• Prix de l’énergie : les litiges explosent, selon le Médiateur latribune.fr

    La part des litiges liés aux changements de prix de l’énergie a doublé sur un an, de 8% à 16%. Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué.

    La crise de l’énergie enflamme les relations entre clients et fournisseurs. Dans son bilan publié ce mardi, le Médiateur de l’énergie constate, sans surprise, que les litiges sur les questions de prix ont doublé en 2022, dans un contexte d’explosion des cours du gaz et de l’électricité, selon un bilan publié ce mardi 30 mai.

    « Les hausses sans précédent des prix de l’énergie ont été souvent répercutées par certains fournisseurs de façon peu transparente, voire incompréhensible ou trompeuse, occasionnant une forte augmentation de ce type de litiges : la part des litiges liés à des changements de prix a doublé par rapport à 2021 (de 8 à 16%) » , pointe-t-il.

    Les mauvais élèves pointés du doigt
    Le Médiateur, qui a pour habitude de pointer publiquement les mauvais élèves, a ainsi dégainé plusieurs « cartons rouges » pour l’occasion à destination d’un certain nombre de fournisseurs : #Ohm_Energie#Gaz_de_Bordeaux , #Mint_Energie , #Mega_Energie et #Wekiwi .
    Quatre  « mauvaises pratiques tarifaires » sont notamment dénoncées chez certains : des prix non connus au moment où l’énergie était consommée dans des offres indexées sur les prix de marché, des contrats qui ne permettent pas de bénéficier du bouclier tarifaire (notamment chez Gaz de Bordeaux), des modifications de contrats en cours,  « sans donner une information loyale et transparente » , et surtout de fortes hausses de prix peu après la souscription d’offres à des prix très attractifs.

    Le nombre total de litiges reste stable
    Néanmoins, le nombre total de litiges enregistrés, tous sujets confondus, par le médiateur par rapport à 2021 est demeuré stable (30.558 litiges reçus) mais « cette stabilité masque des situations contrastées », insiste-t-il dans un communiqué. Contrairement aux litiges sur les prix, les litiges plus classiques ont été moins nombreux l’an dernier à cause de l’amélioration du traitement des plaintes par la plupart des fournisseurs, du déploiement des compteurs communicants ou de l’arrêt provisoire du démarchage.

    « Pour améliorer le fonctionnement du marché, je publierai à la rentrée un guide des recommandations de bonnes pratiques, rédigé en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie », a assuré le Médiateur Olivier Challan Belval dans le communiqué.

    Des factures en forte hausse
    Les factures d’électricité des ménages dans l’Union européenne ont bondi de 20% sur un an au second semestre 2022, tandis que leurs factures de gaz s’envolaient de 46%, atteignant des niveaux record à cause de la guerre en Ukraine, selon des chiffres d’Eurostat publiés fin avril. Sur la période allant de juillet à décembre 2022, les prix de l’électricité pour les ménages ont atteint en moyenne à travers l’UE 28,4 euros pour 100 kWh, soit un bond de 21% par rapport à la même période de 2021, a indiqué l’office européen des statistiques.

    Une conséquence de la flambée des prix de gros de l’électricité, de facto indexés sur le coût de production de la dernière centrale utilisée pour équilibrer l’offre et la demande, le plus souvent une centrale au gaz. Or, les cours du gaz naturel se sont envolés à mesure que la Russie cessait ses livraisons à l’Europe. Eurostat souligne cependant de fortes disparités entre les pays, ainsi que les impacts divers des mesures de soutien prises par les gouvernements nationaux. La part des taxes dans les prix de l’électricité a ainsi été diminuée quasiment de moitié en Europe.

    Au second semestre, les plus fortes hausses sur un an ont été enregistrées en Roumanie (+112%), République tchèque (+97%), Danemark (+70%), Lituanie (+65%) et Lettonie (+59%). A l’inverse, des augmentations bien plus modérées ont été constatées en Autriche, Allemagne, Pologne et Bulgarie (4 à 5%). La hausse en France s’établit à 9%. Exprimés en euros, les prix moyens de l’électricité pour les ménages ont varié d’environ 11 euros/100 kWh en Hongrie et en Bulgarie, à environ 45 euros en Belgique et 59 euros au Danemark.

    De même, les factures de gaz des ménages de l’UE se sont en moyenne établies à 11,4 euros pour 100 kWh au second semestre 2022, contre 7,8 euros un an plus tôt. Les pays de l’Est, très dépendants du gaz russe, ont été lourdement touchés : les prix du gaz ont plus que triplé en République tchèque, bondi d’environ 160% en Roumanie et en Lettonie, et ils ont doublé en Lituanie comme en Belgique. Seuls deux pays (Croatie et Slovaquie) ont enregistré des hausses inférieures à 20%, selon Eurostat.

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-litiges-lies-au-prix-de-l-energie-explose-selon-le-mediateur-963961.ht

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  • Les Français de Shanghaï privés de vote à l’élection présidentielle à cause du confinement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/08/a-shanghai-4-600-francais-prives-de-voter-a-l-election-presidentielle-par-le

    Les Français de Shanghaï privés de vote à l’élection présidentielle à cause du confinement
    Les mesures prises pour endiguer la propagation du Covid-19 dans la plus grande ville de Chine empêchent l’ouverture des bureaux de vote, dimanche 10 avril, pour les 4 622 ressortissants français inscrits sur les listes électorales.
    L’ambassade de France en Chine l’a officialisé vendredi 8 avril au matin : les Français habitant Shanghaï, métropole entièrement confinée, ne pourront pas voter pour le premier tour de l’élection présidentielle, dimanche 10 avril. « En raison de ces circonstances exceptionnelles que sont l’impossibilité officielle de se déplacer et les conséquences auxquelles s’exposent nos compatriotes du fait des mesures prises par les autorités locales, et après consultation du Conseil constitutionnel, il a été décidé de ne pas ouvrir les bureaux de vote de Shanghaï pour le premier tour de l’élection présidentielle », a annoncé l’ambassade dans un communiqué envoyé aux électeurs. Ce sont 4 622 Français inscrits sur les listes électorales qui se retrouvent ainsi privés de leur droit de vote.
    « Je suis frustré : j’ai l’impression qu’en Chine, on me prend à la fois ma liberté de mouvement et de pensée. Après, je trouve que les moyens de voter pour les référendums et les élections sont obsolètes en 2022, à l’heure du numérique », regrette Jason Vanmaele, directeur commercial de Greenwire, une entreprise de conseil en approvisionnement en panneaux solaires, installé à Shanghaï depuis quatre ans. Après des semaines à essayer de contrôler un foyer du variant Omicron du SARS-CoV-2 avec des mesures ciblées, les autorités chinoises ont décidé de confiner toute la ville fin mars. Dans ces conditions, la tenue d’une élection est impossible, puisque les votants, et le personnel du consulat chargé de l’organisation du scrutin, ont tous interdiction de sortir de chez eux.
    Seuls des travailleurs « essentiels » sont autorisés à circuler : volontaires, policiers et quelques livreurs. Les autorités chinoises n’ont pas fait d’exception pour la tenue d’une élection démocratique. « Des démarches répétées ont été effectuées auprès des autorités, y compris à haut niveau, afin de permettre, d’une part, l’autorisation d’ouverture des bureaux de vote et, d’autre part, une autorisation exceptionnelle de sortie pour les électeurs et membres des bureaux de vote et assesseurs confinés. Malheureusement, il a été répondu par les autorités de Shanghai le 7 avril que “compte tenu de la situation grave et compliquée (…), il est objectivement impossible de remplir les conditions pour l’organisation par votre consulat de l’élection, pour la sécurité de toutes les personnes résidant à Shanghai” », a indiqué l’ambassade de France.L’impossibilité de voter s’ajoute à une liste de difficultés de plus en plus longue pour les habitants : « Je dirais que c’est un problème, mais il y en a d’autres un peu plus urgents : l’accès à la nourriture, aux urgences médicales… , pointe Hugues Martin, conseiller patrimonial et “chef d’îlot” dans l’ouest de Shanghaï, un poste de relais local pour assister les ressortissants français. Nous ne sommes pas si nombreux, donc ça ne devrait pas faire changer le résultat de l’élection, mais j’espère surtout qu’on pourra au moins voter au second tour. » L’option du vote par procuration n’est pas possible, puisque le bulletin doit être déposé dans le même bureau que celui de l’inscrit. Contrairement à certains pays, la France n’autorise pas le vote en ligne ou par correspondance.Autre sujet d’inquiétude, l’annulation de la plupart des vols internationaux, qui empêche les retours en France, prévus ou urgents. Et, si le confinement se prolonge, la tenue des épreuves du baccalauréat et du brevet pourrait aussi être empêchée. Enfin, beaucoup de Français auraient aimé avoir accès aux vaccins à ARN messager, plus efficaces face au variant Omicron, mais ceux-ci ne sont pas autorisés en Chine, où les principaux vaccins utilisent la technologie plus ancienne du virus inactivé.
    Début mars, les diplomates et enseignants au lycée français de Shanghaï ont pu recevoir une dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Une campagne effectuée en toute discrétion par le consulat, qui a choqué une partie de la communauté française. « C’est une question de principe, regrette Gwënola Coupé, conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Shanghaï et sa région. Les trois élus auraient dû être consultés pour que des compatriotes vulnérables puissent bénéficier de cette campagne de vaccination, plutôt que de vacciner des ayants droit de personnels d’établissements scolaires privés. »Lors d’une réunion publique organisée à Pékin et retransmise en ligne, mercredi 6 avril, l’ambassadeur de France à Pékin, Laurent Bili, s’est défendu : « Un pays tiers ne peut pas faire de campagne de vaccination systématique. Par contre, la convention de Vienne [sur les relations diplomatiques] nous donne une certaine flexibilité, à condition de respecter une certaine discrétion. Nous avons essayé de solliciter au maximum cette convention pour inclure dans son périmètre les personnels enseignants, considérant qu’ils rentraient dans le cadre de la mission de service public. A notre sens, c’était le maximum où nous pouvions aller sans fragiliser l’opération. »

    #Covid-19#migrant#migration#chine#france#sante#expatrie#retour#vaccination#zerocovid#confinement#election

  • Une nouvelle affaire d’espionnage implique la société de surveillance israélienne #NSO en Jordanie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/08/une-nouvelle-affaire-d-espionnage-implique-la-societe-de-surveillance-israel

    « Le fait que le ciblage que nous avons découvert ait eu lieu après la large publicité faite autour du procès intenté par Apple est à relever ; une entreprise qui respecterait vraiment ces préoccupations aurait au moins mis en pause les opérations de ses clients gouvernementaux, comme la Jordanie, dont les antécédents en matière de violation des droits de l’homme ont été largement documentés », notent les rédacteurs de Front Line Defenders et du Citizen Lab.

    #impunité #crimes #sionisme

  • Amazon conteste la création de son premier syndicat aux Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/08/amazon-conteste-la-creation-de-son-premier-syndicat-aux-etats-unis_6121137_3

    Amazon estime que le petit groupe de syndicalistes, qui a remporté un vote historique à New York la semaine dernière, a « menacé » les employés de son entrepôt pour les forcer à voter en faveur de la création d’un syndicat.

    D’après des documents officiels déposés jeudi auprès de l’agence fédérale chargée du droit du travail (NLRB), Amazon a demandé plus de temps pour soumettre des objections étayées au scrutin. Le géant du commerce en ligne accuse notamment des militants de l’ALU d’avoir « intimidé » des salariés.

    Dans son recours, Amazon entend développer plusieurs objections. L’entreprise considère que l’ALU a « menacé des employés pour les forcer à voter oui », que l’ALU a « fait campagne auprès des employés dans la file d’attente pour voter  » ou les a « intimidés », et aussi que des militants de l’ALU « ont menacé des immigrants » en avançant le risque qu’ils perdent « leurs avantages sociaux s’ils ne votaient pas en faveur du syndicat ».

    « C’est absurde », a réagi l’avocat Eric Milner au nom du syndicat. « Les employés se sont exprimés et leurs voix ont été entendues. Amazon choisit (…) de retarder le processus pour éviter l’inévitable : la négociation d’un contrat d’entreprise ».

    Deuxième employeur aux Etats-Unis après Walmart (distribution), le groupe avait depuis sa création, en 1994, réussi à repousser les velléités des salariés souhaitant se regrouper dans le pays.
    « Amazon a dépensé des millions en consultants anti-syndicats, Amazon a organisé des réunions obligatoires, Amazon s’est comporté de manière menaçante, Amazon a licencié, illégalement, des employés pour avoir tenté de se syndicaliser », a ajouté Eric Milner.

    Vote serré dans l’Alabama

    Le Syndicat national de la distribution (RWDSU) fait des reproches similaires à Amazon dans le cadre d’un scrutin sur la syndicalisation d’un autre entrepôt, à Bessemer, dans l’Alabama. Le vote est terminé, mais pas le décompte : le non mène avec 993 bulletins, contre 875 oui, mais il reste 416 bulletins dits « disputés , qui décideront du résultat. Une audience doit décider dans les prochaines semaines si ces bulletins doivent être ouverts et pris en compte. Il pourrait ensuite y avoir d’autres recours légaux.

    En attendant, le RWDSU a déjà déposé jeudi une série d’objections auprès du NLRB sur le comportement d’Amazon, qu’il accuse d’ingérence. Selon l’organisation, les manageurs d’Amazon ont, par exemple, interdit les discussions sur le vote dans l’entrepôt, ainsi que les prospectus pro-syndicats dans les espaces de repos, tout en autorisant la documentation anti-syndicats.

    « L’employeur a instillé la confusion, la coercition et la peur des représailles chez les employés », affirme le RWDSU dans son communiqué.

    Dans l’Alabama, le NLRB doit organiser une audition sur ce recours du syndicat. Le vote qui s’est tenu en mars, par correspondance, a été organisé après l’annulation de celui d’il y a un an qui avait rejeté la création d’un syndicat. L’agence fédérale avait, en effet, estimé qu’Amazon avait enfreint les règles.

    #Amazon #syndicalisation