• Thierry Solère, conseiller d’Emmanuel Macron, mis en examen pour cinq nouvelles infractions
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    Monsieur "mis en examen" par Caisses de grève
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    Le député est soupçonné d’avoir puisé dans ses frais de mandat pour régler des amendes, des frais courants ou encore des abonnements à des organismes.

    Le député des Hauts-de-Seine et conseiller d’Emmanuel Macron Thierry Solère a été mis en examen lundi pour cinq nouvelles infractions. Il est soupçonné notamment d’avoir utilisé à des fins personnelles une partie de ses frais de mandat entre 2012 et 2019, a annoncé, jeudi 3 février, le parquet de Nanterre, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP).

    Dans cette information judiciaire ouverte en 2019, M. Solère, déjà poursuivi notamment pour « fraude fiscale », a été mis en examen pour « détournement de fonds publics », pour « trafic d’influence passif » et pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

    De « nouvelles accusations infondées », ont réagi auprès de l’AFP ses avocats Jean Reinhart, Mathias Chichportich et Marion Lambert-Barret, affirmant que leur client était « innocent de toute infraction ».

    L’élu a été entendu sur deux jours par deux juges d’instruction, les 28 et 31 janvier. Ces juges le soupçonnent d’avoir puisé dans ses frais de mandat pour régler des amendes, des frais courants ou encore des abonnements à des organismes. Ils s’intéressent également à l’emploi de sa belle-mère comme collaboratrice à l’Assemblée, de 2016 à 2017.

    En revanche, pour l’emploi de son épouse comme collaboratrice parlementaire entre 2012 et 2017, M. Solère a été placé sous le statut moins incriminant de témoin assisté.

    L’élu, âgé de 50 ans, a également été mis en examen pour « trafic d’influence passif », soupçonné d’avoir « usé de son influence en vue de faire obtenir des marchés » à des sociétés immobilières entre 2007 et 2017 et à une société de conseil entre 2011 et 2012.

    Audience au début de mars devant la chambre de l’instruction

    Ce dossier remonte à 2016, quand une plainte de Bercy avait été déposée pour « fraude fiscale » puis une enquête préliminaire ouverte. M. Solère était alors porte-parole du candidat à la présidentielle François Fillon (Les Républicains). L’enquête avait ensuite été élargie à d’autres infractions et l’élu s’était vu retirer son immunité parlementaire en juillet 2018.

    En février 2019, l’enquête avait été confiée à des juges d’instruction, puis Thierry Solère mis en examen, notamment pour fraude fiscale, emploi fictif et financement illicite de dépenses électorales. « Après bientôt six ans d’enquête, l’instruction poursuit sa fuite en avant », ont estimé jeudi ses avocats, affirmant « que les faux prêts qui avaient justifié la levée de l’immunité parlementaire de notre client ne font l’objet d’aucune poursuite ». Ils ont précisé qu’une audience aurait lieu au début de mars devant la chambre de l’instruction pour « nullités de procédure ».

    Contacté, l’Elysée n’a pas voulu faire de commentaire et refuse de dire si la place de Thierry Solère, conseiller politique d’Emmanuel Macron, est remise en cause.