A Cannes, une réalisatrice née en Israël dédie son film à la journaliste « assassinée »

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  • A Cannes, une réalisatrice née en Israël dédie son film à la journaliste « assassinée »
    Par Times of Israel Staff 26 mai 2022,
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    « Nous ne vous oublierons jamais, Shireen... Nous vous dédions cette première », a déclaré Maha Haj, réalisatrice du film palestinien « Fièvre méditerranéenne »

    Un film présenté lors du prestigieux 75e Festival de Cannes a été l’occasion pour sa réalisatrice d’évoquer la mort de la journaliste américano-palestinienne, Shireen Abu Akleh, présentée comme un assassinat de la main d’Israël.

    « Ils lui ont tiré une balle dans la tête parce qu’elle faisait son travail », a assuré sur la scène internationale Maha Haj, née à Nazareth, résidente de Haïfa et qui se considère palestinienne.

    Le conflit israélo-palestinien s’invite souvent au Festival de Cannes. Cette année, ce fut lors de la Première du deuxième long métrage de Haj, intitulé « Fièvre méditerranéenne ».

    Le film a été présenté dans la section « Un Certain Regard » du festival, qui donne à voir 20 films présentant des intrigues originales, souvent acclamées par la critique internationale.

    « Il y a deux semaines, Shireen Abu Akleh, une icône, une excellente journaliste et une fille bien-aimée de Palestine, a été assassinée, abattue d’une balle dans la tête, pour avoir simplement fait son travail dans le camp de réfugiés de Jénine, couvrant une histoire horrible de l’occupation », a déclaré Haj, selon une vidéo publiée par le site d’information Walla.

    « Nous ne vous oublierons jamais, Shireen. Nous vous aimons et vous chérissons. Ils peuvent tuer le narrateur, l’histoire reste vivante. Nous vous dédions cette Première », a-t-elle ajouté, sous les applaudissements.

    Le film de Haj se définit comme une coproduction de Palestine, du Qatar, de France, d’Allemagne et de Chypre. Bien qu’il se passe et ait été tourné à Haïfa, dans le nord d’Israël, il ne se présente pas comme une production israélienne et n’a reçu aucun financement israélien.

    Haj a choisi de ne pas recevoir de financement israélien pour son film, dans la mesure où la loi israélienne exige que les productions bénéficiaires d’un financement de l’État soient qualifiés de « films israéliens ». Les Palestiniens ont largement boycotté les productions locales à ce motif.

    « Il était important pour moi de présenter le film comme étant un film palestinien », a déclaré Haj lors d’une interview avec le magazine Variety. « Nous n’avons pas de fonds pour le cinéma palestinien, donc lever des fonds pour la production nous a pris du temps, surtout avec le coronavirus qui est venu tester un peu plus notre patience. (...) »

    #Shireen_Abu_Akleh