Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au second tour d’une présidentielle marquée par l’animosité

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  • D’ ordinaire , l’élection présidentielle suscite, si ce n’est de l’espoir, au moins un semblant d’enthousiasme. Tous les cinq ans, dans la tradition césariste de la Ve République, les Français s’efforcent de croire au mythe du candidat providentiel, qui réussira là où son prédécesseur a échoué. Un état de grâce plus ou moins long s’installe après sa victoire, puis la magie s’évanouit.

    ça m’a paru très approprié pour évoquer le quart d’heure d’enthousiasme chez les partisans et simples votants de LFi dimanche dernier. c’est extrait d’un article qui cause d’autre chose : Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au second tour d’une présidentielle marquée par l’animosité (et encore, ils se rendent pas bien compte à Le Monde)

    D’ordinaire, l’élection présidentielle suscite, si ce n’est de l’espoir, au moins un semblant d’enthousiasme. Le débat, en 2022, est réduit à deux candidats qui jouent sur la diabolisation de l’adversaire.

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    Certes, il est de tradition que l’électeur choisisse au premier tour son candidat favori, puis élimine au second celui qui lui déplaît. Or, cette fois, « l’adage célèbre s’est trouvé inversé », note le politologue Jérôme Jaffré dans un entretien au Figaro. « Au premier tour, les électeurs ont éliminé massivement », si bien qu’Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon cumulent trois quarts des suffrages à eux seuls. Le « vote utile » a conduit les Français à rééditer un duel dont ils assuraient ne pas vouloir, à en croire les sondages. Avec quelles conséquences ?

    Une ministre qui multiplie les porte-à-porte dans cette campagne s’inquiète du nihilisme dont une partie de l’électorat semble désormais frappée. « Il y a beaucoup de gens qui sont dans la détestation de leur vie, dans la colère, et qui attribuent ça aux politiques, souligne-t-elle. Ils me disent : “On fera avec si Marine Le Pen est élue ; de toute façon, la politique ne change rien à ma vie.” Pourtant, on a devant nous deux bulletins de vote qui nous emmènent dans des mondes très différents. »

    Depuis dimanche, les étudiants qui bloquent certaines universités, à Paris et en province, crient, comme en écho : « Ni Macron ni Le Pen ! » Semblant enlever toute pertinence au vote.

    https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/04/15/emmanuel-macron-et-marine-le-pen-face-a-la-presidentielle-du-rejet_6122247_6