culture commune qui se base sur une vingtaine de mots-clés. Nous en retiendrons seulement quelques-uns, qui servent à la comparaison entre monade et jeunes issus de cette génération.

    25Tout d’abord l’individu. Selon l’auteur, il existe un véritable culte de l’individu, une « égologie » : « un Y ne veut ressembler à aucun autre, ou plutôt si, à tous » (Ibid.). Le principe d’individuation semble fonctionner de telle sorte que l’interconnexion dont bénéficient les membres de cette génération leur fournit une panoplie de modèles de comportements, d’existence à l’intérieur desquels ils peuvent choisir. C’est un processus d’individuation psychique et collective qui se met en place selon le même principe dirigeant les phénomènes de mode, analysés par Georg Simmel (2013) : l’imitation et la différenciation entre classes sociales. Dans un premier temps, l’individu ressent le besoin d’appartenir à un groupe et d’en partager les valeurs et les codes comportementaux ou vestimentaires. Ensuite – et parfois simultanément – les autres classes sociales commencent à imiter à leur tour ces codes pour s’approprier l’identité de ce groupe. C’est à ce moment-là qu’entre en jeu le mécanisme de différenciation mis en place par le groupe qui ne souhaite pas être imité et qui craint que son identité ne soit usurpée par des groupes extérieurs.

    26Avec Internet, la verticalité du processus d’imitation et de distinction a laissé place à l’horizontalité de la diffusion des codes symboliques parmi lesquels les individus, grandis dans et avec la génération Y, peuvent choisir en toute liberté et sans aucun conditionnement extérieur autre que leur bon plaisir. Les modèles parentaux ou des générations précédentes sont perçus comme ringards et obsolètes. Les jeunes Y ont envie, selon l’analyse d’Olivier Rollot, de créer la société et d’abandonner tout ce qui pourrait leur donner l’impression d’une contrainte, la même contrainte que leurs parents ont subie au travail ou dans le milieu familial. De là, les jeunes Y seraient très attentifs à ne pas tomber dans le même schéma identitaire parental et à se montrer fortement critiques, voire rebelles, vis-à-vis de toute institution traditionnelle.

    27Un deuxième trait de la génération Y qui s’apparente à la théorie de la monade est, par conséquent, l’interconnexion entre individus. Si cette boulimie de liberté de choix et de consommation renforce sans doute une pratique individualiste qui amène à des egos hypertrophiés, il est aussi vrai que les autres sont perçus tout simplement comme un miroir. Un jeune Y ayant un compte Facebook liste ses amis, virtuels ou pas, comme un signe de respectabilité et de succès : l’autre n’est pas saisi dans sa transcendance infinie – dirait Levinas (2006) –, laquelle nous oblige à sortir de notre propre immanence pour découvrir à la fois notre propre finitude et l’Infini transcendant. L’autre est le reflet de l’image que le jeune Y veut donner de lui-même, avec la multitude de contacts et d’amitiés collatérales qu’il peut amener en dot.

    28L’amitié comme porte d’accès aux réseaux sociaux numériques se dispense de ce mystère qu’est le visage de l’autre comme porte d’entrée à la transcendance infinie de toute altérité. Ainsi la visibilité des jeunes Y est directement et proportionnellement dépendante du nombre de contacts obtenus : faut-il rappeler que certains ont préféré le suicide au refus numérique d’une amitié tout aussi virtuelle ? (cf. « Inde : une adolescente interdite de Facebook se suicide », Le Parisien, 27 oct. 2013)

    29Un autre trait caractéristique de cette génération nous permet une dernière comparaison avec la pensée de Leibniz. Lorsqu’on collecte les amis des réseaux sociaux, on fait preuve d’une grande ouverture, en donnant une chance équitable à tous, ou presque. On se veut démocratique et ouvert d’esprit ; on reconnaît une égalité tout aussi formelle que substantielle. De ce fait, peu importe la différence qualitative entre les amis : comme pour la monade leibnizienne, tous les membres du réseau sont identiques, à quelques exceptions près. Les différences de goût, d’intérêt, de personnalité, ont une incidence semblable à celle infinitésimale entre monades : peu importe le détail individuel, les membres ont une nature identique que nous pouvons réduire – trivialement – au fait d’être en réseau. Et comme les monades participent de la même matière, reflétant ainsi l’ordre universel, ainsi les membres des réseaux sociaux numériques reflètent l’intelligence collective (Lévy, 1994) qui anime la totalité d’Internet, cette espèce d’intelligence supérieure qui n’est pas concentrée en une seule personne, mais qui est diffuse et grandit de jour en jour, grâce à l’apport personnel de milliers d’individus éparpillés sur la planète.

    30Dans la Monadologie, c’est l’intervention d’un tiers qui permet aux monades d’être l’une à l’écoute de l’autre, en raison du partage d’une nature ontologique commune. Si pour Leibniz, selon l’esprit des temps, ce tiers est Dieu, pour notre époque digitale, ce tiers est sans doute Internet. Ainsi les individus écoutent les autres altérités se reflétant en un jeu de miroir qui donne le vertige. La perte d’un principe divin a été comblée par une entité tout aussi immatérielle et puissante.

    31De même, la pratique religieuse a été remplacée par une autre pratique sociale. Internet, et les réseaux sociaux numériques en particulier, utilisent en effet une notion des plus concrètes, telle l’amitié, pour faire adhérer de nouveaux membres. Et pourtant ce sentiment puissant de sociabilité lui-même n’est pas à l’abri d’une révolution radicale. Si pour Aristote, l’amitié était essentiellement associée à la construction identitaire personnelle (non sans des visées utilitaristes sur fond éthique d’une amélioration personnelle), aujourd’hui elle reste essentiellement valorisée comme un moyen d’exister virtuellement ! Autrement dit, pour être admis dans un réseau social numérique, il faut faire une demande préalable d’amitié, pour ensuite être accepté par une autre monade-miroir qui saura refléter notre propre image. Comme le remarque Bernard Stiegler (2012), les nouvelles technologies relationnelles des réseaux sociaux obligent à une « constitution déclarative, formalisée et publique de l’amitié » qui s’impose avant même la relation d’amitié. Pour exagérer, c’est comme si dans un train, avant d’entamer une conversation anodine et futile, on demandait au malchanceux passager s’il souhaitait bien devenir notre ami pour la vie ! Ce qui donne un éclairage au fait que, dans le train, chacun se limite à passer ses propres appels téléphoniques ou à regarder un film, au lieu de faire une véritable expérience humaine, tout aussi riche et fructueuse que décevante.

    32En partant d’un parallélisme entre les monades leibniziennes et les jeunes Y, nous avons insisté sur l’individualisme et l’interconnexion qui les caractérisent tous deux. À distance de plus de deux siècles, la philosophie nous montre un paradigme anthropologique qui, s’il a pris des formes absolument impensables autrefois, n’a pas nécessairement changé dans la substance des choses. Monade enfermée et Y connecté et isolé ont sans doute encore bien de points en commun. Sans doute aussi la théorie de la monade ne peut-elle pas épuiser la richesse contradictoire de l’ontologie générationnelle Y. Néanmoins, elle représente, de manière suggestive, la formalisation contradictoire d’une nature humaine juvénile schizophrène, cherchant ses repères et avide de partage.

    • J’ai pas tout lu mais je tiens à signaler que la pratique décrite semble avoir été largement remplacée par j’écoute sur haut-parleur et je beugle vers le téléphone tenu comme un talisman devant mon visage.