• #Inégalités de #santé : voici la carte d’une France divisée en sept
    https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-inegalites-de-sante-voici-la-carte-dune-france-divisee-en-sept-411147

    L’originalité de l’étude territoriale et populationnelle publiée par l’Institut Montaigne, un think tank libéral de réflexion sur les politiques publiques, réside dans le point de vue qu’elle adopte. Les auteurs ne sont pas partis de l’offre de soin (nombre et répartition des professionnels libéraux et des hôpitaux), outil habituel de pilotage et d’analyse critique du système, mais des besoins de la population à l’échelle départementale (estimés en fonction de données démographiques, socio-économiques et épidémiologiques), rapportés aux dépenses moyennes de santé par habitant (hospitalisation, soins ambulatoires). « Notre but était de souligner des disparités dans l’allocations des ressources de santé », décrivent-ils.

    #paywall

    • 1 - Les enclavés (en rouge)
      Ces départements se caractérisent par une population rurale, âgée et dont les besoins de santé sont forts, et où la consommation d’alcool pèse sur l’état de santé général.

      2 - Les vulnérables (en orange)
      Ces départements se caractérisent par une population socio-économiquement défavorisée, dont les besoins de santé sont importants, en particulier dans le champ des maladies chroniques et du cancer, et où le tabagisme pèse sur l’état de santé général.

      3 - Les désavantagés (en beige)
      Ces départements se caractérisent par une population socio-économiquement défavorisée, âgée, où la prévalence des troubles psychiques est forte et l’exposition à la pollution nuisible.

      4 - Les ultramarins (en marron)
      Ces départements se caractérisent par une population très jeune, socio-économiquement défavorisée, dont les besoins de santé sont hétérogènes : maladies chroniques, natalité forte, absence de prévention autour de l’alcool, notamment.

      5 - Les ruraux (en jaune pâle)
      Ces départements se caractérisent par une population rurale et âgée, dont les besoins de santé sont relativement faibles : faibles taux de prévalence de maladies chroniques et de troubles psychiques, faible consommation d’alcool et du tabac par rapport à la moyenne nationale.

      6 - Les bien-portants (en vert)
      Ces départements se caractérisent par une population plutôt jeune, rurale et favorisée, dont les besoins de santé sont bas (faibles taux de prévalence de maladies chroniques et de troubles psychiques) mais où l’exposition à la pollution nuit.

      7 - Les dynamiques (en bleu)
      Départements caractérisés par une population jeune, urbaine et favorisée, dont les besoins de santé sont faibles mais marqués par certaines maladies chroniques, les cancers et une natalité forte.

    • ça fait un bail qu’il s’intéresse à la santé des français.e.s. Le président de l’institut est aussi un ponte de l’assurance (Axa) mutuelles & Co...
      et sûrement copain comme cochon avec le proprio du JDD.
      Les légendes de la carte reflète un pays de croulant.e.s et je pense que Riton doit avoir des actions dans les boites de pompes funèbres.
      https://seenthis.net/messages/950816#message951279
      c’est un métier national de s’enrichir sur la misère tout en l’entretenant.

    • (suite)

      Si l’on prend encore un peu plus de hauteur, deux grandes catégories apparaissent (les territoires bien dotés compte tenu de l’âge et/ou des caractéristiques de leur population, les sous-dotés de l’autre) ; ou la fracture géographique familière entre une France qui s’en sort et une autre à la peine. « On le savait depuis la crise des Gilets jaunes, qui a mis en évidence des vulnérabilités majeures, mais notre étude l’objective. Alors que les soins sont censés être les mêmes pour tous, la promesse d’égalité n’est pas tenue, parce que les besoins ne sont pas partout identiques », résume Cédric Arcos.

      Renforcer le niveau des départements... sans affaiblir l’échelle régionale

      Les pistes de réformes formulées par le binôme découlent de ce constat. La plus audacieuse invite à « penser la prévention et l’accès aux soins au niveau local », sur la base d’objectifs de santé publique nationaux en faisant « confiance » aux acteurs de terrain (patients, élus), au moyen d’un « service public de santé territorial » et d’un renforcement du rôle des généralistes. « La confiance ne peut passer que par la proximité », juge Cédric Arcos, qui en veut pour preuve l’élan suscité chez les soignants par la liberté de décision et d’initiative retrouvées lors de la première vague du Covid-19 . De son côté, le professeur Friedlander presse le futur gouvernement de « faire des choix nets et non ­politiquement corrects… On ne parviendra pas à réformer le système de santé, un paquebot difficile à manœuvrer, si on continue à l’organiser de manière aussi centralisée et pyramidale ».

      Comme maints analystes l’ont fait observer au sujet de la gestion de l’épidémie, tous deux jugent que la solution aux maux du système de santé passe justement par un pilotage au niveau des départements… sans pour autant prôner un big bang institutionnel ou un retour à l’ordre ancien. Certes, ils proposent de renforcer l’échelon départemental des agences régionales de santé mais sans affaiblir ces structures créées en 2009. Au contraire, ils plaident pour un renforcement de leur poids au moyen d’une régionalisation des budgets de santé.

      Comment cette carte a été réalisée

      L’étude de l’Institut Montaigne, nourrie par l’entreprise KanopyMed, spécialiste de l’analyse des données de santé, a mesuré l’adéquation entre les besoins et les dépenses de soins par département et par habitant à partir de données publiques (Insee, Cnam, Inserm, PMSI). Elle repose sur la création de groupes homogènes de départements selon une méthode dite de clustering (regroupement).

      Les besoins de santé ont été définis en fonction de trois dimensions : démographique (part des plus de 75 ans, part de la population rurale et urbaine) ; socio-économique (revenu médian, taux de chômage, part de la population ayant le bac, part des employés) ; épidémiologique (mortalité liée au tabac et à l’alcool, couverture vaccinale antigrippale, mortalité par suicide, mortalité accidentelle, prévalence des maladies chroniques, psychiatriques, des cancers, taux de natalité, qualité de l’air). Les dépenses de santé totales par habitant, elles, sont la somme des dépenses moyennes dans les hôpitaux et chez les professionnels de ville.

      Les résultats mettent en évidence sept groupes homogènes de départements (correspondant aux sept couleurs de la carte ci-dessus), qui ont été baptisés en fonction des caractéristiques de leur population et des moyens à leur disposition (« les ruraux », « les enclavés », « les vulnérables », etc.).

      On retrouve la carte sur une page de l’IM avec des couleurs différentes mais les catégories sont les mêmes. En plus, lorsqu’on pointe sur un département apparaissent la somme moyenne des dépenses de santé par habitant (moyenne nationale : 2 108 €) :
      https://www.institutmontaigne.org/publications/sante-faire-le-pari-des-territoires#top

      Méthodologie et données mobilisées : https://www.institutmontaigne.org/themes/imv3/templates/publications/im_sante-et-territoire/telechargements/sante-faire-le-pari-des-territoires-annexe.pdf

      Le rapport intégral en .pdf : https://www.institutmontaigne.org/themes/imv3/templates/publications/im_sante-et-territoire/telechargements/sante-faire-le-pari-des-territoires-rapport.pdf

    • Contributeurs du rapport

      a) Groupe de travail :

      Les présidents du groupe de travail

      Cédric Arcos, Maître de conférence en politiques de santé à Sciences Po

      Gérard Friedlander, Délégué général de la Fondation Université Paris Cité

      Les membres du groupe de travail

      François-Emmanuel Blanc, Directeur général de la caisse centrale de la MSA

      Maryne Cotty-Eslous, co-fondatrice et CEO de Lucine
      Claude Évin, avocat et ancien ministre de la santé

      David Gruson, directeur programme santé Jouve et co-fondateur Ethik-IA

      Dr Lamia Kerdjana, anesthésiste-réanimatrice et présidente du Syndicat Jeunes Médecins Île-de-France

      Jacques Léglise, directeur général de l’hôpital Foch

      Filippo Monteleone, président de Careit

      Jérôme Nouzarède, fondateur d’Elsan

      Gérard Vincent, président de la fondation Santé Service, ancien délégué général de la FHF

      Pascale Witz, présidente et fondatrice de PWH Advisors

      L’équipe responsable du projet

      Angèle Malâtre-Lansac, directrice déléguée à la santé, Institut Montaigne

      Laure Millet, responsable du Programme santé, Institut Montaigne

      Emma Ros, chargée d’études au Programme santé, Institut Montaigne

      Deborah Khaghani, directrice conseil stratégie de communication , Bona Fidé (rapporteure)

      Laetitia Tyrel de Poix, directrice conseil influence et relations presse , Bona Fidé (rapporteure)

      Pierre Vincenac, rapporteur

      Les membres du conseil scientifique de la cartographie

      Ludovic Cépré, président de la Société Francophone de Pratique en Géographie de la Santé (SFPGS)

      Dr Grégoire Mercier, directeur scientifique de KanopyMed

      Patrick Olivier, directeur DREETS Hauts de France, ancien directeur de la stratégie de l’ARS Île-de-France

      Dominique Polton

      Ulysse Rodts, directeur de KanopyMed

      b) Personnes auditionnées :

      Jacques Beltran, VP secteur public, Dassault Systèmes

      Jean-Yves Blay, directeur général du Centre Léon Bérard

      Laurent Borella, directeur santé, Malakoff Humanis

      Rodolphe Bourret, directeur général du Centre Hospitalier de Valenciennes

      Éric Chenut, président de la Mutualité Française

      Thierry Chiche, président ELSAN

      Guy Collet, ancien directeur général d’ARH, ancien conseiller en stratégie à la Fédération Hospitalière de France

      Yves Couturier, professeur titulaire, Département de travail social, Université de Sherbrooke et directeur scientifique du Réseau de connaissances sur les soins primaires

      Sonia de La Provôté, sénatrice du Calvados

      Adelphe de Taxis du Poet, expert santé, Direction des politiques sociales, CDC

      Louis de Traverse, directeur du développement des collectivités territoriales

      Catherine Deroche, sénatrice de Maine et Loire, présidente de la Commission des Affaires Sociales

      Dr Mady Denantes, médecin généraliste, MSP Pyrénées Belleville et CPTS du 20e

      Michel Duraffourg, inspecteur général des affaires sociales honoraire

      Julien Eymard, directeur d’hôpital

      Agnès Firmin Le Bodo, députée de Seine-Maritime

      Caroline Germain, directrice adjointe du pôle Innovation et données, DSI, AP-HP

      Corinne Grenier, professeur HDR, directrice scientifique Centre d’Expertise Santé et Innovation, KEDGE Business School

      Dr Richard Handschuh, secrétaire général, MG Paris

      Florence Herry, i nfirmière et fondatrice, Libheros

      Julien Hody, chef de projet e-santé, URPS médecins libéraux Île-de-France

      Christophe Jacquinet, directeur général délégué aux affaires publiques, Care Insight

      Vincent Janin, directeur général, Asten Santé

      Simon Kieffer, directeur des affaires territoriales, Qare

      François Krabansky, médecin de santé publique, conseiller national à la MSA

      Jean Kramarz, Head of Business Line Health, AXA Partners

      Tristan Lataste, IBM Business Development Leader, Public Sector & Healthcare

      Oriane Le Hénaff, directrice de cabinet, *Ramsay Santé* (tiens, tiens ...)

      Chahra Louafi, directrice du Fonds Patient Autonome, BPI France

      Alexandre Maisonneuve, co-fondateur et directeur médical de Qare

      Delphine Mallet, présidente de La Poste Santé

      Antoine Malone, responsable du Pôle Prospective, Europe, International, Fédération Hospitalière de France

      Jean Mieg, responsable des affaires publiques, Medadom

      Patrick Olivier, directeur régional de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS)

      Benoît Péricard, ancien directeur d’ARH, ancien directeur général de CHU, ancien associé KPMG