La start-up Zoï, le butin de santé d’Ismaël Emelien, ex-conseiller de Macron

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  • La start-up Zoï, le butin de santé d’Ismaël Emelien, ex-conseiller de Macron

    Le communicant a levé fin janvier 20 millions d’euros pour lancer son entreprise de « médecine préventive ». Le casting des investisseurs, entre premier cercle macroniste et milliardaires proches du pouvoir, interroge. Tout comme le sérieux scientifique du projet.

    Le 25 janvier, Ismaël Emelien, l’éminence grise d’Emmanuel Macron jusqu’à son exil forcé par l’affaire Benalla, savoure son retour en lumière. Peut-être pense-t-il un instant à ce vieux rêve de start-up dans l’éducation en ligne qu’il avait songé lancer, en 2014, avec son ami Emmanuel lorsque ce dernier était dans le creux de la vague, en disgrâce passagère à l’Elysée et pas encore ministre de l’Economie, encore moins président ?

    Grand sourire, légère barbe, pull à capuche, le revoilà huit ans plus tard en disrupteur à la californienne, posant pour la photo à l’occasion d’un « tour d’amorçage record » à 20 millions d’euros, signant la mise à flot de sa start-up d’e-santé. Baptisée Zoï (« vie », en grec), l’entreprise, à la croisée de la clinique privée et de l’application mobile, est censée « révolutionner la médecine préventive », dixit le tweet enthousiaste de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique et intime du conseiller en pleine reconversion. L’euphorie est de courte durée. Le lendemain de l’annonce sort en librairie le best-seller les Fossoyeurs, coup d’envoi du scandale Orpea. Son fondateur, Jean-Claude Marian, n’est autre que le deuxième plus gros investisseur dans la société d’Emelien. On imagine le malaise : comment vendre un produit futuriste pour combattre le vieillissement avec pour garant le pape déchu de « l’or gris », affiché au grand jour en Thénardier richissime des maisons de retraite ?

    Pour ne pas couler dans la tempête, le trentenaire et ses associés ont choisi une stratégie basique, mais fort efficace : se faire tout petit. Pas un mot. Et surtout pas à Ration, réservant leurs commentaires, selon leur attachée de presse, à « la presse tech et éco », présumée bienveillante. C’est ainsi que la naissance de Zoï est passée quasi inaperçue, malgré ses très puissants et médiatiques parrains, de Stéphane Bancel, le PDG visionnaire de Moderna que la pandémie a fait milliardaire, au magnat boulimique Xavier Niel.

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