L’insoutenable pollution de l’air du transport maritime

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  • La colère monte à Marseille face à la pollution des géants des mers oang
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/12984643-la-colere-monte-a-marseille-face-a-la-pollution-des-geants-des-mers.htm

    Face à la pollution engendrée par les navires de croisière, la mobilisation citoyenne se renforce à Marseille. Chiffres à l’appui, les habitants les plus touchés dénoncent le manque d’activisme du monde politique sur ce dossier.

    En arrivant par l’autoroute à Marseille, on plonge sur le Grand Port maritime (GPPM) et ses immenses navires de croisière à quai. Ce trafic est estimé à deux millions de passagers par an et c’est une manne importante pour la ville.
    https://www.youtube.com/watch?v=7bpSM0mrHu8


    Mais cette activité génère aussi une gigantesque pollution. En 2017, les 57 navires qui ont fait escale à Marseille auraient émis autant de NOx que le quart des 340’000 voitures qui ont sillonné la ville.

    Treize paquebots immobilisés moteurs allumés
    Et la pandémie a relancé la polémique autant qu’elle a renforcé ces émissions nocives. Selon une étude d’AtmoSud (observatoire de la qualité de l’air en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, agréé par le gouvernement), les treize paquebots immobilisés à quai pendant plus d’un an ont continué à faire tourner leurs moteurs à cause des équipages à bord.

    Les émissions d’oxyde d’azote auraient ainsi été multipliées par six, selon son directeur Dominique Robin, cité par Franceinfo. Ces bateaux auraient ainsi pollué autant que tout le trafic automobile enregistré sur la ville durant cette période.

    Pollution bien supérieure au seuil fixé par l’OMS
    Habitante des quartiers nord de Marseille qui subissent de plein fouet les conséquences de ces navires de croisière, Michèle Rauzier a témoigné jeudi dans l’émission Forum de la RTS. Elle tient des chambres d’hôtes et a installé des capteurs de mesures des particules fines. Elle observe une pollution en moyenne une fois et demie supérieure au seuil préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    "Il faut savoir qu’un bateau qui arrive dans le port de Marseille, soit il va en réparation et ses moteurs vont tourner 24h sur 24, soit il va au terminal croisières où ils vont tourner toute la journée", a-t-elle expliqué. "Et ce sont des bateaux très énergivores, donc on a une pollution permanente".
    https://www.youtube.com/watch?v=pWhLYoKhi08


    Des "usines à cancers" pour les habitants
    Les habitants des quartiers les plus proches subissent de plein fouet, notamment, les particules fines et ultrafines avec des risques de cancers ou de maladies cardio-vasculaires. La maire-adjointe de Marseille Michèle Rubirola (EELV) parle du reste "d’usines à cancers". Mais "sur l’échéancier de notre maire, M. Gaudin, il n’y a jamais rien eu, au contraire", souligne Michèle Rauzier. "On a souhaité le développement de cette activité au détriment de la santé des quartiers nord".

    Partisans et détracteurs des croisières s’écharpent, pendant que le GPMM, entité publique, promet de gros efforts en matière d’électrification. L’établissement public a voté un plan d’investissement de 20 millions d’euros pour accélérer la mise en place de branchements électriques pour les navires à quai, avec pour objectif de "faire de Marseille-Fos le premier port de Méditerranée 100% électrique d’ici 2025".

    Mais Michèle Rauzier n’y croit pas : "C’est aberrant que, face l’électrification que nous demandons depuis 2012, le port ne bouge pas. Ils font des promesses, des communications, mais derrière rien ne se fait". Ce qu’on attend, enchaîne-t-elle, "c’est une volonté politique. On a l’impression qu’on nous balade depuis des années et qu’on ne peut pas continuer comme ça".


    "Une économie qui fait la course au gigantisme"
    Théo Challande-Névoret, membre d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) à Marseille, est sur la même longueur d’onde. "La maison brûle et on regarde ailleurs", a-t-il relevé. "Ici, pour les habitants, ce sont leurs poumons qui brûlent. Et on est dans une économie de tourisme de masse qui fait la course au gigantisme alors que notre ville cherche probablement un autre tourisme, plus durable et qui va pouvoir bénéficier aux quartiers".

    Le journaliste Philippe Pujol, lauréat du prix Albert-Londres, a signé deux ouvrages marquants sur Marseille ("La fabrique du monstre" en 2016 et "La chute du monstre" en 2019). Il déplore surtout le fait que ces croisières n’apportent pratiquement rien au tourisme local en matière d’emplois. "Ce sont deux millions de touristes qui viennent et qu’on amène en car dans le Lubéron et dans la région aixoise mais qui restent assez peu à Marseille ».o

    #co2 #souffre #oxyde_d_azote #particules_fines #pollution #paquebots #croisiéres #Marseille #quartiers_nord

    • Pas d’étude épidémiologique
      « La réponse est toujours la même ! C’est trop compliqué, il faudrait définir une zone précise, etc., etc… Or nous, les habitants, on sait ! Il n’y a qu’à voir dans nos jardins.

      Quand on coupe une branche d’arbre, elle est toute noire, remplie de suie. Et quand on nettoie les tables, ça mousse, c’est le soufre. Surtout, il y a six cancers du sein dans un rayon de 200 mètres autour de chez moi. Il y a des tumeurs au cerveau chez plusieurs enfants dans l’arrondissement. On pourrait au moins comparer avec d’autres quartiers de Marseille pour avoir une idée. Mais les pouvoirs publics se refusent à le faire. » Élisabeth Pelliccio n’appartient pas à la mouvance complotiste. Elle s’étonne pourtant de l’attitude très en retrait de l’État sur ce dossier. Il y a trois capteurs sur l’ensemble du secteur concerné qui abrite plus de 100 000 habitants. Et aucun derrière les grilles du port, à proximité des navires.

      Pas de capteurs sur le port
      Autre étonnement des riverains, aussi incroyable que cela puisse paraître, aucun capteur n’a été déployé à proximité des cheminées des paquebots. « Le port nous dit que ça n’a pas de sens. Que c’est comme si on mettait des capteurs sur la Corniche à hauteur des pots d’échappements des voitures », regrette Patrick Borg de l’association de défense de la qualité de vie Cap au Nord. https://marseille-cap-au-nord.blogspot.com « Or, cela permettrait de savoir la nature des polluants et leur importance. Et surtout mettrait un terme à l’argument du port qui explique qu’on ne peut pas discerner dans la pollution de l’air que l’on respire, nous les riverains, ce qui relève des navires, des voitures ou du chauffage ».

      Des comparaisons abracadabrantesques
      Un paquebot équivaut à un million de véhicules en marche.  Quand en 2018, avant les autres, France Nature Environnement a fait claquer ce chiffre, https://fne.asso.fr/dossiers/l-insoutenable-pollution-de-l-air-du-transport-maritime les professionnels du maritime ont dénoncé le règne du n’importe quoi ! Un rapport publié il y a deux ans par l’ONG américaine Transport et Environnement https://www.transportenvironment.org/discover/one-corporation-pollute-them-all l’a pourtant confirmé et majoré. Il affirme que le leader mondial de la croisière de luxe, Carnival Corporation, asphyxie les côtes européennes en émettant à lui seul, avec ses 94 paquebots de croisière, plus d’oxyde de soufre que l’ensemble des véhicules du continent. Soit 260 millions de voitures.

      Source : https://marcelle.media/pollution-de-air-la-croisiere-constat-accablant-revolution-verte

    • Ça fait penser aux dizaines de milliers d’avions que l’union européenne a fait voler à vide, afin qu’ils conservent leurs créneaux horaires, tout en nous faisant la morale sur la pollution.

    • Les fondations du parc de éolien de #Fécamp dévoilent un chantier pharaonique 71 #éoliennes !
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/energies-marines/42834-les-fondations-du-parc-de-fecamp-devoilent-un-chantier
      Le chantier des fondations gravitaires mobilise en moyenne 600 personnes avec des pics allant jusqu’à 1 000.
      Une visite du chantier a été organisée à la mi-février à l’occasion de l’achèvement de la première des 71 fondations.
      L’intérieur des fondations sera rempli de ballast pour lester les structures.
      Le top ring, de couleur jaune comme toutes les pièces de transition, fait partie intégrante de la fondation gravitaire. 




      Le top ring, de couleur jaune comme toutes les pièces de transition, fait partie intégrante de la fondation gravitaire. (Photo : Éric Houri)

    • En conflit avec P&O Ferries, Londres impose un salaire minimum
      https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/en-conflit-avec-p-o-ferries-londres-impose-un-salaire-minimum-2009

      LONDRES, 28 mars (Reuters) - Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’il obligerait les exploitants de ferries accostant au Royaume-Uni à payer un salaire minimum alors que les efforts s’intensifient pour que P&O Ferries renonce au licenciement surprise de 800 salariés et à leur remplacement par une main d’œuvre moins onéreuse.


      La compagnie maritime, détenu par la société portuaire Dubaï DP World, s’apprête à enfreindre la loi en remplaçant des salariés par du personnel intérimaire moins payé, après avoir perdu 100 millions de livres l’année dernière en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19.
      Le gouvernement a condamné cette initiative et a exhorté l’entreprise à revenir sur sa décision au moment où les Britanniques sont confrontés à une hausse de l’inflation et des impôts.
      Alors que P&O a indiqué que ses nouveaux équipages gagneraient quelque 5,50 livres par heure, Grant Shapps, le ministre britannique des Transports, a annoncé un projet de loi « vouant à l’échec » le plan du directeur général de P&O, Peter Hebblethwaite.
      Ce projet de loi prévoit de porter dès le mois prochain à au moins 9,50 livres - le minimum national - le salaire de la plupart des salariés des opérateurs de ferries opérant à partir des ports britanniques. (Reportage de Kate Holton ; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)