Les profiteurs de la pandémie Recherche Indépendante

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  • Restons ensemble, Alexander Samuel, @AlexSamTG
    https://pile06.blogspot.com/2021/12/restons-ensemble.html

    « Je ne me suis pas permis de devenir complice de ceux qui, face à des événements collectifs indicibles, parlaient de sujets individuels. » Theodor W. Adorno, Minima Moralia

    La solidarité au sein des milieux de la gauche radicale est un enjeu crucial. Face à la pandémie, certains d’entre nous ont adopté une position niant la gravité du virus. Parmi eux, quelques-uns sont allés jusque dans les cortèges d’extrême-droite, trouvant une forme de revendication commune avec ces alliés de circonstance, refusant comme eux une « politique autoritaire » du gouvernement.

    Mais leur réel enjeu est la négation de la pandémie et du danger que représente le virus, l’invocation des libertés individuelles contre les mesures existantes ou disponibles. Le discours représente la pandémie comme un prétexte pour l’imposition d’une dystopie moderne par les élites (une forme de « 1984 » devenu réel, une « dictature sanitaire » imposée par la force de Big Pharma, des transhumanistes, des politiciens corrompus, voire d’un « nouvel ordre mondial » ou du « mondialisme » en général).

    Une méconnaissance profonde du capitalisme et du rôle de l’État en son sein ont permis une telle construction, accélérés par différents acteurs de la crise. Revenons aux fondamentaux, et comprenons comment de telles divisions ont pu émerger au sein de notre entourage.

    L’État est la forme politique des rapports sociaux de production capitaliste. Or, dans le contexte de cette pandémie, il a été confronté à un paradoxe : la subsistance d’une force de travail saine et productive était incompatible avec la nécessité d’une poursuite ininterrompue de l’exploitation capitaliste. Ce conflit apparaît tout particulièrement dans l’incohérence de certaines politiques poursuivies. La contradiction inhérente à la concentration de la main d’œuvre indispensable à la production et la nécessité d’isoler les personnes pour éviter les contaminations a eu de nombreuses illustrations.

    L’indifférence initiale manifestée par les pays occidentaux face aux avertissements concernant ce nouveau virus peut s’expliquer par le refus de la perspective d’un effondrement du PIB mondial, du blocage des chaînes d’approvisionnement et de la suspension du commerce. Les demi-mesures absurdes, comme le fonctionnement continu de la plupart des lieux de travail avec des contrôles quasi inexistants et une indifférence (pseudo-scientifiquement justifiée) au sujet du lieu de contagion que sont les transports alors que les espaces publics extérieurs étaient fortement contrôlés, prennent ainsi sens. Le relâchement du second confinement par rapport au premier illustre le souhait de ne pas nuire à une activité économique chancelante, la volonté de ne pas toucher à la croissance.

    RECHERCHE INDÉPENDANTE
    https://rechercheindependante.blogspot.com/2021/01/covid-19-un-article-general.html?m=1

    Ce blog est destiné à recenser des informations utiles sur le coronavirus, ainsi qu’à parler de la fraude scientifique en général. J’ai également réalisé un site web plus engagé nommé PILE06 et un site d’information sur les gaz lacrymogènes

    #covid-19 #pandémie #État

    • En fait, ils n’espèrent qu’un retour à la vie avant le coronavirus, cette « normalité » capitaliste préexistante. Il est étonnant de voir que leur réponse à un État tentant de tout réduire à des « responsabilités individuelles » réside dans la liberté individuelle plutôt qu’une lutte collective plaçant nos intérêts au-dessus de ceux de l’économie. Mais au lieu de cela, le capital est subjectivé : il conspire et utilise la pandémie comme prétexte pour imposer par la force quelque chose qui était déjà à l’ordre du jour sans susciter une telle résistance. C’est un anticapitalisme « fétichiste » comme l’a noté Moishe Postone.

      Cette approche comprend l’État comme un instrument des « élites » qui, contrôlé par un ensemble différent, pourrait « servir le peuple ». C’est ainsi que la « discipline » est perçue comme une fin en soi. Ainsi, l’idée que les interventions de l’État pourraient aussi servir à maintenir la production capitaliste est totalement ignorée. À la place, nous sommes invités à penser que les autorités publiques et transnationales qui promeuvent des vaccinations soi-disant expérimentales ou dangereuses sont pour une raison quelconque disposées à sacrifier la santé et la vie de milliards de prolétaires et la marchandise la plus précieuse pour l’accumulation capitaliste, la force de travail, afin d’assurer les bénéfices de quelques sociétés pharmaceutiques et de grandes entreprises technologiques.