ENQUETE FRANCEINFO. #Logement : comment les « maxi-propriétaires » ont mis la main sur la moitié du parc locatif français
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Mais cette concentration et #financiarisation de l’#immobilier a aussi des conséquences néfastes pour l’accès au logement, selon certains experts. « C’est très mauvais pour la primo-accession et la propriété occupante. Ce sont des logements qui ne pourront pas être achetés », déplore Emmanuel Trouillard. Les loyers peuvent aussi avoir tendance à flamber. « On voit une corrélation très nette entre le non-respect de l’encadrement des loyers et les quartiers où il y a le plus de multipropriétaires », note Clara Wolf, économiste pour le site Meilleursagents.com. C’est le cas notamment dans 2e arrondissement de Lyon et dans le centre de Paris.
« Avec les bénéfices de leurs loyers, les multipropriétaires peuvent financer leurs achats immobiliers. C’est un cercle vertueux pour eux mais un cercle vicieux pour la collectivité. »
Emmanuel Trouillard, géographe
à franceinfo
Une fois dans les mains de « maxi-propriétaires », ces logements peuvent aussi sortir du circuit de la location classique. « Ces ménages sont dans une logique de rendement net et cherchent à maximiser les loyers tant qu’ils rencontrent une demande », explique l’économiste Clara Wolf. Avec un nouveau débouché facilement accessible et très juteux : la location touristique de courte durée. Ainsi, dans le 8e arrondissement de Paris, 56% des loueurs Airbnb ont plusieurs annonces sur le site alors que la moyenne parisienne est de moins de 30%, selon les données du site InsideAirbnb.com.