/revue-defense-nationale-2016-3-page-68.

  • Guerre en Ukraine en direct : la Finlande membre de l’OTAN serait « assurément » une menace pour la Russie, affirme le Kremlin
    https://www.lemonde.fr/international/live/2022/05/12/guerre-en-ukraine-en-direct-la-finlande-annonce-etre-favorable-a-une-demande

    Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui s’est exprimé face à la presse, la réponse de la Russie dépendra « des retombées pratiques de ce processus, de l’avancée des infrastructures militaires vers nos frontières ». « Tout cela constituera les éléments d’une analyse spécifique et pour l’élaboration des mesures nécessaires afin d’équilibrer la situation », a-t-il ajouté.

    Faire partie de l’OTAN, ça veut dire héberger des missiles nucléaires sur son territoire.

    Mais on peut aussi expliquer qu’on est libre de pointer des missiles nucléaires sur ses voisins, et que c’est un droit imprescriptible des démocraties contre les méchants.

    (on a un autre droit imprescriptible quand on est une démocratie, c’est celui de sniper dans le visage les journalistes au prétexte qu’il y a de la résistance armée pendant une opération militaire contre des civils colonisés ; où que l’on regarde l’impérialisme et le colonialisme sont des tares hideuses).

    • Ça va aussi avec ce qui est arrivé au Moskva, coulé en mer noire : la flotte à Mourmansk sur la mer de Barents devient dans une situation particulièrement compliquée (moins de 200 km des frontières de l’OTAN). La Russie se retrouve avec ses moyens militaires conventionnels bloqués (avec pour effet immédiatement contreproductif de justifier le déploiment d’armes non conventionnelles).

      Sinon, oui, Cuba est toujours sous embargo américain, et je ne crois pas que grand monde promeuve l’idée qu’il serait du droit inaliénable de Cuba d’installer des missiles russes sur son territoire. (Malgré ça, j’ai récemment vu une campagne de dénonciation contre Chomsky, qui a eu le tort de rappeler qu’il y a une réalité géopolitique, et qu’il faut bien un tout petit peu faire avec si on ne voulait pas faire sauter la planète.)

    • La France « soutient pleinement le choix souverain » de la Finlande, qui veut rejoindre l’Otan
      https://www.bfmtv.com/international/la-france-soutient-pleinement-le-choix-souverain-de-la-finlande-qui-veut-rejo

      La France « soutient pleinement le choix souverain » de la Finlande de vouloir intégrer l’Otan le plus rapidement possible, a fait savoir jeudi l’Élysée.

      Mourir souverainement sous un déluge nucléaire, après tout, c’est peut-être ça le progrès.

    • L’art de jeter de l’huile sur le feu :

      Côté diplomatique, la tension monte autour la probable future adhésion de la Finlande à l’OTAN, dont la candidature est attendue dimanche. La Russie a menacé, jeudi, la Finlande d’une riposte « militaro-technique » après que ses dirigeants ont annoncé leur volonté d’adhérer « sans délai » à l’OTAN sous l’influence de la guerre en Ukraine.

    • La Russie de Poutine devrait cesser de se torcher avec le « Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ».
      Les Finlandais ont le droit de ne pas trembler tous les quatre matins parce que Poutine éternue.

      Il ne s’agit pas de s’aligner sur les USA.
      Mais il ne s’agit pas non plus de laisser Poutine, assassiner, violer, faire main basse sur tout ce qui lui passe sous le nez.

    • Question : vu que La Finlande et la Suède sont deux états membres de l’UE, en cas d’agression contre l’un d’eux, l’UE a-t-elle une obligation de soutien militaire ?

      Et, comme de juste, la réponse n’est pas claire. Ici, on décortique l’article 42 alinéa 7 du TUE (Traité sur l’Union européenne)

      https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2016-3-page-68.htm

      La clause d’aide et d’assistance en cas d’agression armée

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      Le traité de Lisbonne introduit une clause d’aide et d’assistance en cas d’agression, équivalent d’une clause de défense collective, au nouvel article 42§7 du TUE. Cette clause prévoit qu’en cas « d’agression armée sur le territoire d’un État-membre, les autres États-membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir (…) ». Cette innovation illustre la nouvelle dimension conférée par le traité à la politique de défense.

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      Cependant, la formulation du traité reste prudente, dans la mesure où il est énoncé que cette clause de défense mutuelle « n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États-membres ». Est ainsi respectée la neutralité ou le caractère « non-aligné » de certains des membres de l’UE. En outre, la clause précise que « les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’Otan, qui reste pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre ». Cette déclaration de conformité permet d’éviter toute possibilité de contrariété d’engagement pour les États-membres également parties à l’Otan. La possibilité d’une telle contrariété n’aurait en réalité de sens qu’en cas de conflits entre un État-membre faisant partie de l’Otan et un autre membre de l’Otan, extérieur à l’UE et n’a pour ambition que de rappeler l’engagement transatlantique de défense collective (article 5 de l’Otan), sans qu’il ne soit explicitement confié à l’UE un rôle pour sa mise en œuvre.

      C’est vrai que dans cette analyse, on cherche les ressorts qui permettraient une intervention dans le cadre d’attaques terroristes.

      #diplomatie #traités #OTAN #UE #guerre

    • L’UE n’a pas de vraie force militaire propre, jusqu’ici. Et question puissance ... rien à voir avec l’OTAN.

      Donc face à Poutine, même si je sais que les américains ont souvent commis des crimes de guerre, moi je préfèrerais adhérer à l’OTAN qu’à l’UE ;-))

    • L’UE n’a pas de vraie force militaire propre, jusqu’ici. Et question puissance ... rien à voir avec l’OTAN.

      Donc face à Poutine, même si je sais que les américains ont souvent commis des crimes de guerre, moi je préfèrerais adhérer à l’OTAN qu’à l’UE ;-))

    • @stephane_m :
      Mouais. Ceci dit, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est parfois (souvent ?) soluble dans la volonté hégémonique des États-Unis, dont l’OTAN n’est que le bras armé (mais tu en es conscient) .
      Ci joint un extrait d’article de mai 2015 mis en ligne chez Cairn.info le 22/03/2020 :

      https://www.cairn.info/revue-la-pensee-2016-1-page-71.htm

      L’idéologie atlantiste est une idéologie interventionniste. Elle l’est en Europe, elle l’est dans le monde. Une fois le Rubicon franchi, il n’y a pas de retour en arrière et les principales victimes, dans toutes les guerres, ce sont les peuples. Cette stratégie de la tension est d’autant plus dangereuse que l’état-major de l’Otan est actuellement sous le commandement d’un faucon parmi les faucons, le général d’armée aérienne Philip M. Breedlove qui, dans la tradition bushienne d’intoxication des opinions, a multiplié les déclarations sur «  l’invasion russe de l’Ukraine et de l’Europe orientale  », déclarations que même ses alliés ont considérées comme outrancières. Cela lui a valu un rappel à plus de mesure et, lors des conférences de presse, d’être placé sous le contrôle du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, atlantiste confirmé, mais plus expérimenté en diplomatie et communication.

      L’intérêt des peuples européens est-il de chercher une solution diplomatique à la crise ukrainienne ou de recourir à la menace des armes  ? (nous sommes en 2015) Qui peut croire les dirigeants russes prêts à mener une guerre suicidaire pour leur pays et leur peuple  ? (et 7 ans plus tard, il a dû se passer des choses pour qu’on en arrive là, mais pour l’instant, on a du mal à y voir clair ou nos "stratèges" ne veulent toujours pas avouer qu’ils ont merdé quelque part)
      Un principe de négociation consiste à entendre l’autre partie. Dans le cas de la Russie, au cœur du conflit ukrainien, comme cela était dans le conflit géorgien, se pose, comme pour toute grande puissance, la question de «  l’espace vital  ». Il y a une volonté politique et idéologique de ne pas comprendre que tout élargissement de l’Otan à ses frontières est jugé inacceptable par la Russie, que cela est considéré comme une ligne rouge stratégique, au même titre que les États-Unis, en application de la doctrine Monroe, ont durant deux siècles défendu leur pré carré et porté la guerre, multiplié les coups d’État, soutenu des dictatures, commandité des assassinats en Amérique centrale et du Sud.

      Connaître les options stratégiques de l’Otan et les choix politiques des dirigeants atlantistes qui nous gouvernent ne signifie nullement ignorer que dans tout conflit deux parties (au moins) sont en présence et s’affrontent, et qu’il convient de connaître les objectifs de chacune des parties, en l’occurrence ceux de Moscou comme de Washington, Berlin, Paris, Varsovie ou Kiev. Cela précisé, il nous revient, comme citoyens, de tirer les leçons et dénoncer les politiques suivies depuis vingt-cinq ans par nos gouvernements, de reconnaître les responsabilités qui découlent de ces politiques dans la situation de conflits que l’Europe et le monde connaissent, c’est là un préalable nécessaire, indispensable, à une autre politique.

      et plus loin :

      À quoi sert l’Otan aujourd’hui (en 2015)  ? La finalité de toute structure est de se perpétuer, c’est donc par la guerre (froide ou chaude) qu’elle peut légitimer son existence et son rôle. Il en a été ainsi après l’implosion de l’Union soviétique, l’Otan a pu alors assurer son maintien par l’existence d’un foyer de guerre dans les Balkans, d’où le risque qu’aujourd’hui, l’Ukraine ou un autre conflit soient sa justification.
      Le bilan de vingt-cinq ans de «  guerres justes  » dont l’Otan a été un instrument essentiel condamne celle-ci. Si l’idéologie atlantiste responsable de ces politiques interventionnistes n’est plus porteuse d’un projet hégémonique, cela n’en change ni la nature ni la logique de puissance et de domination. C’est pourquoi il faut rompre avec les concepts atlantistes s’appuyant sur la force des armes et les interventions militaires de l’Otan pour maintenir la domination des puissances occidentales et imposer au monde l’économie de marché. Il faut se libérer de l’allégeance à l’Otan, proclamée dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale adopté 2013 sous la présidence de François Hollande, dans lequel il est affirmé que «  l’Alliance est un pilier de la politique de défense française  ». Il faut encore et toujours en demander la dissolution. (sauf que dans le cas présent, ce n’est plus à l’ordre du jour)

      Après, chaque nation souveraine dispose de son droit pour adhérer ou non à une alliance militaire mais encore faudrait-il que les dirigeants de ces nations aient toujours à l’esprit que la diplomatie et la négociation passe avant le déclenchement d’un conflit armé, surtout si la prise de décision est conditionnée par une certaine forme de panique.

    • Je comprendrais que les peuples arabes se défient de l’OTAN car les USA les ont sans cesse massacrés.

      Mais la Russie ? Quand l’OTAN ou les Etats-Unis ont-ils portés atteinte aux intérêts de la Russie ?

      Je ne crois pas que la Russie ait réellement peur d’une attaque de l’OTAN.

      Par contre, Poutine, grâce à sa possession de bombes nucléaires se donne le droit de menacer, outre l’Ukraine, la Moldavie, la Finlande et la Suède.

      Poutine est un dictateur sanguinaire qui se plait à faire plier le monde par peur de ses bombes nucléaires qu’il agite sans cesse.

      Considérer qu’il faut céder un prétendu « espace vital » à un dictateur au delà de ses frontières internationalement reconnues, me parait une complicité avec la volonté de main-mise de ce dictateur sur les peuples voisins.