pourquoi la maladie comporte des risques pour la santé à long terme, même après des formes légères

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  • Covid-19 : pourquoi la maladie comporte des risques pour la santé à long terme, même après des formes légères
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    Une série d’études récentes a en outre levé le voile sur ses effets à long terme : après une infection, le risque d’autres pathologies augmente, même pour ceux qui ne présentent pas de facteur de risque, ne développent pas de forme grave et ne sont pas touchés par le Covid long.

    En avril 2021, une première étude de trois chercheurs de l’Université de Saint-Louis (Etats-Unis), publiée par la revue Nature*, identifiait une myriade de problèmes de santé qui touchaient plus fréquemment les personnes ayant eu le Covid-19. Grâce à une vaste base de données de santé de vétérans de l’armée américaine, les auteurs avaient comparé près de 5 millions de non-malades et 77 000 personnes testées positives, à partir du trentième jour après leur infection. Cinq mois plus tard, elles présentaient davantage de troubles respiratoires et souffraient aussi plus de « troubles du système nerveux et neurocognitif, de la santé mentale, du métabolisme, cardiovasculaires, gastro-intestinaux, malaises, fatigue, douleurs musculosquelettiques et anémie » que les personnes au profil similaire n’ayant jamais été testées positives. Même les malades non hospitalisés présentaient ce risque de séquelles.

    Un risque accru de troubles cardiaques

    Depuis, cette base de données a servi à plusieurs études de la même équipe, dont une portant sur les risques cardiovasculaires, publiée en février dans Nature*. « Elle montre un risque multiplié par 1,5 ou 2 sur tous les événements », pas seulement les inflammations cardiaques bien connues chez les malades du Covid-19, observe Ariel Cohen, ancien président de la Société française de cardiologie. Chez les personnes testées positives (plus de 150 000 ont été observées), le risque d’AVC est ainsi multiplié par 1,52 dans l’année suivant l’infection, le risque d’embolie pulmonaire par 2,93, celui de syndrome coronarien aigu par 1,72.