• Menacée de fermeture, la maternité des Lilas a un an pour présenter un projet viable Les Echos
    https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/menacee-de-fermeture-la-maternite-des-lilas-a-un-an-pour-presenter-un-proje

    Ils ont obtenu un an de sursis. Le Collectif de la Maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), composé de soignants et d’usagers, manifestait vendredi 29 avril devant le ministère de la Santé pour défendre cette emblématique clinique associative à but non lucratif, menacée de fermeture. Reçus au ministère, des représentants du syndicat ont obtenu une prolongation de son autorisation d’exercer jusqu’à juin 2023, sous condition de présenter un projet viable.

    En effet, l’autorisation d’exercer de cette maternité connue pour ses accouchements physiologiques, dans la position que choisissent les femmes, avec ou sans péridurale, ne courait que jusqu’au 2 juin 2022. « Elle était liée au projet d’adossement à la clinique Floréal, à Bagnolet. Mais le groupe Almaviva https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/nos-exclus/almaviva-va-sallier-a-un-investisseur-du-koweit-1332446 , qui a repris cette dernière, a abandonné le projet en février, nous laissant sur le carreau », explique Myriam Budan, directrice de la maternité des Lilas. Aujourd’hui, un projet de fusion avec la clinique Vauban, à Livry-Gargan, est à l’étude.

    femmes #maternité #féminisme #santé #inégalités #sexisme #france #accouchement #enfants #discrimination #grossesse #Almaviv #mortalité_infantile

    • La mortalité infantile augmente en France #EnMarche Reporterre
      https://reporterre.net/La-mortalite-infantile-augmente-en-France

      Une étude montre que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la mortalité infantile a augmenté en France depuis 2012. Parmi les causes de ce phénomène, la pauvreté et le manque d’accès aux soins.

      C’est une annonce qui va à l’encontre du sens de l’histoire. Le 1ᵉʳ mars, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776222000321 alertait sur une « augmentation historique de la mortalité infantile en France », soit la mortalité des nourrissons avant leur premier anniversaire.


      Cet indicateur, qui n’avait cessé de baisser depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, s’est tassé entre 2005 et 2012 avant de commencer à augmenter de 7 % entre 2012 et 2019. En recensant 3,56 décès pour mille naissances en 2017 contre 3,32 en 2012, la France descend à la 27ᵉ place dans le classement de l’OCDE https://data.oecd.org/fr/healthstat/taux-de-mortalite-infantile.htm , ex æquo avec la Pologne. En 1989, elle occupait la 9ᵉ position, juste derrière l’Allemagne.

      « Un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens »
      Autant d’indices qui poussent les auteurs de l’étude à tirer la sonnette d’alarme. « La mortalité infantile est un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens. Une baisse est le symbole d’un système sanitaire qui se porte bien. Au contraire, une hausse dénote d’un dysfonctionnement », dit à Reporterre Grégoire Rey, directeur du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès à l’Inserm et co-auteur de l’étude.

      En 1976, dans son ouvrage La Chute Finale (Robert Laffont), qui prédisait l’effondrement socioéconomique de l’URSS, l’anthropologue Emmanuel Todd, s’était appuyé sur cet indicateur, alors en berne, pour démontrer que le système soviétique était en bien plus grande difficulté que ne le laissaient paraître les autorités. Dans le cas français, les auteurs de l’étude se contentent de poser un constat sans en affirmer les causes — ce travail fait l’objet d’une recherche en ce moment même au sein de l’Inserm.

      Un lien entre lieu de naissance et surmortalité
      D’autres démographes se risquent pourtant à corréler la hausse de la mortalité infantile avec l’augmentation de la précarité. Outre les cas particuliers de la Guyane et de Mayotte, où les chiffres sont gonflés par les nombreuses femmes surinamiennes et comoriennes qui viennent accoucher après un voyage souvent périlleux, c’est dans les Antilles, à la Réunion et en Seine-Saint-Denis que l’on retrouve les taux les plus élevés de mortalité infantile.

      Selon les données les plus récentes de l’Insee https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012741 [1], dans ce dernier département, très pauvre, le taux de mortalité infantile est de 5,3, soit près de deux points au-dessus de la moyenne métropolitaine. En Martinique et en Guadeloupe, il est même deux fois plus élevé que dans le reste du pays. « Aujourd’hui, même si on manque de données socioéconomiques [2], on peut affirmer que le lieu de naissance a une influence sur la mortalité infantile », dit à Reporterre Magali Barbieri, démographe à l’Institut national des études démographiques (Ined).
      https://www.francetvinfo.fr/pictures/1OvN-1YpJ-BAfaqNp2K-lfG6A9U/908x510/2017/01/17/phpfbzhdV_1.jpg
      Pauvreté et disparition des maternités
      « Les femmes migrantes sont surexposées aux situations sociales très difficiles comme l’isolement ou les violences domestiques. À cela s’ajoute des problèmes de communication et un manque de familiarité avec les institutions médicales, explique la chercheuse. Pendant leur grossesse, elles n’ont donc pas les capacités de bien s’insérer dans un parcours de soin adéquat. » La hausse de la mortalité infantile semble ainsi traduire un déficit de moyens de l’action sociale et de la prévention médicale.

      Si en France, il reste encore à l’état d’hypothèses parmi d’autres, le lien entre la pauvreté et la recrudescence de la mortalité infantile a clairement été établi en Grande-Bretagne, confronté à une situation similaire. Une étude publiée en 2019 https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/9/10/e029424.full.pdf dans la revue médicale BMJ Open conclut par exemple que « l’augmentation sans précédent de la mortalité infantile entre 2014 et 2017 a touché de manière disproportionnée les régions les plus pauvres du pays, laissant les régions les plus riches intactes ». En tout, un tiers de l’augmentation de la mortalité infantile pourrait être imputée à l’augmentation de la pauvreté des enfants. Concrètement, cela s’expliquerait par les « réductions durables des prestations sociales accordées aux familles avec enfants depuis 2010 ».

      Si la hausse de la mortalité infantile apparaît comme un symptôme d’une pauvreté plus large, certaines décisions en matière de pure politique de santé ont aussi pu jouer dans le regain de la mortalité néonatale [3]. « Il est encore trop tôt pour avoir un chiffrage précis mais on peut estimer que la fermeture de nombreuses petites maternités explique en partie la stagnation et peut être aujourd’hui, la reprise de la mortalité infantile », assure Gérard-François Dumont, démographe et enseignant chercheur à la Sorbonne.

      40 % de maternités en moins en 20 ans
      Selon une étude du géographe Emmanuel Vigneron https://reporterre.net/La-fermeture-des-maternites-symbole-de-l-abandon-des-petites-villes , la logique de réduction des coûts aurait entraîné la disparition de 338 maternités sur 835 entre 1997 et 2019. Une situation qui, conjuguée au manque croissant de pédiatres, mettrait en danger la vie des enfants à naître, mais aussi des femmes qui accouchent. « Éloigner les maternités du domicile, c’est prendre le risque d’avoir des accouchements en urgence, ce qui peut se traduire malheureusement par la mort de bébés qui n’aurait pas eu lieu dans une situation normale », précise Gérard-François Dumont.

      Si les politiques sociales et de santé et de ces dernières décennies expliquent assurément une partie du problème, la communauté scientifique invite néanmoins à la prudence. Le phénomène étant inédit dans un pays développé, il reste peu étudié et pâtit d’un manque de données. D’autres facteurs sur lesquels nous avons moins de prise peuvent aussi entrer en jeu. Les auteurs de l’étude parue dans The Lancet estiment par exemple que les changements de définition de ce qu’est un « enfant viable à la naissance » qui ont eu lieu sur la période d’étude ont pu gonfler artificiellement les chiffres.

      Magali Barbieri, de son côté, évoque « l’augmentation du nombre de naissances multiples » liée aux stimulations hormonales auxquelles ont recours de plus en plus de femmes ou celle du nombre « d’accouchements de femmes âgées de plus de quarante ans ». En effet, ces deux derniers types de naissance sont plus difficiles pour des raisons strictement médicales. Les risques de mortalité infantile sont donc accrus.

      « On ne peut pas satisfaire de cette situation »
      Quoi qu’il en soit, le message des chercheurs est unanime. « Nous n’étions déjà pas satisfaits du taux de mortalité infantile, plus élevé que chez certains de nos voisins, notamment scandinaves où le taux de mortalité infantile oscille autour de deux enfants pour mille. On ne peut pas satisfaire de cette situation », insiste Grégoire Rey, qui appelle l’État à prendre conscience du problème et à investir dans la recherche pour répondre à ce nouveau défi.

      « L’urgence est d’obtenir des statistiques locales sur les causes, notamment celles relevant d’un problème socioéconomique, afin de pouvoir mener des politiques différenciées selon les territoires », estime de son côté Gérard François Dumont. À ce jour, si elle a fait grand bruit dans le petit monde des démographes, cette étude n’a entraîné aucune réaction des services de l’État.

      #naissance #femmes #mortalité #France #emmanuel_macron #macron #mortalité #Emmanuel_Todd #Todd #néolibéralisme #capitalisme

  • Présidentielle 2022. La fédération du Parti Communiste du Nord attaquée, des tags anti-Roussel sur les murs de Lille _ france3-regions -
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/presidentielle-2022-la-federation-du-parti-communiste-d

    Alors que certains électeurs affirment que la candidature du communiste Fabien Roussel a empêché Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour, les locaux de la fédération PCF du Nord ont été vandalisés à Lille. Des tags anti-Roussel ont fleuri sur certains murs de la ville.

    Le candidat du Parti Communiste à l’élection présidentielle et député du Nord Fabien Roussel a recueilli 2,28% des suffrages exprimés au soir du premier tour, soit 802 615 voix. Parallèlement, le candidat de la France Insoumise s’est hissé sur la troisième marche du podium avec 21,95%, à 421 420 voix de Marine Le Pen, arrivée deuxième derrière Emmanuel Macron. 

    Pour certains, la candidature du communiste a privé Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour. "Les voix de Fabien Roussel nous ont manqué, incontestablement", a déclaré dans ce sens le député LFI du Nord Adrien Quatennens ce lundi matin.

    D’autres ont semble-t-il décidé d’exprimer leur déception non pas par des mots mais par des actes. Vraisemblablement mécontents de la participation du député du Nord à cette présidentielle, certains ont tagué des messages visant directement Fabien Roussel sur les murs de Lille.

    Un groupe d’un peu plus de 5 personnes s’en est même pris physiquement aux locaux de la fédération PCF du Nord, située rue d’Inkermann entre la place de la République et le théâtre Sébastopol.

    La porte de la fédération PCF du Nord vandalisée, une plainte déposée 
    Il était environ 21h30, dimanche 10 avril. Soit un peu plus d’une heure après la parution des premières estimations. "Nous étions dans la fédération du PCF lorsque 5 ou 7 personnes sont arrivées", raconte Karine Trottein, secrétaire fédérale du parti dans le Nord. 

    Elle est à la tête de la plus grande fédération PCF de France, avec 2 400 adhérents au compteur. « Ils ont ensuite pénétré dans le sas, nous ont insulté et nous ont exigé de leur ouvrir. Comme nous n’avons pas ouvert, ils ont cassé la porte avec une bombe de protoxyde d’azote ».

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/HeZzlN5mpDePJqIuLK735iZxexg/0x0:1920x1080/800x450/regions/2022/04/11/6254566b8f4ca_sergio-c41827-00-00-04-00.jpg

    Résultat : la vitre de l’entrée de la fédération a été brisée et devra être réparée. Une plainte a été déposée ce jour. "Il y a beaucoup de haine actuellement de la part de militants que je qualifierai de gauchistes vis-à-vis de Fabien Roussel et du PCF, témoigne la secrétaire fédérale. Depuis hier, on reçoit beaucoup d’appels d’insultes et de menaces". 

    Des tags anti-Roussel à Lille 
    Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages ont qualifié le candidat PCF de traître : "honte à lui", écrit un internaute. "Jadot et Roussel, vous êtres des grosses m*****", ajoute un autre. 

    Du virtuel au réel, il n’y a qu’un pas. Ce lundi matin dans les rues du quartier de Wazemmes à Lille, des tags anti-Roussel ont fleuri sur les murs. "Roussel = ennemi du peuple", peut-on lire à l’angle de la rue des Meuniers et de la rue Brûle-Maison. Juste à côté, un second message contenant des insultes à l’encontre du candidat communiste recouvre le mur.
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    #élections #pcf #emmauel_macron #fabien_roussel

    • La mortalité infantile augmente en France #EnMarche Reporterre
      https://reporterre.net/La-mortalite-infantile-augmente-en-France

      Une étude montre que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la mortalité infantile a augmenté en France depuis 2012. Parmi les causes de ce phénomène, la pauvreté et le manque d’accès aux soins.

      C’est une annonce qui va à l’encontre du sens de l’histoire. Le 1ᵉʳ mars, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776222000321 alertait sur une « augmentation historique de la mortalité infantile en France », soit la mortalité des nourrissons avant leur premier anniversaire.


      Cet indicateur, qui n’avait cessé de baisser depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, s’est tassé entre 2005 et 2012 avant de commencer à augmenter de 7 % entre 2012 et 2019. En recensant 3,56 décès pour mille naissances en 2017 contre 3,32 en 2012, la France descend à la 27ᵉ place dans le classement de l’OCDE https://data.oecd.org/fr/healthstat/taux-de-mortalite-infantile.htm , ex æquo avec la Pologne. En 1989, elle occupait la 9ᵉ position, juste derrière l’Allemagne.

      « Un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens »
      Autant d’indices qui poussent les auteurs de l’étude à tirer la sonnette d’alarme. « La mortalité infantile est un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens. Une baisse est le symbole d’un système sanitaire qui se porte bien. Au contraire, une hausse dénote d’un dysfonctionnement », dit à Reporterre Grégoire Rey, directeur du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès à l’Inserm et co-auteur de l’étude.

      En 1976, dans son ouvrage La Chute Finale (Robert Laffont), qui prédisait l’effondrement socioéconomique de l’URSS, l’anthropologue Emmanuel Todd, s’était appuyé sur cet indicateur, alors en berne, pour démontrer que le système soviétique était en bien plus grande difficulté que ne le laissaient paraître les autorités. Dans le cas français, les auteurs de l’étude se contentent de poser un constat sans en affirmer les causes — ce travail fait l’objet d’une recherche en ce moment même au sein de l’Inserm.

      Un lien entre lieu de naissance et surmortalité
      D’autres démographes se risquent pourtant à corréler la hausse de la mortalité infantile avec l’augmentation de la précarité. Outre les cas particuliers de la Guyane et de Mayotte, où les chiffres sont gonflés par les nombreuses femmes surinamiennes et comoriennes qui viennent accoucher après un voyage souvent périlleux, c’est dans les Antilles, à la Réunion et en Seine-Saint-Denis que l’on retrouve les taux les plus élevés de mortalité infantile.

      Selon les données les plus récentes de l’Insee https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012741 [1], dans ce dernier département, très pauvre, le taux de mortalité infantile est de 5,3, soit près de deux points au-dessus de la moyenne métropolitaine. En Martinique et en Guadeloupe, il est même deux fois plus élevé que dans le reste du pays. « Aujourd’hui, même si on manque de données socioéconomiques [2], on peut affirmer que le lieu de naissance a une influence sur la mortalité infantile », dit à Reporterre Magali Barbieri, démographe à l’Institut national des études démographiques (Ined).
      https://www.francetvinfo.fr/pictures/1OvN-1YpJ-BAfaqNp2K-lfG6A9U/908x510/2017/01/17/phpfbzhdV_1.jpg
      Pauvreté et disparition des maternités
      « Les femmes migrantes sont surexposées aux situations sociales très difficiles comme l’isolement ou les violences domestiques. À cela s’ajoute des problèmes de communication et un manque de familiarité avec les institutions médicales, explique la chercheuse. Pendant leur grossesse, elles n’ont donc pas les capacités de bien s’insérer dans un parcours de soin adéquat. » La hausse de la mortalité infantile semble ainsi traduire un déficit de moyens de l’action sociale et de la prévention médicale.

      Si en France, il reste encore à l’état d’hypothèses parmi d’autres, le lien entre la pauvreté et la recrudescence de la mortalité infantile a clairement été établi en Grande-Bretagne, confronté à une situation similaire. Une étude publiée en 2019 https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/9/10/e029424.full.pdf dans la revue médicale BMJ Open conclut par exemple que « l’augmentation sans précédent de la mortalité infantile entre 2014 et 2017 a touché de manière disproportionnée les régions les plus pauvres du pays, laissant les régions les plus riches intactes ». En tout, un tiers de l’augmentation de la mortalité infantile pourrait être imputée à l’augmentation de la pauvreté des enfants. Concrètement, cela s’expliquerait par les « réductions durables des prestations sociales accordées aux familles avec enfants depuis 2010 ».

      Si la hausse de la mortalité infantile apparaît comme un symptôme d’une pauvreté plus large, certaines décisions en matière de pure politique de santé ont aussi pu jouer dans le regain de la mortalité néonatale [3]. « Il est encore trop tôt pour avoir un chiffrage précis mais on peut estimer que la fermeture de nombreuses petites maternités explique en partie la stagnation et peut être aujourd’hui, la reprise de la mortalité infantile », assure Gérard-François Dumont, démographe et enseignant chercheur à la Sorbonne.

      40 % de maternités en moins en 20 ans
      Selon une étude du géographe Emmanuel Vigneron https://reporterre.net/La-fermeture-des-maternites-symbole-de-l-abandon-des-petites-villes , la logique de réduction des coûts aurait entraîné la disparition de 338 maternités sur 835 entre 1997 et 2019. Une situation qui, conjuguée au manque croissant de pédiatres, mettrait en danger la vie des enfants à naître, mais aussi des femmes qui accouchent. « Éloigner les maternités du domicile, c’est prendre le risque d’avoir des accouchements en urgence, ce qui peut se traduire malheureusement par la mort de bébés qui n’aurait pas eu lieu dans une situation normale », précise Gérard-François Dumont.

      Si les politiques sociales et de santé et de ces dernières décennies expliquent assurément une partie du problème, la communauté scientifique invite néanmoins à la prudence. Le phénomène étant inédit dans un pays développé, il reste peu étudié et pâtit d’un manque de données. D’autres facteurs sur lesquels nous avons moins de prise peuvent aussi entrer en jeu. Les auteurs de l’étude parue dans The Lancet estiment par exemple que les changements de définition de ce qu’est un « enfant viable à la naissance » qui ont eu lieu sur la période d’étude ont pu gonfler artificiellement les chiffres.

      Magali Barbieri, de son côté, évoque « l’augmentation du nombre de naissances multiples » liée aux stimulations hormonales auxquelles ont recours de plus en plus de femmes ou celle du nombre « d’accouchements de femmes âgées de plus de quarante ans ». En effet, ces deux derniers types de naissance sont plus difficiles pour des raisons strictement médicales. Les risques de mortalité infantile sont donc accrus.

      « On ne peut pas satisfaire de cette situation »
      Quoi qu’il en soit, le message des chercheurs est unanime. « Nous n’étions déjà pas satisfaits du taux de mortalité infantile, plus élevé que chez certains de nos voisins, notamment scandinaves où le taux de mortalité infantile oscille autour de deux enfants pour mille. On ne peut pas satisfaire de cette situation », insiste Grégoire Rey, qui appelle l’État à prendre conscience du problème et à investir dans la recherche pour répondre à ce nouveau défi.

      « L’urgence est d’obtenir des statistiques locales sur les causes, notamment celles relevant d’un problème socioéconomique, afin de pouvoir mener des politiques différenciées selon les territoires », estime de son côté Gérard François Dumont. À ce jour, si elle a fait grand bruit dans le petit monde des démographes, cette étude n’a entraîné aucune réaction des services de l’État.

      #naissance #femmes #mortalité #France #emmanuel_macron #macron #mortalité #Emmanuel_Todd #Todd #néolibéralisme #capitalisme

    • Les lycéens, ça coute moins cher que les ouvriers
      Paris-Roubaix : Pourquoi des lycéens sont chargés de retaper les pavés de l’enfer du Nord François Launay
      https://www.20minutes.fr/sport/3270107-20220412-paris-roubaix-pourquoi-lyceens-charges-retaper-paves-enfe

      Depuis vingt ans, les élèves du lycée horticole de Raismes retapent les secteurs pavés endommagés du Paris-Roubaix.

      Un partenariat né de la volonté de sauver une course menacée de perdre une partie de son patrimoine.

      Chaque année, trois semaines avant la course, ils reviennent faire leurs gammes sur les secteurs pavés. Pour bichonner et réhabiliter le parcours mythique de Paris-Roubaix, des centaines de jeunes de deux lycées horticoles du Nord se répartissent le boulot.


      De Troisvilles à Orchies pour le lycée horticole de Raismes, d’Orchies à Roubaix pour le lycée horticole de Lomme. Leur mission : retaper les secteurs abîmés, histoire d’éviter au maximum des chutes aux coureurs le jour de la course. Une idée et un partenariat qui date de 2002. Vingt ans après, Jean-Marie Dubois, proviseur du lycée horticole de Raismes à l’époque et grand passionné de la course, se souvient.

      « La course était menacée de disparition à court terme »
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