C’est fabuleux, l’esprit Charlie tout de même…
C’est fabuleux, l’esprit Charlie tout de même…
Pas équipé pour comprendre le sens de ces amalgames.
N’est-ce pas : tu sens bien que c’est fondamentalement ignoble, mais tu as même du mal à comprendre ce qu’il veut dire exactement. Ou plutôt, tu n’arrives pas à te convaincre qu’il a vraiment voulu dire ce qu’il a voulu dire, parce que c’est dieu pas possible d’être aussi con.
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j’ai regardé pendant deux minutes et je ne comprends absolument pas le sens de ce dessin. Même en faisant des efforts et en me retournant dans tous les sens.
Charlie Hebdo est un journal d’extrême-droite ?
(C’est la seule explication possible) ...
Bien évidemment qu’ils sont anti-arabes! Anti-jeunes de banlieue. Anti-dénonciateurs de génocide.
En gros, anti-électorat cible de la gauche.
En première page, ce 16 octobre 2024 soit quatre ans après l’assassinat et la décapitation de Samuel Paty. Si un dessin vaut parfois un long discours, celui-ci illustre bien ce qu’est devenu Charlie Hebdo et ce des la prise de direction par Philippe Val de 2004 à 2009. Ce dernier s’étant déclaré ouvertement islamophobe au mois de mai dernier dans Le Figaro.
▻https://www.blick.ch/fr/news/suisse/philippe-val-provoque-dans-le-figaro-l-ex-directeur-de-charlie-hebdo-et-presen
Voici mon interprétation du dessin (et à vrai dire je n’en vois pas d’autre possible) : « Les arabes, enfants comme adultes, sont tous des criminels mais ils sont défendus par de naïfs droits-de-l’hommiste. »
Ce dessin me semble être l’achèvement de la mue raciste et d’extrême droite du journal. Y a plus qu’à fusionner avec Minute.
Régis de Castelnau sur X : « Tu croyais que c’était les Israéliens qui tiraient sur les soldats (français) de la FINUL. Pas du tout, le Charlie de Philippe Val te permet de rectifier. En fait ce sont les écoliers palestiniens qui les décapitent. »
▻https://x.com/R_DeCastelnau/status/1846813682493255709
Les milliardaires financent une nouvelle #université « #anti-woke »
Au #Texas, une université « anti-woke » ouvre ses portes. L’alma mater a récolté 200 millions de dollars de dons, notamment après les événements du 7 octobre. L’Université se veut apolitique, mais le bord politique de ses importants donateurs interrogent.
Mécontent du système académique, certains ont trouvé la parade parfaite en ouvrant leur propre université au Texas. Jusqu’ici rien de très surprenant. La particularité de cette école ? C’est une université « anti-woke ».
Il semble que cette idée séduit puisque près de 200 millions de dollars ont déjà été récoltés, souligne le « Wall Street Journal » dimanche 13 octobre. Parmi les généreux donateurs, figurent plusieurs grosses fortunes américaines. L’argent a notamment afflué depuis les événements du 7 octobre 2023 en Israël.
Une mission ambitieuse
La mission de l’Université d’Austin (UATX), qui se dit apolitique, est audacieuse : elle veut favoriser le débat ouvert, la liberté académique et une « quête intrépide de la vérité », tout en mettant l’accent sur l’entrepreneuriat. En effet, de nombreux donateurs fortunés estiment que les universités sont trop progressistes. Ils se disent attirés par l’idée d’une école alternative qui encouragerait la réussite méritocratique et une multitude de points de vue.
Harlan crow, promoteur immobilier miliardaire et contributeur de l’UATX explique : « Aujourd’hui, une grande partie de l’enseignement supérieur semble vouloir rejeter les réalisations occidentales et les réalisations des civilisations occidentales dans leur intégralité. »
De cette volonté est donc née l’UATX qui a accueilli sa première volée de 95 élèves en septembre dernier. Les étudiants ont reçu un exemplaire de l’Odysée d’Homer lors de leur inscription.
Le 7 octobre comme moteur
Une vidéo publiée sur le compte Youtube de l’école met en contraste les scènes de manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains avec un séminaire de l’UATX. La vidéo se termine avec le message : « Ils brûlent, nous construisons. »
Il faut dire que les événements du 7 octobre ont fait les affaires de l’uni « anti-woke ». A partir de cette date, la collecte de fonds s’est emballée. Le « Wall Street Journal » explique que les donateurs estiment que la liberté d’expression s’applique de manière sélective sur les campus.
#Niall_Ferguson, historien et co-fondateur de l’institution détaille : « Il a fallu ce qui s’est passé au lendemain du 7 octobre sur les principaux campus pour convaincre Wall Street et les gens de la Silicon Valley, qu’il y avait vraiment un problème. »
Une collaboration avec #Elon_Musk
Les dirigeants de #SpaceX et #Boring_Company, la société d’Elon Musk, contribuent à l’élaboration du programme d’études en ingénierie de l’école. Le patron de Tesla n’est pas le seul à être attiré par le projet. Le co-fondateur de #Paypal, #Peter_Thiel, a aussi tenu à apporter sa pierre à l’édifice.
Si l’école se revendique apolitique, la provenance de ses gros donateurs questionne. En effet, les plus importants sont acquis à la cause républicaine et finance les campagnes des candidats du parti à l’éléphant.
Pour l’heure, l’UATX n’est pas encore accréditée. Elle ne pourra l’être qu’après la promotion de sa première volée. Les élèves ont reçu une bourse de 130’000 dollars afin de compenser les risques pris. Plus de 40% des étudiants inscrits viennent du Texas et un tiers sont des femmes. A voir, si les étudiants seront aussi enthousiastes que les donateurs.
▻https://www.blick.ch/fr/news/monde/plusieurs-millions-recoltes-les-milliardaires-financent-une-nouvelle-universit
#USA #Etats-Unis #facs #woke #vérité #liberté_académique #Université_d'Austin (#UATX) #entrepreneuriat #progressisme #méritocratie #Harlan_Crow #ESR #enseignement_supérieur
L’Université se veut apolitique, mais le bord politique de ses importants donateurs interrogent.
En voilà d’autres qui veulent #juger_sur_pièce !
Tu peux te dire anti-woke, et simultanément dire que tu ne fais pas de politique, que tu es #apolitique. Et tu as des journalistes qui font mine de s’interroger.
Une erreur de manipulation ? : Une milliardaire américaine se noie dans une Tesla sur sa propre propriété
▻https://www.blick.ch/fr/news/monde/une-erreur-de-manipulation-une-milliardaire-americaine-se-noie-dans-une-tesla-
La milliardaire américaine Angela Chao est décédée dans des circonstances mystérieuses dans son ranch au Texas. Son mari dément sa responsabilité… et celle de sa voiture préférée dans le mort de sa femme.
#WTF
Bon, ceci dit, la protagoniste du drame s’appelait Angela Chao ... Et en règle générale, les « chariottes », même munies d’une motorisation thermique n’aiment pas trop les contacts trop appuyés avec l’eau.
Angela Chao aurait conduit par erreur son véhicule dans l’eau lors d’une manœuvre.
Je vois passer ça aussi ce matin.
The last safety feature | Hyundai Worldwide
▻https://www.hyundai.com/worldwide/en/brand-journal/sustainable-vision/the-last-safety-feature
The world is evolving faster than ever. An example is the continual advancement of driving technology and mobility breakthroughs. And while all these innovations contribute daily to improving our lives, there is still one thing they cannot protect us from - the proliferation of natural disasters. From floods and fire to drought and extreme weather patterns, we now face unprecedented challenges that demand new approaches to working, living, and moving.
C’est ça, oui. Notre mode de vie (et la fuite en avant technologique qui va avec et qu’on nous vend) sont juste devenus « invivables » ...
L’intervention d’Israël à Gaza est illégale, selon la rapporteuse de l’ONU
▻https://www.blick.ch/fr/news/monde/francesca-albanese-rapporteuse-speciale-de-lonu-toute-laction-militaire-disrae
« Israël ne peut pas invoquer la légitime défense lorsque les menaces émanent d’un territoire qu’il occupe », appuie #Francesca_Albanese.
La Russie déjà...
▻https://www.trtfrancais.com/actualites/russie-israel-est-un-etat-occupant-et-ne-peut-se-prevaloir-du-droit-a-l
Russie : « Israël est un État occupant et ne peut se prévaloir du droit à la légitime défense »
« Israël ne peut pas invoquer la légitime défense lorsque les menaces émanent d’un territoire qu’il occupe », appuie Francesca Albanese.
Il y a une voix qu’on n’entend presque pas en francophonie depuis le début de la nouvelle guerre entre Israël et le Hamas. Celle de la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Francesca Albanese.
Avocate spécialiste du droit international et chercheuse à l’Université de Georgetown aux Etats-Unis, l’Italienne a pourtant une connaissance fine du terrain, notamment pour y avoir vécu lorsqu’elle travaillait pour l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Désormais interdite d’entrée en Israël et en territoires palestiniens par l’État hébreu, la quadragénaire a rendu son troisième rapport en juillet, documentant les « crimes de guerre » israéliens, la « ségrégation », le « régime d’apartheid », le « nettoyage ethnique », les détentions d’enfants et les « prisons à ciel ouvert » que sont — selon elle — devenus tous les territoires palestiniens, Cisjordanie comprise.
Ce jeudi, Francesca Albanese, en poste depuis mai 2022, dénonce : l’opération militaire d’Israël à Gaza est « illégale ». Elle ne parle en revanche pas de « génocide » comme le président brésilien Lula, mais comprend l’utilisation du mot. « Les crimes les plus atroces commencent par la déshumanisation […], lâche-t-elle dans cette interview, menée lundi entre New York et Lausanne. Ce qui est en train de se passer [à Gaza] est clairement dangereux. »
Francesca Albanese, vous appelez à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Comment expliquez-vous que les pays occidentaux ne fassent pas de même ?
Je ne comprends pas ce qui dissuade des pays d’appeler à un cessez-le-feu dans une situation où l’usage de la force n’est pas en ligne avec le droit international.
Vous dites que l’action militaire israélienne est illégale ?
Israël a décidé de lancer une guerre en invoquant l’article 51 de la Charte des Nations unies (ndlr : le droit à la légitime défense en cas d’agression armée) contre le peuple qu’il occupe militairement. Je suis désolée, mais c’est illégal du point de vue des Nations unies.
Pourquoi ?
Cette façon de faire suit la doctrine étasunienne de légitime défense, mais pas la Charte des Nations unies et la jurisprudence de la Cour internationale de Justice.
Israël a le droit de se défendre, non ?
Bien sûr. Israël a le droit de se protéger, de protéger ses citoyens, etc. Mais le droit d’utiliser la force contre un autre État n’est reconnu que dans deux cas.
Lesquels ?
Premièrement, lorsqu’il y a une attaque ou une menace sérieuse d’une attaque émanant d’un autre État, et non d’un groupe armé faisant partie dudit État. Or Israël n’a jamais dit avoir été attaqué par l’État palestinien. Israël a toujours dit être en guerre contre le Hamas. Deuxièmement, comme l’écrit la Cour internationale de Justice dans un arrêt de 2004, Israël ne peut pas invoquer la légitime défense lorsque les menaces émanent d’un territoire qu’il occupe. Précisément parce qu’Israël occupe ces territoires, imposant un régime d’oppression et de répression à la population.
« L’entier du territoire palestinien est une prison, contrôlée de l’intérieur par Israël, un panoptique »Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés
Une population sous occupation qui a le droit de résister, insistent les Palestiniens.
Le droit international reconnaît le droit de résister à un régime d’oppression et à une occupation étrangère. Mais est-ce que ça justifie ce que le Hamas a fait ? Jamais de la vie ! Non, non, non et non. Ce que le Hamas a fait ne relève pas de la résistance légitime. Les civils sont des civils et ne devraient jamais être visés, que ce soit par des acteurs étatiques, des militaires ou des groupes armés. Ce qu’a fait le Hamas est épouvantable.
Concrètement, qu’aurait dû faire Israël ?
Israël était autorisé à repousser l’attaque, à arrêter ou à neutraliser ceux qui devaient être repoussés. Dans le même temps, Israël aurait dû demander aux Nations unies de l’aider à démilitariser le Hamas, parce que c’est une cible militaire légitime, tout en réclamant une enquête pour que les auteurs soient traduits en justice. C’est ce que dit le droit international.
En parlant de l’ONU, le secrétaire général Antonio Guterres s’est attiré les foudres d’Israël en disant que les événements du 7 octobre ne venaient pas de nulle part. Dans l’un de vos rapports, vous soulignez que la Cisjordanie, au même titre que Gaza, est une prison à ciel ouvert pour les Palestiniens.
L’entier du territoire palestinien est une prison, contrôlée de l’intérieur par Israël, un panoptique. Mon rapport, présenté en juillet devant le Conseil des droits de l’homme, porte sur la privation arbitraire de liberté. Il montre ce que veut dire vivre sous un régime d’occupation, où l’occupant est là pour coloniser le territoire. Le nombre de personnes arrêtées et détenues — y compris des enfants de 12 ans — arrachées au milieu de la nuit au confort de leur lit est immense. Depuis 1967, environ 800’000 Palestiniens ont été arrêtés et détenus par Israël sur la base d’une loi martiale, écrite par des militaires, appliquée par des soldats qui se considèrent en guerre avec la population locale. Les décisions sont ensuite rendues par des cours militaires. C’est ça, la réalité : il n’y a pas de vie civile pour les Palestiniens.
« La plupart des enfants arrêtés par Israël le sont parce qu’ils jettent des cailloux sur des tanks »Francesca Albanese
Concrètement, qu’est-ce que ça représente ?
Si vous êtes Palestinien, vous pouvez par exemple vous faire arrêter si vous participez à un rassemblement politique de plus de dix personnes non autorisé par l’armée. Ce qui peut mener à dix ans en prison. Encore davantage si vous êtes associé à une organisation qu’Israël considère comme hostile. Or Israël considère comme hostile des partis politiques palestiniens et des associations philanthropiques. Même les organisations de défense des droits humains les plus reconnues sont considérées comme terroristes.
Pourquoi des enfants sont-ils arrêtés ?
La plupart des enfants arrêtés par Israël le sont parce qu’ils jettent des cailloux sur des tanks. Je ne dis pas que lancer des cailloux est un geste gentil. Mais la réalité du terrain montre qu’un enfant peut être arrêté chez lui au milieu de la nuit par 25 soldats armés. L’ONG israélienne de vétérans Breaking The Silence dit que l’armée le fait pour terroriser une population entière.
Que se passe-t-il ensuite ?
Ensuite, ces enfants sont placés en isolement, maltraités et même torturés, selon l’ONG Save The Children. C’est féroce.
« Il est impossible de dire que la population gazaouie jouit d’une quelconque liberté ou qu’elle soutient le Hamas »Francesca Albanese
Que fait l’Autorité palestinienne ?
Dans les faits, l’Autorité palestinienne contrôle tout au plus les municipalités de Cisjordanie, pas le reste du territoire (ndlr : sous contrôle militaire israélien).
Quid du Hamas ?
Le Hamas fait aussi partie du problème parce qu’il gère la bande de Gaza de manière très autoritaire. La jeunesse de Gaza a essayé durant les printemps arabes et à d’autres moments de se révolter et de renverser le Hamas. Pour obtenir un régime plus démocratique et pour s’unifier avec ceux qui vivent en Cisjordanie. Sans succès. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le Hamas est une coconstruction d’Israël.
Pourriez-vous développer ?
Dans les années 1980, et probablement encore avant, le Hamas — une extension des Frères musulmans qui gouvernent comme des religieux — était fortement soutenu par les Israéliens dans le but de créer une faille au sein de la population palestinienne, traditionnellement laïque. Aujourd’hui, il est impossible de dire que la population gazaouie jouit d’une quelconque liberté ou qu’elle soutient le Hamas. Alors pourquoi punir une population entière pour les actes du Hamas ?
Israël demande l’évacuation du nord de la bande de Gaza. Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas du nettoyage ethnique ?Francesca Albanese
Depuis le début de votre mandat, vous n’hésitez pas à parler de crimes de guerre commis par Israël.
Je cite souvent ce chiffre : durant mon mandat, avant le 7 octobre, 60 Israéliens avaient été tués, contre 460 Palestiniens. Cette violence est caractéristique de la présence militaire et civile israélienne sur territoire palestinien. Depuis 1967, le Conseil de sécurité de l’ONU demande à Israël de s’en retirer. Non seulement Israël ne l’a pas fait, mais il a renforcé sa présence et a commencé à construire des colonies. Il y a actuellement 300 colonies illégales en Cisjordanie. Chacune de ces colonies est un crime de guerre.
Pourquoi ?
Parce que c’est un transfert de population civile de la force occupante vers le territoire occupé. Ce qui a mené à des confiscations de territoire et à des déplacements forcés de la population palestinienne.
C’est pour cela que vous parlez de nettoyage ethnique ?
Jusqu’ici, la population palestinienne a été déplacée en masse à deux reprises. Entre 1947 et 1949, 750’000 Palestiniens ont été déplacés et n’ont jamais été autorisés à revenir. En 1967, 350’000 Palestiniens ont été chassés de Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem Est, et n’ont jamais eu le droit de revenir. Et maintenant, ça continue : Israël demande l’évacuation du nord de la bande de Gaza. Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas du nettoyage ethnique ?
Et ces derniers temps ?
Pendant que nous discutons, des communautés entières, des bergers et des Bédouins sont déplacés de force par des colons violents et armés. C’est une réalité depuis des années en territoire palestinien. Donc les Palestiniens font face à la violence de l’occupation, qui est ségrégationniste et avide de nouveaux territoires, mais aussi à celles commises par les soldats et les colons armés. Sans parler de la violence des attaques méthodiques sur Gaza. N’oublions pas que Gaza a été violemment bombardée en 2008, 2012, 2014, 2021 et 2022. La guerre de 2023 est une guerre sans commune mesure : plus de 8000 morts annoncés, dont 3500 enfants.
« Ce dualisme légal est la colonne vertébrale d’un apartheid qui se traduit par des abus, de la violence et des humiliations quotidiennes »Francesca Albanese
Vous parlez ouvertement de ségrégation. Parleriez-vous d’apartheid ?
L’allégation d’apartheid est rejetée par certains États membres des Nations unies, qui font preuve de myopie stratégique pour des raisons politiques. Mais dans les territoires occupés, les Palestiniens évoluent sous la législation militaire alors que les colons, installés illégalement, répondent de la loi civile. C’est injustifiable. Ce dualisme légal est la colonne vertébrale d’un apartheid qui se traduit par des abus, de la violence et des humiliations quotidiennes. Je parle aussi de ségrégation parce que les Palestiniens sont séparés et isolés dans des enclaves. Gaza en est l’exemple le plus extrême. Mais même en Cisjordanie on compte 400 kilomètres de routes où les Palestiniens n’ont pas le droit d’aller, des barrières, des murs, des colonies fermées, des bases militaires, … Et puis, il y a la bureaucratie de l’occupation : une autre forme de confinement invisible pour les Palestiniens.
Vous voulez parler des permis…
Les Palestiniens ne peuvent rien faire sans la permission de l’armée. Ils ne peuvent pas construire une maison ou une école, ne peuvent pas travailler, cultiver leurs terres. Et ils sont continuellement surveillés et contrôlés à travers des systèmes d’intelligence artificielle et de surveillance numérique. C’est une prison hautement surveillée. Et un apartheid.
Le terme de « génocide » est utilisé pour qualifier l’opération militaire d’Israël à Gaza, notamment par le président brésilien de gauche Lula. Est-ce un abus de langage ?
J’ai lu la lettre signée par plus de 800 chercheurs et experts spécialisés dans l’étude de l’Holocauste et des génocides. Le 15 octobre, alors que le nombre de morts était bien inférieur à celui d’aujourd’hui, ils avertissaient sur le risque de génocide. Ils utilisent ce mot notamment parce qu’ils constatent le langage utilisé par les leaders israéliens. Les Palestiniens sont traités d’animaux. Naftali Bennett (ndlr : à la tête du parti nationaliste israélien Yamina) a même dit qu’il n’y avait pas de civils à Gaza. Les crimes les plus atroces commencent par la déshumanisation et ce genre de langage. Ce qui est en train de se passer est clairement dangereux. Et je comprends que ces chercheurs et le président Lula, comme d’autres, aient utilisé ce mot. Je suis inquiète.
Mais vous, vous utiliseriez ce mot ?
Je veux mener une enquête factuelle sur le terrain. Mais je souligne que le nombre de personnes tuées à Gaza a déjà dépassé celui de Srebrenica (ndlr : où 8372 Bosniaques avaient été massacrés en 1995 par les forces armées serbes de Bosnie), sans même compter les 4200 Palestiniens tués à Gaza dans les cinq guerres précédentes (ndlr : depuis 2008) ou ceux qui ont été tués durant la Grande marche du retour en 2018, manifestation largement pacifique à la frontière avec Israël. La situation est très, très, très sérieuse.
Parlons de votre job. Vous n’êtes pas autorisée à entrer en territoires occupés puisque Israël vous l’interdit…
C’était la même chose pour mes prédécesseurs Michael Link, Makarim Wibisono et Richard Falk. Ce dernier avait même été arrêté alors qu’il était en chemin pour les territoires occupés. Tout ceci dépasse les prérogatives d’une force d’occupation. Ceci dit, Israël ne délivre pas non plus de visas au staff international du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
« Il y a eu une campagne publique et diffamatoire contre moi au début de mon mandat, qui s’est intensifiée au fil des ans »Francesca Albanese
Comment travaillez-vous dans ces circonstances ?
J’ai vécu sur place par le passé, j’ai une connaissance assez spécifique du terrain. J’ai notamment travaillé comme avocate pour l’UNRWA (ndlr : Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient). Et même après avoir quitté l’ONU, j’y suis retournée en tant que chercheuse. Depuis le début de mon mandat de rapporteuse spéciale, j’ai approché, de manière créative, tous les acteurs concernés sur le terrain. Les autorités israéliennes n’ont pas donné suite, mais j’ai, disons, des contacts plus informels avec des officiels. Je suis aussi en contact quotidien avec les associations de défense des droits humains, tant israéliennes que palestiniennes. J’ai aussi organisé des groupes de discussion en ligne, réunissant des centaines de personnes, des victimes et des experts. Pour mon rapport sur les enfants, j’ai interviewé des jeunes en Cisjordanie — à Masafer Yatta, à Jérusalem, à Hébron — et dans différentes parties de Gaza. Je ne sais même pas si ces gamins sont encore en vie.
Vous subissez des pressions ?
Israël et les sources pro-israéliennes disqualifient mon travail parce qu’ils me considèrent comme biaisée. Alors qu’ils me montrent ce qui est faux dans mes rapports et essayons ensemble de travailler à la construction d’une meilleure réalité pour les Palestiniens et les Israéliens, qui ont le droit de vivre en paix et dans la dignité, en bénéficiant de tous leurs droits. Il y a eu une campagne publique et diffamatoire contre moi au début de mon mandat, qui s’est intensifiée au fil du temps. Des mensonges, comme l’allégation selon laquelle je serais antisémite. Une allégation d’ailleurs rejetée par de nombreux chercheurs juifs de renom, qui ont pris ma défense sans même me connaître. On m’accuse aussi d’inciter à la violence simplement parce que je dis que la situation est si essentiellement violente qu’elle va forcément générer de la violence en retour. Ce sont de vieilles tactiques pour détourner l’attention de la réalité du terrain.
« Je ne crois pas qu’exclure Israël de l’ONU serait nécessairement la meilleure option »Francesca Albanese
On tire sur la messagère ?
Oui, mais la messagère a le cuir solide.
Est-ce que l’ONU sert encore à quelque chose aujourd’hui ? Personne ne semble l’écouter…
C’est une question légitime et j’aurais aimé pouvoir amener une réponse positive. Mais je crois que nous avons atteint le point de rupture. Ce n’est pas seulement que les Nations unies ne sont pas écoutées. C’est qu’il y a un schisme au sein de l’ONU. Regardez le vote de l’Assemblée générale sur le cessez-le-feu. L’Assemblée générale a dû se réunir en urgence parce que le Conseil de sécurité n’a pas été capable de se mettre d’accord sur une résolution qui condamnait les événements du 7 octobre et qui appelait toutes les parties à se montrer responsables et à observer un cessez-le-feu pour laisser entrer l’aide humanitaire. Tout cela à cause du véto des États-Unis.
Vous êtes précisément aux Etats-Unis en ce moment. Comment percevez-vous le débat politique autour de cette question ?
En ce moment, c’est un anathème d’appeler à un cessez-le-feu parce qu’on considère que ce serait limiter le droit à la légitime défense d’Israël.
Selon vous, est-ce qu’Israël, qui rejette les résolutions des Nations unies à son encontre, a toujours sa place au sein des Nations unies ?
Je ne crois pas qu’exclure Israël serait nécessairement la meilleure option. Beaucoup de membres ont des bilans catastrophiques en matière de droits humains. Personne n’est complètement blanc. Reste que, selon moi, il devrait y avoir plus de pression pour qu’Israël respecte le droit international. Mais aujourd’hui, Israël affiche son orgueil au grand jour. L’ambassadeur israélien a demandé la démission du secrétaire général de l’ONU parce qu’il a dit qu’il fallait replacer les attaques du Hamas dans un contexte, qui est indiscutable et documenté. Celui d’un apartheid.
Méditerranée : L’orque Gladis apprend à ses congénères à attaquer les yachts
▻https://www.blick.ch/fr/news/monde/deja-500-attaques-depuis-2020-lorque-gladis-apprend-a-ses-congeneres-a-attaque
Les chercheurs et les plaisanciers sont confrontés à une énigme : pourquoi les orques attaquent-elles les voiliers ? Les orques n’attaquent normalement pas les hommes, mais leur comportement a changé dans la Méditerranée et l’Atlantique. Une nouvelle étude montre qu’une mère orque apprend à d’autres animaux à attaquer les voiliers. Les chercheurs l’appellent White Gladis et supposent que l’animal a vécu une expérience traumatisante avec des navigateurs. C’est ce qu’écrit le magazine scientifique « LifeScience ».
Les_soulèvements_de_la_mer
Ah ça par exemple ! Je viens de voir la série « Abysses » sur le replay de france.tv ; ce n’est pas non plus la série du siècle avec des rôles très stéréotypés de scientifiques et d’un de leurs mécènes qui se posent en sauveurs de la société versus les vilains dirigeants qui se demandent si on fait bien de financer des recherches qui pourraient remettre en cause leur vision extractiviste du monde qui advient (exploitation des fonds sous-marins pour des gisements de métaux rares). Mais c’est curieux ce télescopage entre réalité et fictions.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Abysses_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
Julie Hugo témoigne de son #viol et des difficultés de la procédure - Blick
▻https://www.blick.ch/fr/news/suisse/temoignage-de-la-fribourgeoise-julie-hugo-jai-eu-limpression-detre-violee-une-
Ce n’est qu’en mai 2022 qu’une confrontation doit établir les faits survenus six mois plus tôt, en présence des avocats des deux parties. Cette rencontre est particulièrement pénible pour la Fribourgeoise, séparée par un paravent et quelques mètres de distance de son agresseur présumé. Au stress de la situation s’ajoute celui de la procédure. « J’ai dû fournir énormément de documents au préalable, en plus de la levée du secret médical gynécologique, généraliste et psychologique », explique Julie Hugo.
Mais ce qui l’a saisie, c’est un élément en particulier : « On m’a avertie que si je changeais mon récit d’une virgule par rapport à ma déposition, si la chronologie des événements ne correspondait pas, on considérerait que je mentais ! Une sanction allant jusqu’à la privation de liberté était même évoquée. Je sais que c’est sans doute une procédure standard, mais ça marque… »
L’artiste doit également confirmer chaque élément de sa déposition. « On me demandait constamment si j’étais vraiment sûre de chaque point. Mon agresseur, lui, a pu mentir sans conséquence, parce que c’était ‘pour sa défense’... »
La direction de Credit Suisse semble encore espérer un bonus spécial Blick
Après le rachat de Credit Suisse par l’UBS, le conseil d’administration espère-t-il toujours un bonus de 70 millions de francs ? C’est ce que semble indiquer l’ordre du jour de l’assemblée générale de la banque le 4 avril prochain.
L’Assemblée générale de Credit Suisse aura lieu le 4 avril. Il faut s’attendre à ce que les actionnaires votent, comme l’année dernière, contre la décharge du conseil d’administration.
C’est également ce que recommande la fondation d’investissement suisse Ethos aux actionnaires, qui rejoint la position du plus grand conseiller en vote américain, Institutional Shareholder Services (ISS).
Un point à l’ordre du jour promet des interventions virulentes : « Bonus de transformation pour la direction ». En clair, il était prévu que les patrons de Credit Suisse encaissent un bonus spécial allant jusqu’à 70 millions de francs si tous les objectifs étaient atteints d’ici 2025. Cette prime avait été prévue avant la reprise de l’institution par l’UBS.
« Nous voterons contre la décharge et contre le bonus spécial de 70 millions de francs », confirme pour sa part le directeur d’Ethos Vincent Kaufmann au quotidien vaudois. Les propos d’ISS et d’Ethos ont du poids. Le conseiller en vote américain représente environ 20% des actionnaires, Ethos entre 3 et 5%.
#bonus #banques #finance #en_vedette #oligarchie #incompétence #prévarication #vol
Source : ▻https://www.blick.ch/fr/news/suisse/avant-lassemblee-generale-la-direction-de-credit-suisse-semble-encore-esperer-
Le masseur de Vladimir Poutine s’enfuit de Russie, puis son fils meurt
▻https://www.blick.ch/fr/news/monde/il-connaissait-tous-ses-secrets-le-masseur-de-poutine-senfuit-de-russie-son-fi
Que sait Konstantin Goloshchapov qu’il ne devrait pas savoir ? L’oligarque, également connu sous le nom de « masseur de Poutine », était considéré comme un proche du président russe. Il connaît le Kremlin comme peu d’autres et fréquentait son cercle le plus proche. L’homme supervisait en outre l’Eglise orthodoxe russe, qui travaille en étroite collaboration avec le gouvernement.
Ce proche du régime du Kremlin a mené une vie dans les bonnes grâces de Poutine jusqu’en juin. Il quitte alors brusquement la Russie et se réfugie en Biélorussie.
Mais le « masseur de Poutine » aurait récemment reçu des informations selon lesquelles il allait faire l’objet d’une descente de police pour des accusations de fraude, selon un article du « Daily Mail ». Et serait alors parti du pays précipitamment avec la BMW de son fils. Konstantin Goloshchapov aurait également fait un « geste impoli » en direction des caméras en traversant la frontière, selon les médias russes.
Seulement voilà, le mystère ne s’arrête pas là : quatre jours après le départ du supposé fugitif, l’un de ses fils est mort. Une coïncidence, ou de la pure vengeance ? Le mystère est pour l’instant entier. Ses funérailles n’ont pas été publiques, comme l’écrit la plateforme en ligne russe The Insider.
L’homme de 67 ans possède le passeport grec et plusieurs propriétés en Croatie, en Italie et en Finlande. C’est dans l’une d’entre elles que ce fervent croyant pourrait se trouver aujourd’hui.
Liés par une « amitié masculine »
La relation de Konstantin Goloshchapov et de Vladimir Poutine serait née dans les années précédent l’élection du dirigeant russe. Elle est décrite comme une véritable « amitié masculine », les anciens compères partageant la même passion pour le judo. Il est aussi dit que l’homme d’affaires a aidé le chef du Kremlin à surmonter une blessure au dos grâce à ses techniques de massage, ce pourquoi il est surnommé le « masseur ».
En 2005, l’homme d’affaires aux mains magiques fonde la Société Athos – un petit culte à part entière au sein du Kremlin, dont fait partie, entre autres, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Seul le cercle le plus proche du président russe en est membre. « Il connaît de nombreux secrets de Poutine et a été pendant des années un personnage clé dans les cercles du Kremlin », relève ainsi un ancien diplomate occidental de Moscou au « Daily Mail ».
la transcription standard en français de son nom est #Golochtchapov,…
« #Lausanne doit reconnaître son passé colonialiste »
En lutte contre une inscription problématique sur un immeuble du #Flon, au centre-ville de Lausanne, #Samson_Yemane va plus loin : le conseiller communal socialiste demande à la Municipalité de réaliser un #état_des_lieux du #passé_colonialiste de la cité olympique.
Les questions relatives à la migration ne sont pas qu’un dossier politique pour Samson Yemane : c’est l’histoire de la vie du conseiller communal lausannois. Le socialiste n’avait que « 12 ou 13 ans » lorsqu’il a fui l’Érythrée en direction de la Libye puis de l’Europe. Sur un bateau.
Aujourd’hui bientôt trentenaire et naturalisé, le Vaudois travaille à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés et s’est beaucoup engagé dans la votation sur Frontex, l’agence européenne de protection des frontières dont il a fait le sujet de son mémoire de master.
Malheureux de l’issue de la votation sur le plan fédéral, Samson Yemane essaie d’agir à son échelle : celle de sa commune de Lausanne. Il vient de déposer un postulat pour rendre la capitale vaudoise « inclusive et non-discriminante ». Interview.
Vous écrivez que Lausanne a directement participé, voire contribué à l’#esclavage et au #colonialisme. À quoi faites-vous référence ?
C’est là tout l’enjeu : la population n’a pas du tout conscience qu’au début du XXe siècle encore et même jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il y avait des « #zoos_humains » au coeur de Lausanne. La Suisse a accueilli des dizaines de « #villages_nègres » et autres exhibitions exotiques, pour le plus grand plaisir des habitants. Il y a donc un immense devoir de mémoire et de #visibilisation.
Votre #postulat a pour point de départ le travail d’une étudiante sur une devanture au Flon. Or, la régie voulait justement faire retrouver au bâtiment son visage d’origine. N’est-ce pas précisément un travail de mémoire ?
Où est l’importance historique de cette inscription ? Elle avait été effacée et, là, on la fait renaître sans contexte, sans explication. Il s’agit purement de #racisme_ordinaire, et c’est pour cela que j’ai pris autant cette histoire à cœur : elle mérite que des mesures soient prises.
Par exemple ?
Tout dépend du contexte. Pour cette inscription, beaucoup de gens sont pour qu’elle soit effacée, car elle n’a pas vraiment d’utilité et elle heurte les personnes concernées. De manière générale, je milite pour qu’un état des lieux soit réalisé sur le passé colonial de Lausanne. Cela peut prendre plusieurs formes (conférence, discussion, etc.), mais devrait impérativement inclure des personnes compétentes dans ces sujets-là.
Jusqu’où cela peut-il aller ? Le stade #Pierre_de_Coubertin (ndlr : notoirement raciste, persuadé de la supériorité des Blancs sur les Noirs) doit-il être rebaptisé, selon vous ?
C’est un bon contre-exemple : dans ce cas, ce lieu a un important #héritage_historique. Le rebaptiser serait contre-productif et ne serait pas compris par la population. Je ne suis pas pour réécrire l’histoire, ni pour créer une polémique, mais pour sensibiliser les Lausannois : pourquoi ne pas mettre une mention sur place, ou réaliser quelque chose au Musée olympique par exemple ?
N’est-ce pas un peu infantilisant, comme démarche ? Faut-il vraiment une intervention du monde politique ?
Il y a toujours des combats plus importants que d’autres, mais celui-ci est très légitime à mes yeux. Cette inscription heurte beaucoup de monde, et le vivre-ensemble est primordial, surtout au niveau communal. Plusieurs études scientifiques prouvent que reconnaître notre passé colonial nous amène à consolider notre #cohésion_sociale. D’autres villes (Berne, Zurich, Genève...) ont d’ailleurs fait cet exercice.
Lausanne dispose déjà pour cela d’un Bureau lausannois pour les immigrés (BLI), avec notamment une permanence contre le racisme. Vous voulez aller plus loin ?
Mon postulat s’inscrit précisément dans ce contexte. Le travail du BLI est crucial et contribue intellectuellement à notre cohésion sociale. Je veux encourager la Municipalité à mettre l’accent sur l’histoire coloniale. Je l’ai vu avec les réactions après votre premier article : c’est un sujet tabou, très clivant et qui fait parler tout le monde. Un débat public éclairé n’en sera que plus bénéfique. « Décoloniser » l’espace public ne vise en aucun cas à falsifier l’histoire de notre commune — au contraire, le but est de reconnaître les faits historiques et de sensibiliser.
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#Mobimo « comprend la polémique »
Informée par la Ville que l’#inscription « #Magasin_de_denrées_coloniales » du Flon faisait débat, la régie propriétaire du bâtiment assure à Blick qu’elle avait comme « unique perspective un rappel purement historique de la fonctionnalité du bâtiment ».
C’est pour cette raison que Mobimo a voulu restituer le nom des enseignes présentes au Flon comme au début du XXe siècle. « Nous comprenons les sensibilités actuelles et sommes conscient des préoccupations de notre société face à des faits socio-historiques ainsi qu’à la portée sémantique des mots », assure Hélène Demont, porte-parole pour la Suisse romande.
Mobimo estime qu’en tant qu’acteur économique, elle n’a « pas la légitimité de porter un jugement sur des faits historiques se rapportant à l’inscription ». Mais elle veut la replacer dans son contexte avec une notice explicative, et se conformera à la décision de la Ville si un effacement venait à être décidé.
▻https://www.blick.ch/fr/news/suisse/le-combat-de-samson-yemane-lausanne-doit-reconna-tre-son-passe-colonialiste-id
#histoire #Suisse #colonisation
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ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
►https://seenthis.net/messages/868109
Menacé de mort, #Dick_Marty vit sous haute protection depuis seize mois
Une enquête exclusive de Mise au Point révèle que, depuis décembre 2020, Dick Marty a été placé sous très haute protection policière. L’ex-procureur, conseiller d’Etat, conseiller aux Etats (PLR/Tessin) et rapporteur du Conseil de l’Europe, serait menacé de mort par des éléments radicaux des services de renseignement serbes. Le Ministère public n’a pas lancé de commission rogatoire et le DFAE n’aurait pas entrepris d’action diplomatique auprès de Belgrade.
Tout a commencé il y a seize mois, rapporte Mise au Point, qui a pu s’entretenir avec Dick Marty chez lui au Tessin. « Le 18 décembre 2020, j’ai reçu un appel de la police qui m’informait que j’étais menacé de mort et m’annonçait que j’allais être mis immédiatement sous haute protection policière », rapporte celui qui, en 2007, a dénoncé les enlèvements extrajudiciaires et la torture pratiquée par la CIA avec la complicité de pays européens au lendemain du 11 septembre. FedPol estime qu’il court un danger de degré 5, le maximum, et lui propose de changer d’identité et d’adresse. « Degré 5, c’est disparaître, mais pour moi c’était totalement exclu », témoigne Dick Marty. « Donc on est resté jusqu’à aujourd’hui à un degré très haut : le degré 4. Ça n’a jamais existé en Suisse que quelqu’un reste aussi longtemps à un tel degré de danger. »
Mesures de protection exceptionnelles
Placé sous protection de degré 4, Dick Marty et son épouse accueillent chez eux des policiers « armés jusqu’aux dents », pendant quatre mois et demi. Se sachant sous surveillance, le Tessinois restreint ses contacts et ses communications au maximum. « Fin 2020, il m’a envoyé un message crypté me demandant de ne plus entrer en contact avec lui », confirme Franco Cavalli, ancien conseiller national socialiste qui est également son ami. « C’est choquant de penser qu’une telle chose puisse se passer en Suisse. »
Aujourd’hui, les policiers en civils ne sont plus à demeure. Mais les mesures de protection sont toujours aussi importantes. La maison est truffée de caméras et équipée d’alarmes et d’une pièce sécurisée, une « safe room », où Dick Marty doit se réfugier en cas d’attaque. Des policiers en civil sont postés aux alentours.
Lors de ses rares déplacements, Dick Marty porte un gilet par-balles, sa voiture est blindée et escortée par des véhicules de policiers en civil.
Selon Dick Marty, "la menace vient apparemment de certains milieux des services de renseignement serbes qui ont demandé à la pègre, à des tueurs professionnels, de me liquider tout simplement pour faire retomber la faute sur les Kosovars. Quant aux tueurs, ils feraient partie « de la pègre ». « Il y a d’anciens combattants qui se sont spécialisés dans des meurtres sur mandat, sur commission, et donc il ne faut pas énormément d’argent pour faire liquider quelqu’un. »
Selon l’enquête de Mise au Point, Fedpol a sonné l’alerte en décembre 2020 sur la base d’informations obtenues par les services de renseignement suisses. Une source confidentielle a informé ces derniers des éléments suivants, selon un document du Ministère public de la Confédération (MPC) que Mise au Point a pu se procurer : « Dick Marty doit être assassiné sur ordre des services secrets serbes. L’assassinat de Dick Marty aurait été confié à des hommes serbes qui exécutent depuis longtemps de telles missions pour les services secrets serbes et qui ont été formés par ces derniers. Il s’agirait de ’professionnels absolus’ qui maîtriseraient l’assassinat ’sans laisser de traces’. Pour l’attentat prévu, un Serbe aurait introduit des armes en Suisse dans le courant du mois de décembre 2020. Afin de profiter de l’attention de la presse liée à l’inculpation de Hashim Thaci, le meurtre devrait être présenté comme étant imputable au gouvernement kosovar/albanais (ex-UCK) afin de le discréditer au niveau international. »
Discréditer le Kosovo
Dans son pays, Hashim Thaci, 54 ans, est perçu comme un héros de la guerre d’indépendance contre la Serbie. Chef politique de l’Armée de libération du Kosovo (UCK), puis président du Kosovo, il a démissionné de son poste en novembre 2020 après avoir été inculpé de crimes de guerre et de crime contre l’humanité par un tribunal spécial (KSC) à La Haye. Il est actuellement incarcéré dans l’attente de son procès.
En 2010, pour le Conseil de l’Europe, Dick Marty a rédigé un rapport dénonçant des crimes présumés commis par l’UCK, dont un trafic d’organes, rapport sur la base duquel l’enquête contre Hashim Thaci a été ouverte.
Les nationalistes serbes n’ont jamais accepté l’indépendance du Kosovo, obtenue suite à l’intervention de l’Otan en 1999.
« Apparemment, un service étatique veut m’éliminer pour discréditer son adversaire, c’est absolument inacceptable », déclare Dick Marty à Mise au Point. « Nos autorités judiciaires devraient réagir durement et rapidement. »
Réactions des autorités
Depuis 2020, le MPC et Fedpol ont tout mis en œuvre pour protéger physiquement Dick Marty. « Je suis très reconnaissant à toutes ces personnes, hommes et femmes, qui assurent ma protection, mais c’est clair que ça ne peut pas continuer indéfiniment de cette façon », souligne-t-il.
Comme il s’agit d’un crime politique, le MPC a dû demander l’autorisation du Conseil fédéral pour ouvrir une enquête pénale, enquête qui a été ouverte en août 2021.
Mais le MPC n’a pas encore lancé de commission rogatoire et le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) n’aurait pas agi par la voie diplomatique pour réduire la menace. Début février, Dick Marty a écrit à FedPol avec copie au MPC : « Je leur dis qu’on ne peut pas continuer à se limiter à la seule protection de la cible, sans avoir une stratégie de neutralisation de la menace. Il ne s’agit pas uniquement de ma personne. Tous ceux qui s’engagent dans la recherche de la vérité méritent non seulement la protection mais aussi la justice. Ils méritent que ceux qui essayent d’attenter à leur vie soient poursuivis. On ne peut pas tolérer ça et moi il me semble qu’on est en train de le faire. »
Suite à son courrier, les autorités judiciaires auraient décidé « d’envoyer fin avril des policiers à Belgrade pour s’entretenir avec leurs collègues serbes », une mesure que l’ancien procureur tessinois juge insuffisante.
« Cela signifie que le Procureur de le Confédération ne se rendra pas en Serbie et qu’il ne déposera pas une demande d’assistance judiciaire et que Berne renonce à une action diplomatique. Tout cela malgré l’existence d’indices concrets d’un projet d’assassinat d’un ancien rapporteur du Conseil de l’Europe et sénateur suisse par les services de renseignement d’un pays étranger et des tueurs professionnels ! », s’insurge-t-il.
Dominique de Buman, ancien conseiller national et ex-vice-président du PDC, estime qu’il y a un risque que la situation s’enlise. « Une personne comme Dick Marty ne peut pas être laissée en plan. On est dans un système suisse d’Etat de droit, où l’État protège ses citoyens contre des menaces injustifiées. Je pense et j’espère que la Confédération n’oubliera pas un de ses serviteurs quand même les plus éminents. »
Crainte d’une crise internationale ?
La Suisse craint-t-elle d’envenimer ses relations avec la Serbie alors que Berne est candidate à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU ? Le DFAE craint-il de provoquer une crise entre Pristina et Belgrade ? Mise au Point a demandé au DFAE si des considérations politiques expliquaient l’absence d’action diplomatique. Sans répondre clairement à cette question, Pierre-Alain Eltschinger, le porte-parole du DFAE, a répondu : « Le DFAE est en contact avec les autorités partenaires, en premier lieu le Ministère public de la Confédération et Fedpol. En ce qui concerne les procédures pénales en cours, vous devez vous adresser au MPC, et en ce qui concerne les mesures de sécurité, à Fedpol. »
Mise au Point a demandé au MPC pourquoi une commission rogatoire n’avait pas encore été lancée. La réponse du MPC est la suivante : « Outre les aspects pénaux, le cas implique notamment la garantie de la sécurité des personnes et présente également des composantes politiques en raison du contexte transnational présumé. C’est pourquoi divers services fédéraux et cantonaux sont impliqués dans le cadre de leurs compétences respectives. Dans ce contexte, le Ministère public de la Confédération, Fedpol et les autres autorités partenaires ont mis en place un vaste dispositif de mesures. »
▻https://www.rts.ch/info/suisse/13007228-menace-de-mort-dick-marty-vit-sous-haute-protection-depuis-seize-mois.h
Dick Marty serait traqué par la pègre serbe
L’ancien conseiller aux Etats Dick Marty (PLR/TI) vit sous très haute protection policière depuis décembre 2020 en raison d’une menace jugée « sérieuse ». Le Ministère public de la Confédération (MPC) parle d’un « vaste dispositif de mesures ».
Cet arsenal de mesures comprend notamment la sécurisation de l’environnement immédiat de l’ancien rapporteur du Conseil de l’Europe, a indiqué samedi soir le MPC à Keystone-ATS, confirmant des informations de la RTS et du TagesAnzeiger. Il s’agit notamment de la protection rapprochée lors d’apparitions dans l’espace public ou de mesures techniques de protection au domicile.
Les mesures de sécurité et de protection sont toujours en place, précise le MPC qui ne donne pas de détails, pour éviter de nuire inutilement à leur efficacité.
Selon Dick Marty, interviewé par « Mise au Point », « la menace vient apparemment de certains milieux des services de renseignement serbes qui ont demandé à la pègre, à des tueurs professionnels, de me liquider tout simplement pour faire retomber la faute sur les Kosovars. » Les tueurs feraient partie « de la pègre ». « Il y a d’anciens combattants qui se sont spécialisés dans des meurtres sur mandat, sur commission, et donc il ne faut pas énormément d’argent pour faire liquider quelqu’un. »
▻https://www.blick.ch/fr/news/suisse/sous-tres-haute-protection-dick-marty-serait-traque-par-la-pegre-serbe-id17393