• La découverte impardonnable de Ferenczi | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2003-3-page-57.htm

    On raconte que lors de la visite de Ferenczi à Freud au 19 de la Berggasse, le 30 août 1932, pour lui lire ce qui s’est avéré être son dernier article, « Confusion de langue », qu’il s’apprêtait à prononcer au congrès de Wiesbaden, Freud en a été si bouleversé qu’il refusa ensuite de lui serrer la main (Bonomi, 1999, p. 512). Quelques jours plus tard, Freud écrivit à sa fille Anna : « Je l’écoutais, choqué. Le processus de régression où il est engagé le porte à entretenir les vues d’une étiologie à laquelle j’ai cru, mais que j’ai abandonnée il y a trente-cinq ans : à savoir que les névroses sont couramment causées par des traumatismes sexuels subis dans l’enfance » (Gay, 1988, p. 336)

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    • Le concept ferenczien d’identification à l’agresseur signifiait quelque chose de tout à fait différent que la façon plus familière d’Anna Freud d’utiliser ce terme. Selon Ferenczi, il s’agissait de l’élimination par la victime de sa propre subjectivité pour devenir précisément ce que l’agresseur avait besoin qu’elle soit, afin d’assurer sa survie. Ce concept fait partie d’une théorie du trauma remarquablement contemporaine et subtile. Pour saisir pleinement ce concept et ses implications pour la technique analytique, il est nécessaire d’esquisser l’arrière-plan de certains aspects de sa façon ultérieure de penser le trauma.