• Le recul dans la lutte contre la #pauvreté en France est « sans précédent », selon le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté
    https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/le-recul-dans-la-lutte-contre-la-pauvrete-en-france-est-sans-precedent-
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    « Aujourd’hui, le fait de mal s’habiller et de ne pas avoir le bon accent, de ne pas avoir les codes culturels, d’habiter dans les quartiers qui ont une mauvaise réputation, c’est une véritable pénalité pour les personnes ». Pour Olivier De Schutter, il y a un véritable phénomène de « #pauvrophobie ». « C’est une peine qu’elles subissent pour leur vie entière » et affirme qu’"on ne traitera pas bien de la pauvreté sans traiter de ce phénomène de discrimination envers les personnes en pauvreté."

  • Grèves au Royaume-Uni : « Ce qui frappe, c’est l’ampleur du mouvement », souligne un spécialiste
    https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/greves-au-royaume-uni-ce-qui-frappe-c-est-l-ampleur-du-mouvement-soulig

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    La gare ferroviaire King’s Cross de Londres, quasi déserte, en raison de la grève, le 18 août 2022. (LEILA NEZIREVIC / ANADOLU AGENCY)

    Marc Lenormand : Ce qui est historique dans ce mouvement, ce sont les secteurs en #grève. Au cours des trente dernières années, les principales grèves au Royaume-Uni ont surtout touché le secteur public, principalement contre les politiques d’austérité. C’était le cas par exemple pendant ce que l’on a appelé « l’hiver du mécontentement », en 1978-1979. Ce qui est particulier aujourd’hui, c’est de voir des secteurs privés, parfois industriels, en grève, ce qui n’a pas été le cas selon les secteurs depuis vingt, trente, voire quarante ans. Par exemple, à partir de demain, il y a une grève de huit jours qui démarre dans le principal #port de containers du pays. Et c’est la première fois depuis 1989 qu’il y aura une grève dans ce port. Dans les chemins de fer, c’est la première grève nationale depuis 1994. Ce qui frappe, c’est l’ampleur du mouvement, mais aussi le nombre d’entreprises dans lesquelles les travailleurs ont voté pour la grève.

    Les mouvements de grèves sont relativement rares au Royaume-Uni, sont-ils considérés comme une action extrême ? Comme le signe d’une situation très difficile ?

    C’est surtout quelque chose qui est très compliqué à mettre en œuvre. En France, le droit à la grève est inscrit dans la Constitution. Ce n’est pas le cas au Royaume-Uni puisque dans les années 1980 et 1990, les gouvernements conservateurs ont introduit un cadre extrêmement restrictif. Cela veut dire qu’aujourd’hui, pour faire grève, il faut que les organisations syndicales fassent une campagne longue auprès de leurs adhérents, qu’ils organisent un scrutin et que ce scrutin vote majoritairement en faveur de la grève. Il y a même des seuils encore plus élevés dans certains secteurs puisque dans les transports, il faut non seulement au moins la moitié des adhérents et adhérentes consultés, mais aussi 40% du corps électoral, c’est-à-dire de l’ensemble des travailleurs susceptibles de se mettre en grève.

    C’est le signe d’un malaise très profond chez les travailleurs britanniques ?

    Ce qui est tout à fait remarquable, c’est qu’effectivement dans ces consultations, il y a des taux de participation très forts, souvent de plus de 80%. Cela a été le cas dans le rail, sur les docks par exemple. Et des votes pour l’action de grève ont dépassé les 90% : dans le secteur de la #Poste, 98% des postiers ont voté pour la grève. Donc, cela manifeste effectivement une détermination, et en tout cas une situation dans laquelle un grand nombre de travailleurs et travailleuses estiment qu’il est impérieux de passer à l’action pour obtenir des augmentations salariales. Parce que l’on sait que l’inflation au Royaume-Uni va dépasser 13% cette année, et qu’il est possible que près de deux tiers des foyers britanniques ne puissent pas payer leurs factures d’énergie cet hiver.

    #salaire #transports #droit_de_grève

  • Rachat de RTT : on vous explique le débat sur cette mesure qui fait bondir la gauche
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    Comme la gauche à l’Assemblée, ils fustigent une mesure qui « sert surtout à éviter de traiter le vrai sujet du pouvoir d’achat : les augmentations de salaires ». Ces personnalités, dont des représentants syndicaux de la CFE-CGC et de la CFDT Cadres, y voient « un puissant levier pour l’employeur, lui permettant de refuser l’attribution de jours de repos en arguant du paiement de ceux-ci, face à un salarié tiraillé entre son besoin de repos et l’amélioration de son pouvoir d’achat ».

    Cette histoire de monétisation des RTT ressemble beaucoup aux propos de Sarko sur « le travailler plus pour gagner plus ».

    On sait bien que cela ne peut se traduire, sur le terrain, que par une réduction brute des congés et, au-delà, par une régression supplémentaire dans la capacité des salarié·e·s à s’émanciper pour défendre leurs droits et pour conquérir leur autonomie vis à vis des schémas imposés par leurs employeurs.

    Voilà où on en arrive à force de rabâcher que la principale préoccupation des français seraient le « pouvoir d’achat ». Les syndicats et les partis de gauche (ci-dessus) ne sont pas d’une très grande clarté à ce sujet, c’est le moins que l’on puisse dire.

    Non. Les salaires sont bas et s’ils sont bas c’est parce que les salarié·e·s sont embarquée·s dans un rapport de force qui leur est défavorable.

    Ont-iels d’autres solutions que d’inverser, par elleux-mêmes, le rapport de force afin d’arracher des mains de leurs patrons ce qui leur revient ?

    Sont-iels forcément guidé·e·s par la « lutte contre l’inflation » et la nécessité de « retrouver une économie de croissance » ? Ceci représente-t-il vraiment leur intérêt ?

    L’intérêt des salarié·e·s n’est pas de se transformer en générateur·e·s de combustibles permettant d’alimenter toujours plus la machine à consommer. L’intérêt de la société n’est pas de continuer ce modèle délirant de consommation à outrance par l’offre, qui nous conduit aujourd’hui dans le mur du choc climatique.

    À l’heure où il est plus facile d’obtenir individuellement de sa banque une autorisation de découvert que de gagner collectivement des augmentations de salaires, on sait que les principaux enjeux sociaux du moment résident avant tout dans la capacité des salarié·e·s - et au-delà, des forces sociales n’ayant rien à gagner du modèle existant - à conquérir par la lutte la dépossession totale du camp adverse : économique et politique.

    Cela devrait commencer par ne plus attendre que tombent les loi régressives pour agir.

    #RTT #Lutte-sociales #syndicalisme #pouvoir-d-achat #lutte_de_classes #revendications_salariales

  • La crise du #logement en Bretagne à l’origine d’actions violentes ? - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/la-crise-du-logement-en-bretagne-a-l-origine-d-actions-violentes-27-05-

    En Bretagne, la problématique a été relancée de façon spectaculaire en 2018 par un collectif (Dispac’h) de jeunes touchés par ce phénomène. La radicalisation observée à Caurel « n’étonnerait pas » son porte-parole, Ewan Thébaud. « Ce n’est évidemment pas notre mode d’action, insiste-t-il. Mais on sent bien que le stade de l’exaspération est franchi. De plus en plus de précaires et de jeunes ne parviennent plus à se loger, conséquence de la spéculation immobilière dans notre région. La colère monte face à l’inaction politique pour traiter ce problème. » Dispac’h revendique désormais une cinquantaine de militants actifs « pour une Bretagne libre, socialiste, féministe et écologiste ».

    • Au Pays-Basque, on songe à légiférer. C’est tout de même incroyable qu’on soit toujours obligé d’en appeler à l’arbitrage de l’état pour réglementer la #spéculation ... 🙃

      https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/logement/reportage-au-pays-basque-la-crise-du-logement-electrise-la-campagne-des

      Depuis une trentaine d’années, la côte basque française connaît une pression foncière et immobilière phénoménale, liée à son attractivité touristique toujours plus forte. Ajoutez à cela la démocratisation du télétravail et le retour à la nature post-Covid de nombreux citadins et vous obtenez le cocktail qui a vu les prix de l’immobilier s’emballer, sans que plus personne ne semble en mesure d’enrayer le phénomène. A Biarritz par exemple, un studio de 25 m2 atteint facilement les 250 000 euros à la vente (soit 10 000 euros du mètre carré) ou les 600 euros mensuels en location. Des tarifs comparables à ceux de Paris.

      « Ici, le problème numéro un, ce n’est pas l’emploi, ce n’est pas la santé, c’est de se loger dignement », résume Benat Etchebest, fondateur de la coopérative de logements Etxalde. Et face à cette crise, les Basques sont bien décidés à mettre la pression sur les politiques, alors que les législatives approchent à grands pas (les 12 et 19 juin).

      #logement #loyer #pénurie

  • ENQUETE FRANCEINFO. #Logement : comment les « maxi-propriétaires » ont mis la main sur la moitié du parc locatif français
    https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/logement/enquete-franceinfo-logement-comment-les-maxi-proprietaires-ont-mis-la-m
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/nPpegnfthzRlrM6R-VrQxOIRUF0/1500x843/2022/02/24/phpqs0Otf.png

    Mais cette concentration et #financiarisation de l’#immobilier a aussi des conséquences néfastes pour l’accès au logement, selon certains experts. « C’est très mauvais pour la primo-accession et la propriété occupante. Ce sont des logements qui ne pourront pas être achetés », déplore Emmanuel Trouillard. Les loyers peuvent aussi avoir tendance à flamber. « On voit une corrélation très nette entre le non-respect de l’encadrement des loyers et les quartiers où il y a le plus de multipropriétaires », note Clara Wolf, économiste pour le site Meilleursagents.com. C’est le cas notamment dans 2e arrondissement de Lyon et dans le centre de Paris.

    « Avec les bénéfices de leurs loyers, les multipropriétaires peuvent financer leurs achats immobiliers. C’est un cercle vertueux pour eux mais un cercle vicieux pour la collectivité. »
    Emmanuel Trouillard, géographe

    à franceinfo

    Une fois dans les mains de « maxi-propriétaires », ces logements peuvent aussi sortir du circuit de la location classique. « Ces ménages sont dans une logique de rendement net et cherchent à maximiser les loyers tant qu’ils rencontrent une demande », explique l’économiste Clara Wolf. Avec un nouveau débouché facilement accessible et très juteux : la location touristique de courte durée. Ainsi, dans le 8e arrondissement de Paris, 56% des loueurs Airbnb ont plusieurs annonces sur le site alors que la moyenne parisienne est de moins de 30%, selon les données du site InsideAirbnb.com.